Le baron souhaite une magistrale dérouillée en 2005 à (presque) tous !

Depuis quelques heures s’applique en Allemagne les "réformes" de l’Etat social voulues par des politiciens de gauche, réformes auxquelles le PDS ex-communiste ne s’est pas fondamentalement opposé (voir sa politique dans le Land de Berlin).

Concrètement, cela signifie que dans les semaines à venir, 3 millions de personnes vont avoir comme choix d’accepter à peu près n’importe quel emploi (le "job" à 1 euro est très prisé par le patronat local) où survivre avec une allocation inférieure au montant du RMI en France (avec comme petite gâterie pour ceux qui vivent dans l’est du pays, un montant inférieur à celui que touchent les Wessies, qu’ils ont pris pour des lanternes, aveuglés qu’ils furent par les "paysages florissants" promis par Kohl).
La durée d’indemnisation du chômage sera drastiquement limitée pour stimuler l’employabilité.

Pourquoi ce passage par l’Allemagne alors que, de France, Chirac Jacques vient de offrir ses voeux ?

Parce que ce sont ceux du baron qui s’exprimaient...

Etrange vision que celle d’un Chirac au regard de fou...

Prompteur mal réglé ?
Abus de frais de bouche ?

Peut-être simplement le fait qu’il avait du mal à se retenir de pouffer...sentiment qui s’est traduit par un regard qui évoque la perversité de celui de Blair.

Le détour par l’Allemagne, soumise à un pouvoir de "gauche" s’impose pour ceux qui ont envie de connaître l’avenir sans passer chez dameTeissier.

Rien n’indique aujourd’hui que nous échapperons à la dérouillée...

Les deux Tartuffe les plus talentueux (Bayrou et Hollande) viennent de se voir décerner une hausse de leur popularité de 11%.

La quasi totalité de la population ignore qu’en 2004, un certain nombre de syndicalistes furent jetés en prison, que le nombre de violences policières explose littéralement, qu’un autre gouvernement de "gauche", espagnol celui-là, se croit apparemment autorisé à singer le Chili de Pinochet dans ses pratiques de torture des prisonniers politiques.

Le bon peuple ignore. Ou feint d’ignorer.
En tout cas, il n’a pas trop envie de savoir, la beuverie du 1er janvier risquerait d’être gâchée.

Plus que jamais, le sentiment s’impose que les faits sont niés parce ce que les appréhender rationnellement ne laisserait la dignité de personne immaculée.
Cela se juxtapose sur une absence massive de conscience de classe, et sur un manque de culture, de simples repères historiques de base, qui devient épouvantable par ses manifestations de plus en plus présentes...et violentes.
Mais cela, il ne faut pas le dire. Cela serait "contre-productif", nous disent-ils, voire "antisocial"...

On se réfugie dans le repli sur son quant à soi.
Chacun sa merde, comme dirait l’autre...

Mais nos grandes centrales nous proposent une réaction d’envergure en ce mois de janvier : une "semaine noire" !
Semaine où chaque profession fera sa petite grève de 24 heures en ordre dispersé.

Critiquer cette stratégie des "journées d’action" ? Vous n’y pensez pas !
Qu’est ce que l’on ferait sans les syndicats ?

Il va bien falloir se rendre à l’évidence, en se souvenant de la principale gauche de l’échec de 2003 : ce sont les centrales syndicales qui nous ont fait perdre ce combat-là. Leur affiliation à la CES est TRES signifiante.

Alors, se désyndicaliser ?
Pas forcément. Mais à condition de cesser de cautionner par le silence des stratégies d’échec programmé. Et de mettre les pieds dans le plat !
Et de s’appuyer sur le secteur public et les fonctionnaires, dont le statut est actuellement le seul élément qui protège la société française de la régression généralisée.

Faute de quoi, la gauche probablement au pouvoir en 2007 n’aura même plus besoin de trahir. Pour une fois, la droite aura fini le travail...