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Le dalaï-lama entre religion et politique
Publie le vendredi 22 août 2008 par Open-Publishing12 commentaires
Le dalaï-lama a renoncé, malgré un demi-siècle de sévices et tous les droits en sa faveur, à réclamer l’indépendance du Tibet. Ce renoncement ne fait que souligner le caractère ambigu de sa fonction. Saint homme mais piètre politique, le dalaï-lama n’est pas à vrai dire le chef de la nation tibétaine.
La Chine voulait faire croire que le dalaï-lama avait causé les émeutes du printemps, alors qu’elles ne sont que la manifestation du mécontentement général de tous les Tibétains à l’égard de l’occupation chinoise. De la même façon, les Occidentaux se complaisent à croire que le Tibet n’est qu’une nation de moines dépendants des dalaï-lamas. Une mise au point s’impose. Pour commencer il faut savoir que les dalaï-lamas n’étaient que les chefs politiques du centre du Tibet, soit des anciennes provinces du Ü, du Tsang et de Tsari qui comptent moins de 50 % de la population du Tibet et ne représentent qu’un tiers du territoire tibétain. De plus, par le passé, l’administration bureaucratique des dalaï-lamas asservie aux empereurs mongols manchous de Chine a tout fait pour diviser le Tibet.
Mis sur le trône du Tibet central en 1655 par les Mongols Qosot à la mort de leur chef Gusri Khan, les dalaï-lamas doivent leur pouvoir aux Mongols, les ennemis traditionnels des Tibétains. Les dalaï-lamas sont en quelque sorte des usurpateurs du pouvoir, le roi légitime du Tibet central ayant été assassiné par les Mongols. A noter que le titre même de « dalaï » est mongol et non tibétain. Le troisième dalaï-lama, chef de l’importante secte Gelug - une des 17 sectes du bouddhisme tibétain -, avait converti à son école tous les Mongols, le 4e dalaï était lui-même mongol et arrière petit fils d’Altan Khan ; ce fut le 5e dalaï-lama qui fut mis sur le trône du Tibet central par les Mongols. Il faut savoir que le Tibet existait comme nation depuis le VIe siècle. Durant dix siècles la nation tibétaine était constituée par la totalité des personnes parlant le tibétain et habitant la vaste zone (quatre à cinq fois grande comme la France) du haut plateau tibétain.
C’est l’administration des dalaï-lamas, secondée par l’armée mongol-qosot, puis dzungar, puis celle des Mongols Manchous (empereurs de Chine jusqu’en 1912), qui a fragmenté la nation tibétaine, le « Grand Tibet » de jadis. En effet, cette armée mongole des dalaï-lamas n’a eu de cesse de faire la guerre, à partir de 1665, contre les princes, seigneurs, et rois des autres provinces tibétaines dans l’espoir de les annexer. Autant de défaites pour les dalaï-lamas, incapables de conquérir le reste du pays. L’Ouest tibétain resta indépendant sous la juridiction des rois du Ladakh, du Baltistan, du Zanskar, du Spiti et du Kulu. De même à l’est, les princes et seigneurs du Kham ont pu maintenir leur indépendance vis-à-vis de l’administration des dalaï-lamas. Au nord, les nomades de l’Amdo, habitant l’immense province, aujourd’hui chinoise, dite du Qinghai et une partie du Kansu, restèrent indépendants. Au sud du Tibet, harcelé par les troupes du dalaï-lama, le roi du Sikkim résista et fit du Sikkim un royaume indépendant autonome (sous protectorat anglais) ; de même que les moines Drukpa Kargyu, attaqués par les dalaï-lamas, se séparèrent pour former l’état monastique du Bhoutan : à présent une monarchie indépendante de langue tibétaine.
Alors que se passe-t-il aujourd’hui ? Le dalaï-lama, destitué de son pouvoir au Tibet central depuis 1959, joue, à partir de l’Inde, de son prestige comme sainte incarnation bouddhiste et de sa stature médiatique en Occident pour parler au monde au nom du Tibet. Alors qu’il n’a rien fait pour défendre la grande nation tibétaine, ne se souciant que du Tibet central. Or, la majorité des Tibétains - pour autant qu’ils vénèrent la personnalité religieuse du dalaï-lama comme une sainte réincarnation - ne sont pas d’accord avec sa politique de vouloir s’entendre avec les Chinois et d’en accepter l’occupation.
