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Le capitalisme et les femmes

Publie le jeudi 2 octobre 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

de Angela Anaconda

Allons y : avez-vous déjà refléchi à ce que vous allez faire si demain matin, il n’y aurait plus que 30€ à retirer au guichet ?

Acheter un billet d’avion ou aller faire des courses au supermarché ?

Donner des sous au mendiant devant l’entrée ou inviter votre amoureuse à l’Opéra ?

Où alors, garder ses sous dans la poche et crier chouette ! voici le jour 1 de l’ère non-capitaliste ?

En Argentine, qu’est-ce que les consommateurs-citoyens ont-ils dit lorsque leur système financier s’est écroulé en 2001 ?

Y a-t-il eu une prise de conscience quelconque ?

Laquelle ?

Je pense qu’ils n’ont rien compris du tout ni changé quoi que ce soit, sinon on le saurait.

Le capitalisme, n’est-il pas in fine un système fait par et pour la seule marge de manoeuvre des hommes ?

Et là aujourd’hui, qui va finir par payer l’addition ?

Avez-vous déjà pensé qu’il se pourrait que les femmes décidaient d’une seule voix de résilier le "contrat social" et d’abandonner le dévouement bénévole ?

Ce serait comment une société où le travail bénévole n’est plus à 80% féminin et à 20% masculin, mais au contraire, à 80% masculin et à 20% féminin ?

Autrement dit, que se passe-t-il si demain, la maison, paradis défiscalisé par excellence, devenait - payante ? Avènement de la maison close de rêve ?

Messages

  • encore une brillante apparition d angela..

    Makhno

  • Très joli pavé dans la Mare. Et merci "Angela Anaconda" de faire si souvent et si bien entendre la voix des femmes - nous sommes trop silencieuses, trop peu nombreuses, trop peu actives dans le combat politique, y compris sur ce forum, et pire, dans le monde du travail...

    C’est regrettable car le combat communiste est bel et bien un combat féministe et féminin. (Et ce que je dis n’a évidemment rien à voir avec la parité ....)

    Cela étant dit comme tu le soulignes avec l’exemple pertinent de l’Argentine, il y a un monde entre faillite du système et projet "d’autre chose".

    Au plaisir de te lire. La Louve ( qui ne sait foutre rien de ce qu’elle ferait de ses 30 derniers euros mais qui a décidé depuis longtemps de dédouanner la zone franche domestique :-))

  • Misogynie et féminisme,2 outils,(parmi tant d’autres)du capitalisme pour diviser et régner.

    Mes Cdes femmes,militantes de la CGT, sont aux responabiltés syndicales non pas grace à la rengaine de la "parité",mais par leur dévouement,leurs convictions,et leur conscience de classe.

    Les injustices,TOUTES LES INJUSTICES,y compris les discriminations à l’égard des femmes,sont à combattre au quotidien PAR TOUS,sans distinction de sexe.

    Ton article sous-entend que lorsque nous parlons d’exploitation,pour les femmes il s’agit bien souvent de surexploitation,et tu as raison.

    Mais prenons garde à ce que "LES REMEDES"préconisés par certains(es)ne soient pas pires que le mal.

    Les ouvriers,les cadres,les jeunes, les vieux,les femmes,les hommes.....ect.

    Beaucoup de convictions,et un peu de volonté,bref,TOUS ENSEMBLES,ça aurait de la gueule non ?

    Fraternellement LE REBOURSIER

  • bonjour,

    j’ai trouvé cet article qui je pense pourrais vous intéresser et que je vous invite à lire :

    Genre et sécurité alimentaire

    Lucia Direnberger

    Les inégalités face à la faim - Approche sexospécifique des émeutes de la faim en Afrique

    Entre février et mai 2008, des émeutes de la faim ont éclaté dans les pays du Sud et en particulier sur le continent africain. Le Sénégal, le Burkina Faso, le Mozambique, l’Egypte, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Madagascar, le Cameroun et d’autres pays sont ainsi secoués par un cri d’alerte de la population qui ne peut plus faire face à l’envolée des prix des aliments de base comme le riz, l’huile d’arachide, les pommes de terre, le blé… Certaines révoltes ont été conduites par des femmes et beaucoup d’autres ont été soutenues par ces actrices trop souvent écartées des analyses journalistiques, institutionnelles et universitaires. Ne parvenant plus à nourrir leurs familles, étant confrontées à la faim de leurs enfants, elles sont sorties dans la rue pour manifester, parfois violemment, leur désarroi face à une situation économique qui les rend encore plus vulnérables.

