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Le PCF condamne le coup de force au Pakistan

Publie le mardi 6 novembre 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Le coup de force du Président pakistanais Pervez Musharraf suscite de
grandes inquiétudes.

Le Parti communiste français exprime son indignation et sa condamnation
devant la répression brutale d’un régime qui fait arrêter ou placer en
résidence surveillée au moins 1500 personnes. L’armée quadrille les
villes. La Constitution est suspendue avec l’installation de l’état
d’urgence.

En agissant ainsi, le Président Musharraf prend la lourde responsabilité
d’accroître encore l’instabilité du pays. Plus de 400 personnes ont été
tuées récemment dans des attentats revendiqués ou attribués à la
mouvance de l’islamisme politique radical. L’engagement des autorités
d’Islamabad à tenir les élections législatives au terme normal, à la
mi-janvier, marque mal la volonté de Pervez Musharraf de conserver à la
fois le pouvoir et la tête de l’armée.

Une telle situation suscite d’autant plus d’inquiétudes que le Pakistan,
pays disposant de l’arme nucléaire, est directement impliqué dans les
tensions régionales.

La résistance combative de la société civile, de pacifistes, de
démocrates, d’avocats et magistrats montre cependant que le coup de
force du Président Musharraf passe mal. Le Parti communiste français
exprime toute sa solidarité avec les manifestants de l’opposition
démocratique pakistanaise.

Parti communiste français

Paris, le 6 novembre 2007

Messages

  • La résistance combative de la société civile, de pacifistes, de démocrates, d’avocats et magistrats montre cependant que le coup de force du Président Musharraf passe mal. Le Parti communiste français exprime toute sa solidarité avec les manifestants de l’opposition démocratique pakistanaise.

    Et solidaire des travailleurs et des partis de gauche du Pakistan ...

    Copas

    • Pour mémoire.

      A l’automne 1999, après l’épisode de Kargil, le général Musharraf réalisait son premier coup d’état et se débarassait de Nawaz Sharrif, le premier ministre "élu". A cette époque, nous avions à faire à un contre-coup d’état...

      Les américains qui avaient fait pression sur l’armée pakistanaise pour qu’elle stoppe la guerre de Kargil, de mèche avec Sharrif, avaient tenté d’arrêtér et de destituer Musharraf de son poste de commandant en chef.

      Musharraf apprenant qu’il allait être arrêté alors qu’il était dans un avion de ligne déclencha le coup d’état et fit arrêté par l’armée ses ennemis.

      Pour l’anecdote, ce fut le premier coup d’état de l’histoire, réalisé par un général avec un téléphone portable.

      Au regard de ce fait, il y a tout lieu de penser que les rapports entre Musharraf et le departement d’état américain n’ont jamais été au beau fixe.

      Après le 11-Septembre et l’invasion de l’Afghanistan par l’OTAN, la stratégie US, dans la région, s’est quelque peu modifiée et s’appuie, aujourd’hui, davantage sur l’Union indienne, et, pourquoi pas sur la Chine, face à un Pakistan inféodé, pour des raisons idéologique et économique, à l’Arabie Saoudite et aux émirats du Golfe.

      Combien de tonnes de pétrole ces pays livrent gratuitement chaque jour au Pakistan, nul ne le sait ?

      Toutefois, pour toute personne ayant voyagé "au pays des purs", l’influence des pays du golfe est certaine... Beaucoup de produits manufacturés proviennent du Golfe. Même la Bombe islamique rêvé par le père de Benasir Butho a été fabriquée avec l’argent des pays arabes...

      A un moment où les coalisés cherchent à empêcher l’Iran voisin de produire assez d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe, le Pakistan de Musharraf, c’est-à-dire une armée dotée d’une bombe, doit être absolument neutraliser.

      HIMALOVE

    • Et aussi, ces inquiètudes devrait automatiquement faire barrage aux contrars délirant de l’Agité avec l’ex terroriste Kadafi, sinon dans peu de temps ce genre de crise géostratégiques seront a deux pas de nos territoires relativement peu exposés a ce genre de militaires allumés, quoique §

      Quoique ! La fin du bal va bientot sonné, et là il y en aura des SONNES !

      Skapad

    • Le général punjabi Musharraf n’est pas le docteur Folamour. La Bombe est avant tout, pour lui, une arme de survie.

      Le Pakistan, issu de la Partition de 1947, est un fait qui a été voulu et décidé davantage par les élites musulmanes et l’impérialisme britannique que par les peuples du continent indien.

