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La vie facile de l’intermittent : Il est temps de (se) faire le point.

par Jacques-Emmanuel Astor S/C

Publie le lundi 29 octobre 2012 par Jacques-Emmanuel Astor S/C - Open-Publishing
20 commentaires

A l’attention de Monsieur le rédacteur en chef du magazine LE POINT

par Jacques-Emmanuel Astor, dimanche 28 octobre 2012, 17:39 ·
http://www.facebook.com/notes/jacqu...

La vie facile de l’intermittent : Il est temps de (se) faire le point.

Ce matin, comme tout bon intermittent gâté pourri qui se respecte, je me suis levé tard, je me suis fait un café et, conscient de ma vie facile, j’ai décidé de me la couler douce en glandant sur facebook.

Et là, oh surprise, je tombe sur le titre de votre journal. Nous sommes dimanche, on vient de passer à l’heure d’hiver, il pleut, ça sent la journée « Drucker » à plein nez alors oui, c’est bon de rire parfois.

Alors comme ça, pendant que la France trime et croule sous les impôts, l’intermittent du spectacle lui, se la joue tranquille et se la coule douce ? Si vous le dites, c’est que cela est sûrement vrai, je ne doute pas de vos qualités d’investigation à l’heure où vous avez ébauché cette couverture. Vous êtes journalistes, un métier noble, respecté, intègre, sans régime spécial, abattements professionnels intouchables et autres. Vous êtes la France qui travaille, qui informe, qui guide... Vous êtes à des milliers de kilomètres de la réalité du monde qui vous entoure et que vous ne croisez plus depuis longtemps dans les salons de vos rédactions.

Je suis intermittent du spectacle, oui, mais ce n’est pas mon métier, c’est un statut. Mon métier ? Technicien du cinéma, plus précisément assistant réalisateur chargé de la figuration. Je fais, je travaille dans le cinéma, cette activité qui occupe encore quelques pages dans votre hebdomadaire et dont certains de vos collègues se targuent de connaître, de comprendre et de juger en pages culture. Je suis en charge de recruter les figurants, les acteurs de compléments, ceux qu’on ne voit pas, ceux qu’on ne connaît pas, ceux qui viennent pour une journée de tournage, parfois deux, salariés en cdd pour des salaires qui ne dépassent pas vos notes de frais. Ceux sans qui une séquence de foule n’existerait pas, ceux sans qui la vie et l’ambiance du film serait bien démunies en leur absence. Ce sont donc des « acteurs de compléments », des hommes, des femmes anonymes qui cumulent 43 cachets en 10 mois et demi pour vivre de leur métier, à raison d’une brève apparition par film en attendant un rôle, une pièce de théâtre où ils ne seront pas rémunérés durant les mois de répétitions précédant les représentations. Ca n’a rien de pathétique, rien de glorieux, c’est leur métier avant d’être un statut.

J’emploie en moyenne 300 personnes par film, je reçois en moyenne 2000 candidatures. Je crée des foules, des « chorégraphies » de passants qui passent, je place, habille des gens comme un enfant déballe sa boite de playmobils. Avec envie, avec plaisir. Souvent je trouve le figurant idoine, parfois je sauve juste le statut d’un comédien en manque de travail. Ca n’a rien de confortable, rien de pathétique, rien de glorieux. Le seul point commun qui nous anime eux et moi est l’envie de faire le métier, ce métier, toujours, tout le temps, le plus souvent possible.

Je ne connais pas d’assistant réalisateur, d’assistant caméra, d’ingénieur du son ou autres professionnels de la profession, qui ont choisi ce métier par confort du statut, je ne connais que des techniciens, artistes qui, tout jeune, ont choisi par passion ce mode de vie, sans connaître pour la plupart, les tenants et les aboutissants des calculs unedics à leur encontre. Non messieurs, mesdames les journalistes, au même titre que le journalisme, on n’entre pas dans ce métier par hasard, par intérêt, on y entre uniquement par envie, par passion, quitte à tirer un trait sur une vie classique, facile, rangée, confortable. Mais on l’assume, on ne revendique rien, on ne se plaint pas, on aspire juste à un peu plus d’objectivité de votre part.

