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Le journal The Economist tire la sonnette d’alarme : " ALERTE A LA BULLE " !

Publie le samedi 9 janvier 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Dans "The Economist" du 7 janvier 2010, la couverture et le dossier sont clairs, nets et précis : " ALERTE A LA BULLE ".

Les actifs sont surévalués.

La reprise actuelle est construite sur une gigantesque bulle.

http://www.economist.com/printedition/

http://www.economist.com/opinion/displayStory.cfm?story_id=15213157&source=hptextfeature

Messages

  • Merci pour ces deux liens . Le premier est réservé aux abonnés, heureusement pas le second.

    C’est vrai que les bulles financières se forment à cause du comportement moutonnier de personnes avides de profits immédiats .
    Certains forumeurs, toujours les mêmes , vont répliquer "on s’en branle de ces bulles, je vis sur mon salaire et je n’investis pas en Bourse" .

    Exactement comme moi, les amis, et pourtant l’éclatement de cette bulle va rejaillir sur nous quand même : c’est sur le dos des pauvres et des salariés que les riches regonflent toujours leur portefeuille dégonflé par leurs pertes boursières : les Etats empruntent de l’argent pour indemniser les riches financiers de leurs pertes boursières et les contribuables paieront l’addition en impôts, taxes et contributions sociales supplémentaires, en licenciements, en moindres remboursements de la Sécu, en suppressions d’allocations de chômage ou de solidarité , en non remplacement des personnels des services publics, en stagnation ou en baisse des salaires et des retraites pendant un fort redémarrage de l’inflation ...

    Le niveau de vie général va encore baisser et pour certains déjà à la limite , c’est une question de survie pure et simple .

    Comment utiliser cette information de THE ECONOMIST quand on n’est pas boursicoteur ?

    En s’organisant pour la survie , pour manger correctement et sainement même si les revenus sont réduits au minimum ou supprimés :

    Depuis plusieurs années, nous cultivons à plusieurs un jardin potager sur un terrain non constructible . Dès les beaux jours, c’est une occupation conviviale les jours de congé au grand air , avec un pique-nique collectif et des enfants qui jouent ensemble . Depuis que certains, au chômage, peuvent s’y rendre tous les jours, on y élève même quelques poules pour les oeufs .
    Si à plusieurs familles vous n’avez pas les moyens d’acheter un terrain non constructible pour en faire un jardin collectif ( le nôtre a coûté 4500 euros, divisés entre nous tous), il y a forcément pas loin de chez vous des personnes âgées, avec un potager derrière la maison qu’elles n’ont plus la force d’entretenir . Proposez leur de cultiver leur jardin et de partager les légumes avec elles . Elles seront ravies de votre présence . Dans mon quartier on a créé une association pour qu’aucun jardin ne reste improductif . Tout le monde a des légumes frais sans engrais chimiques et des heures de jardinage au grand air, plus conviviales, plus productives, plus saines, plus efficaces et moins chères que celles que certains passent dans un club de remise en forme.

    Il faut s’organiser aussi à plusieurs familles pour créer un réseau d’entraide au quotidien ( aide aux devoirs scolaires, échange de savoir-faire, mise en commun d’outils et d’appareils ménagers ) et de solidarité, capable de battre le rappel d’autres collectifs, pour résister aux expulsions de logements quand certains ne pourront plus payer les loyers ou les charges .

    Cette information de THE ECONOMIST est précieuse pour s’organiser avant la dégringolade .

  • tu peux traduire ?

    parce que "bulle", c’est un peu léger pour la compréhension...

    (toi t’es un pro, d’ailleurs t’es abonné à the economist en anglais...)

    • sans être dans le secret des dieux du capital international, il me semble que la bourse et le CAC40 sont au plus haut en ce début d’année........

      la bourse profite très bien de la "crise financière" qui voit les vagues de licenciements se multiplier.........donc tout cela n’est que du bonheur pour les spéculateurs !!
      et lorsque les petits sous-traitants, les PMI licencient, tout le monde pleurniche, mais les rentiers, les boursicoteurs (tous, y compris les plus petits) se frottent les mains.............et tant pis pour les salariés, eux à qui ils ne restent que le "pôle emploi" le mal nommé !!

