Accueil > La mort tragique d’un futur sans-papier

Ismail Yilmaz est né en 1981 à Adana. Dès le lycée, il fréquente les milieux de gauche et lutte pour un enseignement démocratique, ce qui lui coûte d’être expulsé de l’école. Il continue malgré tout à aider le mouvement révolutionnaire. En 2005, son domicile est perquisitionné pour avoir défilé le 1er mai à Adana sous les couleurs de la milice du DHKP-C. Ce défilé lui coûte un procès pour appartenance au mouvement révolutionnaire.
Le 1er mai 2007, il est violemment tabassé par la gendarmerie sur la place Taksim à Istanbul.
Entre-temps, à Adana, il participe activement à la création de l’association pour les droits et les libertés fondamentaux. Il en est d’ailleurs encore et toujours un membre du conseil d’administration.
Mais les conditions d’existence difficiles et les risques de condamnation en Turquie contraignent Ismail à chercher un travail et une vie plus paisible à l’étranger.
Il y a peu, il faisait ses adieux à ses amis et ses camarades, des adieux qui allaient prématurément devenir définitifs. Son corps vient en effet d’être découvert, congelé, à la frontière entre la Bulgarie et la Grèce. On ignore exactement la date et les circonstances de sa mort.
Dans son communiqué, l’association pour les droits et les libertés fondamentaux reproche le gouvernement AKP de semer la faim, la misère et la répression qui cause le départ de milliers de concitoyens vers des destinations incertaines, parfois au prix de leur vie.
Ismail Yilmaz sera inhumé demain dans le cimetière de Sariçam à Adana.