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Le handicap est il un sujet tabou

Publie le mardi 3 avril 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Ce texte suscite t il des réactions où parle t il de lui-même :
le handicap est il un sujet tabou ?
Personne n’en parle
Nous dérangeons
Car il y a une évocation de la normalité, de la différence et du respect envers la personne Handicapée.

Dans la société il est plus que temps de revoir les infrastructures

Nous disons
 Stop à la violence sociale dont les personnes handicapées sont victimes
 Stop à la violence sociale dont les jeunes de banlieues sont victimes
 Stop à la répression dont les nouveaux pauvres sont victimes

A l’encontre des personnes handicapées, Les assistances sociales ne sont pas toujours formées et font tampon face à un système judiciaire dont les handicapés sont victimes par le bais de tutelle à gogo.

Nous disons
 Stop à la violence du système capitaliste qui est répression vis à vis des handicapés, des personnes âgées, des jeunes de banlieues, des femmes, des nouveaux pauvres qui ne peuvent pas payer de loyer car la caution est trop élevée ainsi que le loyer
 Nous voulons 1500 euros net tout de suite et net
 Une augmentation des salaires de 300 euros ainsi que des minimas sociaux

Catherine Roux- Balthazar Alessandri -Martine Lozano- Maguy Darmon-
Avec le soutien de Francis Roque pour que les politiques dans cette campagne abordent la question du Polyhandicap,
Il a des propositions

Collectif handicap national

Messages

  • REPONSE A MARTINE (en forme de contribution)

    Il y a beaucoup à dire concernant le handicap et sa prise en compte par le PCF car beaucoup de questions restent dans l’ ombre dont l’exercice de la citoyenneté. Handicapé moi-même depuis mon enfance ma vie pour m’ imposer a été et demeure un long combat.

    On aborde certes les questions d’accessibilité (encore que : des aides me furent refusées pour aménager mon logement), de ressources, de lieux d’accueil, d’aide à la personne mais rarement les questions d’accès aux études, d’accès à l’emploi (là ou la ségrégation est la plus forte), de reconnaissance des qualifications et des connaissances et des compétences.

    Moi-même nombre d’emplois que j’étais en capacité d’exercer me furent interdits. Et que dire du droit à la citoyenneté. Y aura-t’il un jour un élu handicapé à une assemblée ?. Je fus par le passé conseiller municipal contre l’avis de certains de mes camarades.

    Voilà je livre ces éléments à la réflexion en espérant qu’elles feront bouger !

    Jacques Gleises

  • Je vous invite à vous reporter aux propositions
    formulées par Marie-George Buffet, dont je cite des extraits, en espérant que vous trouverez, au moins en partie, réponse à vos interrogations.

    Francis de Quincy


    Question : L’accès à l’emploi des personnes handicapées et/ou vivant avec une maladie chronique invalidante demeure insuffisant. Etes-vous prêt(e) à soutenir financièrement des activités expérimentales initiées par les associations pour permettre l’émergence de dispositifs et d’outils performants ?

    Réponse :
    Le travail est un élément central du développement humain et donc l’accès au travail pour celles et ceux qui le peuvent est une priorité politique. Il faut d’abord faire respecter la loi qui prévoit que 6% des emplois sont réservés à des personnes handicapées.

    L’Etat doit assurer la promotion de ces pratiques par des campagnes d’information et pas seulement par la répression. Le développement du corps des inspecteurs du travail pour contrôler ces situations est indispensable. Mais l’Etat doit aussi se mettre lui-même en conformité avec ses propres textes et procéder à un effort significatif de recrutement dans les différentes fonctions publiques.

    Enfin, il est évident qu’un large éventail de solutions expérimentales doit être ouvert pour essayer toute solution innovante. Le retard pris dans ce domaine exige l’innovation sociale, nécessairement décentralisée, et le soutien aux associations

    Question : Quel revenu vous apparaît décent pour les personnes handicapées sans emploi ? Mettez-vous en place une politique volontariste de retour à l’emploi sanctionnée par le maintien d’allocations et prestations comme le proposaient le socialiste Vincent Assante et les sénateurs de droite Paul Blanc et Nicolas About en 2002 dès lors que la compensation du handicap serait assurée ?

    Réponse :
    Pour ce qui concerne les revenus, cette question est essentielle pour vivre pleinement sa citoyenneté. C’est pour cela que je propose que l’allocation adulte handicapée soit augmentée de 300 € et indexée sur le SMIC (lui-même porté à 1500 € par mois).

    Pour ce qui concerne l’emploi, je considère que chaque personne en mesure de travailler doit obtenir un emploi en milieu ordinaire. Toutes les aides techniques existent pour faciliter l’emploi des personnes en situation de handicap. Pour cela, il faut mettre en place une politique volontariste en direction des entreprises, pour qu’elles embauchent et qu’elles soient durement sanctionnées si elles ne le font pas, par une amende vraiment dissuasive.

