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Le casier européen lancé
La Belgique, la France, l’Espagne et l’Allemagne sont des pionniers européens
BONN C’est dans l’ancienne capitale fédérale allemande qu’a été inaugurée hier en grande pompe l’interconnexion des casiers judiciaires de plusieurs états membres, ouvrant ainsi la voie à un véritable casier judiciaire européen. Le projet d’interconnexion des casiers judiciaires nationaux avait vu le jour il y a un peu plus de trois ans à l’initiative de la France et de l’Allemagne. L’Espagne s’est ensuite jointe au projet avant que la Belgique n’y fasse son entrée en novembre 2004 dans la foulée de l’affaire Fourniret.
La révélation que le meurtrier d’Elisabeth Brichet avait pu obtenir un emploi dans une école sans que son casier judiciaire ne soit consulté avait causé un profond émoi. Pour éviter que d’aussi dangereuses maladresses ne se reproduisent mais également dans un souci de rendre le travail de la justice encore plus efficace, la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx (PS), a décidé que la Belgique ne resterait pas sur le quai en regardant passer le train de l’interconnexion des casiers judiciaires.
En un an et demi à peine, la Belgique qui dispose, de l’aveu même de son directeur, d’un des systèmes les plus poussés en Europe, s’est impliquée totalement dans le projet qui, après une phase de test concluante, est tout à fait opérationnel.
Concrètement, là où il fallait des jours voire des semaines avant la mise en place du système, il ne faut que quelques minutes aujourd’hui pour que les autorités judiciaires de notre pays, lorsqu’elles ont mis la main sur un délinquant ou un criminel originaire d’Allemagne, de France ou d’Espagne, ne soient au courant du pedigree complet de l’individu. De l’ère du fax et du courrier, la Justice de ces quatre pays novateurs est entrée de plein pied dans l’ère numérique.
Le système mis au point, outre la rapidité de traitement de l’information, fait également fi des problèmes linguistiques ou juridiques. En effet, si une demande belge est transmise à un autre pays, la demande et la réponse sont instantanément traduites. En ce qui concerne les infractions du code pénal, elles ont été codifiées et harmonisées. Elles sont donc compréhensibles de la même manière aux quatre coins de l’Europe.
Laurette Onkelinx n’a pas caché sa satisfaction. « C’est vraiment une idée géniale. Imaginez, lors d’un match de football en Belgique. La police arrête un supporter allemand pour des faits de violence. En un rien de temps, le magistrat peut avoir accès à l’ensemble des données concernant cet individu dans le casier judiciaire allemand ». Une prouesse possible depuis un peu plus d’une semaine pour la justice belge.
cf presse belge
Messages
1. > Le casier européen lancé, 8 juin 2006, 12:16
Si ça marche pour un hooligan surexcité, ça marche aussi pour un militant anti-OGM, anti-nucléaire, anti-CPE, altermondialiste, etc...