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Le PS dans tous ses états : Missile de Sarkozy contre toute la gauche.

Publie le lundi 19 février 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

Article sur marianne qui résume bien l’affolement au PS

Ségolène Royal joue son va-tout
Par Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.

Les dirigeants de la campagne de Ségolène Royal ne se font guère d’illusions. « Il nous reste entre une semaine et quinze jours pour redresser la barre », reconnaissent-ils. « Si aucun changement notable n’intervient, menaçaient même certains d’entre eux ce week-end, nous dénoncerons publiquement ce suicide collectif auquel nous refusons d’être associés ». Bref au PS c’était la rogne et la grogne, la panique par moments. Les élus qui avaient fait leurs marchés rapportaient les échos les plus alarmistes : la bataille post-Villepinte, la bataille du service après vente, avait bel et bien été perdue en très rase campagne. Des propositions royalistes, on ne retenait que confusion, désaccords et amateurisme. Les commentaires méprisants de Ségolène Royal, qui ont accompagné la démission d’Eric Besson, ont eu un impact désastreux.

Blanche Neige est apparue sous les traits de la sorcière Cruella, se montrant incapable d’animer et d’aimer une équipe, seule, toute seule avec sa légitimité sapée, y compris par les éléphants qu’elle a matés un temps, mais qu’elle s’est montrée incapable de dompter et de faire danser à son pas, à son rythme. Jusque dans son staff, les couacs se sont multipliés puisque chacun certes rédigeait les notes consciencieusement mais comme on fait des gammes, en l’air, sans savoir à quoi elles pouvaient servir. Personne en dehors de la candidate, elle-même débordée, n’était capable de donner du sens et de l’harmonie à tout cela.

Bref, il est temps non pas de réorganiser mais d’organiser, de sortir de l’autogestion, comme dit Ségolène Royal mais une autogestion qui était très centrée sur elle-même. Une autogestion autocratique et parasitée par son compagnon et premier secrétaire du PS. Il est temps aussi de revenir aux fondamentaux, par exemple à la photo de famille, les éléphants obligés de se tenir autour du cornac, avec bien sûr la nouvelle génération d’éléphanteaux qui poussent. Il est donc temps que la candidate les réunisse mais aussi qu’elle leur impose sa loi et une feuille de route claire qui montre qu’elle existe au-delà d’eux-mêmes. Elle doit rattraper le temps perdu en leur imposant son autorité et sa spécificité qu’elle s’est contentée pour l’instant de manifester dans son coin. C’est elle la chef, mais « une » chef qui a oublié de ressouder son camp et de le mobiliser contre l’adversaire. Car c’est une des autres erreurs qu’elle a commises, puisqu’elle n’a pas nommé celui qu’il faut combattre, Nicolas Sarkozy, qui réussit ce tour de force d’échapper au vote sanction, de n’être comptable en rien des échecs des gouvernements auxquels il a participé. En revanche, le ministre de l’Intérieur en tire les bénéfices et mieux encore ou pire, il paraît rassurant, alors que la campagne des socialistes devait montrer à quel point cet agité était « inquiétant ».

Pourtant, dans l’équipe Sarkozy aussi il y des dissensions, dans son programme également il est des contradictions, dans son chiffrage pareillement on décèle des erreurs et dans ses propos tout autant, on peut trouver des maladresses, mais le prétendant de l’UMP, avec le soutien d’une partie de la presse, maîtrise ses couacs parce qu’il est le seul patron de sa campagne, parce qu’il a rassemblé sa famille, parce qu’il a fixé un cap et parce qu’il raconte une histoire à la France, celui d’un enfant d’immigré qui veut faire revivre un certain nombre de valeurs du pays, pour la plupart à droite mais pour certaines à gauche comme le travail, l’effort, le mérite. Ce sont des valeurs que défendait aussi Ségolène Royal mais qu’elle s’est fait voler, de même qu’elle s’est fait dérober le feu sacré de la protection, de la solidarité qu’elle devra ranimer ce soir dans un exercice de débat participatif télévisuel, qui sera important pour elle mais tout autant que le service après vente qu’elle devra assurer cette fois avec son équipe à ses côtés.

