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Le 2 février l’université s’arrête

Publie le vendredi 23 janvier 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités. Elle a voté les motions suivantes :


Motion n°1 :

La coordination nationale réunie ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en cours.

Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :

1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs

2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré

l’université française se mettra en grève totale, reconductible et illimitée : le 2 février 2009 l’université s’arrête.

Unanimité moins 3 voix contre


Motion n°2 :

La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements de grève qui ont déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans tous les établissements.


Rappel :
Coordination Nationale des Universités (22/01/08) - Première jeudi 22 janvier à 11h à l’initiative de la coordination de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne qui rassemble des non syndiqués et des représentants de syndicats CGT, FSE, FSU, SGEN-CFDT, SUD, UNEF, UNSA.

 220 personnes ont participé à cette première rencontre de la coordination nationale.

 Les représentants nationaux de la plupart des syndicats étaient présents.

UNIVERSITÉS (46)

Université de Bordeaux 3
Université de Bourgogne
Université de Clermont Ferrand II
Université de Caen
Université d’Evry
Université de Franche-comté
Université du Havre
Université de Lille 1
Université de Lille 2
Université de Lyon 1
Université de Lyon 2
Université de Lyon 3
Université Paris 1
Université Paris 3
Université Paris 4
Université Paris 5
Université Paris 6
Université Paris 7
Université Paris 8
Université Paris 10
Université Paris 11
Université Paris 12
Université Paris 13
Université de Paris Ouest Nanterre
Université du Maine (le Mans)
Université de Marne-la-Vallée Paris-Est
Université Montpellier 3
Université de Nantes
Université d’Orléans
Université de Picardie
Université de Poitiers
Université de Provence
Université de Toulouse 1
Université de Toulouse 2
Université de Toulouse 3
Université de Tours
Université de Rennes 1
Université de Rennes 2
Université de Reims
Université de Rouen
Université de Saint-Étienne
Université de Strasbourg
Université Technologique de Compiègne
Université Versailles St Quentin
EHESS
Ecole Normale Supérieure

ASSOCIATIONS (7)

Collectif pour la Défense de l’Université
Qualité de la Science Française (QSF)
Collectif des enseignants précaires
Défense de l’université (majoritairement juristes)
SAGES (PRAG, professeurs ENSAM et PRCE)
Sauvons l’Université (SLU)
Sauvons la Recherche (SLR)

SOCIETES SAVANTES (3)

Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC)
Sociétés Française des Seiziémistes (SFDES)
Société Française d’Etude du XVIIIe

Messages

  • Enfin ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

    • 2 ans après que les étudiants les aient alerté, les profs commencent tout juste a s’apercevoir que la Loi d’autonomie était une saloperie.
      Les étudiants qui se sont fait casser la gueule par les CRS (comme a Nanterre par exemple), hués par les étudiants de droite (qui gueulaient "allez les bleus" le jour de la descente de flics), attaqués par des vigiles et leurs chiens, sanctionnés par les profs parce qu’ils militaient, sont heureux d’apprendre que finalement, lorsqu’il s’agit de sauver leurs miches, les profs bougent (et heureusement ils ne bloqueront pas les facs....)

    • C’est étonnant et frustrant de voir que ces profs, ces pontes n’arrivent qu’après la bataille, ou en tous cas à la fin. Je ne comprends pas bien, eux qui ont une intelligence tellement au dessus de la moyenne, qui savent dégainer plus vite que leur ombre (intellectuellement) et qui cependant on mis plus de temps avant de réagir.

      Les étudiants, eux ont vite compris que Pécresse ne rigolait pas. C’est confirmé.

      Quelle gueule ces grèves de l’an passé, si les profs s’y s’étaient mis eux aussi.

      Et voilà comment on rate un train, quand on réfléchit trop.

  • Je suis d’accord avec l’ensemble des commentaires...
    Mais :

    "Et voilà comment on rate un train, quand on réfléchit trop"

    C’est dur de lire des phrases aussi bêtes...
     On crève justement d’anti-intellectualisme dans nos mouvements...
     Est-ce que le problème ce n’est pas justement que les profs n’aient pas assez réfléchi au moment de la mobilisation contre la LRU ?
     Est-ce qu’on avance en mettant tout le monde dans le même sac ?

    On a besoin de réfléchir pour agir efficacement...

    • Pour te répondre...
      oui il y a des profs qui ont soutenus les étudiants et généralement ce sont eux qui agissent pour faire de la grève un succès.
      Après, les profs sont plus moralistes que critiques vis à vis des réformes et aucun d’entre eux n’a, en réalité, l’envie de changer l’université. Ce mouvement les touche parcequ’ils sont ultra-corpo. A nous de ne pas tomber dans le piège et de leur donner la place qu’ils méritent dans ce mouvement ( celui de caution morale nous aidant a mobiliser largement, rien de plus).
      Pour ce qui est des réformes nus devons aussi défendre nos intérêts et demander l’abrogation de la LRU !
      ciao

    • quelques remarques d’un prof...
      Il est tout à fait vrai que l’attitude des profs l’an dernier a été minable dans l’ensemble et ceux qui ont essayé de mobiliser leurs collègues en sortent avec un sentiment amer...pour ne pas dire plus.
      Cela dit, la question n’est peut-être pas "prof vs étudiant" car j’ai vu aussi des étudiants ne rien faire, voire saboter le mouvement de leurs copains...
      La question c’est qu’une bonne partie de la société est soumise, l’était l’an dernier en tout cas, et ne réagissait pas, comme résignée. Les profs l’étaient comme les autres, l’étaient d’autant plus que les profs sont d’anciens bons élèves...toujours prêts à obéir pour avoir de bonnes notes
      Est-ce en train de changer : je le souhaite de tout coeur...
      Dernière chose : non ce n’est pas une réaction "corpo" des profs : les vrais "corpos" chez les profs sont ceux qui ne sont pas du tout en grève, ne vont jamais en AG et restent chez eux à soigner leur recherche perso, pour leur recherche perso...Et si réaction il y a maintenant, c’est juste au nom de l’idée que notre boulot c’est de former des citoyens cultivés et capables de réfléchir pas des moutons formatés pour des emplois qu’ils n’auront de toute façon pas.
      Quoi qu’il en soit, il faut espérer que ce qui s’amorce cette année recevra le soutien des étudiants : nous ne ferons rien sans eux et c’est surtout pour eux (mais oui) que nous le faisons.

    • Il paraît à peu près évident que les étudiants soutiendront les professeurs en grève. Mais il serait bien que dans les prochains temps, ceux-ci s’intéressent également aux problèmes des étudiants (que ce soit les problèmes de qualité de vie (logements étudiants, bourses/aides sociales aux étudiants, etc.) ou directement liés à l’université (frais d’inscription, sélection, réformes des programmes, casse des diplômes nationaux ...)) ainsi que de la communauté universitaire en général (démocratie universitaire, budgets, vie associative, ...).

    • De grandes idées, de bons sentiments...wait and see !!! Quant à la réaction ou non "corpo des profs" pour les côtoyer depuis fort lonstemps, j’éclate de rire !!!!