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Le Parti Communiste n’est pas de gauche... et doit rester communiste !

Publie le samedi 14 juillet 2007 par Open-Publishing
20 commentaires

Droite ou gauche ne sont que deux façons de gérer le système capitaliste. Sarkozy nous rend un grand service en démontrant à quel point ces deux notions ne s’opposent pas tant que ça ! S’enfermer dans cette dualité, c’est vouer aux gémonies les électeurs qui votent à droite, alors que ce sont aussi pour beaucoup des producteurs.

Notre ambition est de changer de système de production, pas de gagner des élections. "L’Etat, le régime politique constitue l’élément secondaire, et la société civile, le domaine des relations économiques, l’élément décisif" (Engels !). Et quand on sait ce qu’est devenu aujourd’hui le système politico-médiatique dans lequel se déroulent les élections, cette citation est d’une actualité brûlante !

Les communistes ne veulent pas gérer le capitalisme, mais le reléguer dans les manuels d’histoire. En ce sens, le Parti Communiste ne s’inscrit pas dans la dualité "droite/gauche" que nous connaissons aujourd’hui en France. S’il participe néanmoins aux processus électoraux, c’est à mon sens pour deux raisons :

 Obtenir des élus qui bénéficieront ainsi d’une tribune pour dénoncer les méfaits du système capitaliste et populariser nos propositions, mais aussi pourront utiliser leur pouvoir local pour favoriser à leur niveau la transition vers le communisme, "par le bas".

 Bénéficier du financement public de la vie politique.

Le vote "de gauche" est une réponse conformiste. Le vote communiste est un vote "grain de sable" anticonformiste. Si peu d’électeurs ne ressentent l’utilité de ce vote dans le cadre du système électoral actuel, il est difficile de leur en vouloir ! Ils demeurent néanmoins nombreux à rester attachés à cet espoir d’un monde meilleur que représente le Parti Communiste.

Si l’on veut absolument donner une signification subliminale au (léger) sursaut électoral constaté lors des législatives en faveur du PCF, j’oserai celle-ci : les Français ne veulent pas que le Parti Communiste disparaisse de la scène politique, et en particulier sous ce nom-là, car sinon c’est que tout espoir d’une alternative au capitalisme serait perdu. Et il n’en est pas question !

Dans le cadre des débats sur la recomposition qui agitent les appareils des partis "de gauche" et hélas également celui du Parti Communiste, deux voies s’ouvrent à nous :

 Se fondre dans un parti "de gauche" voué à rester un allié naturel du Parti Socialiste alors que, comme l’affirmait Jean Lecanuet, "l’alliance entre socialistes et communistes est une alliance contre nature" (il ne faut jamais sous-estimer l’apport que peut représenter la lucidité de certains hommes de droite sur la gauche française !).

 Ne pas laisser s’éteindre la flamme communiste, au contraire la raviver pour reconstruire un Parti Communiste dont l’ambition première ne sera pas exclusivement de gagner des élections, ce qui le condamnerait, mais d’abord d’ouvrir une perspective vers un projet politique clairement revendiqué et de changer la vie au quotidien par l’appropriation sociale des services publics et des moyens de production.

C’est bien ainsi que de nombreux militants et sympathisants perçoivent la situation actuelle. Et pour beaucoup en favorisant très clairement le second terme de cette alternative.

Espérons que le prochain congrès nous permettra de trancher cette question. Et de nous doter rapidement d’instances exécutives en phase avec l’orientation qui aura été choisie.

Mouton Noir

http://alter-politique.blogs.com

Messages

    • C’est intéressant ce genre de commentaire. Très enrichissant en plus.

      A part ça, oui : une certaine forme de Parti Communiste est en train de mourrir, ça on s’en était rendu compte, merci. Mais beaucoup de militants et de sympathisants souhaitent un Parti Communiste, et n’entendent pas le laisser se faire atomiser, mais au contraire le relancer sur de bonnes bases !

