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Le Premier mai et après ?
Poursuivre la mobilisation après le Premier mai ?Les responsables syndicaux ne l’envisagent guère excepté Jean-Claude Mailly de FO. Ils invoquent un « calendrier impossible avant les congés ».
Et après ? C’est la question qui étreint les syndicalistes. Le 1er mai sera forcément un succès puisque cela fait des décennies que l’on n’avait vu toutes les organisations appeler ensemble à défiler lors de la journée internationale du travail. Ensuite, il faudra trouver des « perspectives » au mouvement social. On songe déjà à un nouveau rendez-vous. Mais il faudra gèrer un calendrier impossible, les ponts du mois de mai, les élections européennes, et même les épreuves du bac. Comment caser une « journée interprofessionnelle d’action », susceptible de rassembler des millions de personnes dans un tel gruyère ?
Et que faire au juste ? Jean-Claude Mailly de Force Ouvrière prône la « grève générale » d’une journée seulement. Mais ni la CGT ni la CFDT n’en veulent, et même les « radicaux » de Solidaires n’y croient pas trop. « C’est le genre de mot d’ordre qui exclue les salariés les plus fragiles du privé », affirme Maryse Dumas (CGT).
Et dans quel but ? Les directions syndicales cherchent aussi à recentrer les objectifs. Elles ont conscience que le Medef et le gouvernement ont adopté la stratégie de l’édredon, qui consiste à ne jamais refuser clairement une revendication, mais à toujours repousser l’échéance, afin comme le dit un ministre de ne as « coaguler la contestation ». Il va donc falloir trouver quelques mots d’ordre qui permettent de désigner une cible à atteindre. Un exercice bien difficile lorsqu’on est huit autour de la table et qu’on apprécie différemment la situation.
Reste l’aiguillon de « la base » révoltée par les plans sociaux et qui adopte des méthodes de plus en plus rudes. Depuis quelques jours, le gouvernement et le patronat amalgament systématiquement certains militants avec « l’extrême-gauche », voire avec « le terrorisme », qu’ils opposent systématiquement aux syndicalistes réputés « responsables ». Les centrales, CGT en tête, voient bien le piège : se désolidariser des salariés de Molex, de Caterpillar ou de Continental voudrait dire perdre toute crédibilité auprès des salariés. Rompre avec le gouvernement et le Medef signifierait abandonner toute idée de négociation. Impossible dans un cas comme dans l’autre.
Hervé Nathan | Jeudi 30 Avril 2009
Messages
1. Le Premier mai et après ?, 1er mai 2009, 18:05, par momo11
En gros ,nous sommes pris entre le marteau et l’enclume !Mais les gains des mobilisations,ou sont-ils ?momo11
2. Le Premier mai et après ?, 1er mai 2009, 18:13, par Mengneau Michel
A l’évidence il ne fallait pas trop rêver. Mais c’est pire que je pensais, Chéréque est content... et confiant que cela va impressionner les patrons. C’est franchement minable, même tellement dérisoire vu l’ampleur du déréglement social que l’on peut dire que c’est puéril, voire cul-cul.
3. Le Premier mai et après ?, 1er mai 2009, 18:15
Il n’y aura rien après le Premier Mai : les guignols qui prétendent représenter les salariés ont depuis bien longtemps décidé que -non, décidément non- il n’y aurait pas de mouvement social. Une journée de "grève interprofessionnelle" (appellation stupide) sera peut-être organisée, mais une journée seulement. Et après : tout le monde en vacances !
Les directions syndicales ont peur des mouvements sociaux.
Que l’on ne se méprenne pas : même les syndicats les plus marqués "à gauche" refusent la grève générale illimitée : sur France Inter, à midi, une représentante de "Solidaires" expliquait aux journalistes qu’il fallait "construire le mouvement". Ca me rappelle B. Thibault en 2003, qui menaçait d’une "généralisation de la grève", alors que tout le monde était mobilisé. Comment peut-on ainsi de moquer des salariés ?
1. Le Premier mai et après ?, 1er mai 2009, 19:17
Et après ??? retour du sempiternel cinéma après les vacances. Le jours ou nos syndicats seront capables de mobiliser en Juillet ou en Aout alors les dirigeants pourrons se dire que ça va mal. Mais encore une fois à Paris on ressemblait à une bisounours parade. Il est temps de virer ces pseudos syndicalistes. Nous le savons ce n’est pas une journée de "mobilisation" qui fera changer les choses. Prenons exemples sur nos amis Grecs par éxemple, moins de cinéma plus d’efficacité.