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Le mégaphone et le cambouis, réponse à Michel Onfray par Alain Laffont NPA 63

Publie le jeudi 15 octobre 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Le mégaphone et le cambouis, réponse à Michel Onfray
(par Alain Laffont)

Article de l’hebdo POLITIS du jeudi 15 octobre 2009

Le NPA est souvent accusé de préférer une posture protestataire à une prise de responsabilités dans les exécutifs. Faux ! répond ici un responsable du NPA de Clermont-Ferrand.

Voici ce qu’écrivait Michel Onfray à propos du NPA dans le Monde daté du 6 juin 2009, trois jours avant les élections européennes : « On ne peut vouloir faire de la politique uniquement avec un mégaphone, ni appeler à la révolution planétaire sans même être capable de présider aux destinées d’un village de campagne. Le mégaphone n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour plus et mieux que lui. »

Nous sommes face à cette légende tenace, entretenue par quelques commentateurs politiques peu au fait des subtilités de la gauche de gauche (peut-on leur en vouloir ?) et malheureusement aussi, comme on le voit, par certains philosophes certes sympathiques mais pour le moins versatiles : le NPA refuserait de mettre les mains dans le cambouis. Eh bien, c’est faux. Mais disons-le sans nuances : s’il s’agit de diriger une municipalité, une agglomération, une région ou un gouvernement sous hégémonie sociale-libérale avec l’obligation de voter pour leur politique en votant le budget, c’est non !

Beaucoup voudraient que nous y allions dans ces conditions. Certains sincèrement, car ils pensent que, si nous prenions des responsabilités dans l’exécutif, nous serions capables d’infléchir sa politique. D’autres, pour nous entraîner dans la pente où ils se sont eux-mêmes placés. