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La relance du nucléaire s’annonce plus difficile que prévu

Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

21/11/2007 : Les Echos

La relance du nucléaire s’annonce plus difficile que prévu

La renaissance du nucléaire promet d’être difficile, souligne un rapport présenté aujourd’hui devant les parlementaires européens à Strasbourg et réalisé pour le groupe des Verts (1). Premier constat : le nucléaire fait pour l’instant du surplace. Sur la période 2004-2007, le nucléaire a représenté à peine 1,5 % des capacités électriques supplémentaires installées dans le monde.

Dans cette conjoncture, les opérateurs nucléaires ont-ils raison d’annoncer des jours meilleurs ? En passant en revue les diverses prospectives disponibles, Mycle Schneider et Antony Frogatt, deux consultants connus pour leur défiance à l’égard du nucléaire, constatent que les taux de croissance envisagés vont de 415 gigawatts (GW) installés en 2030 pour le scénario le plus pessimiste à 833 GW pour le plus optimiste.

Sachant qu’il faudrait remplacer 250 réacteurs d’ici à 2050, sur la base d’une durée de vie de 40 ans par réacteur, ils jugent ces scénarios optimistes. Pour atteindre 700 GW en 2030, l’industrie nucléaire devrait retrouver pendant des décennies le rythme de croissance des années 1980. A cette époque, un réacteur nucléaire était mis en route tous les 17 jours dans le monde. Impossible aujourd’hui, soulignent les auteurs en relevant les obstacles financiers, les problèmes d’acceptation du public et surtout le manque de plus en plus grave de personnel et de formation.

Et de citer Art Stall, en charge de la division nucléaire de la société électrique Florida Power & Light, dont 40 % des effectifs dans les centrales nucléaires vont arriver à la retraite et qu’il ne parvient pas à remplacer. Chez EDF, en France, 40 % des équipes des centrales seront à la retraite d’ici à 2015. Depuis l’an passé, EDF comme Areva font des efforts énormes pour embaucher des ingénieurs, mais la tâche est ardue. Seuls 50 diplômés sortent chaque année de l’Institut des sciences nucléaires et techniques.

Aux Etats-Unis, 65 universités dispensaient des programmes pour former des ingénieurs nucléaires dans les années 1980. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 29. En Europe, au Royaume-Uni, il n’existe plus aucun cours nucléaire au niveau de la licence, et en Allemagne, les sciences nucléaires ne sont plus enseignées que dans 10 universités, contre 22 en 2000. Le directeur de l’Institut de sûreté nucléaire allemand parle d’ailleurs d’une réelle menace pour la sûreté des installations nucléaires.

Dans l’industrie, le nombre de bureaux d’études et de sous-traitants a lui aussi fondu depuis les années 1980. « En conclusion, une relance du nucléaire sera tout sauf simple et donc, d’ici à 2030, l’apport de l’industrie nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique sera négligeable », conclut Mycle Schneider.

(1) « The World Nuclear Industry Status Report 2007 ». Le rapport est téléchargeable sur le site des Verts au Parlement européen : www.greens-efa.org

Les Echos.

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Commentaire :

N’allez pas revendiquer des écoliers pour qu’ils produisent encore des multiplications de tous ces objets particuliers et particulaires, ils ont déjà tant de mal à ce débarrasser de ces purées ionisées (Brennilis et ses radiations atypiques !). Veulent mème les enterrer sans demander l’avis de ceux qui auront à les gérer. Bon suffit pour cette fois ci, mais faudra pas les laisser recommencer.

Skapad.

Messages

  • CH/RC en cas d’accident nucléaire : contribuables à la caisse (non au nucléaire)
    Berne (AWP/ats) - L’industrie atomique n’assume pas ses responsabilités, estime l’alliance « Non au nucléaire ». En cas d’accident dans une centrale suisse, ses exploitants ne devront payer qu’une infime partie des dégâts.

    Actuellement, les exploitants d’une centrale nucléaire ne sont tenus de payer que jusqu’à un milliard de francs pour les dégâts provoqués, alors que ceux-ci peuvent atteindre 4300 milliards de francs. Pour le reste, les contribuables y vont de leur poche, ont critiqué différentes organisations mardi devant la presse à Berne.

    Dans le cadre de la révision en cours de la loi sur la responsabilité civile en matière nucléaire (LRCN), le Conseil fédéral souhaite augmenter la couverture des dégâts payables par les exploitants à 1,8 milliard. « Non au nucléaire » trouve cette somme encore trop basse.

    Sous l’égide de Greenpeace, l’alliance comprend le WWF, la Fondation suisse de l’énergie, Sortir du nucléaire et les Jeunes socialistes. Son but est d’empêcher la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse et d’arrêter la production d’énergie atomique.

  • j’ai un scoop il date du 23/08 je fais un copié collé ... un scoop signé SDN, via Skapad ...
    les deux reacteur nucleaire en question et le combustible viennent juste d’être vendu à la Chine ...
    bravo encore SDN pour la fiabilité remarquable de votre "infonucléaire" !!!!!

    quelques commentaire en italique ...


    jeudi 23 août 2007 (03h59) :
    DIVORCE ATOMIQUE EN CHINE ? DEJA ? ET AILLEURS ?
    COMMUNIQUER DE PRESSE SORTIR DU NUCLEAIRE

    Exclusif : la Chine annule définitivement la construction de 2 réacteurs EPR à Yangjiang

    Ces réacteurs sont remplacés par 4 réacteurs... chinois
    Il faut annuler la construction d’un EPR prévue en France

    Le Réseau "Sortir du nucléaire", selon des informations fiables, est en mesure de révéler que la Chine a définitivement annulé son projet de construire deux réacteurs nucléaires français EPR à Yangjiang, dans le Guangdong.

