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Le consensus pour les nuls

Publie le mercredi 20 décembre 2006 par Open-Publishing
35 commentaires

Consensus et pensée collective


De nos jours, on confond souvent consensus et « choix collectif ». Il existe des degrés de variation toujours possibles entre individus, et il doit y avoir une implication individuelle forte pour faire suivre la prise de décision de l’action. Auquel cas, la prise de décision nécessite une négociation au bout de laquelle les autres participants au débat seront satisfaits.

L’opinion collective n’est pas un consensus, mais au mieux une opinion reçue, au pire, l’alignement sur une orthodoxie éventuellement à partir d’une manipulation mentale (gouroutisme, propagande). Par ailleurs il existe des consensus émotionnels pouvant aller jusqu’à l’hystérie collective comme le montre l’étude des groupes et des foules.

Il existe de nombreux débats et recherches à la fois sur les notions d’intelligence collective et de prise de décision par consensus - discutés dans d’autres articles. Cet article traite de l’idée de consensus dans son sens le plus strict, et non pas de ses implications en politique ou en économie (domaines dans lesquels non seulement le consensus importe mais également l’action subséquente).

Consensus et dictature de la majorité


Le terme consensus implique également des notions de compromis. Plutôt qu’une opinion adoptée par une majorité, le consensus suggère l’apport de multiples opinions différentes, et leur adaptation progressive jusqu’à ce qu’une solution satisfaisant le plus grand nombre de personnes puisse être dégagée. Le consensus ne signifie pas forcément que tout le monde est satisfait du résultat, mais suggère plutôt que tout le monde peut juger le résultat acceptable et que la majorité est satisfaite. On doit donc apporter un soin particulier à la définition de cette majorité représentative de l’ensemble, faute de quoi ce compromis peut s’éloigner de la réalité pourvu que le consensus se construise, au vu de la subjectivité de l’estimation de la « représentativité » de chaque personne. Ce type de consensus, limant les divergences au profit des similitudes, manifeste la justesse de l’opinion répandue. On peut considérer que le consensus se construit avec la loi de juste milieu (pris dans le sens d’un milieu acceptable pour les différentes parties). Certains considèrent alors que l’objectivité, si ce n’est la vérité, répond à la courbe de Gauss où les 20% restant sont quantité négligeable et, de ce fait, inutiles à conserver. Ce type de solution est souvent appelé consensus, mais n’en est pas un à proprement parler.

Plus généralement, on considère la prise de décision par consensus comme la recherche d’une solution de résolution, où le compromis doit être une proposition originale, qui tienne compte des positions de chacun et essaye de satisfaire tous les participants au débat. Ce type de compromis est nommé gagnant-gagnant. Chaque proposition doit être évaluée pour ce qu’elle est et non pour ce que chacun en imagine, l’imagination portant le plus généralement sur l’émetteur de la proposition.

Certains considèrent que dans le cas où un compromis gagnant-gagnant ne peut être construit, on peut alors enregistrer les dissensions (ou dissensus) car elles sont considérés comme plus proches de la réalité décrite et susceptibles de faire avancer le problème. Cette solution peut satisfaire la majorité des participants au débat. D’autres considèrent qu’il s’agit alors d’un échec de consensus, car chacune des parties étant restée sur ses positions, le problème débattu n’est pas réellement réglé. Ceci dit, la recherche du consensus permet d’éviter que la majorité impose ses décisions à la minorité, puisque le véto permet à chacun de refuser une solution qui ne lui convient vraiment pas (à condition de ne pas en abuser, auquel cas c’est une autre forme de dictature de l’individu sur le collectif).

Prise de décision par consensus


Il y a de nombreuses façons, pour un groupe, de prendre des décisions, et aucune d’elles n’est parfaite. La plupart d’entre nous ont été élevés dans une culture qui considère que la démocratie occidentale est la meilleure, et que le vote est le seul pouvoir qui peut servir aux gens. Il apparaît pourtant une grande désillusion quant aux potentiels de ce système pour une collégialité dans la prise de décision, et encore plus, à une plus grande échelle, pour changer quoi que ce soit dans le système. La démocratie devient le système qui permet soit d’élire un gouvernement, soit un exécutif ou comité de pilotage, qui prend toutes les décisions, et déçoit trop souvent.