Oui, nous bénéficions d’un statut spécifique qui peut choquer en ces temps de crise, mais ce n’est pas nouveau, c’est le prix à payer pour qu’un semblant de culture subsiste aujourd’hui. Connaissez vous un autre moyen pour qu’une exception culturelle survive aujourd’hui ? Pour que certains réalisateurs, metteurs en scène continuent de créer des films, des spectacles, dans cet océan de médiocrité culturelle qui nous submerge aujourd’hui ?

De tout temps, la culture a eu besoin des élites et des états pour vivre. Le ménestrel mangeait grâce à la générosité du seigneur du château, qu’en serait il aujourd’hui des pièces de Molière sans l’aide de Louis XIV ? Un Michael Haneke existerait-il aujourd’hui sans subventions et sans des techniciens confirmés ?

Alors vous pouvez titrer sur les gabegies de l’état, sur les facilités des intermittents, oui vous pouvez, vous avez la chance de pouvoir profiter d’une liberté d’expression que vous ne cessez de revendiquer au même titre que nous pouvons revendiquer une aide à la création pour que cette dite création continue d’exister chaque jour que Dieu fait.

Au lieu de tirer sur des cibles faciles, d’aborder des sujets qui divisent les gens au lieu de les amener à se rencontrer, à se comprendre, posons nous ensemble la question que personne n’ose aborder aujourd’hui :

« Qu’est ce que la culture aujourd’hui ? Quelle est sa place dans notre société ? L’importance que nous lui accordons et le soutien que nous lui apportons ? »

Offusquez vous des facilités accordées à moins de 100 000 artistes et techniciens en France à condition de soulever cette hérésie, cette supercherie de notre société moderne qui se plaint de l’augmentation de l’essence, mais qui patiente en foule des heures durant devant des magasins, pour posséder des smart phone à plus de 600 euros ou le dernier jeu vidéo à la futilité indispensable. Qui crache sur des artistes intermittents mais qui s’extasie devant une miss météo ou une bimbo de bas étage enfermée dans un loft en prime time. Aujourd’hui un film de cinéma est vu par 100 000 spectateurs, soit 100 foins moins qu’une vidéo sur Youtube, d’un mannequin qui flatule dans un jacuzzi.

Oui, la culture mérite le soutien de la société, mais à vous lire et à voir ce qui nous entoure, la société mérite-t-elle encore qu’on la cultive et en a-t-elle encore envie ?

Ce matin, comme tout bon intermittent qui se respecte, je me suis levé tard… Pour la première fois depuis deux mois. Je viens de finir un tournage auquel je suis heureux et fier d’avoir participé, un film avec peu de subvention où chacun a fait l’effort financier pour que ce film existe.

Je me suis fait un café et je suis tombé sur la première page de votre journal. Je suis déçu de voir que des hommes de lettres et d’écrit puissent tirer à boulets rouges sur une catégorie qui pourtant au départ, n’est pas loin de leur ressembler. J’ai lu votre couverture… Je lirais l’article au hasard d’une salle d’attente de médecin ou dans le hall de la CAF et du Pole emploi. Là où finissent fatalement vos œuvres.

Demain matin, lundi, je vais tenter de joindre mon pôle emploi pour renouveler mon statut. L’hiver approche ainsi que ma taxe d’habitation, je ne bénéficie pas d’allocation de rentrée scolaire pour mon fils et je compte bien lui apprendre à lire, à discerner l’écrit, les lettres, de la diatribe poujadiste. Plus tard, il aura un vrai métier à l’avenir assuré : Journaliste au Point ou footballeur, qu’en pensez vous ?

L’intermittent est plus fourmi que cigale par les temps qui courent.

Jacques-Emmanuel Astor

Messages

  • Merci pour cette belle diatribe, espérons qu’elle fera réfléchir ce cher rédacteur en chef
     ! stephanie

  • eh le proprio de ce torchon est la 7e fortune francaise Pinault et est tres pote avec les politiques et de droite en plus
    plus rien ne m etonne

  • J aime ....J’adore...comment dire ....je soutient ...c’est exactement cela !

  • encore un qui parle d’un sujet qu’il ne connait pas. et les heures de créations et de répétitions non payées. et les heures pour chercher des contacts et des cachets , et les heures pour travailler sa comptabilité....et j’en passe...