      Mouton Noir

    • Bonsoir, Mouton Noir, ( drole d’indicatif ), je me suis tiré du Parti il y a une quinzaine d’anées, mais si je peux aider les " relanceurs "......Quant à tout mettre sur le dos de " la direction ", trop fastoche. Sans théorie révolutionnaire, pas d’action révolutionnaire. Il y a encore, pour l’instant, dans le Parti, des militants qui possèdent, ne serait-ce que tant soit peu de théorie, tout du moins une compréhension MINIMUM de ce qu’est le capitalisme, certes, mais une hirondelle ne fait pas le printemps. J’aimerais bien me tromper, mais ça me semble mal barré. Fraternellement. VSB.

    • Prendre appui sur la citation de lecanuet pour motiver son argumentation, j’avoue que les bras m’en tombent...et louer la lucidité de ce représentant de la droite atlantiste il fallait le faire...
      Affirmer que "le parti communiste n’est pas de gauche...et doit rester communiste !" ne contribue pas à clarifier les enjeux auxquels est confronté le parti. Au contraire, il l’obscurçit ...Face à la débandade idéologique du ps, il me semble que c’est le moment pour le parti de s’affirmer comme le pôle de résistance de la gauche contre la politique de sarkozy ; certes il ne faut pas se cacher la réalité il est affaibli mais pas mort, je l’espère. C’est pourquoi je pense que pour moi il n’ y a pas d’antinomie entre s’affirmer parti de gauche et être parti communiste et il va de soi que le parti doit rester communiste tout en tirant les leçons de ce qui n’a pas marché dans la dernière période.
      aziz ancien délégué syndical cgt assedic de nanterre.

  • LE CONTENU DE L’ARTICLE...

    ... tranche un peu avec ce qu’il y a de provoquant dans le titre.
    Je ne suis pas absolument d’accord avec tout ce qui y est dit et en particulier sur le rôle de la gauche. On ne peut pas considérer "la gauche" en dehors du contexte historique (par exemple, la gauche du Front Populaire n’est pas celle de 1998 à 2002). De même qu’on ne peut pas faire d’analyse de l’histoire et de la fonction du PCF en dehors du contexte historique... Je tiens autant au concept de "gauche" qu’à celui de "parti communiste"...
    Pourtant, je suis d’accord que dans la bataille pour un ordre politique nouveau, il ne faut pas confondre le but et le moyen. Gagner les élections, c’est pour porter un projet politique différent.
    Voila bien ce que nous devons réaffirmer avec LE CONGRES qui se profile et dont je souhaite qu’il ne soit pas "l’un des 2 prochains".

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • Hé, l’ami NOSE, si tu as le temps, on a un peu débattu avec " V " sur " Rénover le Parti et abatte de capitalisme ", tu me diras ce que en penses, vsb.

    • DISCUTER AVEC TOI...

      ... VSB (je suis très surpris que tu tiennes tant à être le "vieux stal borné" que tu n’es pas, mais disons que çà doit désarmer un peu l’adversaire) : c’est super et "çà prend pas la tête" comme disaient mes gamins, même si c’est très sérieux : parce que toi tu cherches pas à t’imposer comme "supérieur"...

      Pourtant (ayant vérifié dans le Larousse, et oui, je n’ai pas le Wikimachin !) je suis en mesure de dire que le système binaire et la base 2, en maths, c’est bien la même chose. En plus, j’ai repris mes vieilles collections ("Mathématiques/Collection Pythagore/Hatier 6°, 5°, 4°, 3°) abandonnées depuis la retraite. La numération existe depuis très longtemps dans les sociétés humaines, mais il y a des multitudes de systèmes de comptage et dans les manuels scolaires, ou autres albums, on nous montre les systèmes égyptiens, romains, "indien" et la mumération de position inventée au Moyen Âge si injustement présenté comme une période obscurantiste... L’algèbre de Boole, je ne connais pas, n’ayant jamais eu à la pratiquer... La conjecture de Goldbach, est romancée au début du chapitre 21 du livre de Denis Guedj "le théorême du perroquet" (page 529, Points P785)... C’est plein d’anecdotes qui rendent les maths sympas. Mais avec certain, les mathsc’est une punition, et en classe çà doit être l’enfer ! le dogmatisme est si éloigné de cette recommandation de Z. P. DIENES qui nous recommandait (dans "Construction des mathématiques" au PUF, édition 1971) : "le jeu doit rester un jeu et être traité comme tel. Le maître n’utilisera pas sans nécessité des termes mathématiques quand il cherchera à étendre ou généraliser le jeu, mais il fera des suggestions dans le propre langage des enfants..." Et quand on a étudié Piaget et ses constructions des mathématiques, la manière dont certain sans sert ne peut nous être qu’étrangère...

