Le baiser de l’araignée

En faisant venir des membres du Parti Socialiste et des militants progressistes dans son gouvernement, Nicolas Sarkozy présente des signes d’ouverture. Mais ouverture à quoi ?

Cet homme verrouille tout pour concentrer les pouvoirs absolus. Une direction collégiale à l’UMP, des fois que quelqu’un ait la même idée que lui : prendre le parti pour être calife à la place du calife. Faire virer les journalistes qui ne sont pas dans la ligne et créer un tel sentiment d’insécurité chez les patrons de presse qu’ils se censurent tout seul . Il faut dire que leurs principaux actionnaires sont les amis de Nicolas Sarkozy, l’affaire Genestar les a traumatisé.

Ajoutée à cela une forme d’impunité de certaines forces de l’ordre et l’on obtient une sorte de peur sous-jacente, avec laquelle on a le sentiment d’être un délinquant qui s’ignore. Il y a-t-il une boite cachée sur le bord de la route qui va encore me prendre en photo quand je dépasse de quelques kilométres par heure la vitesse autorisée ? Est-ce que je vais recevoir une mise en demeure d’un quelconque document officiel que j’aurais oublié de remplir ? ou d’une amende que je n’aurais pas payée ? Ai-je bien mes papiers d’identité en cas de contrôle ?

Cette France des privilégiés ne me concerne pas. Je ne suis pas assez riche pour bénéficier de tous ce que propose ce cher président, le bouclier fiscale à 50% n’est pas pour moi, mais j’aimerais bien avoir ces soucis.

Alors oui, il est très fort en communication, en manipulation et en pression de tout genre. Et il nous prépare un train de mesure qui devraient nous faire reculer socialement et fraternellement d’au moins deux cents ans.

Combien de temps la France restera-t-elle anesthésiée par ce baiser de l’araignée ?