Habituellement, lors d’un vote démocratique, à n’importe quelle échelle, une minorité importante est mécontente du résultat. Et même si cette minorité accepte la décision prise, parce qu’elle accepte la « règle du jeu », elle résistera activement ou essayera d’atténuer les conséquences de cette décision jusqu’à la prochaine opportunité de vote.

Le compromis est une autre méthode pour prendre une décision, habituellement par la négociation. Deux parties, ou plus, annoncent leur position respective et la changent petit à petit, par des concessions mesurées. La négociation peut conduire à une insatisfaction des deux parties, car personne n’est totalement satisfait.

A côté de ça, le consensus est un moyen de prendre une décision qui fait appel à la créativité de chacun. C’est un processus dans lequel aucune décision ne peut être prise tant que tous les participants ne l’acceptent. Ca peut être long à mettre en place, car le consensus est le produit patient de toutes les meilleures idées et volontés dans un groupe, dans un esprit de cohésion et d’équilibre. Les minorités sont entendues au cours du processus, et pas seulement à la fin : la décision est élaborée collectivement.

Mise en place du processus


Il y a de nombreuses façons pour trouver un consensus, mais nous vous proposons cette procédure simplifiée, pour comprendre les mécanismes.
 1. Le problème, ou la décision à prendre, est défini et nommé. Cette étape préliminaire aide à séparer la problématique à traiter des enjeux personnels.
 2. Faire fuser toutes les solutions possibles (brainstorming) pour résoudre le problème ou répondre à la question. Les écrire toutes, même les plus folles.
 3. Se réserver un moment dans le processus pour les questions diverses et la clarification de la situation.
 4. Discuter et débattre des propositions écrites, les modifier, les regrouper, et en faire une liste, la plus courte possible. Lesquelles sont les préférées du groupe ?
 5. Bien expliquer toutes les propositions, et leurs différences pour que tout le monde comprenne bien (on peut utiliser là l’ancienne méthode qui consiste à donner un temps égal à quelqu’un qui est pour et quelqu’un qui est contre la proposition pour s’exprimer).
 6. Discuter les « pour » et les « contre » de chaque proposition. Faire en sorte que chacun puisse s’exprimer (tour de table, petits groupes...).
 7. S’il y a une opposition majeure, recommencer au point 6. Il est parfois nécessaire de recommencer au point 4.
 8. S’il n’y a pas d’opposition majeure, faire état de la décision et voir s’il peut y avoir un accord.
 9. Reconnaître les objections mineures et incorporer des petits amendements.
 10. Discuter de la proposition, et vérifier le consensus.

Le droit de veto


Le droit de veto, détenu par chacun sur une proposition du reste du groupe, est la pierre angulaire de la méthode du consensus. La « permission » de chaque membre du groupe est indispensable pour prendre une décision, c’est pourquoi écouter et répondre à tous les participants et prendre en compte tous les avis devient la préoccupation du groupe dans son ensemble.

Ce qui fait que le résultat n’est pas seulement un groupe plus égalitaire, mais aussi un groupe plus « satisfait », dans lequel chaque membre a une chance de se sentir important au sein du groupe. Les responsabilités sont mieux partagées, les membres sont plus réceptifs aux autres, et l’envie de faire des choses ensemble est partagée. Le veto sur une proposition qui a demandé de longues discussions et une synthèse ardue est un acte sérieux. Il peut être fait en ayant bien pesé le pour et le contre, comme un ultime recours, sur des bases éthiques, ou à cause des conséquences qu’une décision peut avoir. Il peut aussi être fait à cause d’une émotion forte (peur, dégoût), mais en aucun cas à cause de préférences personnelles ou d’impulsions égocentriques.

