Accueil > Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention
Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention
Publie le mardi 18 juillet 2006 par Open-Publishing4 commentaires
Communiqué
http://www.gisti.org/doc/argumentaires/2006/enfants-en-cr
Une décision intolérable
Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention
administrative
Au moment même où un immense mouvement de solidarité parvient à
empêcher le renvoi massif d’enfants de sans-papiers, le Conseil
d’Etat donne quitus au ministère de l’Intérieur pour qu’il puisse
retenir en centres de rétention administrative des familles, même si
elles comprennent des enfants en bas âge ou des nourrissons (arrêt du
12 juin 2006 n° 282275, 282982, 283157).
La haute juridiction administrative avait en effet été saisie par le
Gisti, la Cimade, Amnesty international et la LDH à propos d’un
décret du 30 mai 2005 (n° 2005-617) relatif à la rétention
administrative. Les associations entendaient dénoncer la légalisation
d’une pratique préfectorale consistant à placer des familles entières
en centres de rétention lors du renvoi d’un sans-papier. Elles
faisaient valoir l’illégalité d’une telle mesure, au regard du Code
des étrangers qui offre une protection absolue aux mineurs contre les
mesures d’éloignement et le placement en centre de rétention. Ces
pratiques, devenues monnaie courante, constituent des violations de
la Convention internationale des droits de l’enfant et pourraient
même être assimilées à des expulsions collectives, formellement
prohibées par la Convention européenne des droits de l’homme.
Pour le Conseil d’Etat, les dispositions attaquées par les
associations « visent seulement [sic] à organiser l’accueil des
familles des étrangers placés en rétention ». Faisant preuve d’un
juridisme étroit, les Sages feignent ainsi d’ignorer que la
validation de la présence d’enfants aux côtés de l’étranger en
instance d’éloignement légitime la politique du ministre de
l’Intérieur d’expulsion massive de familles étrangères du territoire
français.
En déposant ce recours, les associations avaient pour objectif de
rappeler que la rétention et l’expulsion des mineurs étrangers sont
contraires à de nombreux textes internationaux ratifiés par la
France. Elles continueront à s’y opposer par tous les moyens
politiques dont elles disposent. La banalisation de telles pratiques
soulève plus généralement la question de la légitimité des centres de
rétention et doit nous inciter à réfléchir aux formes que pourrait
prendre la liberté de circulation.
17 juillet 2006
Si vous souhaitez une analyse plus approfondie de cette décision :
http://www.gisti.org/doc/argumentaires/2006/enfants-en-cr/analyse.html
Arrêt n° 282275, 282982, 283157 du 12 juin 2006 (Conseil d’État)
http://www.gisti.org/doc/jurisprudence/2006/ce-2006-06-12_sur-
decret-2005-05-30-retention.pdf
Messages
1. > Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention , 18 juillet 2006, 20:09
savez vous que Madame Weil fait partie de ce cénacle ?
Elle aurait signé pour Drancy ?
Ne mélangeons pas les sujets ... mais tout de même : les 2 jeunes chinois ce qui les attend c’est le camp de travail !!!!!
Merci Madame Weil !
1. > Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention , 18 juillet 2006, 20:38
savez vous que Madame Weil fait partie de ce cénacle ?
Non je ne le savais pas et je ne risquais pas de le savoir , car elle n’en fait pas partie !
Madame Weil fait partie du conseil constitutionnel , ce qui n’est pas tout à fait la meme chose !
faudrait quand meme verifier avant de publier .
claude de Toulouse
2. > Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention , 19 juillet 2006, 10:55
tu as raison .... de st marc qqchose qui dirige .... sorry
de tte facon pas brillant cette décision !
2. > Le Conseil d’Etat valide la présence d’enfants étrangers en rétention , 19 juillet 2006, 15:49
Idem en 1940, le CONSEIL D’ETAT restait le CONSEIL D’ETAT, d’un immobilisme pétrifiant.
Heureusement que ça bougeait tout autour en l’ignorant totalement.
Mais tout de même, c’est pas glorieux, pour l’une des plus honorables administrations de la démocratie française...
déconseilléd’état