    Toute personne handicapée qui travaille doit garder son allocation compensatrice car le handicap a un surcoût qu’il faut prendre en compte.

    Question : Qui doit financer la mise en œuvre du volet accessibilité (transports, cadre bâti, etc.) de la loi de février 2005 ? Le budget de l’Etat, un cinquième risque Handicap et Dépendance financé par des prélèvements fiscaux ou sur les revenus, les collectivités territoriales, les entreprises de transport et donneurs d’ordre dans le BTP ?

    Réponse
    Je considère, afin d’éviter toute discrimination, que le handicap doit être de la responsabilité de l’Etat. C’est donc à lui de financer le volet accessibilité, en permettant aux régions, qui ont la responsabilité des transports, de mettre pleinement en œuvre le volet accessibilité.

    Question  : Quelles sont vos propositions et vos priorités en matière de handicap ?

    Réponse :
    Mes priorités en matière d’handicap sont :

     la lutte contre toutes les discriminations dont sont victimes les personnes en situation de handicap,
     les ressources –question essentielle pour vivre pleinement sa citoyenneté. Je propose que l’allocation adulte handicapée soit au niveau du Smic.
     L’insertion et ce, dès la petite enfance avec l’accès aux crèches, haltes garderies, maternelles, l’école jusqu’au niveau universitaire.
     L’emploi et la formation professionnelle avec la mise en place d’un statut du travailleur handicapé, pour ceux qui travaillent en milieu protégé avec un réel engagement de l’état pour favoriser l’emploi en milieu ordinaire en développant le concept de formation tout au long de la vie, à partir d’un projet de vie personnalisé.
     L’instauration d’un service public d’aide à la personne

    Extrait de :Handicap : Questions/Réponses

    • REPONSES CONNUES

      En tant que membre du PCF concerné au premier chef par ces questions, j’ai souvent avancé ces propositions. Cependant elles me paraissent ne pas aller assez loin dans certains domaines. Il en est ainsi du droit à l’exercice de la citoyenneté par exemple. Je n’ai connu aucun handicapé siégeant dans des organismes ou structures électives.

      Concernant l’emploi, en dehors de la règle des 6%, l’accès à des postes de responsabilité ou de direction est quasiment impossible (il m’a été impossible en raison de mon handicap d’exercer le metier d’inspecteur des impôts bien que remplissant les autres conditions).

      J’ai eu un collègue enseignant qui mis dans l’impossibilité d’exercer a été contraint de démissionner. Tout ceci me fait dire que l’on ne peut pas se contenter de règles générales et qu’il faut affiner les propositions.

      Enfin en finir avec le charité-business d’une part et d’autre part ne pas laisser l’exclusivité de l’initiative au privé en matière de structures d’acceuil mais développer une politique publique offensive en matière d’équipements et de recherche..

      J’aurais encore beaucoup à dire...

      Jacques Gleises

    • Je suis directement concerné par le sujet : invalide de naissance - du moins au goût et aux yeux et des institutions, et des politiques, et de la société toute entière. L’absence congénitale de cils bronchiques a eu des répercutions insignifiantes sur ma vie quotidienne ; juste un exemple : pas moins de quatorze passages sur le billard, une broutille quoi ! Je cumule la "maladie chronique invalidante" et le handicap.

      Alors... Permettez ?

      Primo, les propositions faites démontrent une affligeante méconnaissance du réel telle la confusion à propos de l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés).
      La proposition faite est de l’augmenter de 300 euros pour l’amener au niveau du smic, lui-même revaloriser à 1500 euros. Les "proposeurs" savent-ils calculer ? Le montant actuel de l’AAH est d’environ 650 euros. La réévaluation de 300 euros faite la porterait à... 950 euros ! Nous sommes très loin des 1500 euros, non ? Et vous vous targuez de lutter contre la discrimination ? c’est à pleurer !

      Et que dire de la sécu qui vous placarde d’office en pension d’invalidité au bout d’un temps déterminé ? Il faut savoir que la pension d’invalidité est prévalente sur l’AAH.

      Depuis qu’Aubry est passé au ministère social-machin, plus moyen de cumuler une fraction d’AAH en complément de la pension d’invalidité : amputation sèche de 40% des ressources.
      Plus fort encore, la pension d’invalidité supprime de fait le versement du complément d’allocation d’AAH pour le maintien à domicile, 150 euros de plus à soustraire...

      Encore une : j’ai des prétentions à vouloir renouer avec une vie professionnelle (et accessoirement sociale) ? Qu’à cela ne tienne, dans le mois qui suit, suppression pure et simple de toutes ressources, avant même le premier salaire.

      Vous en voulez d’autres, ça ne manque pas !