  • Ah ah ah ! Je ne suis pas intermittent, simplement intérimaire... Mettre en avant des intermittents qui triment pour leurs cachets pendant que le gros du bataillon se la coule douce, ça me fait rire (jaune). Si le mec du Point a perdu tout contact avec la réalité, vous êtes deux !
    Mon ex, et mon meilleur pote, sont intermittents et tous les deux gagnent bien plus que moi sans trop se fouler... C’est la vie rêvé, ce statut, arrêtez de vous la raconter !

    • Je suis gérant d’une petite SARL qui travaille avec des Professionnels du spectacle & de l’évènementiel, & principalement des intermittents, mais dans tous les domaines (musique, théâtre, cinéma, etc.).
      Tant il est vrai que certains ont une "bonne planque" derrière ce statut, je peux vous assurer qu’il s’agit là d’une petite minorité. La plupart ont une vie aussi précaire que des chômeurs & des intérimaires sauf que ce statut leurs pose aussi des limites.
      Ils ne peuvent, par exemple, pas être membre de bureau d’associations ni être gérant de sociétés...
      Trouver 43 cachets en 10 mois pour toucher les ARE pendant 8 mois (car les intermittents malgré leur statut sont bien considérés comme des chômeurs) c’est à peu près 10 fois plus compliqué que de cumuler une soixantaine d’heures en 6 mois au régime normal pour les toucher pendant 2 ans.
      Alors on pourra dire qu’ils n’ont qu’à bosser au régime général comme tout le monde. En effet, là, ils pourraient réellement "se la couler douce".
      Au lieu de se démener à trouver des "plans" pour aller pousser des caisses 2 à 4 fois par mois de 12h à 4/5h du matin, ils feraient ça 7 ou 8h par jour sur des heures normales & pourraient se permettre d’avoir une vrai vie de famille les week-end & fins de journées. Mais on irai alors voir des spectacles éclairés par les néons des sorties de secours où les protagonistes ne pourraient plus s’adresser à leur public autrement qu’avec des mégaphones...

    • "... mon ex et mon meilleur pote...". Ces deux là même qui "tirent" leurs 40h en trois jours, pendant que tu comptes tes heures sup ? C’est vilain de balancer ses voisins, quand bien même fussent-ils de fieffés malfaisants, mais alors que dire quand il s’agit de ses proches.

      Comme j’ai pas mal d’amis journalistes, et par respect pour eux, je vais m’abstenir bien soigneusement d’ entretenir le petit jeu malsain du dénigrement et la calomnie. Sachez juste que cette feignasse d’intermittent, après avoir payé (sans jamais broncher) deux mois de salaire par ans d’impôts depuis plus de 25 ans, elle supporte de plus en plus difficilement qu’on renfloue le pillage organisé de la finance avec de l’argent public. Allez hop, passe à ton voisin. Ou a ton "meilleur pote". Alors à défaut de proposer des alternatives viables, évitons de pousser une grande partie de ces 100 000 "vilains profiteurs" vers le RSA et les petites combines. Parce que c’est de ça qu’il s’agit.

    • "40h en trois jours"... Ah ah ah !
      Pour le mois, ouais, c’est exactement ça :Trois jours par mois...
      Putain les gens, mais vous êtes complètement à l’ouest ! Revenez de la stratosphère les mecs, la vie réelle de la majorité des travailleurs n’a rien à voir avec ce que vous vivez, et si le grand public connaissait votre situation, il n’en reviendrait pas ! C’est un statut de privilégié et ça vous fait mal au cul de le reconnaitre...

    • C’est un statut de privilégié

      Ouais c’est sûr, il a raison Fifi, d’ailleurs c’est bien connu, comme le dit madame Michu, la plupart des intermittents roulent dans de gros 4x4 noirs haut de gamme ou à la rigueur en BMW.

      C’est comme la postière de St Lager qui agressait verbalement mon pote Silvano parce qu’il est prof et que, quand même, toutes ces vacances, spèce de privilégié... Sans comprendre que, dans le même temps, aussi con qu’elle disait pis que pendre des postières et de ces flemmards de fonctionnaires privilégiés...

      C’est pas ça, des privilèges. C’est pas les intermittents, les privilégiés. On est tous les "privilégiés" du trouduc qui est juste en-dessous. Alors qu’on est sur le même radeau (ça me méduse, cet aveuglement...).

      Chico.