    • bulle : on appelle bulle spéculative ce qui se passe quand un marché financier, un secteur économique, croît de manière exagérée, démesurée, selon des critères et proportions qui n’ont guère plus de rapport avec la "rationalité" du domaine ou avec les autres domaine liés.
      par ex. la bulle de l’immobilier, aux USA ou en espagne, où on a assisté à une folie de constructions et opérations immobilières sans aucun rapport avec la demande concrète, aux capacités, à la situation des lieux, etc...
      la bulle des subprimes, où les emprunts "peu sûrs", car accordés sans aucun souci de calcul de risque, probabilité de remboursement, etc., juste pour avoir de la création de produits financiers sur lesquels jouer au wallstreet casino, ont fini par représenter une quantité de fric et de créances appuyées sur aucune capacité de remboursement, ni sur aucune richesse concrète de la part des instituts financiers qui jouaient à ce délire.

      par ex., pour donner une idée du délire du système financier actuel : non contents de faire des paquets titrisés, c’est à dire de mettre dans un produit financier un nombre de trucs n’ayant a priori rien à voir - mais ça permet d’écouler, masqués/mélangés avec d’autres produits "meilleurs" des produits dont personne ne veut, qui ne valent rien - et ni vu ni connu je t’embrouille, on place le paquet à une somme dépassant largement la somme des valeurs réelles additionnées des trucs corrects et des merdes dedans -
      non contents de faire ça, donc, c’est une habitude chez Goldman Sachs et consorts, de recourir à un type de placement particulièrement tordu qui consiste à faire des paris à court ou moyen terme sur la baisse des propres produits que tu vends à tes clients : comme ça, si ton client se fait déshabiller, toi tu gagnes dessus de toute façon. joli hein ?

      là, pour cette alerte à la bulle lancée par The economist, et Simon Johnson vient de faire de même, et ils ne sont pas les seuls,
      le truc, comme dit S Johnson, c’est qu’on croit impossible que deux crises majeures se succèdent de près, mais qu’on va le voir, et pourquoi, parce que les mégabanques qui ont reçu le fric sans le redistribuer ensuite, l’ont mis dans de nouvelles bulles, et recommencer à jouer (cf. http://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/vers-une-nouvelle-crise-planetaire-selon-simon-johnson/508455 )

      il faut savoir aussi que le "mieux", ou le redoux, qui s’est produit depuis mars 09, ne vient pas d’une amélioration réelle ne serait-ce que des marchés boursiers et spéculatifs, mais d’une réécriture des règles comptables : la situation réelle étant tellement catastrophique, il a été imposé à l’organisme comptable US de changé une règle notamment : celle qui faisait qu’on calculait les actifs dans les bilans à leur valeur "réelle" de marché : un produit vaut ce que le marché estime qu’il vaut. un produit toxique, composé de merde, personne ne veut l’acheter : "market value" tend vers zéro. et donc on a permis de calculer la valeur des actifs - et surtout tous ces actifs pourris, suprimes, cds, cds etc, plombant les bilans des banques - non plus "marked to market" (prix selon le marché réel) mais "marked to model", concrètement et en simplifiant un peu, le prix est assigné à ses actifs par la banque dans la merde selon la valeur qu’elle attribue à ses actifs dans un modèle où les choses sont normales : oh miracle ! tous ses produits ne sont pas si dépréciés finalement, wouaah, ces banques ont de meilleurs chiffres que prévus, et bingo, profits, et bingo bonus, etc.. mais tout ça c’est du vent : une bulle de plus qui va éclater bientôt. car l’économie réelle, elle, immobilier commercial, marché du crédit en général, production, emploi, tout ça, ne va pas bien du tout.