Quand la prise de décision a fait son chemin, prenant en compte des opinions diverses, se modifiant, et que quelqu’un est toujours en désaccord avec la solution trouvée, il y a d’autres formes que le veto à envisager, qui ne contrent pas le processus. Par exemple, ne pas soutenir une décision : « Je ne ressens pas le besoin de ça, mais je peux quand même participer ». Ou encore rester réservé-e : « Je pense que ça peut être une erreur, mais je peux l’assumer ». Ou ne pas s’impliquer : « Je ne participerais pas, mais je n’empêcherais pas les autres de le faire ».

Dans certaines descriptions du processus de prise de décision par consensus, la notion existe que quelqu’un qui sent le besoin de faire un véto sur une proposition devrait envisager de se retirer du groupe, au moins pour un temps. Or, cette idée tend à l’inverse extrême du but de la méthode : plutôt que d’encourager l’inclusion des opinions et des souhaits de tou-te-s, ceux et celles qui ont une opinion minoritaires risquent de se sentir obligé-e-s de s’exclure du groupe. L’eventualité d’une exclusion du groupe est, pour certain-e-s, un mécanisme tout à fait opposé au principe d’inclusivité de la méthode de consensus, tendant à exclure ceux et celles qui sont non-conformistes, plutôt que d’encourager les critiques envers l’opinion majoritaire.

Les prises de décision par nombreuses communautés virtuelles, comme celles de la Wikipédia, souvent suivent ce type d’approche.

Messages

  • e consensus étant la recherche du candidat qui satisfait tout le monde, c’est toujours le moins disant qui l’emporte. n’ayant même pas vu cette contrainte, voilà aujourd’hui où en sont les antiliberaux ... ça commence mal pour des gens qui " portent " une nouvelle façon de faire de la politique ...

  • les nuls pour le consensus ...

    • t’as bien raison !! c’est tout sauf démocratique ! Le consensus ou retour à l’ancien régime, avant le vote "un citoyen, une voix", qui a je le rappelle permis au tiers-etat d’être représenté aux etats généraux de 1789

  • "Le droit de veto, détenu par chacun sur une proposition du reste du groupe, est la pierre angulaire de la méthode du consensus..."

    C’est pourtant ce que l’on a combattu lors du combat contre le TCE, contre le droit de Veto au conseil de sécurité de l’ONU qui est responsable de la mort à petit feu du peuple palestinien etc.....

    IlROsso.

    • Dans la méthode du consensus le droit de Veto doit obligatoirement être accompagné d’arguments. Sinon n’importe qui peut faire le blocage comme la direction du PCF qui martèle à longueur de réunion qu’elle n’est pas là pour s’exprimer sur les candidature Salesse et Autain mais juste pour défendre la candidature Buffet = Ca c’est du blocage sans argument. Pas pour enrichir le débat mais bel et bien pour le plomber. C’est juste pour détruire un magnifique espoir, une magnifique mobilisation, de magnifiques ambitions. Non la direction du PCF n’est pas magnifique, aujourd’hui elle me fait vomir par sa bêtise, son égocentrisme, son mensonge et son réel pouvoir de manipulation de l’Histoire.

      Isabelle

    • Bravo... tout est dit sur ce qu’est le consensus ou comment construire une démocratie européenne que ceux qui la refuse !

    • Et le duo Autain-Salesse, c’est pas un blocage qu’y font ces deux zozios contre MGB ?

      C’est vrai, en matière de blocage, les gens ordinaires, on n’y connaît que dalle.

    • Isa, tu veux un sac plastic pour vomir ? Par contre, une chose que tu devras garder c’est tes arguments à la con. Tu n’as même pas l’art de manipuler les esprits et pourtant tu te donnes beaucoup de mal.

      C’est bête, les médicaments anti vomissement ne sont plus remboursés par la sécu, encore un coup des communistes ça ....

      PP

    • Isabelle,

      Tes arguments sont pitoyables. La direction du PCF a apporté des arguments comme les autres. Ils ont la même valeur que les autres. Elle n’a pas cherché à les imposer aux autres. des gens ont choisi majoritairement Buffet, ils étaient ou pas communistes. les organisations ont bloqué : tout ce qui vient du PCF est mauvais par nature. Donc on n’avance pas.
      Il faut vraiment que vous acceptiez de mettre à bas vos préjugés sur les militants communistes : ils savent ce qui se dit, comment se comporte les uns et les autres, ils sont conscients de ce qu’on leur demande et des conséquences des décisions qu’ils prennent. Ces plus des cabochards que des grands enfants que la direction manipulerait.

