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Le capitalisme ravage la planète :
Publie le mercredi 18 octobre 2006 par Open-Publishing8 commentaires
Il y a un mois en Côte d’Ivoire, un bateau poubelle, naviguant pour le compte de la société européenne Trafigura, se débarrassait de plus de 500 tonnes de déchets hautement toxiques en plein cœur de la capitale ivoirienne avec la complicité des autorités locales. 8 morts, 80 000 personnes intoxiquées et un bilan qui, chaque jour, s’alourdit davantage parce qu’une multinationale a refusé de payer pour traiter ses déchets.
Avant de semer la mort à Abidjan, ce navire, le Probo Kaola, avait sans doute croisé les embarcations de fortune des milliers de dépossédés africains qui tentent, au péril de leur vie, de rallier l’Europe pour fuir la misère et les ravages causés dans leurs pays par les puissances occidentales.
Comme à chaque fois que les pollueurs sont pris la main dans le sac, les commentaires indignés n’ont pas manqué. En fait, l’Afrique et les pays pauvres sont devenus la poubelle du monde industrialisé. Des millions de tonnes de déchets toxiques et souvent radioactifs ont été déversées le long des côtes africaines ou jetées à même le sol avec des conséquences dramatiques pour les populations locales et l’environnement.
La course au profit est au cœur de la crise écologique planétaire
Le monde est devenu, au sens propre comme au sens figuré, le champ de bataille et la poubelle de quelques centaines d’entreprises multinationales qui pillent la planète et ses ressources sans jamais se préoccuper ni des populations ni des conséquences sur l’environnement. De l’Irak à l’Afrique, toutes les guerres menées au nom de la démocratie version Bush et Cie puent le pétrole.
Marées noires, destruction des forêts, pollution de l’air et de l’eau, réchauffement et dérèglement climatiques, catastrophes industrielles, les conséquences de l’exploitation capitaliste sont toujours plus visibles. Les yeux grands ouverts, les gouvernements, au service des multinationales, assistent sans rien faire au saccage de la planète. Ainsi, la communauté scientifique a beau, depuis des décennies, tirer le signal d’alarme sur le réchauffement
climatique dû à l’augmentation du taux de gaz carbonique dans l’atmosphère, rien n’y fait. La catastrophe est annoncée, les remèdes connus : réduire les émissions de CO2 en diminuant la pollution industrielle et le transport par la route.
De la même façon, aucune solution satisfaisante n’a été trouvée pour stocker ou se débarrasser des déchets nucléaires qui resteront radioactifs et nocifs pendant des dizaines de milliers d’années. Pourtant, le gouvernement français vient de lancer l’EPR, une nouvelle génération de réacteurs, pour satisfaire les appétits de trusts comme Framatome.
Les lobbies du nucléaire et les grands trusts pétroliers comme Total bloquent tout développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne sans se soucier de l’avenir.
Cette course sans fin au profit, qu’aucun gouvernement libéral ou social-libéral n’est prêt à remettre en cause, pousse à un productivisme exacerbé au mépris des populations comme de l’environnement. Le capitalisme ne développe et n’utilise la science et les techniques que dans un but de profit à court terme : c’est ainsi qu’il développe les OGM et l’agriculture industrielle pour rendre les paysans totalement dépendants des trusts de l’agro-alimentaire.
Pour l’avenir de l’humanité comme celui de la planète, il faut renverser le capitalisme
Il n’y a pourtant rien de fatal à ce que la mondialisation toujours croissante des échanges et de la production se retourne contre les peuples et les salariés. Ce qui est en cause, c’est la loi du profit capitaliste au cœur de ce système. Ceux qui exploitent toujours plus les salariés sont les mêmes qui prennent la planète pour une poubelle.
Satisfaire les besoins humains et respecter l’environnement ne sont nullement incompatibles. Mais cela passe par le contrôle démocratique et l’expropriation par la collectivité des grands groupes industriels, nucléaires et pétroliers. Il ne peut y avoir un aménagement « vert » du système. Il faut changer de société et de mode de production, fonder une société libérée de la course à la rentabilité et de la loi que font régner quelques multinationales qui font la pluie et le beau temps sur la planète.
Article paru dans : http//lcr-27.over-blog.com
Messages
1. > Le capitalisme ravage la planète :, 18 octobre 2006, 21:51
C’est le mépris matérialisé par la crasse, des êtres humains.
Il va falloir nationaliser les flottes de commerce.
Supprimer les pavillons de complaisance. Et ça, ça fait longtemps que c’est réclamé à cors et à cris.
2. > Le capitalisme ravage la planète :, 19 octobre 2006, 10:15
Eh oui mon ami. Cela fait longtemps que ca dure et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! Mais, qu’est ce que le capitalisme, sinon le mode bourgeois d’exploitation du capital ?
La propriété privée d’un capital, qui est et ne peut être que produit socialement, est au centre des problèmes rapportés. Renverser le capitalisme ? C’est renverser le mode privé d’exploitation du capital ! Mais ca, mon ami, aucun bourgeois ne le fera de lui-même.
La société capitalise est une société divisée en classes. Toutes, en commun, produisent les richesses de leur société. C’est dans et pour le partage de ces richesses qu’elles s’opposent ou s’allient, entrent en lutte les unes contre les autres.
