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La question n’est pas de savoir si la CFDT va trahir, mais quand !

Publie le mardi 21 mars 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

Comme d’habitude avec la CFDT, ce qui est dit est aussi important que ce qui n’est pas dit .

La question n’est pas de savoir si la CFDT va trahir, mais quand !

écoutez l’émission de ce matin (21 mars) les "4 vérités" avec le Chéreque en bois, c’est extrèmemement instructif :

http://les-4-verites.france2.fr/

les-4-verites.france2 Chérèque

au début, à propos de Cyril, plus faux cul tu meurs...

2’ 20s : il se prononce contre l’occupation des facs ( pas dit aussi brutalement, mais... il faut pouvoir étudier)

3’ : contre la grève générale, pas d’appel à la grève interprofessionnelle (donc pas de préavis national pour le privé)

4’50 : propos troublants sur le CPE

6’27 : retrait du CPE

6’40 s : à propos du CNE (similaire au CPE) , ce qui est inacceptable, c’est que le licenciement ne soit pas motivé

Si ce n’est pas une "ouverture" envers le gouvernement, je ne sais pas ce que c’est !

La véritable catastrophe, c’est que la CGT reste dans cette alliance avec la CFDT qui bloque le mouvement.

J’espère avoir tort si je prédis une fin aussi peu glorieuse que les retraites, où on a vu les "dignitaires" de la CFDT négocier nuitamment en loucedé avec le cabinet de Raffarin, et le Chérèque en bois signer le 15 mai.

La même farce s’est produite en fin de l’année dernière avec la "négociation de l’assurance chômage", véritable catastrophe pour les chômeurs et plus généralement pour les salariés !

Pour moi, c’est bien ce qui se prépare. Que le mouvement social en soit conscient...

Patrice Bardet

Messages

  • C’est vrai que la CGT n’a jamais trahi. C’est cela, oui.

  • Ca me fait penser à ça : la chaîne a la force de son maillon le plus faible.

    La chaîne c’est l’unité syndicale. C’est dire la force potentielle qui est la sienne...

    J’ai posé ce genre de question tt à l’heure sur le chat qu’organisait la CGT avec Maryse Dumas : que va-t-il se passer quand le chereque en bois, comme d’habitude, va filer comme un pet sur une toile cirée ???

    J’ai eu beau poser la question plusieurs fois elle n’est jamais parue...

    yet.

  • Après avoir entendu F Chérèque hier matin sur France Inter, j’ai eu exactement le même sentiment que toi.
    Il meurt d’envie de négocier. Seule la mobilisation le retient. Si la rue tient, les étudiant, les lyceéens mais aussi nous les syndicalistes, les militants, les citoyens, il n’osera pas.
    N’oublions pas que le siège de la CFDT à Paris se prend des oeufs pourris tous les mardis !
    Quand à notre confédération.. C’est à se demander si B Thibaut ne veut pas nous prouver que l’unité syndicale fonctionne. Alors que l’unité = on freine pour que la cfdt suive !
    Mais personne ne parviendra à freiner les militants ! N’est-ce pas ?

    Francesca

  • En espérant que la CGT ne prenne pas prétexte de la "trahison" de la CFDT pour dire qu’on ne peut plus rien faire !
    Au fait la CGT a-t-elle lancé un mot d’ordre de grève pour que les salariés puissent effectivement soutenir les étudiants dans la lutte contre le CPE ce jeudi 23 ? Sur le site de la CGT, il n’est question que du 28 mars (sauf dans la déclaration unitaire qui appelle à "contribuer à la réussite de la mobilisation étudiante du 23").
    A croire que la CGT n’a pas d’autre opinion sur le CPE que la déclaration unitaire qui appelle au 28.

    Alex

  • Depuis février que les étudiants ont démarré, ’ma’ CGT locale m’aura invité à participer à deux manifestations : une le 7 mars, sur dispenses syndicales, une le samedi 18...

    Voilà ce qu’a fait ’ma’ CGT en un mois, en attendant le 28...

    Thibaud mieux que Séguy en 68 ? Les paris sont ouverts. La mémoire aussi !

    • Nous sommes responsables de nos organisations syndicales, il nous appartient d’en donner l’orientation.

      C’est dans l’organisation de tous les jours et dans les mobilsations qu’il faut promouvoir le + possible des structures unificatrices des travailleurs, de telle façon que les risques de logiques d’appareil pesent moins et que la direction de la CFDT ne puisse aisément aller faire ses petites tractations qui sont toujours des reculs sociaux ....

      En face ils veulent tout, ils ne laissent plus du tout de "grain à moudre" pour les syndicats de collaboration, plus de place pour le reformisme, plus de place pour quelque négociation que celà soit sauf celles qui prévoient des reculs pour les droits des travailleurs.