      A titre d’exemple, la déclaration des objecteurs de croissance après St Ouen : "la candidature de Marie George Buffet ne fait pas consensus, nous n’avons consulté pas notre base, ce n’est pas la peine, c’est un fait !". voila une grande pratique démocratique !

      Allez, reste dans le mouvement, la campagne sera chouette.

      Bonnes fêtes à tous.

      Mathieu (34)

    • Punaise, une manipulation de l’Histoire, la grande Histoire avec une majuscule...

      Napoléon c’est un nain de jardin grotesque tout petit devant l’Horrible PCF.

      Quant à Hegel, il faut qu’il ressuscite, pour illustrer ces propos sur la grande Histoire...

    • A Isabelle, "la manipulation de l’Histoire" ?

      J’espère que t’es pas prof de philo, ou alors je plains tes élèves d’un tel entêtement sans explications sereines.

      Et puis ce texte sur le consensus, ça fait un millionième de fois qu’il est publié sur bellaciao, alors ta comédie, tu peux la remballer.

    • TOUT A FAIT D ACCORD AVEC TOI ISABELLE
      ET Y EN A MARRE D ETRE TRAITER D ANTI COMMUNISTE PRIMAIRE QUAND ON N EST PAS D ACCORD AVEC LE PCF ET FAUT QU IL S ARRETENT DE JOUER LES VICTIMES !!!!!!!!!!!!!!!
      signe GADJO

  • L’opinion collective n’est pas un consensus, mais au mieux une opinion reçue, au pire, l’alignement sur une orthodoxie éventuellement à partir d’une manipulation mentale (gouroutisme, propagande). Par ailleurs il existe des consensus émotionnels pouvant aller jusqu’à l’hystérie collective comme le montre l’étude des groupes et des foules.

    Jamais je n’avalerai un tel mépris du peuple. Oui, je sais, parfois il se trompe. Mais ronronner à ce point-là sur le peuple, ça, jamais.

    Deuzio, votre charabia sur le consensus, on l’a déjà lu mille et une fois sur le site...

    • Et puis, votre consensus, ché pas si vous l’avez compris, l’avez-vous lu seulement ?

      Car, à aucun moment, il ne parle de la désignation d’un responsable, mais de l’évolution de propositions et de la prise de décisions, ce qui déjà n’est pas une mince affaire... Et ça ne marche pas à tous les coups.

      Alors pour désigner un candidat, bonjour les dégâts...

    • Par ailleurs, c’est par consensus que le programme antilibéral a été ficelé, à partir de commissions, etc.

      N’en demandons pas plus au consensus.

      Le consensus est inopérant à désigner un seul candidat. Car les autres candidats potentiels ont cru bon de s’en mêler devenant "juges et parties"... et foutant une merde comme ce n’est pas permis.

  • Ah ! que con sans suce !
    Ah ! que con s’ en bat...
    Ah ! que con sans Suisse.... comme dirait Halliday...

  • Que de temps perdu avec ces explication sémantique sur le concensus

    Certainement belle idée au départ qui vient de faire a l épreuve des faits que c est une impasse totale !!!!

    Avec le consensus et le droit de véto pour des gens qui ne represente qu eu meme en 5499 nous auront un nom a mettre sur le buletin de l AU !!!!

    Et cette methode vient de démontrer qu elle ne’ servait qu a reproduire les logiques d appareil et les magouilles des accords de sommet

    Merci ont a deja donné avec les résultats que l on sait ...

    Faire de la politique autrement ne peut ce faire sans rendre les acteurs de terrain (les militants des collectifs ) décideurs

    Tout le reste n est que blabla et manoeuvre pour ne rien décider

    Et il y a urgence a rentrer en campagne

    Ségolene Sarkosi elle est en campagtne ....