      Comme tu es réellement un sage et que tu tapes pas "l’incruste" comme certain (dont je ne sais pas ce qu’il me veut à me tarabuster sur tout ce que je dis, y compris sur ce qu’on pense du PCF), je pense discuter du parti et de son avenir, avec toi : çà m’intéresse. Oui... D’autant que j’ai moi aussi, eu plusieurs interruptions : ayant adhéré le 1er juillet 1968 à Nancy, j’ai déchiré ma carte en août avec l’invasion de la Tchécoslovaquie, alors que le parti avait tout fait pour éviter le tragique dénouement... Mais bon, à cette époque, je quittais à peine ma famille qui elle, était d’extrême-droite (nous sommes des rapatriés), et j’étais fragile...
      Et puis, surtout, j’ai quitté sous Robert Hue de septembre 1998 au 1er janvier 2005. La vie du parti ne tournait plus qu’autour de la télé. On avait toutes les infos non pas par les strctures de vie du parti, mais par la télé. Les militants n’avaient plus aucune valeur et on se foutait pas mal de nous...

      Voila donc un début pour engager la suite avec toi.

      Ciao et fraternité,

      NOSE DE CHAMPAGNE.

    • Pour NOSE, salut l’ancien, c’est bon signe que tu aies été chercher dans le dico, moi j’appelle ça du sérieux, d’autres de la maniaquerie, ou mieux coupage de cheveux en quatre, masturbation intellectuelle etc etc .... Je résume : j’ai aussi vérifié, et lorsque ça tombe dans ce que j’ai travaillé dans le cadre de ma formation professionnelle, ( ou de mes hobbies ), je m’apperçois qu’ils ne sont pas forçément très pro. Base deux et binaire, c’est la meme chose DANS LE DICO, pas du tout dans ce qui est automatismes, ou plus généralement dans les applications de la cybernétique. Après tout, un dico, c’est pas un bouquin de cours spécialisé Bon allez, on va s’en faire une petite : un système de numération, c’est un système de comptage, et on se sert d’un entier naturel, comme base. L’exemple pédagogique, c’est les équipes de pétanque, ( une doublette, c’est base deux, une triplette c’est base trois ), de foot ( base onze) de rugby ( base quinze ), l’heure, système sexgésimal ( 80 minutes en base 10 donne 120 en base 60 : une heure vingt etc etc .......Application ; cinq en base dix égale douze en base trois, quatorze en base neuf donne mille cent un ( 1101) en base deux, que le Larousse appelle aussi binaire. Si tu veux conserver une certaine agilité intellectuelle, tu peux vérifier ( et aussi en trouver d’autres ). Pour l’algèbre de Boole, ou algèbre logique, ou logique, ( c’est là qu’on commence à percevoir l’importance du vocabulaire ), c’est une algèbre d’ETATS et non pas une ARITHMETIQUE. Un interrupteur est ouvert ou fermé, ce qui se traduit dans une " table de vérité " par DEUX notations : V, ou F ( pour vrai,ou faux ), O ou N ( pour oui ou non), 0 ou 1 (pour zero ou un )etc etc......S’il y a deux interrupteurs, il y a deux variables, donc quatre combinaisons : 00,01,10,11, ou bien FF, FV, VF, VV. Si tu as huit variables, tu peux avoir 256 combinaisont du type 01100010, ou bien 11100100 etc etc....C’est le " language machine " un " paquet " de huit signes s’appelle un octet, c’est le " mot " informatique, et le 0 ou le 1 ( en français " élément binaire " en anglais " binary digit ", par contraction " bit " est la " lettre " informatique ( un "mot " se compose de huit " lettres ". La fonction " OU " ( OR EN ANGLAIS ) est l’ADDITION LOGIQUE et sa réalisation technologique est le montage parallèle : il suffit que l’un ou l’autre des deux interrupteurs soit fermé ( état 1 ou V ) pour que le courant passe. Pourquoi 256 combinaisons ? Parce que si un " bit " a deux états , l’ensemble donnera 2X2X2X2X2X2X2X2 = 2 puissance 8. Pour t’achever si t’es pas mort, un cadenas a deux molettes, chaque molette ayant dix chiffres de 0 à 9. Les combinaisons sont au nombre de cent, chacune des dix d’une molette avec les dix de l’autre molette. Si le cadenas a trois molettes, les cent combinaisons de deux molettes donnent mille avec les dix de la troisième molette etc etc .....Ce qui explique pourquoi en algèbre de Boole, V OU V OU V OU V = 1+1+1+1=1 OU =V. Tu peux trouver une application, et si tu trouves que mon " speach " est mal fagotté, je m’y remets. Si tu " transportes " les réflexions que ça t’inspire dans le domaine de la " lutte des classes ", tu t’appercevras que ce n’est pas du temps perdu, ni des efforts inutiles. Et en plus, ce genre de cogitations est à la portée d’ABSOLUMENT tout le monde. Bon, je te laisse pour ce soir, demain j’ai une journée un peu particulière. Allez salutations fraternelles. VSB. PS le pseudo, c’était aussi une laisanterie avec un de mes potes de la LCR dans les années 70 :salut vieux stal, salut troskar de mes deux.....

