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Le capitalisme a fait son temps !

Publie le jeudi 16 octobre 2008 par Open-Publishing

Le capitalisme a fait son temps !
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Avez-vous remarqué comme le nom de Marx revient plus souvent dans les médias ? " Marx avez dit... ", " il n’a pas toujours eu raison mais il faut admettre que... ", " la crise, Marx en avait une description avant tout le monde... " etc. L’économie capitaliste fait faillite et Marx redevient actuel comme par un juste retour des choses et des idées. Dans la sombre catastrophe capitaliste il faut bien un peu de lumière et c’est vrai Marx nous y aide, pendant que les économistes capitalistes et libéraux se noient dans le tourbillon de la crise.

Relisons par exemple quelques lignes de Marx à propos de la révolution de 1848 et le rôle des banquiers, ces chers banquiers : " Comme tous les ministères libéraux, le ministère libéral belge, le ministère Rogier, n’est rien d’autre qu’un ministère de capitalistes, de banquiers, un ministère de la haute bourgeoisie. Nous verrons immédiatement comment, pour braver le paupérisme et l’industrie déclinante, il ne fait pas fi des moyens les plus raffinés pour exploiter toujours de nouveau le peuple entier au profit des barons de la banque. " Remplacez ce nom propre par celui de Sarkozy et vous y trouverez une description précise de la situation. On pourrait ajouter pour la suite : " Ce sont les barons de la finance, les grands créanciers de l’État, banquiers, rentiers, dont la richesse croît dans la même proportion que la pauvreté du peuple... " ce qui annonce singulièrement la facture qu’il va falloir payer pour cette catastrophe économique et sociale.

C’est vrai, Sarkozy et son gouvernement ne trouvaient pas le milliard d’euros pour financer le RSA, il n’y avait plus d’argent non plus pour recapitaliser La Poste, plus rien encore pour la Sécurité Sociale, les services publics mais d’un seul coup, d’un seul, et seulement en quelques jours s’il vous plaît, ce même gouvernement vient de trouver 360 milliards d’euros pour racheter les mauvaises créances des banques, renflouer on ne sait pour combien de temps encore ce système qui prend l’eau indéfiniment. De l’argent il y en avait donc mais ce n’était pas pour nous, ce n’était pas pour le travail, le social et la solidarité.

Que dit Marx encore sur la crise ? " Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie financière une nouvelle occasion de rançonner l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion, de dévaliser le public... ". Sarkozy nous amuse à vouloir réformer le capitalisme, à vouloir le moraliser comme il dit. Il y a bien collusion entre l’Etat et l’économie et d’ailleurs la politique c’est de l’économie concentrée : " Les Chambres en rejetaient sur l’État les principales charges et assuraient à l’aristocratie financière spéculatrice les fruits d’or " (Marx dans La lutte des classes en France).

La conclusion, laissons la encore à la clairvoyance de Marx : " Pendant que l’aristocratie financière dictait les lois, dirigeait la gestion de l’État, disposait de tous les pouvoirs publics constitués, dominait l’opinion publique par la force des faits et par la presse, dans toutes les sphères... se reproduisait la même prostitution, la même tromperie éhontée, la même soif de s’enrichir, non point par la production, mais par l’escamotage de la richesse d’autrui déjà existante. ".

Pendant ce temps que dit la Banque centrale européenne, que disent les thuriféraires du " oui " de gauche et de droite à la constitution européenne, celle de la liberté des capitaux justement, de la concurrence (libre et non faussée, on se souvient) entre les hommes et les territoires. Les entendez-vous ? Il est temps maintenant de faire entendre notre voix. Le capitalisme a fait son temps, d’autres propositions doivent assurer un développement durable et la fin de l’exploitation et de la domination de l’homme par l’homme ce vieux rêve d’un Marx redevenu - sous l’effet de la crise- bien contemporain !

Eric MORELL
PCF Reims