    CF VITRY 94

  • trouvé sur le blog de C.A. :

    Le principe du consensus on le connait tous :
    lorsqu’on veut donner un prénom à son enfant qui va naitre, on s’arrange pour que ce prénom fasse plaisir au père et autant à la mère… on fait une liste de quelques prénoms…chacun donne sa préférence et au bout du compte on se met d’accord sur un prénom…

    • Ce copier-coller d’un article de wikipedia commence à me gonfler. Je préfère partir de ton commentaire :

      et au bout du compte on se met d’accord sur un prénom…

      Toute la question est là :
       1- on peut chercher l’unanimité ; c’’est rare mais cela arrive. Certains appellent cela d’un anglicisme "consensus étendu".
       2- On peut aussi chercher à évoluer à partir d’une solution jusqu’au moment où il n’y a plus d’opposition ; les mêmes le nomment consensus simple.

      Cette deuxième option implique d’améliorer la solution trouvée dès que c’est possible pour mieux satisfaire ceux qui ont permis le "consensus simple" en n’exprimant plus d’opposition.

      On peut l’illustrer avec nos débats en cours. Faute d’unanimité sur sa candidature, les propositions d’organisation de campagne faite par MGB auraient permis d’améliorer un "consensus simple" autour de sa candidature. Mais celui-ci n’a pas été atteint. Ses propositions sont donc apparues comme une manoeuvre de contournement.

      Par mesure de rétorsion, le PCF s’est déclaré opposé aux candidatures de Clémentine et Yves pour les empêcher de réunir un quelconque consensus.

      La conclusion passe :
       soit par une décision unilatérale d’une des parties,
       soit par l’examen d’une nouvelle proposition.

      C’est le choix que doivent faire les communistes ce soir sur leur bulletin de vote.

      gib

    • Par mesure de rétorsion le pcf c est oposé a CA ET YS

      La tu fais fort gib ....

      Ce ne serait pas eux par hasad qui aurait initiés une pétition contre une candidate a la candidature ???

      Ce ne serait pas eux qui depuis 2 jours s adressent aux communiste sur une soit disant candidature consensuel de WURTH

      Alors qu il savent parfaitement la position de Francis et qsue par ailleurs ils y a au moins 2 orga qui ont mis leur veto ds l usine a gaz qu est le CN de l A U

      Tout cela s appelle de la Manoeuvre politicienne ...

      Alors excuses nous Communistes ont a qq raison de ne pas trouver que ce soit de bonne candidatures ...

      A contrario de MGB qui elle n a jamais manoeuvreer ni dit le moindre mot sur les autres candidats a la candidature

      ELLE (MGB)EST HONNETE CE N EST PAS LE CAS DE TT LE MONDE

      CF vitry 94

    • Il n’y a pas d’honnêteté en politique. Tout n’est que stratégie.

    • A contrario de MGB qui elle n a jamais manoeuvreer ni dit le moindre mot sur les autres candidats a la candidature
      ELLE (MGB)EST HONNETE CE N EST PAS LE CAS DE TT LE MONDE
      CF vitry 94

      Elle a seulement dit que les autres n’étaient pas valables !

      « Elle (la candidature) doit – et ce n’est vraiment blessant pour personne, mais traduit une réalité de la vie politique – être portée par une personnalité déjà suffisamment reconnue dans tout l’électorat de gauche à l’échelle nationale. » (MGB, conseil national du 20 novembre 2006)

      Tu as raison, ce n’est pas une manoeuvre, juste un jugement.

      Tu as raison, ce n’est pas le moindre mot, il y en a plusieurs, et pas des moindres.