    • Vieux stal borné,

      Tu tiens vraiment à lui remuer le couteau dans la plaie à ce pauvre NOSE avec tous les "V" que tu lui balances dans ta démonstration ?......

      Maguy

    • SALUT VSB...

      ... ce que tu as très bien expliqué (mais juste cette petite partie là, car ce que tu as exposé ouvre sur des conjectures beaucoup plus vastes) et dont je ne savais pas que çà s’appelait "l’algèbre de Boole" fit autrefois partie des programmes de 5° lorsqu’on abordait les maths par la théorie des ensembles... Etymologiquement parlant, "système binaire" pour la base 2, je vois pas ce que çà a de choquant puisqu’il s’agit effectivement d’écrire en combinant 2 signes... Mais je ne suis pas un chercheur dans ce domaine et je m’en arrêterai là.

      Outre la littérature (dite) policière, ce qui m’intéresse c’est l’histoire : celle du XVIII°, du XIX° et du XX° et particulièrement celle de la colonisation, pour savoir et comprendre ce que nous avons été "faire" là-bas dans "nos possessions" africaines notamment. Mes parents n’étaient que de petites gens (mon père à l’Energie Electrique du Maroc, et ma mère maîtresse ouvrière enseignant la broderie dans une école de jeunes filles) et absolument pas des colons (comme certains de mes camarades d’école qui étaient fils de gros colons cotonniers)... Nous sommes "rentrés" en France alors que j’avais 13 ans, que j’avais mon premier argent de poche et que d’ailleurs l’événement qui m’a marqué à ce moment fut la catastrophe de Malpasset (Fréjus). J’ai appris il y a assez peu de temps que l’argent de la solidarité à laquelle j’avais souscrit avait été détourné. Nous avons passé quelques semaines à Montpellier, puis mon père a été intégré à l’EDF dans le Nord près d’Anzin...