    • justement . je viens de me taper une petite journée de 15 heures payées huit.
      et c’est pas une par mois je te le jure ....
      nos employeurs très conscient de notre précarité en profitent pour nous exploiter
      jusqu’au trognon , je ne dis pas que nous sommes les seuls je vis dans le vrai monde , mais dans notre cas toutes ces heures non payées alimentent le deficit des assedics qu’on nous reproche si fort.
      Alors ne te trompe pas d’ennemis , c’est vrai que les interimaires ne sont pas gatés non plus , mais ce n’est pas parce qu’au royaume des aveugles les borgnes sont roi que je vais me crever l’autre oeuil si tu vois ce que je veux dire

    • Le statut un régime privilégié ??? Ah bon c est nouveau, oui on a quelques avantages, c est vrai. Mais qui n a pas certains avantages dans son métier ?? Le fonctionnaire à qq avantages aussi... Le mécano celui de pouvoir réparer sa voiture a moindre coût, enfin bref j en passe.... Mais des désavantages , on en a un paquet, je suis technicienne son en prestation. Mes journées : le matin, chargement de camion, après la prestation à assure , le démontage , le retour au local et le déchargement de camio a 5h du matin. Une bonne journée de 20h paye combien ??? 8 h ah ça c est de l avantage.... Ensuite des tas de nanas ne peuvent bénéficier de congés maternité faute d heures non exécutées car faire le nombre d heures demandées est Trop eleve. Soulever des caisses enceinte de 6 mois je veux bien mais je ne suis pas sur que bebe apprécie.... Ensuite tout bêtement allez expliquer aux organismes qu on travaille mais qu on est considère comme demandeur d emploi...... Ou a un propietaire pour une location que vous êtes demandeur d emploi mais qu en réalité vous travaillez..... Et ne parlons pas des journées de répétitions non payées, des maintenances effectués sur le matériel , des chargements de camion non payés... Oui c est sur nous avons des jours de congés mais allez faire 20 heures de travail consécutifs vous allez voir s il ne vous faut pas quelques jours pour récupérer sachant qu après cette journée vous enchaînez sur une autre journée . Et oui Mr , il est usuel qu en 2 jours on travaille 5 h de plus que vous a 35h en une semaine... Sans compter les rythmes décales avec les gens qui travaillent dans des milieux plus ordinaires... Donc oui nous avon des avantages mais aussi qq désagréments non négligeables... Mais nous avons surtout une passion de la culture et de notre métier et avant d être un statut nous sommes des travailleurs, comme vous, et je pense que pour vivre de ce statut il faut vraiment aimer notre boulot parce que du jour au lendemain vous pouvez vous retrouver sans aucune aide , ni revenu...

    • 106 619 intermittents indemnisés en 2010 contre 9 060 en 1984. Un statut qui attire... Y’a rien à faire, jamais vous ne me ferez croire au contraire de ce qui crève les yeux...
      Quant à « Et oui Mr , il est usuel qu en 2 jours on travaille 5 h de plus que vous a 35h en une semaine » c’est à mourir de rire : 40 h en deux jours, je trouve que vous savez usuellement pousser le bouchon, mais alors là bravo...

    • Peut on connaitre la profession de ce sinistre idiot ? visiblement ce fifi ne sait pas de quoi il parle. une journee moyenne pour un technicien du spectacle vivant compte 12H. il n’est pas rare de monter jusqu’à 15 OU 16H. et malheureusement cela arrive parfois de faire le tour du cadran deux fois. dans la plus grande illegalité concernant l’employeur. on pourrait presque considerer cela comme du travail au noir. en fait c’en est car les charges ne sont payées que sur une duree effective de 8heures. Pour ma part, intermittent depuis 15ans, et d’abord ingenieur du son dans l’evenement, je ne demande pas à rester intermittent toute ma vie. je demande que les heures que j’effectue. soient payees. je pourrais ainsi me passer du chomage...de toute facon dans le cadre du statut, si toutes les heures faites étaient effectivement payées, nous ne toucherions que tres peu voir aucun chomage...voila notre quotidien...
      en plus, notre oisiveté si faussement decriée nous interdit les prets bancaires, la location...et oui, nous sommes des precaires...meme avec des salaires honorables, ce statut precaire est un vrai frein pour les banquiers et eventuels proprio...

