Accueil > Le PCF planche sur 
son congrès d’étape

Le PCF planche sur 
son congrès d’étape

Publie le samedi 17 avril 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

La direction communiste est réunie pour soumettre aux adhérents deux « plates-formes » pour ouvrir une alternative à la droite en 2012, et sur les transformations du PCF.

Mobilisation sur les retraites et congrès d’étape convoqué du 18 au 20 juin prochain, à la Défense  : le Conseil national du PCF se réunit aujourd’hui avec un ordre du jour chargé. Alors que les élections régionales ont donné une forte majorité à la gauche, au sein de laquelle le Front de gauche a capitalisé un score satisfaisant, selon la direction du PCF, celle-ci estime le temps venu de procéder à l’évaluation de ses choix stratégiques et de « franchir de nouvelles étapes » en vue de la transformation du PCF décidée au 34e congrès de décembre 2008. Pour préparer le congrès d’étape de juin, le Conseil national examine aujourd’hui deux textes qui se veulent des « documents de réflexion destinés à ouvrir le débat et à permettre son approfondissement » chez tous les communistes. Le premier texte détaille « les enjeux de la séquence politique » d’ici à 2012, et la manière d’aborder les échéances électorales à venir pour « battre Sarkozy en créant les conditions, pour l’après-Sarkozy, d’une nouvelle ère politique, sociale et démocratique ». Se prononçant pour un débat « sans tabou dès maintenant sur toutes les questions, y compris entre les formations du Front de gauche », le document propose de préparer ces échéances en « travaillant de manière privilégiée au rassemblement maximum sur un projet partagé » la désignation d’une candidature à la présidentielle, qui n’interviendra, pour les communistes, que lors du congrès du PCF de 2011, devant « s’appuyer sur ce processus et non le précéder ».

Le texte propose également d’ouvrir une « nouvelle phase » du Front de gauche, afin d’éviter le « double écueil » d’un « enfermement dans une autre gauche » (…) et celui d’une gauche dite « solidaire (la formule de Martine Aubry – NDLR), où la solidarité se traduirait en fait par l’impossibilité de peser sur les orientations politiques du rassemblement », analyse le document, qui propose d’« identifier les limites actuelles du Front de gauche » pour « les dépasser ». Autre enjeu abordé dans le texte, celui des transformations du PCF concernant « tout autant le sens et l’ambition de (son) projet politique, que la vie de (l’)organisation, ses rapports à l’ensemble de la société ». Le second document trace les pistes de cette transformation qui, tout en confirmant le choix de la « forme-parti », se propose d’en « repousser les limites » en engageant la réforme de son mode de fonctionnement, de ses statuts et de sa direction nationale, de ses rapports avec les intellectuels et le mouvement social, et en donnant la priorité à la diffusion des idées, au déploiement du militantisme à l’entreprise, à la participation des communistes et à la mobilisation de leurs compétences.

Sébastien Crépel

http://www.humanite.fr/article2764699,2764699

Messages

  • Il faut sans nulle doute que les militants communistes arrêtent la délégation de pouvoir pour éviter les fausses solutions des directions qui pataugent à la recherche de stratégie qui permettent une influence grandissante des idées communistes dans le peuple .

    Pour ma part je me bats pour l’autogestion du PCF comme outil exemplaire à proposer aux travailleurs pour sortir du capitalisme et construire la nouvelle société .La réconciliation nationale entre trotskystes et léninistes-marxistes doit être prononcée devant l’ensemble du peuple exploité sous une forme médiatique à trouver car l’urgence révolutionnaire est là devant la crise financière du capital . Notre timidité défensive des trente dernières années de connivence avec la social-démocratie est révolue car le drame social frappe à notre porte avec comme danger alternatif le Fascisme que la bourgeoisie utilise toujours en temps de crise grave de son système .

    Nous sommes prévenus par l’histoire et les nouvelles générations n’ont pas une grande mémoire de cette expérience dictatoriale qui a ralenti singulièrement l’histoire de l’humanité . L’internationalisme prolétarien est encore vivace en ces temps de mondialisation et de communication rapide et il ne tient qu’à nous de le revigorer et de le rendre plus performant . L’échec soviétique nous a permis d’analyser les erreurs des camarades de l’est européen avec comme corollaire détestable le Stalinisme autocratique et sanguinaire . Nous ne pouvons accepter une bonne fois pour toute des excuses "historiques" à cette déviance personnalisée du communisme qui a traumatisé plusieurs générations de militants .. Le combat contre le capitalisme exige de la probité tout en veillant à ne pas se laisser désarmer par l’ennemi de classe . Staline et son équipe ont dénaturé à l’extrème nos idées de libération humaine et de fin de l’exploitation de l’homme par l’homme.
    Dans la situation actuelle nous pouvons remonter la pente en évitant que certains dirigeants tirent la couverture du pouvoir à eux et recommencent les idioties politiques des apparatchiks fonctionnarisés . Tout le pouvoir aux soviets hier n’aurait jamais dû être violé ou censuré pour une réussite du pouvoir révolutionnaire , mais l’histoire a fait le contraire dans ce chaos des années 20 . C’est pour çà que les hommes sont fondamentaux dans le courant qui entraîne les changements de société en bien ou en mal . Le pouvoir grise même des révolutionnaires vertueux ...

    Nos débats au sein du PCF restent encore dans les mains de ceux ou celles qui vivent de la politique (élus ou permanents) . Pourtant les "bénévoles" du communisme sont les plus nombreux et en cela ils anticipent la fin de l’Etat où l’administration des choses est du ressort des citoyens dans leur multitude et en fonction de leur qualification et créativité . Les transformations du PCF , même avec des statuts plus libertaires , exigent une égalité en droits et devoirs de chaque adhérent actuel où à venir ... Cela doit préfigurer la nouvelle république citoyenne et social qui remplacera au plus vite la 5ème république bourgeoise monarchisante du Général De Gaulle .

    Ceux ou celles qui désertent ,par déception ou non-reconnaissance de leurs aptitudes , le PCF ne doivent pas être stigmatisés , c’est le choix de la liberté fondamentale qu’il ne faut pas transgresser sous peine de revenir aux erreurs du passé qui a fait tant de mal à nos idées émancipatrices . Pour éviter ces départs et appeler de nouvelles arrivées très nombreuses il faut libérer la parole sans contrainte et les actions contre la société capitaliste qui nous unit comme les cinq doigts de la main . Le culte du héros et de la personnalité que les mythes humains ont déifiés ou déifient encore ne permet pas la liberté totale du peuple pour son expression qualitative humaine en perpétuelle fraternité . Le communisme doit devenir une exemplarité pour l’homme d’aujourd’hui et de demain sans tomber dans le dogmatisme effrayant de la vérité révélée .

    Nous militons dans cet esprit malgré les difficultés de l’heure et nous relevons le défi de nos anciens tombés au champ d’honneur de cette utopie humaine à cause de dictature bestiale , cupide et mensongère aux mains d’hommes sans foi ni loi que nous combattons et combattrons sans trêve jusqu’à la victoire .

    Bernard SARTON , section d’Aubagne