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La mobilisation a commencé !

Publie le vendredi 2 novembre 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

Tract du comité de mobilisation de Nanterre ( 2 nov 2007)

Cette semaine des assemblées générales ont eu lieu dans toute la France. Elles ont rassemblé jusqu’à 700 personnes à Aix, 800 à Tolbiac, 950 à Toulouse Le Mirail et 1000 à Rouen. Rouen et Tolbiac ont voté la grève et le blocage immédiats pour exiger l’abrogation de la loi. Toulouse a voté la grève et le blocage pour le mardi 6 novembre.

A Nanterre mardi 30, nous étions entre 250 et 300 personnes à l’assemblée générale qui a réaffirmé son opposition à la loi et aux
projets du gouvernement. Un cortège a quitté la fac pour rejoindre les étudiants mobilisés de Paris.

La loi sur l’autonomie ou comment privatiser les universités
Partout en France des étudiants se mobilisent contre la loi sur l’autonomie des universités.

En effet celle-ci attaque le service public d’enseignement supérieur. Elle donne une autonomie financière aux universités, leur facilite le recours aux financements privés.

L’objectif clair du gouvernement est de permettre un désengagement financier de l’Etat,
une mise en concurrence des universités et d’organiser à terme un contrôle des
entreprises sur l’enseignement public.

Partout en Europe où des lois similaires ont été votées, cela s’est traduit à terme par
une explosion des frais d’inscription à l’entrée des universités et une augmentation de
la sélection. Par ailleurs, à Nanterre, la sélection existe déjà pour des étudiants encore
sans-facs aujourd’hui.

Face à un gouvernement qui s’attaque à nos droits, la
résistance s’organise
Le gouvernement Sarkozy ne s’attaque pas simplement aux étudiants. A travers les
franchises médicales, la loi Hortefeux sur l’immigration, les attaques contre les régimes
de retraites et les suppressions de postes dans l’éducation, le gouvernement veut démanteler
un à un les acquis sociaux. Il réprime à tour de bras les militants des mouvements sociaux afin de détruire
toute forme de contestation, y compris à Nanterre, où un dispositif sécuritaire se déploie depuis 1999.
Mais face à une politique au service des plus riches, les étudiants ne sont pas les seuls à résister !

Le 18 octobre dernier
des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue. Plus de 75% de cheminots se sont mis en grève ce
jour là. Depuis, les salariés d’Air France, les magistrats et les avocats, les internes en médecine se mobilisent. Dans
toute la France, la résistance s’organise pour empêcher les rafles et les expulsions de sans-papiers. Une journée de
grève nationale est déjà prévue le 20 novembre. Pour nous aussi c’est le moment d’agir.

Le seul moyen de résister est de s’organiser collectivement. Comme à Toulouse, à Rouen
… les étudiants doivent se rassembler pour faire céder le gouvernement et l’obliger à entendre
nos revendications.

PLATEFORME DE REVENDICATION DE NANTERRE :
• Abrogation de la loi sur l’autonomie des universités
• Augmentation du budget de l’université, du nombre
de bourses et de logements sociaux
• Inscription de tous les sans-facs
• Une carte d’étudiant = une carte de séjour
• Abrogation de la loi Hortefeux et arrêt des rafles et
des expulsions
• Démantèlement des mesures sécuritaires et amnistie
de tous les réprimés des mouvements sociaux
• Réintégration de Naïma à la fac et arrêt des poursuites
à son encontre
• Arrêt des négociations sur l’AGCS

Pourquoi des AG ?
Les AG sont des réunions
où tous les étudiants, les
enseignants et les personnels
peuvent venir s’exprimer.
Ce sont les lieux les
plus démocratiques car ils
sont ouverts à tous.
 
Pourquoi la grève ?
Nous l’avons vu en 1968,
1995 et pendant le mouvement
contre le CPE, la
grève est le moyen le plus
efficace pour faire céder un
gouvernement.
 
ASSEMBLEE GENERALE JEUDI 8 NOVEMBRE
12H30 HALL DU DD
UNIVERSITE DE NANTERRE

plus d’infos : http://agen-nanterre.over-blog.com/

Messages

  • Si on oublie la question du traité constitutionnel européen on oublie l’essentiel à savoir la constitutionalisation au niveau européen de tout ce qui est ici contesté !

    • Densifier le mouvement et l’explication de texte sera alors tout de suite plus aisée, la politisation, saisie de la question du TME-TCE deviendra alors impétueuse, car le pouvoir ne voudra pas reculer sur ce qui est le moteur et l’inspiration de sa lutte contre les étudiants, et d’un autre côté les étudiants ne sont jamais aussi déterminés que quand la cause se matine de question de libertés, d’égalité et de solidarité.

      Mais d’abord élargir le mouvement un maximum. Jeter les passerelles entre les différends mouvements dans d’autres secteurs de la société, pour en faire plus tard de puissants ponts.

      Copas

    • Bonne résolution que de dénoncer l’AGCS qui est l’ossature du démantèlement des services publics .