En se soulevant, les Tibétains manifestent leur mécontentement contre l’invasion chinoise, ce que la Chine refuse d’admettre préférant blâmer le dalaï-lama. Or, le dalaï-lama n’a rien à voir avec les émeutes au Kham (aujourd’hui incorporé au Sichuan), au Qinghai et au Kansu. Il est clair aussi que le mécontentement des foules contre l’occupation chinoise est sans lien avec le dalaï-lama. Les Tibétains vivant au Tibet, contrairement au dalaï-lama, veulent l’indépendance du Tibet, tout comme les membres de la puissante Association de la jeunesse tibétaine installée en Inde, ainsi que celle des Femmes tibétaines. Tous se désolidarisent du dalaï-lama pour réclamer l’indépendance et la réunification de la grande nation tibétaine.
En fin de compte le dalaï-lama est un utopiste et un pacifiste mais un piètre défenseur des droits fondamentaux du peuple tibétain. En refusant de boycotter les Jeux olympiques et de réclamer l’indépendance du Tibet, le dalaï-lama confirme, après cinquante-huit ans de souffrances du peuple tibétain, que sa politique de ménager la chèvre et le chou est un échec lamentable. Pacifiste, il est loin d’avoir appris les leçons de Gandhi. Le Tibet a besoin d’un autre chef, capable d’unifier à nouveau le pays et de mener cette grande nation - tout entière - dans sa croisade légitime contre la colonisation chinoise, mais aussi indienne et pakistanaise. Pour tous ceux qui doutent que le Tibet puisse retrouver son indépendance face à la Chine communiste, qu’ils se souviennent du combat victorieux des Tadjiks, des Ouzbeks et autres nations de l’Asie centrale contre la Russie.
Au nom des droits de l’homme et de la souveraineté du peuple, la France se doit d’exiger l’indépendance de la nation tibétaine. Nation représentée par les habitants non seulement du Tibet des dalaï-lamas mais des régions tibétaines annexées à la Chine soit le Qinghai, le couloir de Kansu et le Sichuan occidental.
Michel Peissel docteur en ethnologie (tibétaine) de la Sorbonne, explorateur, spécialiste du Tibet.
Libération 22 août 2008
Dernier ouvrage paru : Tibet pèlerinage impossible, éditions de la Martinière, 2005.
Messages
1. Le dalaï-lama entre religion et politique, 22 août 2008, 14:07
Moi je veux l’indépendance de la Corse, de la Bretagne, du pays basque...
2. Le Tibet politique reste un mythe, 22 août 2008, 14:42, par himalove
Pourquoi n
y a-t-il pas de partis politiques oeuvrant a l
emancipation du peuple tibetain, hormis la figure du dalai-lama et le Youth tibetan congres ?Dans son analyse des peuples de langue tibetaine, le professeur Michel Peissel oublie d
y repondre. Pas un mot n
est dit, dans son expose, sur la non-separation du politique et du religieux, dans les organisations tibetaines.Pas un mot n
est dit sur le financement de ces ONG, en exil, par le Congres americain. Pas un mot n
est dit sur la rencontre au Tibet, en 1950, dun regime retrograde ou l
esclavage etait a la base de la societe et de la revolution communiste qui a libere les serfs.Pas un mot n
est dit sur la guerre secrete menee par la CIA sur les hauts plateaux, a partir du Mustang, au Nepal. Pas un mot n
est dit sur larret de ces combats, au debut des annees 70, lorsque les Etats-Unis de Nixon signerent un partenariat strategique avec la Chine contre la Russie. Pas un mot n
est dit comment Tenzin Gyatso et ses freres, lors de ces annees-la, ont trahi, en collusion avec le roi du Nepal et la CIA, les derniers generaux kampas...La naissance d
un mouvement nationaliste tibetain ne pourrait se faire que sur les bases d
un minimum de liberte accorde aux membres de la communaute...Or, le carcan de la societe autour des chefs religieux est si dur qu
il empeche l
eclosion de toute figure emancipatrice.En outre, les conditions de l
exil sont tels pour les refugies, dans le pays d
accueil, lInde ou ils sont consideres comme des "invites", qu
ils ne peuvent acceder a une elementaire citoyennete.Le peuple tibetain demeure un peuple mineur au sens kantien du terme.