      Mais, c’est quand même plus malin, elle ne les nomme pas.

      zepg

    • je vois pas ou est le problème, chacun peut argumenter sur sa position, et défendre sa candidature ...en revanche, faire signer une pétition pour exclure les autres et les dénigrer, c’est pas trés honnête !
      C’est une méthode jamais vue dans aucune formation politique , même les pires...
      Marjo

    • Encore une petite précision, MGB a dit que les autres candidatures n’étaient "pas valables", après la pétition, après le vote et après les magouilles ...pas avant !

      marjo

    • et c’est bien à cause de cela que ça plante dans tous les courants et partis : au diable la stratégie à quand l’honnêteté ? La stratégie rien que la stratégie et encore la stratégie qui fait gonfler le parti des abstentionnistes et les écoeurés de la politique !!! La statégie qui ment qui bafoue qui leurre qui ne respecte pas.... mcs

  • Le consensus est nouveau mot à la mode.
    D’ailleurs on ne va plus chanter c’est la lutte finale.
    MAIS :
    C’EST LE CONSENSUS FINAL.

    Mais que de bagarres avant.

  • Les "arguments" du PCF, Mathieu, je n’en ai peu entendus. Des interventions partisanes, oui.

    Voir en MGB la meilleure candidate ne devrait soulever aucune objection. Par contre, refuser d’écouter les arguments de ceux qui craignent que cette candidature ne soit pas rassembleuse, c’est ne pas tenir compte de la réalité. Parles de MGB en dehors du cercle restreint des militants, tu comprendra qu’elle symbolise un parti pour lequel peu de gens sont prêts à voter. C’est tout à fait injuste, peut être, mais c’est ainsi. Alors, elle ou un(e) autre quelle importance ? L’enjeu n’est pas là, non ?

    Mais peut-être l’enjeu, pour le PCF, pase par la candidature de sa secrétaire générale. Si le véritable enjeu se cachait derrière un non-dit, on comprendrait mieux la volonté hégémonique des communistes.

    Partant, accepter le consensus (pour le pcf) devient un non-sens. D’où le martelage sur les 60% qui aurait choisi MGB. Démocratie bafouée ? La réalité : ce "vote" est presque exclusivement celui des communistes, majoritaires dans les comités. Vote plombé donc ! De plus, il n’a jamais été question d’un vote selon le principe majoritaire. Et lorsque l’on regarde de près les compte- rendu, on observe que là où la méthode de comptage par points, la plus à même de dégager un consensus, a été adoptée, c’est clémentine A. qui arrive en tête.

    Le PC s’est lancée dans cette campagne sur la candidature avec des arrières-pensées. Dès lors, il s’est coupé de la grande majorité de ses alliés. Or, pour avancer ensemble, la méthode du consensus est la plus appropriée. Encore faut-il accepter d’aborder objectivement les problèmes sans craindre d’écouter ses partenaires et sans vouloir s’imposer par la force.

    daniel sommen

    • N’importe quoi, moi je parle de MGB et je peux te dire que le quidam de base, il s’en fout de "l’image" politique , surtout s’il souffre de la société actuelle...c’est toi et tes amis avec ton regard ,sans doute influencé par les médias , qui met à l’index le PCF et ça, c’est ce que l’on appelle de l’anticommunisme, justement ce que les militants communistes n’acceptent pas ...
      Par contre, pour faire passer notre programme, il faut argumenter, expliquer, aller vers les autres au lieu de se taper dessus et de s’entredéchirer parce que c’est complètement improductif pour tous !

      Marjo

    • bonjour,
      J’ ai assisté en 2 mois à la création de 3 collectifs, le premier me concernant pour sa localisation, les 2 autres dans le cadre d’aide à la création.
      Je passe sur le débat (ou les) pour en arriver à la question qui vient vers la fin, " nous demandons aux personnes qui voudraient s’occuper du fonctionnement du collectif de se manifester " et là, je dois dire qu’on ne se bouscule pas du tout au portillon...
      Après avoir insisté sur le fait qu’ un collectif ne peux fonctionner sans participation physique...des index se dressent enfin, timidement, très peu (2-3) mais c’est suffisant pour débuter.
      Après quelques semaines de pratique nous nous connaissons mieux et puis après quelques réunions nous savons qui nous sommes (politiquement évidemment). Alors là c’est le choc... force est de constater que ces responsables des 3 collectifs sont principalement des membres du PCF (dont je fais parti)
      Et je me dis en souriant, voilà encore que nous allons fournir des arguments à ceux qui prétendent que les collectifs sont noyautés.
      Mais, coquin de bonsoir, où sont les non encartés ou sont les encartés d’autres partis, pourquoi sont ce les membres du PCF qui sont les plus volontaires ??
      Nous avons posé la même question à tous, et nous avons attendu avant de voir les doigts se lever.......
      Alors devrions nous dissoudre les collectifs où les communistes sont en trop grand nombre de peur que les médias disent qu’il s’agit de manoeuvres du PCF afin de noyauter les collectifs ????
      Mais où sont les autres ????
      Ca c’est du vécu, pas de l’imagination.
      Alors il ne faut pas s’étonner du résultat du vote...
      Si les membres du PCF devaient déserter les collectifs que deviendraient ils ????? 900 environ aujourd’hui.
      Alors soit, consensus sur le candidat... mais pour le boulot ??? te casse pas la tête y a les cocos

