Accueil > La rentrée des classes de Ban Ki-Moon en pleine crise mondiale
La rentrée des classes de Ban Ki-Moon en pleine crise mondiale
Publie le mardi 2 janvier 2007 par Open-Publishing
Le nouveau Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon faisait sa rentrée aujourd’hui, avec sa première journée à l’ONU avec une conférence de presse et une rencontre avec le personnel, soulignant que les crises internationales ne pourront être réglées que grâce à des efforts collectifs.
"J’entre en fonctions à un moment difficile des relations internationales, du Darfour au Moyen-Orient, au Liban, à l’Iran, à l’Iraq et la Corée du Nord, sans compter les nombreuses autres crises qui troublent notre monde et la défense des droits de l’homme et le renforcement des efforts pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", a affirmé Ban Ki-moon devant la presse à New York.
"Ces menaces doivent appeler une réponse collective, en ayant recours à la sagesse collective et aux efforts collectifs", a souligné le nouveau Secrétaire général.
"Aucune personne, prise individuellement, y compris le Secrétaire général des Nations Unies, aucun pays, quelles que soient sa puissance, ses forces et ses ressources, ne peuvent y répondre seul", a-t-il insisté.
Il nous faut un effort commun et c’est pourquoi j’ai besoin de votre soutien, a-t-il dit s’adressant à l’ensemble des journalistes présents à l’ONU.
Ban Ki-moon, a dit qu’il était déterminé à faire en sorte qu’il puisse mieux servir les Nations Unies et à « réduire la méfiance qui touche depuis trop longtemps l’Organisation ».
Interrogé sur l’exécution de Saddam Hussein, Ban Ki-moon a appelé les Etats membres à respecter le droit international humanitaire. Son Envoyé en Iraq rappelait récemment que le respect du droit à la vie implique l’opposition à la peine de mort, même pour les crimes les plus graves.
« Saddam Hussein a commis des crimes odieux à l’encontre de la population iraquienne. Il ne faudra jamais oublier les victimes de ses crimes » mais, si « chaque pays choisit individuellement d’appliquer la peine de mort, j’exhorte chacun d’entre eux à appliquer l’ensemble du droit international humanitaire », a-t-il ajouté.
« Sur le fondement du respect du droit à la vie, les Nations Unies restent opposées à la peine capitale, même pour les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide », avait rappelé le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, Ashraf Qazi, dans un message publié le 30 décembre.
Il avait ajouté que « l’ONU était fermement contre l’impunité » et qu’elle « comprenait le désir de justice ressenti par de nombreux Iraquiens ».
« Malgré notre rôle essentiel en faveur de la paix, de la prospérité et du développement, nous avons été souvent sous-estimés et critiqués injustement », a affirmé ensuite le successeur de Kofi Annan, considéré jusqu’ici comme un personnage inconsistant.
A son arrivée au siège de l’ONU, le Secrétaire général s’est recueilli en mémoire du personnel de l’ONU tombé pour la paix.
La porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, qui donnait aujourd’hui son premier point de presse à New York, a donné quelques précisions sur le nom du Secrétaire général. « Ban » est le nom de famille du Secrétaire général, tandis que « Ki-moon » est son prénom. Ban Ki-moon se prononce phonétiquement « Banne Gui-moon ».