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Le marché saoudien ferme sur une perte de 8,7%
Publie le dimanche 26 octobre 2008 par Open-PublishingLe marché saoudien ferme sur une perte de 8,7%
RYAD, 25 oct 2008
Le marché financier saoudien, le plus important du monde arabe, a terminé sur une baisse de 8,7% samedi, premier jour ouvrable de la semaine, son plus bas niveau depuis plus de quatre ans.
L’indice Tadawul All-Shares Index (TASI) a fini à 5.624,68 points, après avoir ouvert sur une perte de plus de 9%.
Tous les secteurs étaient dans le rouge : le secteur de la pétrochimie plongeait de 9,79%, avec la firme SABIC, le poids lourd du secteur, en chute de 9,8%, celui de l’immobilier en baisse de 9,9% et celui des banques de 7,53%.
Sur les 125 sociétés cotées à la Bourse saoudienne, les pertes de 100 ont touché les 10%, le seuil maximum toléré par la loi locale.
L’indice TASI avait terminé la semaine dernière sur un recul de 10,2% à 6.160,80 points.
L’indice atteint ainsi son plus bas niveau depuis juillet 2004 et perd près de 50% de sa valeur depuis le début de l’année.
La Bourse de Ryad ouvre du samedi au mercredi tandis que les Bourses des autres monarchies du Golfe sont actives du dimanche au jeudi.
Elle était fermée vendredi, journée marquée par la poursuite de la dégringolade sur les principales places boursières mondiales.
La Bourse de New York a terminé vendredi en forte baisse, mais a toutefois limité les dégâts après la panique qui s’était emparée plus tôt des places financières asiatiques et européennes : le Dow Jones a perdu 3,59% et le Nasdaq 3,23%.
La chute de la Bourse de Ryad samedi intervient alors que les prix du pétrole ont continué de baisser la veille à New York, finissant sous les 65 dollars, malgré la réduction de la production de pétrole annoncée dans la journée par les exportateurs de l’Opep.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre avait fini à 64,15 dollars, en baisse de 3,69 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole, dont l’Arabie assure environ un tiers de la production, a décidé lors d’une réunion d’urgence à Vienne de réduire nettement son offre, de 1,5 million de barils par jour (mb/j), pour tenter d’enrayer la chute des prix en pleine crise financière internationale.
Mais la menace de récession fait craindre pour la demande de pétrole dont le prix avait dépassé les 147 dollars le baril, un record, en juillet. D’autres facteurs de baisse des prix sont cités par les analystes, comme les rapatriements de fonds dans le contexte de crise et le raffermissement du dollar.