      j’invite donc ce fifi a venir sur n’importe quelle prestation dans l’evenementiel ou avant meme de faire son travail, il faut faire un metier difficile de demenageur....je le mets au defi de tenir une semaine a notre rythme sur un festival par exemple...

      je suis pret a parier qu’apres , allez 2 jours, il rend les armes en nous traitant de cinglés...et tout ca pour la modique somme inchangée depuis 15ans de 150€ net...le gel des salaires, chez nous, c’est depuis 15 ans si ce n’est pas plus...

      parlez de ce que vous connaissez...et n’oubliez pas que si on prend la mouche, il n’y a plus de telé, plus de concert, plus de spectacle...et oui...meme la tele...toutes les emissions sont faites par des intermittents...la vraie greve des intermittents, c’est l’ecran noir...c’est la fete de fin d’annee de la boite sans orchestre, sans dj, sans deco, sans lumiere...
      c’est plus de reunions publiques, plus de manifestations, plus de reunions pro dans les palais des congres, c’est plus de defilé de mode....et j’en passe...

      plutot que de critiquer l’ouvrier qui subit son etat d’intermittent, denoncez l’employeur qui abuse de ce systeme.

      J’ai deja vecu un evenement pour un syndicat qui denonce habituellement cette exploitation et qui , la, n’a pas trouvé drole de retrouver les memes personnes la nuit au moment de charger le camion vers 4H du matin alors qu’ils les avaient accueuilli a 6h (22h plus tot) pour le debut du montage.
      belle mentalité n’est ce pas ?

      bref, parlez de ce que vous connaissez...

    • Arrêter de répondre a "fifi" rient d’autre que un troll, un provocateur...

      Je confirme le statu d’intermittent ne pas le paradis, ancien intermittent du spectacle je effectivement largement débordé les 8 heures par jour... bien sur pas paye ni naturellement déclaré...

      Au moment du Social Forum Européen je été un des responsable de la Commission Culture, un des animateur de la Coordination des Intermittents, et un de fondateur de "LA COORDINATION « POUR UN AUTRE CINÉMA »" en novembre 2003

      Bref...

    • 1984 : 3 chaines de television 2010 : plus de trente chaines fabriquant du contenu
      1984 : 130 films de production francaise fabriqués 2010 : 230 films fabriqués
      1984 : quelques festivals estivals de rock, theatre danse etc... 2010 : plus d’une centaine de manifestations ne désemplissant pas et de renommée européenne...
      ALORS oui l’intermittence s’est accrue mais le public aussi a répondu présent aux nombreuses propositions culturelles et la France représente un creuset et un exemple envié par tous pour la variété de sa culture.
      Quand aux chiffres de nantis dans l’intermittence, il suffit d’aller voir les vrais chiffres du social de cette intermittence auprès de notre instance tuttelle sociale le groupe AUDIENSplus d la moitié des intermittents vivent avec moins de 800 euros de salaire mensuel meme après des années d’experience !!!!

  • Le journaliste du point ferait bien de faire un article sur son patron :

    Origine de la fortune de Pinault père : " François Pinault devient peu à peu financier et fait fructifier sa fortune en spéculant sur le marché du sucre en 1974. (. ..)
    Il poursuit ses acquisitions, essentiellement d’entreprises proches du dépôt de bilan en bénéficiant d’une loi avantageuse qui lui permet de dégager rapidement des plus values.
    ...Il a aussi utilisé des sociétés-écrans situées dans un paradis fiscal des Antilles néerlandaises pour cacher un quart de sa fortune pendant une vingtaine d’années, évitant ainsi d’être assujetti à l’impôt sur le revenu jusqu’en 1997[2],[3]. wikipedia
    Sans parler de l’affaire Executive life où l’état a du payer 700 millions de dollars pour clore un litige alors que a société de François Pinault a réalisé plus d’un milliard de dollars de plus-values dans cette affaire.
    Ca donne envie de revoir le film "les chiens de garde".

  • Merci d’un message qui remet un peu les pendules à l’heure ! Un petit commentaire supplémentaire qui concerne les danseurs et autres performeurs "physiques". Afin de garder leur niveau ils sont obligés de prendre des cours , c’est obligatoire ! mais pour eux pas de stages rémunérés comme ceux dont bénéficie les "vrais chômeurs " une différence notable dans la vie facile des intermittents .