    Annoncée par les français (avec tambours et trompettes) pour le 31 juillet dernier, la signature du contrat, à Pékin et en présence de la ministre de l’économie Christine Lagarde, n’a pas eu lieu… et est définitivement annulée.

    A la place, l’électricien CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Corp.) construirait 4 réacteurs chinois CPR-1000. Comble de l’ironie, ce type de réacteur a été mis au point grâce aux transferts de technologie que les Chinois ont imposés… aux français !

    Habitués à toujours laisser un peu d’espoir à leurs "partenaires", les Chinois évoquent l’hypothèse que les deux EPR soient proposés à Taishan, à 140 km à l’ouest de Hong-Kong, mais Areva ferait bien de ne pas se faire d’illusion.

    En effet, selon les informations révélées le 30 juillet dernier par le Réseau "Sortir du nucléaire", les français ont proposé les deux EPR à 3,66 milliards d’euros, soit deux pour le prix d’un : or, même à prix cassé, les Chinois ne veulent pas de l’EPR… (NB : vente de ce jour 8 milliard d’euro et les chinois en veullent bien)
    Après la perte du "contrat du siècle" en décembre dernier – la construction de 4 réacteurs a été attribuée à Westinghouse – Areva et son EPR essuient donc un nouvel échec cinglant.

    Il est clair que, constatant les graves déconvenues d’Areva - 2 ans de retard et 1,5 milliards d’euros de pertes - sur le chantier du seul EPR qu’elle ait réussi à vendre, à la Finlande, plus aucun pays ne veut de ce réacteur.Le Réseau "Sortir du nucléaire" interpelle l’opinion publique française : même du point de vue pronucléaire, il ne reste plus aucune raison de construire en France ce réacteur dont personne ne veut. Il est donc indispensable que soit annulée la construction d’un EPR, prévue à Flamanville (Manche).
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    Commentaire de Skapad.

    Cette information,si elle se confirme, devrait en faire réfléchir plus d’un NB : voila, c’est fait elle n’est pas confirmé, réflechis donc Skapad), plus besoin de faire de démonstration technonucléaire en France ou ailleurs, car les chinois, eux n’en n’ont plus rien à faire des services d’AREVA et consors.
    Et qui c’est qui va payer ces erreurs stratégiques énergétiques Maginot@tomique ?

    Pour ceux qui souhaitaient le sommeil a perpète pour l’empire du levant ( dixit Napoléon- voir article démocratie et nucléaire et précédents) ils pourrons toujours se consoler d’avoir oublier que ce sont les chinois qui ont inventer "la poudre a canons" ainsi que le papier.

    Ils pourront aussi, au nom de "L’International" demander au grand frère capitocommuniste de leur livrer un stock de mouchoirs en papier, de chine bien évidemment.

    Avis au CGTiste du CEA et EDF réunis. IL est temps de ce réveiller du mauvais rève que l’on veut vous faire passer pour une réalité. NB : bon reveil, merci SKAPAD
    Skapad 23/08/2007 3h58 mn

    De : Skapad
    jeudi 23 août 2007

    • « Cette information, si elle se confirme , devrait en faire réfléchir plus d’un [NB : voila, c’est fait elle n’est pas confirmé, réflechis donc Skapad], plus besoin de faire de démonstration technonucléaire en France ou ailleurs, car les chinois, eux n’en n’ont plus rien à faire des services d’AREVA et consors. Et qui c’est qui va payer ces erreurs stratégiques énergétiques Maginot@tomique ? »

      Si elle ce confirme, ta démonstration n’en n’est pas une, le SI conditionnel était là.

      Concernant les transferts et le prix peut tu nous renseigner, t’as l’air bien placé, en tant que citoyen respectueux de la démocratie, tu ne peux pas nous cacher les termes de ces contrats ?

      Si ce n’est pas le cas (et c’est ce que je pense) tes commentaires ont de fait plus aucune importance, les ingénieurs chinois vont te remplacer d’ici peu, alors désormais je vais étudier le chinois. Eux en papier ils s’y connaissent.

      En ce qui te concerne, la qualité de TES PAPIERS laissent franchement à désirer.

      Bonne nuit chez vous, et n’oublie surtout pas d’éteindre la lumière !

      Skapad.

    • Mort de rire le commentaire (132.***.56.***) provient directement de :

      "France Grenoble Commissariat A L’energie Atomique"

      l’adresse IP le confirme...

      Tiens tiens, payé a bloguer par ions interposés, Ch@pe@u ! l’Electrof@iné@nt.

      S..D

  • Non seulement le secteur de l’énergie nucléaire va manquer de personnel compétent pour construire et faire fonctionner les centrales, mais le combustible va aussi manquer pour nourrir les réacteurs.

    Un article à étudier en détail : La pénurie et la fin progressive de l’uranium

    Cela n’étonne pas lorsque l’on voit comment le prix de l’uranium a augmenté depuis 2003. C’est tout simplement révélateur de l’incapacité des mines à produire assez d’uranium pour satisfaire les besoins de l’industrie nucléaire. Quels réacteurs seront les premiers mis à la retraite (à trente ans).