      Lorsqu’à 17 ans, absolument scandalisé par les bombardements du Vietnam et la répression des grévistes (les mineurs à la fin 1967) j’ai abordé les remises en cause de la culture familiale(aidé par la lecture du vrai Voltaire) et celles des valeurs de notre société (gaulliste, à l’époque), nous sommes entrés dans les turbulences de l’année 1968 et je me suis engagé au parti communiste à Nancy, ce qui m’a valu d’être exclu de ma famille pour de nombreuses années. Mais le "trou" était fait et 2 de mes 3 frères, puis ma soeur ont également rompu avec les "valeurs" dans lesquelles croyaient se reconnaître mes parents : ils sont plutôt dans le courant libertaire. Ma première élection fut présidentielle et j’ai voté Jacques Duclos au 1er tour, et blanc au 2° puisque le grand "petit Jacques" disait que Pompidou-Poher c’était bonnet blanc et blanc bonnet. Puis-je me permettre de poser cette question maligne : comment appelle-t-on cette relation dans la théorie des ensembles ?

      Voilà pour l’instant, cher VSB. Je lève fraternellement vers toi mon verre de Lambrusco secco !

      NOSE

    • "Gagner les élections c’est pour porter un projet politique différent".Sincérement Nose je préfére l’inverse:porter un projet politique différent pour gagner les élections.Et ce n’est pas de la sémantique.C’est une chose dans laquelle nous nous sommes laisés enfermer.

      Croire que nous pouvons gagner les élections et changer les choses uniquement en étant"contre".Les travailleurs voteront pour nous et plus,si ils sont convaincus que le programme que nous portons est juste.

      Jean Claude des Landes

    • Hé Maguy, si au lieu de shouiner, tu vérifiais, et que tu nous ramènes une idée ? Les esprits neufs, ça a parfois des vues neuves......Bon, enfin, on t’en voudra pas parce que tu es une bonobobonne de Montpellier. VSB.

    • Jean-Claude des Landes, avant d’etre convaincus, les travailleurs devraient COMPRENDRE ce que dit le Parti, et c’est pour ça ( entre autre ) que je me suis tiré : je ne pigeais plus un traitre mot à leur PATOIS, et quand un haut-pyrénéen en arrive à fermer sa g.....c’est grave. Pramou u toy nou creign qué diou, eth péricle et la lit. Sinon, il m’est arrivé plus d’une fois de tomber sur des gens, adversaires ou amis et qui TOUS disaient : impossible de faire la différence entre les communistes et " les autres ", ils racontent tous la meme chose. A plus. VSB du pays toy.

    • Je suis assez d’accord avec ce qui est dit, car si l’on considère les pas de "Menuet" vers la droite d’une partie du PS et son intégration "sans complexe" dans l’équipe gouvernementale, et le fait que le PS se présente et est perçu comme le chef de file de la "gauche" électoralement parlant,

      on peut comprendre que ce terme de "gauche" ne représente plus pour beaucoup de communistes et même au delà, qu’un panier de crabes dont il faut se dégager afin de ne pas finir à la casserole de la bourgeoisie capitaliste triomphante (pour l’instant !!!)...

      Je pense aussi comme "Mouton Noir qu’il est essentiel que le parti communiste se dégage du cadre réformiste et des filets d’un PS strictement électoraliste et gestionnaire des affaires de la grande bourgeoisie capitaliste, qui l’amènent a être perçu par l’opinion publique comme un parti d’appoint, sur la défensive, essayant de "peser à gauche" sur un PS, seul parti réel de gouvernement, avec lequel il est prioritairement allié.

      En l’absence d’un projet clair et novateur portant nos valeurs fondamentales de rupture avec le capitalisme, cette situation l’amène à être perçu comme un parti intégré au système et d’ailleurs, comme il est minoritaire il ne peut même pas peser pour quelque préservation ou conquète sociale que ce soit.

      D’ailleurs, si le PCF en sort chaque fois (apparemment) plus affaibli que le PS c’est que :

      Si l’électorat réformiste accepte finalement assez facilement que le PS lui dise qu’"il ne peut pas faire + ou autrement," et qu’il le croit, il n’en est pas de même de l’électorat du PCF chez qui les échec où leur parti est embarqué déclanchent une colère politique évidente (sanction électorale, perte de militants - toute chose qui ne signifie pas pour autant la perte de l’idéal communiste ni du désir profond de changement réel).