    • Je comprends tes interrogations. Où sont les non encartés et autres membres de la société civile ?
      Dans d’autres collectifs, où avec la LCR, les verts, ils poursuivent leur réflexion et les actions dans la dynamique des collectifs du non. Comment expliquer que nombres de ces collectifs se soient vidés des forces du PC à partir le mois de septembre ? Une volonté délibérée de constituer leur propre collectif ? Le pur hasard ?
      Il ne peut y avoir consensus national si il n’y pas de volonté de consensus, mais une logique de parti au niveau local. Au vu et au su de tous, la scission du PC a été trop souvent la réalité au niveau des collectifs locaux.
      Dommage pour ce large front anti-libéral que nous souhaitions car seul capable de faire entendre d’autres arguments que ceux du bi-partisme consensuel PS/UMP. Après les socialistes et les verts partisans du non ce sont quelques autres encartès qui ont fait fait le choix de se rallier à la bannière de leur parti. Ainsi ils pourront toujours se compter ... au nombre des battus ... par la faute des autres bien sûr.
      J’espére que les collectifs anti-libéraux, affirmant leur indépendance de tout appareil et refusant toute récupération partisane, se rassembleront autour d’une candidature offrant ainsi une possibilité de vote digne et non d’un vote "par défaut" ou d’un vote "extrême". Oui, nous nous compterons et nous mesurerons le poids du mouvement anti-libéral face aux partis autistes ou embourbés dans leurs turpitudes et contradictions.

      Jebemo

    • et si tous les communistes ( 100000) avaient fait de l’entrisme dans les collectifs pour imposer MGB (accusation trop souvent répétée), c’est pas 50 ou 60% des collectifs, regroupant au plus 20000 personnes, qui se seraient prononcés pour MGB mais au moins 95%. Je ne l’ai pas fait, nous ne l’avons pas fait par honneteté et respect des ces collectifs. Je dois dire que ce que je lis actuellement sur le net est assez affligeant. La campagne à venir mérite mieux.
      Quant au fameux consensus, j’ai bien compris que le PCF est responsable à 200% de l’échec mais je regrette que ceux qui portent cette accusation au collectif national n’aient pas été en mesure d’en construire un avec toutes les autres forces et candidats. Peut-etre y aura-t-il consensus sur l’analyse du blocage ?

    • sans doute les communistes ont déserté les collectifs en septembre.....moi je suis du sud et ici ça n’a pas était le cas, si nous (PC) n’avions pas aidé à la création de collectifs ce ne serait pas 900 collectifs comme actuellement, mais 200 au mieux 300 et encore.

      il faut bien reconnaître que les communistes se sont donnés sans compter pour que cette expérience aboutisse, d’autres aussi mais pas suffisamment pour créer tant de collectifs qui ont permi à plein de personnes de gauche (non PC) d’y venir s’exprimer.

      L’anti communisme de certains dans les différents blogs me laisse penser qu’ils sont venus uniquement pour détruire et tout faire pour faire porter le chapeau au seul PCF.

      membre du PC , j’ai voté pour le retrait de MGB dans un esprit de conciliation, mais je ne vois pas, au fond de moi même, qui aurait pu être à part elle, un-e candidat-e pour un rassemblement national.

      Où sont les autres candidatures maintenant ?? allez camarades, hardis camarades...