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Le debat sur le capitalisme d’Etat aux USA s’amplifie
Publie le mercredi 18 mars 2009 par Open-Publishing1 commentaire
François Leclerc dit :
18 mars 2009 à 08:41
Le Washington Post d’aujourd’hui semble confirmer l’idée qu’un bras de fer plus ou moins souterrain est engagé entre l’administration Obama et les milieux d’affaire américains. L’article évoque l’hypothèse que l’affaire AIG est susceptible de faire reculer les investisseurs privées, au moment où le Trésor se prépare à annoncer le détail du nouveau volet du TARP, ce plan de sauvegarde des institutions financières qui prévoit dorénavant la création de structures de défaisance mixte publiques privées. Le journal parle de « conjoncture critique » à ce propos, envisageant donc que l’avenir de ce plan était peut-être en train de se jouer en coulisses.
Un sénateur démocrate américain, Robert Menendez, a d’ailleurs soulevé un autre lièvre, sur la question éminemment symbolique des bonus, en évoquant le cas de Morgan Stanley. Ce qui risque de mettre de l’huile sur le feu.
On a appris par ailleurs, dans le Financial Times, que Goldman Sachs était en train de lever des fonds, à grande échelle, afin de monter une structure qui pourrait participer au TARP suivant les nouvelles modalités de celui-ci, considérant qu’une bonne affaire était en vue.
Mais l’attentisme semblerait dominer dans les milieux d’affaire, ce qui pourrait expliquer l’énorme retard mis par le Trésor à annoncer le plan dans ses détails , les investisseurs craignant de s’engager et de se voir imposer des mesures de limitation des bonus et autres rémunérations.
Nous entrons au coeur du débat.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2331#comments
USA : l’Etat doit exercer ses "droits de propriété" sur AIG
WASHINGTON - L’influent représentant démocrate Barney Frank a déclaré mardi que l’Etat américain devait exercer ses "droits de propriété" sur l’assureur AIG au coeur d’une controverse sur le versement de primes à des cadres du groupe, renfloué récemment par des fonds publics.
"Le temps est venu d’exercer nos droits de propriété", a estimé M. Frank devant la presse. L’Etat contrôle désormais 80% d’AIG.
"Nous possédons la plus grande partie de la société. Et nous disons maintenant, en tant que propriétaire : +Non, je ne vous paye pas cette prime. Vous n’avez pas été performant, vous n’avez pas rempli le contrat+", a dit le président de la commission des services financiers de la Chambre des représentants.
Interrogé sur la façon dont l’Etat pourrait faire respecter ses droits, M. Frank a répondu qu’il pourrait faire appel aux tribunaux.
"Je pense que nous devrions entamer des actions en justice pour récupérer ces primes, non pas comme un gouvernement qui a donné de l’argent à une entité privée, mais en disant : +Vous savez quoi, vous avez eu des primes que vous ne méritiez pas+", a-t-il lancé.
Interrogé sur l’éventualité d’une "option législative", M. Frank a déclaré : "nous n’en savons pas assez encore pour décider comment légiférer". "C’est une erreur de se précipiter là-dessus sans avoir fait un minimum de recherches", a-t-il dit en faisant référence à plusieurs parlementaires au Congrès qui ont envisagé des projets de loi visant notamment à taxer les primes des cadres de sociétés ayant bénéficié de fonds publics.
M. Frank a refusé de s’exprimer sur les projets mis en avant par ses collègues, tels que le sénateur démocrate Max Baucus, président de la commission des Finances de la chambre haute.
"Je pense qu’il est temps de prendre le contrôle de la société plus fermement", a-t-il répété.
17 mars 2009 19h23
http://www.romandie.com/infos/News2/090317182357.cf1me7gp.asp
USA : le leader démocrate du Sénat lance un ultimatum à AIG sur les primes
WASHINGTON - Le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid a lancé mardi un ultimatum à l’assureur AIG lui enjoignant de renégocier les contrats des primes accordées à ses cadres, sous peine de lancement d’un texte législatif destiné à imposer ces primes.
"Nous avons envoyé une lettre à AIG qui va partir d’ici quelques minute leur demandant de renégocier les contrats qui comprennent ces primes scandaleuses", a-t-il dit.
"S’il ne le font pas, le président (de la commission des Finances, Max) Baucus va proposer un texte de loi — cela aura lieu dans les prochaines 24 heures — visant à rendre l’argent aux contribuables en assujettissant les primes à de sévères pénalités, de plus de 90%", a-t-il lancé devant la presse.
"L’attitude d’AIG représente tout ce qu’il y a de pire dans Wall Street : la cupidité et peut-être la corruption", a-t-il lancé.
En outre, M. Reid a ajouté qu’il avait demandé au département du Trésor, dans le cadre du plan de relance de l’économie américaine de 787 milliards de dollars, "d’établir des directives en terme de paye des cadres et de primes".