      Donc le potentiel populaire est là, à nous de savoir en être le catalyseur et l’instrument du changement.

      Ceci n’est pas antinomique à mon humble avis avec des ACCORDS PONCTUELS stratégiques et électoraux à débattre à froid pour ne subir aucune pression (donc sans attendre des échéances).

      Ces accords ne pourront être mené à bien dans le sens d’une réelle avancé dans le sens que nous voulons que si nous avons débattu réellement démocratiquement d’une NOUVELLE STRATEGIE de "Dépassement du capitalisme" (s’entendre sur le sens que l’on doit donner au mot dépassement) qui pourrait s’appuyer entre autres sur les points suivants :

      Là aussi je ne peux pas m’empêcher de puiser dans l’article très minutieusement réfléchi et documenté de Paul Syndic car je le rejoins complètement, et l’essentiel est que ce soit dit. Je signale que je ne le connais absolument pas, seules m’importent les idées et propositions qui aident au débat et à la concrétisation d’un projet actualisé, clair et précis.

      1)-La relance de la lutte ideologique-Actualisation des idéaux communistes-et du positionnement de classe

      2)-Réflexion sur la stratégie de dépassement du capitalisme

      texte global incluant : le "coeur" de la stratégie, le PCF et un rassemblement capable de la porter, les conditions de participation à des gouvernements d’alliance en phase intermédiaire sur des suggestions de stratégie médiatique, les dimensions internationales.)

      texte plus spécifique, afin de mener une stratégie politique OFFENSIVE et EFFICACE, se concentrant sur quelques points clefs, minutieusement choisis comme correspondant aux aspirations les plus profondes et les plus sensibles du peuple français....de nature à entraîner une rupture structurelle et durable, si possible irréversible dans le rapport de forces global au détriment de la logique de rentabilité financière maximale de la grande bourgeoisie et au profit de la logique de satisfaction des besoins humains. ..... (et d’autres propositions sur le plan industriel, mondial et planétaire etc etc....)

      Je suis assez d’accord avec Paul Syndic (Que Faire -28 Juin 2007) quand il dit que :

      "la participation à des gouvernements d’"alliance" en phase intermédiaire pourrait être envisagée dans la mesure où seraient REUNIES LES CONDITIONS d’un RASSEMBLEMENT nettement MAJORITAIRE et d’un OBJECTIF ELEVE correspondant au "COEUR" de notre stratégie, situation dans laquelle nous devrions pleinement participer en REVENDIQUANT même les ministères-clés pour mettre en oeuvre le dit "coeur" de stratégie (qu’il explicite dans un autre paragraphe) à savoir : le MINISTERE DE L’INDUSTRIE et celui du TRAVAIL. PAR CONTRE, QUAND CES CONDITIONS NE SONT PAS REUNIES, mon opinion est tranchée, il ne faut plus participer, vu les ardoises que nous avons payées à ce titre, mais nous en tenir à un soutien sans participation, CONDITIONNE A UN CERTAIN NOMBRE DE MESURES POSITIVES pour les gens, CLAIREMENT DEFINIES AU PREALABLE ;

      Faute d’adoption de ces mesures, ABSTENTION, et après une claire mise en demeure, si le dérapage continue, RETRAIT DE SOUTIEN. Tout ceci devra être CLAIREMENT ANNONCE A L’AVANCE".

      Je compte retranscrire sur plusieurs jours et point par point les thèmes de ce texte qui contient des propositions très concrètes et des clarifications indispensables sur bien d’autres points de cette période certes difficile que nous vivons mais Ô combien passionnante finalement à tout point de vue.

      Cordialement

      Maguy

    • TU DIS AUTREMENT...