Et ce n`est pas leurs parrains americains qui pourraient les aider. En versant des millions de dollars aux elites de la communaute, ils oberent un peu plus le destin libre, independant et souverain du pays des neiges.
Le Tibet politique reste, pour toutes ses raisons, un mythe utilise seulement par les ennemis politiques de Pekin.
Himalove
3. Le dalaï-lama entre religion et politique, 22 août 2008, 14:59, par himalove
La chuschi gangdruk, la resistance armee tibetaine, est entrain de renaitre de ses cendres sous les auspices de la CIA et de financiers.
– http://www.phayul.com/news/article....
Que pense le prince de la non-violence pense du phenomene ? aucun journaliste ne lui a pose la question...
L
armee indienne a integre dans ses troupes des Special Securty Border 8 000 mercenaires... C
est dire que le Tibet interesse l`Inde et les Etats-Unis...1. La lutte tibetaine entre trahison et bevue politique, 22 août 2008, 17:00, par himalove
Il est possible que la renaissance de la Chuschi Gangdruk soit l
opportunite pour certains feodaux tibetains, en exil, de plumer les americains et de lever l
impot des guerriers dans la communaute.Dans les annees 70, la CIA livrait des fortunes au general tibetain Baba Yeshe, qui s’était érigé en potentat du Mustang, au Nepal, et ranconnait la population.
Au moment du retournement d
alliance, des accords entre la Chine et les Etats-Unis, le bandit tibetain fit alliance avec le dalai-lama pour se debarasser des Kampas qui voulaient poursuivre la lutte... Les gurkhas du roi Birendra qui etaient charges par les americains et les chinois de liquider la resistance se servaient du cassette enregistree par Tenzin Gyatso, qui exhortait les kampas a deposer les armes et a se rendre. Un general, forme par la CIA, Gompo Tashi, refusa et s
enfuit vers la frontiere indienne ou il fut tue, apres avoir ete denonce.Himalove
4. Le dalaï-lama entre religion et politique, 22 août 2008, 16:38, par momo11
Ben oui le Vatican est bien indépendant..........momo11
5. Le dalaï-lama entre religion et politique, 22 août 2008, 17:31
"Le dalaï-lama est un pacifiste et un utopiste" : le "professeur" Peissel, docteur,explorateur, ethologue et tutti quanti jouit certainement d’une grssa situation qui lui a fermé les yeux sur la véritable trajectoire du "sage" selon le Nouvel obs. Dans le même ordre de pensée formatée, la journaliste de l’hebdomadaire s’est fortement énervée sur BFM ce matin en s’entendant dire que le "sage" avait été éduqué par un nazi. Mais s’énerver, est-ce dire la vérité ? Pour la "nouvelle philosophie", pour BHL, oui, sans doute...Jesse
1. Le dalaï-lama entre religion et politique, 7 septembre 2008, 17:55, par sylvain_cachi
La fable du Dalaï Lama éduqué par un nazi vient du livre de Heinrich Harrer "7 ans au Tibet" (plus ou moins repris par le film de Annaud) et du fait que l’alpiniste autrichien a planté le drapeau nazi au sommet de la face nord de l’Eiger en 1938 lors de sa première conquête. Il avait adhéré par la suite à une organisation SS.
Cette thèse qui donne beaucoup trop d’importance à H.Harrer dans l’éducation du jeune dalaï lama occulte surtout complètement le fait que le "nazisme présumé" de l’alpinisme avait plus à voir avec l’opportunisme que l’idéologie. Pour partir faire un 8000 en 1939, il fallait être bien vu par les autorités. Celà n’excuse en rien Harrer qui a fait plusieurs fois au cours de sa longue vie la critique de sa jeunesse "orgueilleuse". Son livre "Retour au Tibet" (1982), plein d’humanisme, permet de comprendre beaucoup de choses sur la situation au Tibet d’aujourd’hui.
Sur le fond, l’article de Michel Peisel a raison mais l’auto-détermination du peuple tibétain (pas seulement du Tibet étriqué d’aujourd’hui) ne peut être séparée de la libération du peuple chinois du joug du PC et des avatars nationalistes qui pourraient lui succéder. La route sera longue et l’identité tibétaine y survivra t-elle ?