Maintenant, même si elle réussit cet examen de passage, et elle peut y parvenir, il restera encore bien des obstacles à surmonter. Il lui faudra rassembler au-delà de son camp, trouver une dynamique pour toute la gauche et pour le centre. Car avec une gauche de la gauche qui tourne autour des 10 % des suffrages et une candidate autour des 26 - 27 % ce n’est mathématiquement pas gagnable sans un gros, un très gros apport de voix centristes. C’est un nouveau plan B qu’il faut préparer, un plan Besancenot, Buffet, Bové et Bayrou ! Un sacré grand écart pour des socialistes à la fois crispés, rigides et coupés de leurs bases populaires.

Nicolas Sarkozy pourrait les y aider en se laissant aller à l’ébriété hautaine de celui qui est trop sûr de gagner. Cette arrogance canaille a toujours été son péché mignon. Il a grandi, dit-il, et se méfie de son penchant au triomphalisme arrogant. On peut le croire. Mais quand il a vu Hollande et Bartolone mercredi à l’Assemblée nationale, le candidat de l’UMP n’a pas pu s’empêcher d’aller leur présenter ses plus vives condoléances. Avec un grand sourire carnassier !

Lundi 19 Février 2007
Nicolas Domenach

http://www.marianne2007.info/Segole...

S’il y avait une unité des antilibéraux, nombreux serait au PS ceux qui rejoindraient.

Tous : Rassemblons nous derrière la candidature unitaire Mgb

Messages

  • A ma connaissance les collectifs et les communistes ont voté le programme et élue celle qui le porte et mettre tout le monde dans le même panier cela suffit et quand je lis ce qui est écrit par Onfray, à la fois sur les bienfaits du capitalisme et sur ces "ordures" de communistes, le tout soutenu par Bové and co,je n’ai pas envie d’une unité de façade j’ai déjà donné avec le programme commun.
    Faisons campagne avec la candidate élue et la situation va devoir se décanter dans les jours à venir.
    Concernant les affaires du PS on va quand même pas jouer les pompiers !
    Et merci de ne pas nous refaire le coup du PS qui s’effondre et pour lequel nous devrions voter dès le premier tour cela ne marche plus.

    Alain Girard 94

  • Encore un article pour dénigrer Mme Royal, c’est pas étonnant que Marianne qui est le seul organe de presse à ne pas soutenir Sarkozy mais Bayrou se livre à ce genre d’exercice.Plus généralement le comportement des journalistes pendant cette campagne est d’une indignité sans nom, ils sont d’une paresse d’une soumission et d’une veulerie infinie.Ils ont été utilisé une première fois pour imposer Ségolène comme rivale de Sarko puisqu’on a pensé qu’elle serait aussi la plus facile à démolir.Le problème c’est que Nicolas Sarkozy suscite un tel rejet chez la plupart des gens que chaque fois qu’on tape sur Ségo on tape sur tout un tas de gens qui comptent sur elle pour épargner à la France d’être gouverné par la clique UMP au pouvoir depuis 5 ans et dont on sait qu’il ne faut rien attendre de bon.

  • 19 février 2007 - 14h09 - Posté par 10.**.10.**
    Si l’on pouvait attendre quelques choses de la gauche cela se serait depuis longtemps !!

    alors qu’avec la droite on sait a quoi s’attendre mon bon monsieur
    privatisations des services publiques apres les autoroutes et edf

    Démantelement total de code du travail

    attaques contre la gratuité de l’enseignement secondaire

    mise en concurrence des salariés etrangers et français

    vente de notre systeme de santé au plus riche...

    Je continue mon prince ou cela vous suffit t’il ?

    je rappele les propo de mgb

    louis coconuts

  • A lire pour battre Sarkozy un petit livre incisif de Jacques GENEREUX, POURQUOI LA DROITE EST DANGEREUSE, Seuil, 11 euros.

    Le bilan objectif de la droite au pouvoir démontre que sa politique entrave le progrès économique, délabre les finances publiques, entretient le chômage, nourrit la violence et l’insécurité et gère l’immigration en dépit du bon sens.

