Accueil > Le 4 décembre contre la précarité à toulouse
Le 4 décembre contre la précarité à toulouse
Publie le dimanche 28 novembre 2004 par Open-PublishingNON au Plan Borloo !
NON à la loi sur les licenciements !
Contre la généralisation de la précarité.
Borloo se presse pour faire appliquer sa loi de précarisation du salariat, loi qui fait suite au rapport Virville amendé par les 44 « somations » du medef !. La Loi Borloo soi-disant dénommée de « cohésion » sociale doit être votée dans la précipitation, tout comme celle sur les licenciements économiques. Ces lois imposent un remodelage du salariat pour le rendre plus précaire et plus flexible.
Un nouveau renforcement des mesures de coercition au service du retour à l’activité :
Ce Plan, dans son volet emploi, est une attaque en règle contre les demandeurs d’emploi ,contre le service public et ses agents et le monde du travail en général.
Une main d’œuvre bon marché avec des salaires de misères
Avec les contrats proposés ou modifiés par ce plan (CIE, CI-RMA, Contrat d’accompagnement dans l’emploi, contrat d’avenir) on reste dans la logique -aggravée par le PARE- de l’adaptation des demandeurs d’emploi aux besoins immédiats -locaux et nationaux- du patronat. Et ce quelles que soient les caractéristiques-salaire, qualification, localisation géographique- de l’offre d’emploi ou de formation.
Avec ce type de contrats le Médef pourra employer 5 rmastes pour le prix d’un smicard.
C’est toujours plus d’aides pour le Médef qui se gavera encore de plusieurs milliards d’euros d’exonération de cotisations sociales (servant à financer la sécurité sociale).
Travail précaire obligatoire
Les ASSEDIC seraient dorénavant autorisées légalement à contrôler les chômeurs pour vérifier s’ils acceptent un emploi précaire .
L’augmentation des possibilités de sanction -sur lesquelles le MEDEF,via les ASSEDIC, veut pouvoir peser davantage- prend alors tout son sens : le chômeur doit accepter ce qui lui sera proposé, sous peine de se voir radié.
Le plan Borloo est en effet très largement centré sur le retour à l’activité et non sur le retour à unemploi permanent. Pas question de contrats de travail à durée indéterminée, à temps plein, correctement rémunérés. Pas question d’accroissement des crédits d’Etat consacrés à des formations qualifiantes, diplômantes et rémunérées ; la casse de l’AFPA ( par le biais de la décentralisation Raffarin) et la confirmation des ASSEDIC comme financeurs majeurs dans ce domaine en sont l’illustration. En plus de tout cela, les formations dispensées dans le cadre des nouveaux contrats précaires se dérouleront hors du temps de travail.
Un service public de l’emploi (SPE) encore dégradé
Le gouvernement a signé la convention n° 181 de l’Organisation Internationale du Travail qui permet l’ouverture du marché du placement à des entreprises commerciales. Ainsi le placement des chômeurs deviendrait lucratif, malgré les dérives évidentes qui en découleraient en matière de pression sur les chômeurs, au nom de la recherche de rentabilité pour des entreprises (agences d’intérim...) qui seraient rémunérées en fonction du nombre de placements qu’elles auraient effectués et ce jusqu’à 4600 euros par chômeur placé. Pour accompagner cette concurrence souhaitable l’ANPE serait autorisée à créer des filiales commerciales habilitées à faire payer leurs prestations. Cela cadre parfaitement avec la réduction de la dépense publique et la réforme régressive d’un Etat central à la recherche d’intervenants qui exercent les missions publiques à sa place : les demandeurs d’emploi ou les salariés à la recherche d’un nouvel emploi seraient soumis à une logique de rentabilité, de mesure de la performance des services, structurellement et fondamentalement contraires à leurs intérêts et à leurs attentes. Les services d’intérêts général (SIG) voulus par les instances européennes, en lieu et place des services publics, sont là. C’est la privatisation et la dégradation des conditions de travail.
Les agents du service public de l’emploi ont déjà perdu les principes fondamentaux qui constituent un statut public digne de ce nom.
L’ENSEMBLE DES SALARIES EST CONCERNE
La précarité a explosé ces dernières années : 24.6% du salariat est en contrat précaire et 58 % d’entre-eux ont des problèmes d’impayés. La vie de millions de salariés s’est paupérisée, 40 % des entrées mensuelles à l’ASSEDIC sont des fins de CDD ou intérim. Les deux tiers des licenciements le sont pour motif personnel contre 1/3 de licenciement économique. +80% des offres d’emploi sont des contrats précaires avec toutes les conséquences qui en découlent : pour trouver un logement, faire un prêt, s’assurer une « stabilité ». 29 % des SDF travaillent sous un contrat précaire.
Avec la loi sur les licenciements économiques, le Medef réclame de pouvoir embaucher ou jeter les salariés comme les spéculateurs achètent ou vendent des actions. L’objectif est de banaliser le licenciement économique et de supprimer les garanties liées au statut de salarié.
C’est un retour aux XIX siècle, ou « le contrat de travail » était soumis au régime du « louage de service » de l’article 1780 du code civil, avant que plus de 100 années de luttes et de conquêtes sociales ne dotent les salariés de certaines protections et garanties.
Conscients de l’ampleur des graves conséquences des mesures que le gouvernement-Medef veut mettre en place, nous appelons tous les travailleurs du public, du privé, en emploi, précaires ou non, privés d’emploi, retraités ou futur retraités, à réagir collectivement. Il n’y a pas de solutions individuelles ou catégorielles : nous sommes tous touchés et concernés de façon directe ou indirecte par ces mesures, c’est ensemble que nous pouvons et devons faire front.
AGISSONS EN NOUS MOBILISANT :
– POUR UN VERITABLE EMPLOI CORRECTEMENT REMUNERE ET LA REQUALIFICATION DE TOUS LES EMPLOIS PRECAIRES EN CDI
– CONTRE LA CASSE DU CODE DU TRAVAIL ET DE NOS SERVICES PUBLICS, CONTRE LE PLAN BORLOO, LE CHOMAGE ET LA PRECARITE
SAMEDI 4 DECEMBRE
– RASSEMBLEMENT :
11 H PLACE WILSON A TOULOUSE
Comité Privé d’emploi et précaire CGT 31