    La présence des femmes dans les émeutes de la faim s’explique d’abord par leur rôle au sein du foyer. En tant que mères de famille, elles doivent subvenir aux besoins de leurs enfants dans des conditions qui sont aujourd’hui devenues intolérables. D’autre part, elles sont particulièrement investies dans le commerce informel des denrées alimentaires (transport, transformation et vente aux détails des produits alimentaires). La hausse des prix des matières premières agricoles les privent donc d’une ressource économique principale.

    Mais avant d’incarner les victimes les plus touchées des politiques libérales, elles sont d’abord les premières actrices du système agricole africain. Alors que les femmes de l’Afrique sub-saharienne ne possèdent pourtant que 2 % des terres, elles constituent près de 70 % de la force agricole du continent et produisent une majorité des denrées alimentaires. [1]

    Alors qui sème le blé, réclame les récoltes dans la tempête…

    la suite

  • Chère Angela,

    Je n’ai pas l’habitude d’aller surfer sur des sites de gauche encore moins communistes (à moins que ça me rapport bien sur ) et je suis tombé par hasard sur votre article. Laissez moi vous dire chère Angela que si, sur la photo vous êtes cette petite brune de droite, je vous invite au Fouquet’s immédiatement. Et même si votre prénom me fait penser à Angela DAVIS, ( une communiste ) et votre nom à un gros serpent méchant. J’aurais préféré que vous soyez appuyée sur autre chose qu’un graffiti communiste, mais je suis homme a faire des concessions.

    Votre questionnement existentialiste m’émeut car je repense à maman qui n’avait aucune difficulté dans la même journée à donner 30 euros au fé..mendiant du coin , puis de prendre un billet d‘avion pour aller faire ces courses, et revenir pour aller à l’Opéra. Vous avez raison quel bonheur d’avoir 3000 euros dans la poche ! Et mère criait sa joie au 1er jour du capitalisme.

    Pour ces pauvres argentins, laissez moi vous dire que s’ils avaient déposé leur argent dans MA banque, ils n’auraient pas été ruinés en 2001 mais en 2008. 7 ans de gagnés. Et en plus je vous aurais rendu votre argent grâce au plan copié sur celui de mon ami Ennwi ( PAULSON bien sur). Il est malin cet HENRI. Non seulement il fait fructifier l’argent que lui prêtent les clients de la banque Goldmann & Sachs, il le met à gauche, fait croire qu’il a fait de mauvaises opérations et en plus l’Etat va lui donner des milliards de dollars. Mais il va partager généreusement avec ses amis, je vous rassure. Le must ! Il est l’initiateur du plan qui va encore lui remplir les coffres. Mon ami Nicolas avait dit que les caisses étaient vides. En bon père de famille (qui vous prends pour des enfants) était prévoyant puisqu’il trouve quelques milliards pour me sauver.

    Et puis , lorsque vous écrivez que les argentins n’ont rien compris , c’est tellement vrai ! Et vous voyez , je suis rassuré quand mes amis me disent « attention Charles edy , tu vas nous foutre la Révolution ! » Laissez moi rire nous faisons exactement ce que nos collègues banquiers ont fait en argentine. Ils ont piqué la caisse et ce sont sauvés. La populasse les a-t-elle pendu haut et court par les pieds ? Non !

    Résilier le contrat social ? Chère Angela , quelle naïveté !! Car des femmes ont déjà rompu ce contrat , comme Mon amie Christine LAGARDE , Patricia RUSSO et d’autres femmes de talent, qui savent si bien préserver ce système qui m’enrichit. Vous voyez , vous aussi vous pouvez prendre votre place. Il vous suffit de remettre en cause votre altruisme votre générosité ou alors épousez et développer vos talents de maitresse de maison ( close ? je suis drôle n’est ce pas ?).

    bien à vous chère Angela

    Votre Charles Edouard