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La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable.
Publie le samedi 23 septembre 2006 par Open-Publishing6 commentaires

Nous savons tous que c’est la qualité du mouvement populaire qui sera le gage de la réussite et la garantie que certains ne succomberont pas à la tentation de la soupe des sociolibéraux.
Le mouvement populaire sera plus efficient en la matière que toutes les signatures au bas du meilleur document.
Mais précisément, l’attitude de la LCR consiste à tenter d’étouffer dans l’oeuf ce mouvement populaire qui apportera 100 fois mieux les garanties qu’elle demande aujourd’hui.
Je crois que l’issue viendra, pour la LCR et aussi le PCF, des réalités pragmatiques de la cuisine.
En effet, partir en campagne unilatérale avec seulement une partie des troupes peut compromettre la survie de l’appareil politique.
Et là, les réalités pécunières sont malheureusement plus décisives que les clauses de styles ou les coqueteries intellectuelles.
continuons à pousser la démarche unitaire antilibérale nous y arriverons...
christian
Messages
1. > La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable., 23 septembre 2006, 14:03
1. Pour nous (à tort ou raison n’est-ce pas) la question clé qui se pose en France comme en Europe est la suivante :
Suite à dix ans de montée du mouvement des Résistances au libéralisme
– soit celles-ci arrivent à se structurer de façon indépendante des jeux politiciens et institutionnels du système, et sur une orientation politiquement claire : anticapitaliste (ce qui n’est pas synonyme de révolutionnaire),
– soit elles se laissent entraîner dans le jeu institutionnel et politicien du système autour en gros du social libéralisme et de ceux qui n’arrivent pas à s’en dégager et ses « élites » et partis y perdront leur âme et leur crédibilité auprès des travailleurs lorsque comme au Brésil ils seront amenés à ne pas remplir leurs promesses voire à s’opposer au mouvement de masse.
Pour nous c’est l’enjeu majeur et nous voulons donc contribuer à construire un courant politique large qui se déclare radicalement indépendant du social libéralisme*** et radicalement anti-libéral c’est à dire anticapitaliste. Et qui ne démoralise pas par des trahisons ou des politiques sinueuses incompréhensibles.
2. Nous pensons que dans les collectifs les forces organisées : PCF, PRS, Alternatifs, équipe Debons Salesse, les Bovétistes ont certes comme objectif de créer une force antilibérale (voir la plateforme). Mais ils la veulent « assez réalist »e pour une fois construit un rapport de force (qu’ils surestiment, mais on verra) négocier avec le PS un programme « plus à gauche ».
3. Pour nous le PS n’a pas seulement un projet social libéral, il est par sa direction, la grande majorité de ses élus, sa culture et ses pratiques social libéral jusqu’à l’os.
4. Toute tentative d’accord avec lui ne serait pas antilibéral sauf à la marge, il se paierait de renoncements terribles, au mieux par exemple par le report de la sortie du pacte de stabilité, l’étalement de mesures antilibérales, etc.
Donc de la poursuite d’une politique sur le fond libérale, même atténuée.
Et qui dit report et étalement dit abandon : travail d’usure du PS soutenu par la droite et le patronat, démobilisation des travailleurs (appelés à la patience par… les antilibéraux signataires de l’accord avec le PS) etc.
Nous pensons donc qu’il ne faut prévoir ni accord parlementaire ni accord gouvernemental avec le PS.
ET MENER LA CAMPAGNE UNITAIRE CLAIREMENT SUR CETTE BASE pour ne donner aucune illusion
1) sur un accord antilibéral possible avec le PS
2) sur une majorité de changement avec le PS
Pour nous c’est une condition décisive de tout accord.
Maintenant des camarades nous disent mais le texte des collectifs est en gros d’accord là dessus, la direction pinaille car elle ne veut pas d’accord et veut présenter à tout prix Besancenot et les amendements en particulier celui sur le PS sont manœuvriers.
1) pourquoi si tout le monde dans les collectifs est tellement attaché à ce que la LCR en soit, n’a-t-il pas été accepté notre formulation :
« Pas d’accord ni parlementaire ni gouvernemental avec la direction du PS » ?
N’est-ce pas parce que justement le projet politique des uns et des autres (je parle du PCF, des Alternatifs, du PRS et de l’équipe Debons-Salesse ) ...est un accord avec le PS et que les collectifs de base non tenus par le PCF se font mener en bateau ?
Ou alors il faut qu’on m’explique.
2) les camarades disent que le texte et le paragraphe 10 en particulier veulent dire qu’il n’y aura pas d’accord avec le PS.
Si c’est ce que ça VEUT DIRE, alors pourquoi est-ce que ça NE LE DIT PAS ?
Pourquoi ces dirigeants si unitaires ne veulent-ils pas faire cette unité là avec nous ?
Parce qu’il y a là un problème beaucoup plus gros : un projet politique que les camarades tout impatients et affolés par leur soif compréhensible d’unité et leur peur de la droite sarkozyste, ne veulent pas voir.
Une autre raison peut être que des camarades renoncent pour le moment à construire une organisation et un courant anticapitaliste indépendant et se satisfont d’une force antilibérale floue en espérant y découper un jour un courant révolutionnaire ou anticapitaliste. L’expérience du Brésil devrait les faire réfléchir, celle de l’Italie aussi et la rupture en cours en Allemagne entre le PC local et la gauche de la gauche WASG pourtant antilibérale, aussi.
