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Le PCF se mobilise contre Sarkozy et ouvre le débat
Publie le jeudi 26 avril 2007 par Open-Publishing1 commentaire
de Olivier Mayer
Le Conseil national confirme son engagement pour le 6 mai. Il invite les communistes à une réflexion sans tabou.
C’est à l’ouverture du Conseil national du PCF mardi que Marie-George Buffet s’est adressée aux responsables communistes en portant trois messages (voir ci-dessous). Le premier, c’est de les appeler à mettre tout le Parti en campagne pour battre Nicolas Sarkozy en appelant au vote pour Ségolène Royal et en portant le combat pour la réussite de la gauche. Le deuxième, c’est d’affronter les questions posées au lendemain du premier tour en ouvrant un débat de fond sur toutes les questions. La dirigeante communiste n’exclut pas la convocation d’un congrès extraordinaire en novembre ou décembre. Enfin Marie-George Buffet, qui doit reprendre ses fonctions de secrétaire nationale du PCF après sa mise en disponibilité pour la campagne électorale, a demandé au Conseil national si la question devait susciter un débat. À la quasi-unanimité, les membres de la direction du PCF ont répondu non.
À deux jours du très mauvais résultat du premier tour de l’élection présidentielle, la discussion du Conseil national du PCF, introduite par un rapport d’Olivier Dartigolles, montre des communistes lucides sur leurs mauvais résultats, « déçus et choqués », selon les termes employés par le responsable parisien Patrice Bessac, mais combatifs. « On est debout », note Éric Corbeau, le responsable du Nord, qui, comme d’autres, salue « la belle campagne » menée par les communistes et la candidate. L’urgence d’une très forte mobilisation communiste pour faire barrage à Nicolas Sarkozy est confirmée par tous les intervenants. La discussion porte essentiellement sur les enseignements à tirer du résultat du PCF. Des intervenants de l’Ardèche, des Alpes-Maritimes ou du Vaucluse illustrent d’exemples précis l’ampleur du vote utile. « Un réflexe de peur », affirme Michel Dubertrand, de la Gironde. « Un vote la peur au ventre auquel on ne peut résister », montre Robert Ingey, des Alpes-Maritimes. Mais personne n’en reste à ce constat et, pour tous, il y a besoin d’un débat sur le fond. Les réflexions ne vont bien évidemment pas toutes dans le même sens.
Pour Jean-Jacques Karman, de Seine-Saint-Denis, « nous payons les abandons d’identité et les manoeuvres d’appareil au sein des collectifs ». Critique voisine chez le député et maire de Vénissieux, André Gerin, qui souhaite que le PCF retrouve « son autonomie ». Nicolas Marchand fustige « les projets liquidateurs » de certains membres de la direction nationale. D’autres, comme Anne Jolet, reprochent au contraire « l’abandon en rase campagne de la candidature unitaire ». « À quel score direz-vous que vous vous êtes trompés ? » demande Philippe Sterlin, de la Seine-Saint-Denis. « Le choix de la candidature de Marie-George Buffet était en contradiction avec les décisions du congrès », estime Pierre Zarka, qui pense « qu’on ne change pas de stratégie à demi ». Vincent Bony, de la Loire, pense pour sa part que « la gauche a perdu la bataille idéologique » sur de nombreux terrains. Robert Ingey parle d’une « campagne entièrement maîtrisée par les médias ». « On se retrouve sans base politique et sociale solide et en situation d’apesanteur », constate Patrice Bessac.
Si chacun parle du besoin d’une réflexion de fond, certains ne souhaitent pas la tenue d’un congrès en novembre ou décembre. « Plutôt se tourner vers l’extérieur », estime Nicolas Marchand. « Conférence nationale sur les municipales en octobre et congrès après les municipales », propose Manuela Gomez. Alain Obadia estime, lui, que le congrès doit porter sur la définition d’une politique nouvelle à l’heure de la mondialisation, la situation de la gauche et le rôle et l’utilité du PCF. Pour Alain Hayont, le congrès en décembre doit examiner « les rapports des communistes à la société ». La résolution adoptée a retenu le principe de la tenue d’un congrès extraordinaire, si possible dès l’automne 2007, si le calendrier politique le permet.
Le dirigeant des Bouches-du-Rhône estime que les résultats du premier tour montrent « les raisons de l’échec de la candidature antilibérale ». Elles résident, selon lui, dans « le rétrécissement du rassemblement et les différences de position qui existent en son sein ». Il évoque à ce propos les divergences entre le PCF et la LCR. Il note au passage que « la candidature Bové, unitaire pour certains, n’a pas créé de dynamique et a plutôt contribué à la confusion ». Il affirme « l’urgence de poursuivre cette démarche de rassemblement » en tenant compte de l’expérience et « le refus de toute tentation de repli identitaire ».
Messages
1. Le PCF se mobilise contre Sarkozy et ouvre le débat, 26 avril 2007, 21:40
Oui il faut continuer le rassemblement de la Gauche Populaire et Antilibérale, et avec des socialistes, avec les communistes, et aussi les membres de la LCR.
Maitenant que la question des égo est passée, il faut absolument continuer.
La présidentielle est une élection piège, car on ne vote plus pour ses convictions.
Vive la GPA !!!!!!!!