6. Le dalaï-lama entre religion et politique, 22 août 2008, 19:21, par himalove
Le professeur Michel Peissel pourrait etre le peintre officiel d
une expedition qui viserait a la reconquete du Grand Tibet, occupe par les mechants chinois... Malheureusement, pour lui, la Chine est devenu le modele de developpement economique des anciennes puissances coloniales. Aussi, le professeur Peissel s
en prend-il a lincompetence du dalai-lama... Mais Tenzin Gyatso n
est pas Charlemagne ni Gengis Khan, "le prince ocean".A plus de 70 ans, son but politique serait de finir tranquillement sa vie locataire du Potala a Lhassa et d
etre le pape d
une sorte de Vatican, en Chine.Comme le pape de la secte Caodai, a Hue, pendant la periode coloniale du Vietnam.
Cependant la republique populaire de Chine a raison de se mefier des sectes.
C
est une des sept plaies de la republique populaire. Le signe que le systeme educatif, mis en place, est un echec. La seule chose qui fait rigoler les camarades chinois. C
est que leglise du dalai-lama, aujourd
hui, rassemble davantage de bourgeois blancs que de chomeurs de Lhassa.Himalove
7. Le dalaï-lama entre religion et politique, 22 août 2008, 22:54, par Eléonore
Le Dalaï Lama un saint homme ! S’il l’était il ne se laisserait pas appeler sainteté et il n’aurait pas écrit dans un livre que les chrétiens peuvent être fiers d’avoir un pape tel que Jean-Paul II. Si ces hommes étaient réellement saints, ils n’accepteraient aucun pouvoir ! Toutes ces soi-disant saintetés ont déformés l’enseignement dont ils se réclament. Le Dalaï Lama, grand ami des américains et soutenu par la CIA, n’a pas donné un exemple de non-violence et de justice lorsqu’il était au Tibet !
Paroles et beaux discours, c’est tout ce dont sont capables ces "saintetés"
Allez donc lire ce qu’en dit Michel Collon !
8. Le dalaï-lama entre religion et politique, 23 août 2008, 18:08, par torrent de colère
Et bien...... drôle d’appréciation des uns et des autres sur la situation du tibet et des tibétains !?
Certains préfèrent taper sur le dalaï lama occultant d’un trait toute la repression et l’oppression d’un peuple (travailleurEs, chômeurEs, putes, gueux et moines inclus...)
et interpellent " le fils du ciel " (président chinois) et ses disciples d’un CAMARADE puant la soumission et la servilité juste pour l’honneur d’être le dernier porte drapeau d’un maoïsme dont il ne reste que le col et des millions de morts ensevellis sous la terre de l’histoire !
Des sectes en chine il y en a ...officielles ou officieuses
une religion d’état est en place ( outre le capitalisme et l’argent ) le boudhisme et le taoïsme sont deux religions - si l’on peut dire religion, terme qui n’existe pas en chine - reconnues par l’état qui depuis les années 90 reconnait et même intègre philosophiquement le besoin qu’ont les hommes - parfois - d’élan "religieux".
Ce n’est pas une affaire de religion, c’est une affaire politique et c’est toujours l’histoire en recommencement du dominé et du dominant, du possédant et du dépossédé.
Arrêtons d’analyser par le prisme cultuel la situation Tibétaine
On peut et on doit défendre la liberté et l’indépendance du peuple Tibétain sans se mettre a genoux ou encenser le Dalaï Lama ni même lui tirer dessus à boulets rouges
Si l’on admet que la liberté est le bien suprême, la source d’une vie, elle est bien ce pourquoi l’on peut mourrir et tuer l’autre !
9. Le dalaï-lama entre religion et politique, 23 août 2008, 18:15, par torrent de colère
La destruction de l’environnement au Tibet est grandissante sous les lois chinoises avec la déforestation, la destruction de la végétation et des ressources naturelles. Le tout est saccagé et l’équilibre écologique d’altitude est détruit.
Les forêts du Tibet et les ressources du pays en minéraux sont exploitées pour l’industrie chinoise. Ainsi le bois de construction extrait du Tibet depuis 1985 totalise 2,442 millions de m3 (ou 40% de la densité du stock de 1949). Les forêts qui couvraient 221 800 km2 en 49, ont été réduites à 134 000 km2 en 85, et le processus continue toujours aujourd’hui. Le bois est exporté sur Hong Kong et le Japon (source : documents chinois).