"La semaine dernière nous avons envoyé une lettre au Trésor en leur demandant de terminer rapidement ces directives. Nous réitérons cette demande", a-t-il dit.
Enfin, M. Reid a ajouté qu’il allait travailler avec "le président Obama et la commission bancaire du Sénat pour terminer le projet de loi sur la responsabilisation de Wall Street".
M. Reid a ensuite qualifié de "repoussante" la seule pensée des primes.
"Je n’imagine pas comment cette société dirigée par quelqu’un qui venait de l’extérieur, qui avait pris sa retraite — il a dirigé l’assureur Allstate — a pu laisser faire cela. J’avais plus confiance en lui que cela", a-t-il dit en parlant d’Edward Liddy le patron d’AIG qui a pris les commandes de l’assureur en septembre, après le coûteux sauvetage orchestré par la Réserve fédérale (Fed).
17 mars 2009 20h17
http://www.romandie.com/infos/News2/090317191758.hd0bd4n8.asp
USA : contesté, Geithner lâche AIG et accélère son démantèlement
Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, de plus en plus contesté pour sa gestion du dossier AIG, a annoncé une accélération du démantèlement de l’assureur. Devant la fureur de l’opinion, il abandonne l’espoir de redresser l’ancien n°1 mondial.
"Nous allons travailler sur des mesures pour liquider AIG de manière ordonnée et pour protéger le contribuable américain", a assuré mardi le ministre dans une lettre adressée à la présidente démocrate de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi et rendue publique dans la soirée par ses services.
M. Geithner a précisé dans sa missive rechercher "tous les moyens responsables pour accélérer cette liquidation" du groupe.
Le gouvernement américain, qui est détenteur de 79,9% du capital d’AIG depuis sa quasi-faillite de l’automne, espérait jusqu’ici sauvegarder une entreprise amincie, largement recentrée sur les Etats-Unis, après cession de certains de ses actifs pour rembourser les aides de l’Etat.
AIG a enregistré l’an dernier la perte la plus élevée jamais subie par une société américaine (99,3 milliards de dollars) et a dû faire l’objet de quatre plans successifs d’aide de l’Etat qui portent l’addition potentielle pour les finances publiques à 180 milliards de dollars.
Mais l’hostilité de l’opinion au sauvetage de cette icône de la finance mondiale a pris un tour exacerbé lorsqu’il a été révélé que le groupe avait versé d’énormes primes aux responsables mêmes de sa déconfiture.
Le scandale éclabousse en premier lieu le secrétaire au Trésor car celui-ci ne peut se défausser, comme d’autres membres de l’équipe Obama, sur l’ancienne administration. M. Geithner, en sa qualité de président de la Fed de New York, a joué en septembre un rôle crucial dans le premier renflouement d’AIG.
18 mars 2009 05:17
http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20090318051751311721948157000_brf009.xml
USA : le Trésor annonce qu’AIG va être liquidé "de manière ordonnée"
WASHINGTON - Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a annoncé mardi que l’assureur AIG, au centre d’une vaste polémique sur les primes versées à ses dirigeants en dépit de ses pertes colossales, allait être liquidé "de manière ordonnée".
Avec l’actuel PDG Edward Liddy, auquel M. Geithner a apporté son soutien, "nous allons travailler sur des mesures pour liquider AIG de manière ordonnée et pour protéger le contribuable américain", a assuré le ministre.
Dans une lettre adressée à la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, M. Geithner a même précisé rechercher "tous les moyens responsables pour accélérer cette liquidation ordonnée".
AIG a enregistré l’an dernier la perte la plus élevée jamais subie par une société américaine (99,3 milliards de dollars) et a dû faire l’objet de quatre plans successifs d’aide de l’Etat qui portent l’addition potentielle pour les finances publiques à 180 milliards de dollars.
M. Geithner, dont la missive a été rendue publique par ses services, a précisé qu’AIG devra rembourser l’intégralité des primes controversées, d’un montant de 165 millions de dollars. Et les fonds supplémentaires que doit lui verser l’Etat seront réduits d’autant, a-t-il ajouté.
Le ministre a précisé avoir demandé à M. Liddy de supprimer "les centaines de millions de dollars" de primes encore dues par le groupe cette année.
Le patron d’AIG, dont le capital est détenu à 79,9% par l’Etat depuis sa quasi-faillite de l’automne, s’est engagé à appliquer en la matière les lignes directrices fixées par le gouvernement pour les entreprises bénéficiant de fonds publics.
18 mars 2009 02h16
http://www.romandie.com/infos/News2/090318011637.dgs9z0xa.asp
Messages
1. Le debat sur le capitalisme d’Etat aux USA s’amplifie, 18 mars 2009, 16:13
La situation doit vraiment être désespérée pour qu’Obama se sente obligé d’élever la voix. Il a tout de même intérêt à ne pas dépasser la limite (au cas bien improbable où il en aurait l’intention) car les bastos qu’il risquerait de recevoir ne seraient pas dans le courrier envoyé par la poste.