La production privée de richesses engendre la concurrence et la compétition, la concentration et l’exclusion. En un siècle de progrès, le capital a envahi le globe, il a prolétarisé l’immense majorité de ses forces de travail, il les a intégré à sa production. Une production privée de richesses qui se transforme, aux mains de la bourgeoise, en un monstre immonde qui détruit le monde.
Rien ne peut changer, mon ami, sans les prolétaires. Ils sont seuls à pouvoir renverser le capitalisme. Ils y sont enchaînés, et ceux qui prennent leur parti, sont bien isolés.
Stelios
1. > Le capitalisme ravage la planète :, 19 octobre 2006, 14:14
Il ressort de ces analyses, que les capitalistes sont des bourgeois, vaniteux et sales. Le salut ne viendra que par la prise de conscience des prolétaires qui sont de plus en plus nombreux à souffrir de ce régime. Quand nous aurons tous compris que le libéralisme, c’est la liberté que pour les nantis (développement de monopoles dans tous les domaines pour mieux nous étrangler financièrement parlant, aux conséquences dramatiques socialement parlant), et pris la mesure de l’ampleur des dégâts, peut-être que nous nous lèverons tous pour balayer ce capitalisme nauséabond qui envahit notre espace vital et là nous sommes nombreux, 80 %. Il y a de quoi faire si telle est notre volonté de désserrer la corde...
2. > Le capitalisme ravage la planète :, 19 octobre 2006, 15:03
peu importe si 90 pour cent du peuple est contre nous , pourvu que les 10 pour cent tiennent les armes se disent les bourgoeis depuis cromwell ,c’est depuis que l’armée fut privatisé que tout ca est possible ,Bravo les pacifistes !
Ramo
3. > Le capitalisme ravage la planète :, 19 octobre 2006, 16:44
Ne pas oublier que lorsque l’on est jetés à l’eau, soit on se laisse couler, soit on nage.
Je suis ouvrier, le revenu de mon seul travail en entreprise, ne suffit plus à assurer la simple reproduction de mon existence. Il en va de même pour mes enfants, un seul revu du travail et impossible d’avoir un logement décent ! On produit des lois pour me faire travailler plus et plus longtemps. On me jette hors des entreprises pour chômer ou devenir « indépendant », « artisan », « entrepreneur » « etc. »
Nous sommes certainement 100 % de prolétaires dans la dépense de notre force de travail, dans la création de richesses, dans la production de capital. Mais combien d’entre nous espèrent d’autres revenus ? Faire de petites affaires, gagner au Lotto, investir une part de revenus en capital foncier, en intérêt d’épargne, en action ou assurance quelconque ? Combien d’entre-nous entrent dans le système pour simplement, reproduire leur existence ?
Nous sommes tous des prolétaires dans la production de richesses, mais nous les consommons en bourgeois ! Il faut bien nager, je crois ? Pour ne pas se noyer, pour ne pas mourir !
Nous sommes responsables des catastrophes impérialistes ! On ne peut le nier, la corruption est plus douce que le travail ! Désigner d’autres responsables, à nos malheurs, n’arrange rien à l’aliénation de nos consciences, à la pollution des idéaux communistes.
Stelios
4. > Le capitalisme ravage la planète , 20 octobre 2006, 08:24
Lutter contre ce genre d’injustice : OUI ! mais surtout pas avec des communistes ! De qui se moque-t-on ? Tournez vos regards vers l’URSS et rassemblez vos souvenirs si c’est encore possible, mais avec votre cerveau formaté, j’en doute ! Les pays communistes ne nous ont pas donné de très bons exemples, heureusement que cette plaie tend à disparaître !
Vincent.
5. > Le capitalisme ravage la planète , 20 octobre 2006, 11:31
C’est étrange ce que vous dites, qui contredit les propos de personnes, étudiantes, de Pologne, par exemple, (pays rural), et qui disent que sous le communisme, ils n’étaient peut-être pas bien riches, mais au moins ils mangeaient tous à leur faim, ils avaient un logement, du travail et pouvaient faire des études.
Alors, Vincent, je vous encourage à aller à la rencontre de ces gens et interrogez-les, parce que c’est trop facile de parler ainsi, sans savoir.
Je ne suis pas communiste, mais la vérité doit être rétablie pour échanger des propos sur des bases solides et faire avancer le débat sur cette question essentielle du "capitalisme qui ravage la planète".J.
6. > Le capitalisme ravage la planète , 20 octobre 2006, 14:53
Cher Vincent,
Personnellement, j’ai tourné mes regards vers l’URSS, mais je ne me suis pas contenté du seul souvenir d’une propagande, issue de la guerre froide. C’est dans les livres que j’ai découverts l’histoire, non pas d’un pays communiste mais un Etat socialiste, qui, après s’être purgé de tous ses démocrates, et de ses communistes en premier, a changé de sexe.
Transformé en une gigantesque entreprise multinationale, cet Etat socialiste transsexuel, s’est emplis de directeurs et sous directeurs de directeurs qui nommaient d’autres directeurs. Tous convertis aujourd’hui, par la grâce de la mondialisation, en une joyeuse bandes de maffieux qui pillent le monde et soutiennent, par les assurances qu’ils délivrent. Toutes apostillées par ce dictateur impétueux d’un Etat libéral, et démocratique, que l’on nomme Russie !
A chacun sa vision, Stelios