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"Le PCF est devant le PS, c’est très bon pour nous

Publie le lundi 28 septembre 2009 par Open-Publishing
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Jean-Pierre Bechter (UMP), a dominé, dimanche 27 septembre, le premier tour de l’élection municipale partielle de Corbeil-Essonnes dans 19 des 23 bureaux de vote. Le candidat choisi par l’ancien maire Serge Dassault pour lui succéder obtient 30,76 % des suffrages. Michel Nouaille (PCF), soutenu par Bruno Piriou, artisan de la destitution de Serge Dassault, arrive en tête de la gauche avec 24,33 %. Grande surprise du premier tour, le candidat socialiste, Carlos Da Silva, suppléant du député Manuel Valls, réalise un faible score (18,98 %), chutant de 2 % par rapport à mars 2008.

"Je n’en reviens pas, réagit Jean-Pierre Bechter. Vingt ans après la chute du mur et la fin de l’URSS, il reste la Corée, Cuba... et Corbeil-Essonnes !" "Le PCF est devant le PS, c’est très bon pour nous", estime Serge Dassault. Le rapport de forces reste toutefois légèrement favorable à la gauche.

Les trois listes - PCF, PS et Verts (7,76 %) - totalisent 51 %. A droite, Jean-Pierre Bechter compte sur une mobilisation plus forte de son électorat et sur le report de voix des listes conduites par Jean-Michel Fritz (9,64 %) et Nathalie Boulay-Laurent (4,63 %), anciens premiers maires adjoints ayant pris leurs distances avec M. Dassault. Amer, l’ancien maire n’envisage pas de fusion avec la liste de M. Fritz : "On n’y gagnerait rien. Ses électeurs ne voteront pas pour le PCF..."

A gauche, l’appel au rassemblement est lancé par Michel Nouaille, qui, sous les acclamations des militants, debout sur une table à la mairie, annonçait : "Dès demain lundi, j’en appelle à tous mes partenaires pour construire la liste du second tour. Martine Aubry et François Lamy appellent le PS de Corbeil-Essonnes au rassemblement. Nous allons mettre fin au système clientéliste que la justice a puni et ramener Corbeil-Essonnes dans l’Etat de droit. Jean-Pierre Bechter a fait dix points de moins que Serge Dassault en mars 2008. Nous voyons que ce système est à bout de souffle et déconsidéré..." Le candidat Vert Jacques Picard (7,76 %) est, quant à lui, favorable à une "fusion à la proportionnelle".

"Large rassemblement"

Les négociations seront plus compliquées avec Carlos Da Silva, premier secrétaire fédéral du PS de l’Essonne. Déçu de son score, le socialiste n’a pas souhaité s’exprimer dimanche soir, se contentant de remettre un communiqué : "L’alternance est possible. Mais elle exige un très large rassemblement. J’ai constitué une équipe solide. C’est avec eux tous que j’entends contribuer à la victoire dimanche."

Or, sur sa liste figure le nom de François Zambrowski, ancien adjoint de M. Dassault, que les communistes refuseront sans discussion. Carlos Da Silva maintiendra-t-il sa stratégie d’ouverture à droite ? Une erreur, selon Gabriel Amard, secrétaire national du Parti de gauche, proche de Jean-Luc Mélenchon : "Le sarkozysme de gauche est en échec ce soir."

Reste l’inconnu des reports de voix des deux listes issues des quartiers, Mourad Saadi (2,81 %) et Rachid El Mahdi (1,06 %), et de la participation, dix points inférieure à celle de mars 2008.

Anne Rohou

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