      Nous ne sommes plus dans la période où le patronat et ses hommes politiques de droite laissaient une marge de maneuvre au réformisme, au pacte social.

      En avant, dans l’unité, contre la précarité et la bourgeoisie égoïste !

      Copas

    • Je crois surtout qu’ils ont peur.

      Aucune politique liberale n’a jamais eu l’approbation populaire. Leur seul chance est donc de profiter du bug du 21 avril.

      Et comme à terme on sent que la fin du petrole et de l’eau pas cher se rapproche, des choix dramatiques se préparent, que nos régimes "démocratiques" ne pourront pas accepter. La seule façon de les rendre possibles c’est d’utiliser la stratégie de la grenouille à ebouillanter : augmenter la température suffisament lentement pour que la grenouille ne le sentent pas.

      Içi cela consistent à créer une foultitude d’institutions indépendantes ou privées donc inaccessible aux votes et à la volonté populaire.

      Autant dire que ça prépare du sport !

  • bonjour

    Effectivement c’est une bonne question mais je la trouve un peu réductrice car le mouvement syndical dans son ensemble porte la responsabilité des défaites .On peut par différentes manières briser une grève une action .Par la trahison mais aussi par le manque de perspectives l’absence, ou tout simplement les deux pieds sur le frein.

    Si l’on évoque les syndicats, les partis politiques obeissent souvent à la même logique et la perspective lointaine des élections vaste défoulloir de fin d’action ne peut être évoquée.La gauche parlementaire ne peut admettre que la rue le peuple décide c’est la raison pour laquelle qu’eux aussi voudraient que cela se termine vite.

    Plus de quarante ans de syndicalisme et de militantisme associatif à mener des luttes défensive me rendent très méfiant sur des perspectives positives, mais l’irruption de la jeunesse dans ce conflit de société me rdonne de l’espoir ; Je vais à toute les manis à bordeaux malgré mon éloignement de cette ville et j’en reviens à chaque fois regonflé mais aussi très amer.

    Je me rens compte que ma présence à ces manifs est plus contre l’inaction de cette gauche car la droite à sa manière fait son travail et je reste persuader que Hollande et compagnie tremblent autant que ce maudit gouvernement

    Enfin si cette gauche syndicale et politique avait la volonté d’en découdre ils saisiraient cette mobilisation pour élargir la lutte contre la précarité en général le chomage les bas salaires la santé et la remise en cause des services publics.Mais là je rêve

    Voilà je n’ai peut-être pas changé grand chose en écrivant cela ,mais ça fait quand même du bien

    christian..................du bassin d’arcachon

    Hastala victoria..................................................................................?????????

  • Voila encore d’autres éléments, d’un article de Libération :

    Ces issues de secours que Matignon rejette

    Supprimer la référence à l’âge

    Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a, ces derniers jours, tendu plusieurs fois cette perche au gouvernement. Mais Villepin ne s’en est pas saisi. Elle suppose une suspension puis une modification de la loi. La proposition consiste à remplacer le critère d’âge par un critère de diplôme. Un CPE qui ne serait plus réservé aux moins de 26 ans mais à tous ceux qui sortent du système scolaire sans diplôme, quel que soit leur âge, prendrait une tout autre signification. Ce contrat de travail deviendrait un donnant-donnant entre l’employeur et le salarié : droit de licencier sans motif contre droit à une formation qualifiante. Après deux ans, si l’objectif de formation est atteint, le CPE deviendrait un CDI ordinaire. Dans le cas contraire, l’employeur pourrait y mettre fin moyennant le versement de l’indemnité de 8 % (+ 2% à l’Assedic).

    Garantir le reclassement

    C’est ce à quoi réfléchissent les ministres « sociaux » du gouvernement, Jean-Louis Borloo, chargé de la Cohésion sociale, et Gérard Larcher, délégué à l’Emploi. Avantage de cette solution : elle ne nécessite pas de passer par un retrait du texte. La loi pourrait être complétée par un dispositif s’inspirant des conventions de reclassement personnalisées (CRP) instaurées par la loi de cohésion sociale dans le cadre d’un licenciement économique. S’il est congédié au cours des deux premières années, le jeune est pris en charge par le service public de l’emploi. Effet pervers : non seulement le patron peut toujours licencier sans motif, mais il peut le faire en toute bonne conscience puisque le jeune serait pris en charge par l’ANPE. Il est peu probable qu’une telle mesure désarme la colère des anti-CPE.


    C’est à peu près ce que proposait Chérèque dans l’émission de France 2 citée plus haut !

    Patrice Bardet