      ... exactement ce que je pensais dire : à savoir, gagner les élections c’est pas un but en soi mais un moyen. Je partage le questionnement sur notre positionnement électoral comme votre questionnement sur le PS... Tout en me posant aussi la nécessaire question des alliances...
      Je pense qu’il faut faire une analyse sérieuse des forces politiques en rapport avec les évolutions de notre société pour mieux comprendre quel chemin emprunter et avec qui.

      Fraternité,

      NOSE

    • Elle est épatante cette p’tit fam là ni na ni na ni na ni na na.....Les alliances de classe sont une chose, devenir les porteurs d’eau du PS et des faux bourges qu’il représente en sont une autre. Faut creuser la question. Alors continue de creuser ; En attendant, gros poutous. VSB.

    • Et si tu creusais avec moi VieuxsageSTB ?

      qu’est-ce qui, dans cette proposition concrète de modalités de participation à un gouvernement, te donne à penser que cela amènerait le PCF à être encore une fois un porteur d’eau ?

      Quels autres garde-fous te paraissent indispensables ? Que proposerais-tu à la place ?

      ou alors devons nous carrément refuser, même avec des garde-fous, des alliances soigneusement préparées et cogitées pour faire des avancées décisives et irréversibles qui démontreront que nous ne sommes pas des porteurs d’eau ?

      Bises

      Mag

    • J’AJOUTE...

      ...par rapport aux élus, que s’ils sont "avant tout" les élus du peuple, ils n’auraient jamais été ces élus s’ils n’avaient pas été les candidats du parti, c’est à dire, les nôtres - à nous adhérents et militants communistes.
      Par conséquent, se pose aussi à mon sens la question de leur autonomie par rapport au parti. Jusqu’où va-t-elle cette autonomie ? Parce qu’après on voit fleurir toutes les aventures "alternatives", "orthodoxes", etc. , bref centrifuges auxquelles on est confrontés depuis quelques années...
      Donc autonomie d’accord si c’est dans le sens de responsabilité, mais il va falloir définir le périmètre de cette "autonomie".

      NOSE

  • LE PARTI COMMUNISTE DOIT RESTER COMMUNISTE .
    oui et plus que jamais .car on constate ça et là en europe des recompositions artificielles entre parti communistes ou ex ; sociaux démocrates ou ex ; alter de je ne sais quoi ; et meme avec certaines fomations de droite . avec en fond des programes alambiqués qui finalement ne sont que des compromis qui ne remettent pas en cause le capitalisme . et n’ouvrent pas de perspectives au contraire quand a la nécéssité d’aller vers un changement de société socialiste. il est bien évident que pour refonder un parti communiste digne de ce nom nous n’éviterons pas le recours a la réflexion théorique en s’appuyant sur les classiques du marxisme ; mais également en actualisant notre réflexion a partir de nouveaux auteurs marxistes comme par exemple clouscard et d’autres ; qui ont approfondi l’évolution du capitalisme . c’est vrai que sans théorie révolutionnaire ; pas de parti révolutionnaire . dans le meme temps il me semble que nous devons réfléchir a la pratique politique a mettre en oeuvre dans le contexte actuel. le rapport pratique / théorie fait que le parti soit en mouvement et permette de vérifier la justesse de son action ; afin d’éviter qu’il ne se contente d’etre un simple club de réflexion noyauté par les intellectuels officiels . je pense ; je suis meme certain qu’a tous les niveaux du parti il y a des camarades pour les quels le parti doit rester communiste ; qui sont en capacité de mener ce débat de fond ( qu’ils soient intellectuels ou pas d’ailleurs ) pour contribuer a la renaissance du pcf . il est temps de faire table rase de la mutation . sam 82

  • d’accord avec toi mouton noir,le P.C.n’est pas de gauche,mais d’extreme gauche,n’en deplaise à un ex- rocker reconverti en politique.
    quand à la reference a lecanuet c’etait l’hommage du vice à la vertu,et comme on dit"y faut pas jeter l’enfant avec l’eau du bain"
    vive et demeure le parti communiste.—marcel de survie—