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Le mal-logement progresse encore

Publie le dimanche 20 août 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

de Antoine Krempf

Selon la Fondation Abbé Pierre, 3,5 millions de personnes sont concernées en France. Les plus précaires passent de squats en chambres insalubres.

"Une nouvelle fois, l’année qui vient de s’écouler aura vu la situation se dégrader sur le front du mal-logement", affirme Raymond Étienne, président de la Fondation Abbé Pierre, dans la préface de son rapport 2006. En août 2005, 17 personnes, dont 14 enfants, périssaient dans l’incendie d’un immeuble vétuste à Paris. En l’espace de cinq mois, le feu fera 43 autres victimes dans les mêmes conditions. Toutes les familles touchées attendaient un relogement, certaines depuis plus de deux ans. Cet hiver, les tentes de Médecins du monde fleurissaient dans les rues de la capitale pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de l’hébergement des sans-abri. Aujourd’hui, l’évacuation de Cachan. Autant d’évènements qui révèlent la situation dramatique du logement en France.

Selon les estimations de la Fondation Abbé Pierre, le mal-logement concerne aujourd’hui 3,5 millions de personnes en France. Il englobe l’absence de logement, les difficultés d’accès à l’habitat, le manque de confort et l’insalubrité, une mobilité difficile ou une assignation à résidence. Les 1 000 de Cachan font partis de la première catégorie, celle des 700 000 à 800 000 personnes qui se trouvent « aux portes du logement ». Parmi eux, on compte aussi bien les sans-domicile que les personnes hébergées dans les centres d’accueil.

« Dans les squats, ce sont des familles africaines immigrées, pour la plupart, qui n’ont pas d’autres choix. Pour des raisons d’argent, administrative ou pratique, elles ne peuvent pas accéder aux foyers », note Joachim Soares, directeur de l’espace Solidarité Habitat à la Fondation Abbé Pierre. Tous espèrent accéder au logement mais sont confrontés à la crise qui touche ce secteur. En 2004, seul le tiers des 1 300 000 demandeurs de logement social ont vu leur requête aboutir.

Alors que les besoins sont estimés à plus de 900 000 logements sociaux, le plan de cohésion social ne prévoit d’en créer que 500 000 nouveaux d’ici à cinq ans. « Au rythme de construction actuel, il va falloir quinze à vingt ans pour arriver à un parc satisfaisant », déplore Joachim Soares. D’autant que le boom des loyers dans le parc privé ces dernières années ne permet pas au plus démunis d’aller frapper à la porte des propriétaires. « Sur ce point, il n’y a aucune perspective d’amélioration », poursuit Joachim Soares. La solution à court terme pour ces derniers ? Les chambres d’hôtels ou les occupations d’appartements, insalubres pour la plupart, en espérant qu’ils ne prennent pas feu.

http://www.humanite.presse.fr/journ...

Messages

  • aucun gouvernement ne respecte la constitution française et notamment l’article suivant de la déclaration universelle des droits de l’homme qui figure dans le préambule de la constitution et dont toutes les lois découlent :
    Article 25.
    1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

    depuis presqu’un demi siècle les hommes politiques sont les mêmes. il faut attendre que la nature fasse son oeuvre pour que le suivant prenne la place qu’il attend depuis si longtemps, et comme disait Coluche, tout le monde décale d’un cran.

    pour changer les situations, changez les hommes, changez le système, reprenez le pouvoir.
    n’attendez pas que l’on vous le donne, le pouvoir ne se donne pas il se prend et ne se partage pas.
    si vous n’avez pas compris cela, dans un demi siècle vous pourrez écrire le même article, car on ne règle aucune situation avec des études et des statistiques.

    la tâche sera rude, vous allez rencontrer beaucoup de gens qui vous donnerons (à condition de ne pas dire leur nom) complètement raison, mais ne vous aiderons pas de peur de perdre ce qu’il n’ont pas, par contre, si vous réussissez, bordez vous, ils seront là de l’entrée au dessert, et même le lendemain au petit déjeuner.
    j’ai beaucoup payé pour, maintenant je suis trop vieux, place aux jeunes.

    • Dans les Alpes maritimes les loyers sont tellement élevés que les fonctionnaires(postiers,policiers) qui en rêvaient, refusent actuellement des postes sur la côte d’Azur.

      On ne trouve plus de travailleurs saisonniers pour la même raison.

      le problème du logement met l’économie en péril.

      En conséquence, il a été demandé de réserver les logements sociaux aux actifs alors que 70% de la population a des revenus qui lui donne droit au logement social.

      L’ancien Préfet a refusé. Que fera celui qui l’a remplacé ? Que feront les autres préfets

      Michèle

    • entièrement d’accord

      c’est pour quoi je propose en piste de reflexion le concept du SDV (salaire de vie) dont je suis en train de construire
      En mémoire à Mr Thomas Paine qui le premier proposa au directoire en 1796 le SMIV (salaire minimum de vie)

      mon site ou j’essaie d’imaginer tous les effets d’un tel SDV
      www.e-monsite.com/sdviste/

      il n’est pas très beau mais je débute un combat qui sera long.

    • Article 25.
      1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté

      .

      bonjour,

      c’est en me basant sur cet article, que je réfléchis depuis peu de temps à la mise en place d’un SDV (salaire de vie) qui respecte parfaitement l’article 25

      Chaque citoyen à droit à un toit et doit en être propriétaire. Un citoyen n’aurait pas le droit de s’enrichir en louant à d’autres citoyens des logements lui appartenant.
      les propriétaires de plusieurs logements ne pourront les louer qu"à un membre de leur famille

      les logements seront tous mis sur le marché en location vente (10, 20, 30 ans) avec Le SDV tous les citoyens sont assurés d’un revenu minimum et suffisant pour vivre, ( entre 1000 et 1200 euros net) et par conséquent on peut imaginer cette nouvelle société où chaque citoyen sera propriétaire de son logement.
      Ce qui impose la réforme de l’impôt logement.
      La taxe d’habitation, et la taxe fronciére seront supprimées pour être remplacées par l’impôt logemet représentant 1% de la va leur du bien acheté.

      EX/ achat d’un logement (crédit 30ans) par un citoyen célibataire percevant le SDV 1000,oo

      valeur de l’appartement 50.000 = 138 euros de crédit
      impôt logement 1% = 41
      total pour son logement = 179 euros

      reste pour vivre 1000 - 179 = 821 euros

      je sais ,ce n’est pas beaucoup, mais je prend le cas extrême je peux vous expliquer plus précisément mon idée sur la solution que je propose pour stopper le mal logement.