      Comme par exemple le détournement systématique des fonds de l’AGEFIPH pour renflouer Pierre Paul ou Jacques - pourtant le nombre d’entreprises (d’administrations ??) préférant payer les pénalités d’entorse aux 6% sont plus que légions, l’AGEFIPH est une mine d’or qui curieusement ne fait l’objet d’aucune critique, bizarre non ? - Si bien que vous pouvez présenter n’importe quel projet, sauf à être dans la manche d’un foireux de politique, c’est perdu d’avance. Même le financement d’aménagement de postes de travail ne sont que partiels, il faut encore y mettre de sa poche ou bien trouver des financements complémentaires ! Vous voyez le tableau ? l’appel à la philanthropie...

      Et la COTOREP ? Vous vous l’êtes coltinée la COTOREP ? Un véritable cauchemar doublé d’un véritable scandale. A commencer par ceux qui y siègent : pas un représentant de handicapés. Pratiquement que des administratifs qui ne connaissent absolument rien - sauf la "théorie" qu’il ont bien voulu retenir de la maladie et du handicap.

      Le pompon ? "L’empaffé" (pour rester poli) de président de la COTOREP des Alpes Maritimes, un médecin qui plus est (administratif bien sûr, dont le dernier contact avec un stéthoscope remonte à ses jeux d’enfant parce que ses études, il ne s’en souvient plus !) m’interdisant sèchement l’entrée de service pourtant plus proche de la salle de "procès" - il faut l’avoir vécu pour le croire ! - que l’entrée du public. NB : je me déplaçais à l’époque à l’aide de 2 cannes anglaises, sans souffle et perclus de douleurs. Cool, non ?

      Savez-vous qu’à l’instar de la COTOREP 06, dans plusieurs COTOtruc les dossiers des administrés et récipiendaires trainent dans des cartons dans les couloirs, faute de place paraît-il, à la portée de n’importe qui ? Qu’on vous reçoit portes ouvertes "par mesure de sécurité" parce que les gens sont irritables - allez savoir pourquoi ! - ? Qu’on ne donne pas pas de renseignements par téléphone - remplacé par un disque automatique - et qu’on vous fait obligation de vous déplacer au siège de la COTOREP pour la moindre broutille (pratique quand le quidam habite l’autre bout du département) ? Et pour finir, qu’on vous jette à 15 heures pétantes, reçu ou pas reçu, parce que l’heure c’est l’heure, qu’après ce ne l’est plus et qu’avant, ce ne l’était pas non plus ?!?

      Ca vous emmerde de nous payer à rien faire ? Ben moi aussi, imaginez-vous, alors le coup des 6%, on nous le ressert régulièrement. Problème ! Quand les communistes étaient ministres, que n’ont-ils usé de leur autorité pour que les administrations et entreprises publiques sous leurs tutelles ne se mettent à la page ?

      Sauf Alzeimer sous-jacent, le statut de travailleur handicapé existe déjà, décliné sous plusieurs catégories même, le problème étant qu’au lieu d’être un élément d’épanouissement professionnel ou à minima un soutien, il provoque l’effet diamétralement opposé, à savoir un repoussoir rédhibitoires de sorte que les titulaires ne s’en vantent jamais auprès des employeurs potentiels !

      Et d’ailleurs, comme le disait le directeur de la structure locale inter-institutionnelle d’insertion des handicapés - vous savez un bidule bien compliqué rémunérant honnêtement, autour du smic on va dire ;-)), un tas de gens pas handicapés pour un sou qui ne font pas avancer le shmilblick d’un yota - pour justifier son incompétence - pensez, il se targuait de quelque menu 30 % de succès de "leurs" dossiers quand aussitôt mon mauvais esprit lui demandait "et les 70 % de déchets ?" - "On ne peut pas décréter le travail" - Merci de votre sollicitude, Pôvre Tâche !

      Tout faux ! Vous avez tout faux !

      Perso, j’y ai cru dans la gauche. Depuis toujours de ma vis de citoyen. J’étais même un militant plus qu’actif. Résultat en 2007 ?

      Il n’y en a pas un seul pour rattraper les autres : je suis devenu un anarchiste convaincu. La représentation est un attrape-con : ne comptez pas sur ma voix, ni les uns ni les autres.

      Je remercie le ciel d’avoir un minimum de culture - de culture ouvrière de par mes racines : je m’abstiendrai comme se sont abstenus les ouvriers anarchistes des 19ème et début du 20ème siècles ; et n’en déplaise à quiconque, mon abstention aura du sens !

      Je ne choisirai pas entre la peste, le choléra ou la scarlatine.
      Si nous sommes nombreux dans ce cas, mesdames et messieurs les politiques de tous bords, regardez-vous dans un miroir.

      S’il advenait le pire - ce qui n’est pas à écarter - nous en serions tous responsables certes, mais pour ma part, la culpabilité reviendrait entièrement à ceux qui nous ont dupé.

      A bon entendeur, salut !

      Julien - Nice.