      Les étudiant-es doivent organiser la liaison de toutes les luttes. Ce n’est pas parce que les directions syndicales appellent, encore une fois, en ordre dispersé, que les luttes doivent rester fragmentées. Les Assemblée Générales étudiantes doivent devenir le lieu de convergence des divers mouvements qui commencent a se structurer. a partir du 13 et jusqu’au 20 le mouvement étudiant doit servir de lien entre les divers secteurs en lutte. Tous ensemble !

    • La révolte des étudiants pourraient être l’élément fédérateur des luttes à mener. Malheureusement, déjà l’ordre syndicale est dispersée car l’on voit des préavis de grèves disséminés de çà de là, la SNCF tel jour, les fonctionnaires un autre, etc. Sans vouloir faire référence au passé, mais j’ai encore en mémoire comment la révolution de 68 a capoté, faisons en sorte que cela ne se reproduise pas. Seule l’unité sera le moteur d’un mouvement de masse.

      Michel Mengneau

    • disons que les étudiants ont plus de latitudes par rapport aux salariés. Si les bureaucraties étudiantes existent bel et bien (rappelons que l’UNEF, le syndicat majoritaire ne représente qu’1% des 2 millions d’étudiants et qu’il n’est pas pour le retrait de la loi d’autonomie mais pour des aménagements), il est toujours possible, d’appeler à un mouvement plus large a partir des AG qui se réunissent dans les facs. Les AG (plus démocratiques et souveraines) peuvent servir de lien entre les différentes mobilisations qui commenceront à parti du 13 et ce jusqu’au 20.
      bonne lutte !

    • à Monsieur Mengneau
      SI vous avez des souvenirs d’une revolution qui a capoté , vous devez avoir plus de cinquante ans.
      Permettez moi de vous dire que pour quelqu’un de plus de 50 ans , votre analyse est plus que lègère :
      dire de 1968 que c’etait une revolution n’est pas serieux , un fort mouvement social le plus important du siecle dernier mais sans debouché politique , sans perspective revolutionnaire.
      FF

    • C’est bien ce que je disais, c’eût pu être une révolution si les syndicats et certains parti politique ne s’étaient pas sentis dépassés par l’ampleur du mouvement dont ils n’avaient pas été les détonateurs !
      Effectivement j’ai balancé quelques pavés en ce chaud mois de mai 68.

      M.M. 

    • Autant pour moi, mal réveillé quelques Zsss… m’ont échappé. Chaud le mois de mai 68, dans tous les sens du terme, il faisait un temps magnifique !

      Le passé étant le passé il n’est pas toujours bon de le ressasser. Mais quelques souvenirs édifiants ne se sont pas encore estompés de ma mémoire. Ayant à l’époque quelques responsabilités dans le CNAL local je me confrontais tous les jours à des personnes très très proches qui étaient impliquées fortement à la GGT. Les discutions allaient bon train et les divergences étaient sur la reconstruction de la société et une approche trop catégorielle des revendications. On connaît la suite, un Grenelle en catimini, et quelques avancées sociétales. Je pense en particulier à la condition féminine qui évolua par la suite de façon positive. C’est à peu près tout !

      Souhaitons que l’Histoire se réécrive autrement…

  • Enfin ! C’est parti...Comme en 40. Vive la France qui se bat pour la dignité de tous.

    SL

    • Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. "
      "Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé. La tradition de toutes les générations mortes pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c’est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu’ils évoquent craintivement les esprits du passé, qu’ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d’ordre, leurs costumes, pour apparaître sur la nouvelle scène de l’histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage emprunté."
      Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte

      J’ai 20 ans et je ne veut pas rejouer la farce de "nanterre la rouge". Il ne s’y est rien passé à nanterre en 68, en tout cas, pas plus que dans d’autres universités où les étudiants se mobilisaient contre la guerre du Vietnam ou pour leur liberté individuelles. L’essentiel est ailleurs...68 était une grève générale, le plus gros mouvement social depuis la Libération, un mouvement autant ouvrier qu’étudiant !
      Par ailleurs, les dirigeants politiques de la gauche de gauche seraient bien inspirés de trouver un projet de société afin de passer à autre chose...la révolte oui, la révolution pourquoi pas, mais il faudra d’abord que la perspective soit dégagée...
      Faire des université les lieux des convergences de ceux qui luttent c’est une priorité !

    • L’essentiel est ailleurs...68 était une grève générale, le plus gros mouvement social depuis la Libération, un mouvement autant ouvrier qu’étudiant !

      Eh bien, nous y revoilà : les étudiants sont attaqués avec la loi scélérate de Pécresse qui par ailleurs en Inde vante les mérites de notre Université, et les salariés-ouvriers sont attaqués dans leur pouvoir d’achat, pendant que Sarko le zorro national s’octroie une augmentation de 140 % et Fillon de nous expliquer l’état est en faillite : vous le croyez vous ???

      Alors, l’excellente réponse à tous ces rigolos du pouvoir, c’est le boycott de leurs entreprises (leurs journaux, leur TV, leurs produits, etc...) et c’est aussi de manifester UNITAIREMENT ENSEMBLE dans les rues, parce qu’il y a aujourd’hui CONVERGENCE de nos intérêts et nous sommes liés les uns aux autres : parents et étudiants, salariés et futurs salariés, même combat.