Nous pensons que cette dérive, cette satellisation par le social libéralisme et ce retour dans le giron des jeux institutionnels et politiciens classiques, pendent au nez du mouvement des collectifs, et que cela justifie notre obstination et notre refus d’entrer dans le jeu. Et la jouer « Olivier est un des porte parole des collectifs mais qui dirait autre chose que… le texte » est un double langage que contrairement à ce qui se dit nous ne pratiquons pas.
3) le but n’est-il pas plutôt depuis le début
a) de casser la LCR en deux (le PCF aime tellement la LCR qu’il en veut deux) et des camarades se prêtent à ce triste jeu.
b) d’éliminer la figure Besancenot qui est la seule fondée sur une indépendance radicale vis à vis du PS et dont la popularité et l’audience plombe les autres, en particulier Buffet.
c) de tirer les courants issus de la bataille du non vers une compatibilité critique avec le social libéralisme.
d) d’assurer au PCF une survie (un poids et des élus) avec des personnalités issues du mouvement social plus ou moins autoproclamées mais comme par hasard faisant toutes parties ou ayant fait partie d’une exécutif sous domination du PS ( de Clémentine Autin à Yves Salesse) ou étant d’accord pour y aller (Bové).
4) est-il innocent que ni le collectif national ni le PCF ne protestent contre la liste municipale de Bordeaux, formée contre Juppé où le PCF a refusé une liste des antilibéraux que nous proposions pour faire une liste avec le PS dirigé par le chef des ouistes locaux ?
Savez vous sur quels arguments ?
Pas la « gagne antilibérale assurée d’être majoritaire » de Buffet, mais l’inverse : que si on veut battre Juppé (demain Sarkozy ?) il faut s’allier au PS !
Et deuxième argument : que si le PCF veut conserver autant d’élus il faut l’alliance avec le PS.
Si le paragraphe 10 voulait dire ce que certains veulent y lire, alors Bordeaux en plein débat sur les candidatures unitaires, sur le programme, l’indépendance vis à vis du social libéralisme devrait faire scandale ! Pas les positions de la LCR !
5) enfin , j’en termine, les collectifs débattent actuellement de savoir les conditions d’une négociation avec le PS s’ils ont plus de députés que lui.
Etonnant non ?
Voilà en gros ma position.
Alors on peut crier aux manœuvres de la direction, feu sur le quartier général etc… il est plus difficile de garder son sang froid, de cerner les enjeux décisifs et de faire ses choix même si ceux-ci sont lourds à porter et peuvent conduire à un sentiment d’isolement… vis à vis des autres forces politiques.
Jacques
*** c’est pourquoi nous n’avons pas de consigne de vote AUTOMATIQUE de deuxième tour, si Ségolène continue à mener une campagne sarkozyste de gauche, nous pourrions dire que nous souhaitons la défaite de la droite mais qu’il appartient hélas au PS de convaincre nos électeurs, que nous on n’y arrive pas au vu de sa campagne.
1. > La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable., 23 septembre 2006, 15:23
Salut Jacques
Je viens , juste au dessus une réponse à Picquet qui dit beaucoup moins bien la meme chose que toi, donc bravo, je reste optimiste car la vérité est têtue et d’ici avril 2007 beaucoup de choses vont encore changées.
Fraternité anti-capitaliste (pour ne pas dire le gros mot REVOLUTIONAIRE) Raymond LCR
2. > La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable., 23 septembre 2006, 15:40
Une phrase qui en dit beaucoup dans Politis de cette semaine n°918 21 septembre p6.
Elle est d’Alain Krivine à la fête de l’Huma.
La position de la LCR (rejet du PS) c’est : on s’allie avec l’extrême-droite et les nationalistes (comme en Slovaquie ou un gouvernement de ce type est rentré un fonction) ou on se condamne à l’insignifiance.
3. > La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable., 23 septembre 2006, 17:15
"Il ne faut pas avoir d’illusion. La gauche anticapitaliste n’est pas majoritaire. Si le "non" [au TCE] a été majoritaire c’est grâce au vote fasciste".
Je pense que ces propos n’engage qu’A. Krivine.
2. > La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable., 23 septembre 2006, 19:39
Apparemment nous sommes tous d’accord, le Ps est la version de rechange de la droite libérale.
Pas question de paticiper à une nouvelle mouture de la gauche plurielle.
Mais sommes nous toujours dans cette conjoncture ? Le capitalisme n’a plus besoin de la sociale démocratie pour gérer. Aprés la corruption, voici la subversion qui se pointe dans une perspective de guerre contre les peuples récalcitrants. Ce qu’il veut c’est un sarko pur et dur qui nous enrégimentera dans la guerre génaralisée. Les candidatures Ps c’est pour la galerie, pour donner le change, déjà pendant la bataille du TCE ils avaient leur jocker dans le camp du non.
Pour eux le seul danger avec ces français imprévisibles c’est une candidature unitaire gagnante.
Alors pour l’éviter il faut miner l’unité et le mouvement populaire en marche depuis la victoire du non.
Ceux qui contrecarrent ce mouvement populaire de fond qui rejette le néolibéralisme ne peuvent qu’être des dupes ou alors ??? Avec le sionisme omnipotent les agents ne manquent pas.
Laisserons nous à nos compatriotes le choix entre ce qu’ils considèreront comme inacceptable et une solutions moins pire ?? sego-sarko ou le pen. ?
3. > La position de LCR (majorité) est incompréhensible et intenable., 24 septembre 2006, 15:39
Il s’agit surtout pour Krivine de minorer la victoire du non et des collectifs unitaires sur lesquels il a de moins en moins la main. personnellement je trouve cette attitude lamentable.
Léon