      La formule ne tient que par l’armée pakistanaise, ex-armée des Indes, qui détient, aujourd’hui, les terres et le pouvoir économique.

      Longtemps, cette dernière au sein d’alliance (pacte de Bagdad, CENTCOM), a servi de bouclier et de forces d’appoint à l’impérialisme US afin de contenir l’expensionnisme d’une Union indienne alliée aux soviétiques au Pakistan oriental (1971) puis en Afghanistan (1979).

      Aujourd’hui, sa mission est dés plus floue d’autant qu’elle est devenue nationnaliste sur un mode, innacceptable pour les américains.

      C’est pourquoi les américains se tournent vers la société civile ; mais les avocats, les juges, etc. ne représentent pas grand chose des 144 millions de pakistanais dont beaucoup habitent les zones rurales, frappées de plein fouet par les politiques de libéralisation, privatisation, globalisation.

      Leur sort n’est guère différent de leur voisin indien.

      La particularité du Pakistan toutefois a été d’éradiquer tous les partis et mouvements communistes.

      HIMALOVE

    • La particularité du Pakistan toutefois a été d’éradiquer tous les partis et mouvements communistes.

      C’est inexact. Même si ils ne sont pas d’une grande puissance il existe des partis de gauche sortant du rang de groupuscules.

      Ce n’est pas un hasard si assez de forces ont permis il y a quelque temps de faire un forum social mondial en 2006, avec des milliers de participants.

      Il existe des syndicats de travailleurs aux forces on négligeables au pakistan.

      Pour les partis il y a par exemple le Parti du Travail (LPP) dont une bataille récente dans le pays a permis la libération d’un de leurs dirigeants les plus prestigieux , Farooq Tariq.

      Des mouvements sociaux, des grèves se mènent dans ce pays. Tout ne se résume pas aux caricatures qu’en donne les médias en essayant de transformer tout cela en une seule ligne de front séparant islamistes intégristes de bourgeois démocrates corrompus et pro-américains.....

      La répression menée par le dictateur pakistanais ne s’embarrasse pas de distinctions et là dedans il faut quand même réserver une place à la défense des nôtres, des militants de gauche.

      Tiens un des partis de gauche est là :

      http://www.laborpakistan.org/

      Donc je répète notre solidarité va aux peuples pakistanais contre la dictature , elle va nommément aux hommes et femmes courageux qui font face au général Pervez Musharraf et aux acoquinements de Benazir Bhutto avec les militaires suivant les rapports de force entre les deux courants, et donc notre solidarité se partage également pour la gauche et aux nombreuses arrestations qui l’ont frappé alors qu’elle se remettait tout juste de la précédente vague répressive.

      Copas

    • Mea culpa Copa

      En dépit d’un chômage effroyable et d’un exode des travailleurs vers les pays du Golfe, les syndicats de travailleurs, au Pakistan, existent. Tant mieux.

      Mais ce n’est pas leur influence qui est cause de la gesticulation de la soldatesque présente.

      Le coup de force de Musharraf est à mettre en relation avec un contexte régional et international bien particulier. Guerre en Afghanistan, sécession et insurrection au Cachemire, plan virtuel de guerre en Iran.

      Le magazine Tehelka annonce, dans sa dernière livraison, des manoeuvres militaires indiennes et britanniques au pied du glacier Sachien, au Ladakh, c’est-à-dire dans une région, le Cachemire, disputée, depuis 1947, avec le Pakistan... Une centaine de marines british, engagés par ailleurs en Afghanistan, s’y entraînent avec leurs homologues indiens.

      Pour un militaire comme Musharraf, responsable de l’opération Kargil en 1999, cette nouvelle a dû déclencher une mobilisation générale.

      De plus, il est notoire que les troubles, dans le Balouchistan, sont fomentés avec l’aide et l’argent des services secrets américains et indiens.

      Qu’il existe un plan stratégique entre l’Inde, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, depuis 2001, pour neutraliser à partir de l’Afghanistan et de la ligne du contrôle du Cachemire, le Pakistan de Musharraf, cela ne fait aucun doute.

      L’invasion en décembre 2001 de l’Afghanistan par l’OTAN a été accompagnée de l’opération Vijay du côté indien, qui a mobilisé 1 million de soldats.

      Ces informations facilement vérifiables ne sont données par aucun expert.

      HIMALOVE