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Le journaliste Nadir Dendoune enfin libre
Publie le mercredi 6 mars 2013 par Open-Publishing1 commentaire
Le SNJ, le SNJ-CGT et l’USJ-CFDT se félicitent du retour en France de Nadir Dendoune, ce journaliste français arrêté le 23 janvier à Bagdad, accusé d’avoir pris des photos « non autorisées ».
Notre confrère avait été libéré le 14 février de sa prison irakienne, après de nombreuses protestations et manifestations en sa faveur de la part de ses soutiens, de nos trois syndicats, membres de la FIJ, la Fédération international des journalistes, avec l’appui actif et important du syndicat des journalistes irakiens.
Ce journaliste, en mission professionnelle pour Le Monde Diplomatique, a été maintenu néanmoins depuis cette date en rétention administrative à Bagdad où il était abrité par l’ambassade de France.
Les trois syndicats avaient interpellé les autorités irakiennes pour connaître les raisons pour lesquelles il ne pouvait pas regagner Paris.
Les autorités de Bagdad sont-elles passées de la détention à une mesure de rétention administrative, avait indiqué le communiqué des syndicats appelant Bagdad à tout faire pour rendre sa totale liberté de mouvement à ce journaliste qui a simplement exercé sa profession en Irak.
C’est enfin chose faite.
Messages
1. Le journaliste Nadir Dendoune enfin libre, 6 mars 2013, 16:40, par Roberto Ferrario
Merci !!!
de Nadir Dendoune
Deux semaines après avoir été libéré sous caution, et après 23 jours d’emprisonnement, je rentre chez moi, à l’Ile-Saint-Denis. Ouf...Le juge a clos l’affaire, aucune charge n’est retenue...Je vais enfin retrouver les miens qui m’ont tant manqués. Je suis libre, encore du mal à le croire. Je suis libre, grâce à vous.
Grâce à votre énergie, à votre entêtement. Grâce à votre force. Parce que je sais maintenant qu’il a fallu vous battre comme des lions pour obtenir ma libération. Vous n’avez rien lâché ! Et c’est tout ce que j’ai envie de retenir, le reste m’est égal. Je ne retiens que toute cette belle solidarité qui s’est créée autour de ma famille. Tout cela, je ne l’oublierai jamais. Je ne savais pas que mon sort et ma sale gueule pouvaient en inquiéter autant et je vous promets d’être digne de tout cet amour que vous venez de me témoigner. J’aimerais remercier toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour ma libération. Vous êtes tellement nombreux et je crains d’en oublier...
Je remercie du fond du coeur ma famille unie et costaud, le comité de soutien (impressionnant la manière dont ils ont oeuvré, un travail à temps plein), mes amis, les moches et les très moches, les autorités françaises en Irak (l’ambassadeur et le consul, deux gars formidables que j’embrasse très fort), le Quai d’Orsay à Paris, Reporters Sans Frontières, Le Monde Diplomatique et Le Courrier de l’Atlas, et mes collègues journalistes (merci à toutes celles et ceux qui ont pris la peine de relayer l’information), les syndicats de journalistes français, les journalistes irakiens (dont je salue ici le courage exemplaire), la Seine-Saint-Denis, le 93 (un département solidaire, la démonstration a été faite), toutes les banlieues françaises (si décriées, là les frangins vous avez assuré !) mais aussi les amis de province, les responsables politiques français, (tous de gauche !), toutes les personnalités qui ont publiquement exigé ma libération, l’Académie Albert Londres et les 22000 personnes qui ont signé la pétition demandant ma libération. Sans vous tous, je serais encore à croupir à la prison centrale de Bagdad.
C’est donc avec soulagement que je rentre au bercail mais aussi avec beaucoup de tristesse en pensant à tous ces milliers de prisonniers irakiens qui n’ont ni la chance d’être journaliste, ni la chance d’être Français et dont le sort n’intéresse malheureusement pas grand monde. Je tiens à remercier mes compagnons de cellule : vous m’avez nourri, habillé, mais vous m’avez surtout apporté un soutien comme il est pas permis de le faire. Je n’oublierai jamais tout ce vous avez fait pour moi. Je n’ai pas pu vous dire au revoir l’autre jour, alors je le fais ici. Je vous aime pour de bon les frangins et j’espère pouvoir vous revoir un jour.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133827