Dans le même temps, pour répondre aux besoins de la population chinoise au Tibet, les riches pâturages ont été et sont toujours dévastés pour être transformés en terres cultivables. Malheureusement, étant donné la qualité des sols, cette initiative est un total échec et conduit à l’extension de la désertification, rendant la terre inutilisable aussi bien pour l’élevage que pour l’agriculture.
La dégradation grandissante de l’environnement au Tibet et sa désertification a une influence sur la circulation des courants atmosphériques (vents et pluies) en Asie, et, d’après les scientifiques, également sur le temps et les climats de l’hémisphère nord (tempêtes, précipitations..).
Aux modifications du paysage tibétain, il faut ajouter la construction du barrage de Longyang Xia, au nord est du Tibet, ainsi que la centrale électrique de Yamdrok Tso sans aucun regard sur l’équilibre de l’environnement. L’électricité bénéficie à la population chinoise et à ses industries. Les tibétains ont été déplacés de leur habitations et de leurs terres ancestrales afin de pouvoir installer les travailleurs chinois transférés de Chine pour les constructions.
En 1982, la Chine découvre d’importants gisements d’uranium au Tibet qu’elle exploite alors en désignant l’activité comme " l’aide financière au Tibet ", tandis que les bénéfices de l’extraction du minerai partent pour la Chine. Même les emplois générés par l’exploitation des mines sont réservés aux chinois.
Il y a 126 variétés de minerais au Tibet. La Chine avait prévu d’en exploiter la plus grande partie avant la fin du XXeme siècle.
Pour le droit à la santé :
priorités aux citadins (10% des financements vont aux hôpitaux ruraux), et aux gros salaires (il faut 300 à 500 yuans pour être admis à l’hôpital), quand on sait que la population tibétaine est essentiellement rurale, et que ce sont les tibétains qui ont les plus petits revenus (environ 200 yuans par mois)….
Pour le droit à l’éducation : Les jeunes tibétains ne sont pas dans les mêmes classes que les enfants chinois. Les meilleurs enseignants sont réservés aux classes d’élèves chinois. La langue tibétaine est limitées aux petites classes du primaire, tous les cours étant ensuite enseignés en langue chinoise. De plus, le niveau scolaire est très faible en milieu rural : officiellement 2450 écoles de 1er cycle, en réalité 13 (451 créées par l’état chinois, 2000 par les habitants, donc mal équipées et de très faible niveau puisque sans ressources ni équipements).
Voilà ce qu’il faut avoir à l’esprit lorsque l’on parle d’un peuple opprimé d’une terre occupée !!
1. Le dalaï-lama entre religion et politique, 23 août 2008, 23:08
il faut 300 à 500 yuans pour être admis à l’hôpital),
Et il faut combien pour être "admis" dans un hôpital étatsunnien ou marocain, ou tunisien. Et je parle pas du Congo ou du Zaïre ou je ne sais même pas s’il y a un hôpital.
Y compris si tu ne fait pas partie d’un "peuple opprimé", et si tu es un national ?
Ne donne pas de réponse je la connais in-situ.
La situation de la paysannerie au Tibet n’a rien à envier en bien ou en mal à celle des autres paysans en Chine. Mais ça n’a rien à voir avec le fait que le Tibet soit ou ne soit pas chinois.
Et ça ne justifie pas les pogroms antichinois où on brûle vifs ceux-ci.
On peut en dire autant pour d’autres régions dans d’autres pays. Y a qu’à entendre les Corses gueuler sur leur "situation" déplorable alors que celle des Auvergnats est de beaucoup bien moins reluisante.
Et pourtant ça fait bien moins de temps que les Tibétains qu’ils ont été intégrés à la France.
La solution pour le Tibet elle ne passe pas par l’étape de l’"indépendance" présumée sous la houlette de la CIA et des Bonzes, pour servir de base de fusées pour contrôler la Chine.
Ou tu crois que si demain il y a l’"indépendance" présumée et les Américains sur place ils vont fermer les mines d’uranium ? Ou arrêter de déforester ?
Alors la solution pour le Peuple tibétain elle passe par la même que pour le reste du Peuple chinois. Par un vrai retour vers un vrai communisme. En virant la bande de gangsters en place.
Et ça faudra pas compter sur l’aide de leurs complices occidentaux.
G.L.