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La première édition du bankthon récolte près de 60 billions d’euros !
Publie le lundi 27 octobre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Le Bankthon qui s’est déroulé sur un mois entre le 26 septembre et le 26 octobre 2008 a enregistré pour près de 60 billions d’euros de promesses de dons au profit de nos malheureux banquiers. Merci à tous les généreux donateurs et vive le capitalisme financier et ses excès !
Ce site internet parodique a été créé le 25 septembre 2008 en réaction aux fabuleux plans de sauvetage des banques : vite une autre injection de milliards ! Alors que les ultralibéraux nous ont venté durant tant d’année le sacro-saint principe d’autorégulation des marchés, nous avons assisté à une socialisation des pertes. Demain, partagerons t’ils leurs gains ? En attendant, comme dirait le panique au mangin palace : surtout, surtout ne lachez rien !
Critiquer c’est bien, s’informer et agir, c’est encore mieux. La lecture du Monde diplomatique est un bon début...
A l’année prochaine !
Communiqué de presse du bankthon 2008.
http://www.bankthon.com
Messages
1. La première édition du bankthon récolte près de 60 billions d’euros !, 27 octobre 2008, 16:48
LE BANKTHON n’a peut etre servi a rien :
LES APPRENTIS SORCIERS DE LA FINANCE PRIS A LEUR PROPRE PIEGE : LA MONNAIE MONDIALE
A TAUX FIXE, par quel accord mondial ; ou l’HYPERINFLATION ?
Radar 27 octobre 2008 (II) : La troisième vague
Mise à jour : 2008-10-27 16:16:49
Cette page sera mise à jour au fil de la journée
Inconnues
Les économistes des grandes banques avouent leur impuissance à évaluer l’ampleur de la crise.
Nomura (banque d’affaire japonaise) :
Lorsque les marchés se comportent de la façon actuelle, tenter d’expliquer de tels mouvements extrêmes par rapport aux fondamentaux des entreprises ou de l’économie est virtuellement impossible.
Barclays :
Cette première correction de cycle de crédit "neomoderne" est encore loin de se conclure. La valeur plancher des actions/ les maximums des écarts de taux/ la chute des devises des émergents appartiennent encore au futur.... De mauvaises surprises nous attendent encore.
Exposition
Ambrose Evans-Pritchard :
Les pays émergents comptent pour 3/4 dans le total des 4 700 milliards de prêts octroyés durant le boom du crédit par les banques en Europe de l’Est, en Amérique Latine et en Asie. Cette somme dépasse largement le montant de la débâcle des crédits hypothécaires US.
L’arme ultime : monétiser la dette
Lorsque les politiques monétaires n’embrayent plus sur le réel - i.e. lorsque les taux directeurs sont proches de zéro, ou que l’Etat ne parvient plus à lever des fonds via l’emprunt, la seule solution pour injecter de l’argent dans l’économie anémiée c’est la planche à billet. Cela consiste à racheter des bons du Trésor avec de l’argent nouvellement créé.
La Deutsche Bank évoque la possibilité de ce scénario "impensable" (ndlr : en Allemagne l’inflation est tabou - on comprend pourquoi ) :
FT Alphaville : Signs of resistance to treasury issuance are causing Deutsche Bank analysts to think the “unthinkable” - Japan-style quantitative easing in the US. (...)
If traditional rate cuts aren’t working, America’s financial authorities may have to look at something else :
DB : This raises the issue of whether the Fed might ultimately embark on a course to not sterilize the effect of its balance sheet growth. For example, instead of SFP bills that are issued to the public with the proceeds deposited at the Fed, the Fed might simply buy the bills directly from the Treasury, and credit the balance in the Treasury’s general account for use in its fiscal initiatives, in effect monetizing the debt. In addition, the Fed might limit the sterilizing impact of the excess reserves held on its balance sheet. Significant quantitative easing can happen even if the fed funds rate is not brought down to zero.
Mise à jour : 2008-10-27 15:26:48
Cette page sera mise à jour au fil de la journée
Après le marché du crédit, la bourse, la tempête sur le marché des devises rend encore plus périlleuse une situation déjà extrêmement difficile.
Le processus de deleveraging, de liquidation généralisée, en gagnant les marchés émergents a eu pour effet de distordre à l’extrême le canal par lequel circulent au niveau mondial les flux de capitaux : le marché des devises. Le rapatriement massif et généralisé des capitaux internationaux provoque simultanément une hausse du dollar et une chute libre de la plupart des monnaies à l’exception du yen.
Avec des variations proche de 20% en l’espace d’une semaine, c’est la possibilité même du commerce mondial qui est remise en cause.
Aucune entreprise ne peut supporter une telle volatilité, aucun contrat ne peut être signé ni exécuté dans un tel environnement.
Mais cette bourrasque qui gagne les pays émergents porte en elle une autre conséquence. Les banques des pays développés y ont des créances pour un montant de 4 700 milliards. Voilà donc fragilisée une nouvelle classe d’actif du système financier international, avec de nouvelles pertes et dépréciations à l’horizon, largement supérieures à celles dues à l’immobilier américain.
De fracture en fracture, des pans entiers du système sont en train de sombrer. Si aucun coup d’arrêt n’est donné rapidement à cette spirale dépressive, une chose est sûre : ce processus de destruction fort peu créatrice à l’oeuvre va laisser derrière lui un champ de ruine.
Si rien n’est fait, les Etats, les économies, seront en faillite dans les mois qui viennent, tant les sommes en jeu dépassent de jour en jour les capacités de refinancement, sauf à laisser sortir, comme le suggère Jacques Sapir, le vieux démon de sa boite : l’inflation....
http://contreinfo.info/