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Le fonds commun

Publie le mercredi 19 août 2009 par Open-Publishing

par Ahmed Meskine

Pourquoi faut-il toujours que nous nous identifions exclusivement à une région, à un quartier, un douar, à une appartenance confrérique ou une ville et rarement à une nation, une religion, un corps de métier, une catégorie sociale, une région du monde ? Est-ce faute de repères sérieux qui nous poussent vers le développement ou alors par facilité de vie et par attirance d’une catégorisation, qui se solde le plus clair du temps par la haine de tout ce qui ne nous ressemble pas.

Débat.

Un débat qui pourrait remettre en cause une façon d’aborder nos conditions de vie mais aussi de comprendre que nous ne sommes en rien originaux ; chaque peuple ayant ses croyances, ses mécanismes de régulation sociale, mais chaque peuple pour exister se reconnaît dans un ensemble appelé nation, pays, avec une terre, une langue officielle et un drapeau. Un Etat en somme. Il est devenu courant chez nous de nous distinguer par rapport à l’amazighité, à l’arabité, à l’ibâdite, au Nord, au Sud, ce qui en soi ne doit rien enlever aux valeurs de chacun. Mais Algérien veut-il dire quelque chose pour tout ce monde-là ? Algérien au-delà de faux conflits, de fausses guerres froides ou chaudes, de fausses croyances en une supériorité quelconque des uns sur les autres.

On a bien vu des violences naître du seul fait de supporter une équipe de football et ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres. Autre débat qui pourrait nous éviter bien des désagréments, bien des haines si nous mettions tout simplement l’ensemble de nos valeurs en commun. L’action de l’Etat ? Ouvrir les espaces d’expression et de rapprochement et cette télévision payée par le contribuable et qui ne sert même pas à transmettre le sens de la communication inter et intra communautaire juste pour dire que nous sommes unis dans le bonheur comme dans la douleur.

Dans la douleur et si l’on se réfère aux élans de solidarité spontanés durant les catastrophes naturelles au cours desquelles on sent qu’il n’y a qu’un seul peuple sur cette terre, l’Algérie se porte bien. Dans le bonheur il y a tout un apprentissage à faire. Celui qui doit commencer par nous reconnaître en une seule terre, y compris avec nos différences.

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