    La vieille droite républicaine est désormais supplantée par une nouvelle droite qui se fiche du bien commun et accomplit un projet destructeur : abolir le modèle de société solidaire élaboré depuis 1945 et lui substituer une "dissociété" d’individus livrés à une compétition généralisée.

    Dans ce but elle n’hésite plus à bafouer la démocratie et s’en prendra bientôt au nom de l’ordre menacé aux libertés publiques. Que l’on s’estime de droite ou de gauche il est grand temps de dire non à cette droite là.

    • C’est comme cela que je ressents les choses. Pour preuve, un automobiliste a porté devant la Justice un délit dont il se dit innocent, à savoir que la police lui a fait sauter des points sur son permis pour feu rouge grillé. Le Juge est allé voir sur place, en a déduit que la police ne pouvait pas voir de l’endroit où elle était pour juger de la faute ou non. Elle a verbalisé sur des suppositions. Le juge a été insulté par la police. Il faut savoir aussi que c’est la police qui avait convié au tribunal la presse. Jusqu’où la police ne va pas pour montrer son excès de zèle à Sarkozy ! Histoire effarente. Je me dis que si Sarkozy était président, on serait policé en permanence, une presse sous surveillance, et adieu les acquis sociaux, la retraite, la santé, tout passé à la trappe. Est ce que c’est ce genre de société qu’on veut ? J’en veux pas.

  • Ce qui est impressionnant dans la plupart des contributions sur les blogs anti-libéraux ou soi-disant de gauche, c’est que tout le monde ne croit qu’en ce que disent les medias. Où s’est-elle vraiment embourbée, Ségolène Royal ? Où a-t-elle vraiment fait des erreurs ? Sarkozy a dit que Mitterrand vivait encore en 1997, personne ne l’a traité d’inculte et d’incapable. Il a parlé d’héritation, personne ne lui en a tenu rigueur. Deux de ses proches conseillers ont été virés, où en a-t-on entendu parler ? Bayrou enregistre tous les jours une défection dans son camp, où en parle-t-on ? Alors que quoique fasse ou dise Ségolène Royal, cela lui est reproché par toute la presse. Une campagne dégradante à ce point, c’est du jamais vu. Et tout le monde suit ! Libéraux, néo-libéraux, anti-libéraux. Tout le monde en rang comme un seul homme pour lui taper dessus. Ne vous faites pas d’illusions, si c’était MGB ou Dominique Voynet à la place de Ségolène Royal, elles subiraient exactement les mêmes critiques. Comme elles ne sont pas dangereuses (cad pas élisibles au second tour) la presse n’en tient pas compte. Vous avez des doutes ? J’aimerai en avoir aussi !...

  • à entendre et lire les forums, blogs, relations, le nouvel homme pour qui il faut voter est Bayrou… il est soit disant humaniste. Bien, à force de raconter des conneries Bayrou passera effectivement devant le PS et sera au 2nd tour, avec des chances de l’emporter.
    Une fois élu, le Bayrou se retrouvera bien seul. Ensuite viennent les législatives. Pensez-vous que l’UMP fera un seul cadeau à Bayrou à ce moment là ? Non. Bayrou se retrouvera avec une Assemblée UMP et devra prêter allégeance à l’UMP pour gouverner. Donc voter Bayrou est la même chose que voter Sarkozy, quel que soit les idées "lumineuses" et mal inspirées que l’on peut avoir au nom d’un prétendu humanisme.
    Votez ce que vous voulez mais le PS doit l’emporter au 2nd tour, car chacun sait ce que signifie pour la République, la Démocratie et la sacro-sainte sécurité la victoire de Sarkozy. Alors faites le savoir autour de vous, il suffit des querelles partisanes pour savoir si la robe de Royal est plutôt rose pâle ou rose foncée ou rouge ou que sais-je. La gauche c’est nous et nous devons faire front pour rassembler et dire que le PS doit gagner cette élection.
    Le PS ne sera jamais le top, mais il ne s’agit pas là d’un défilé de mode.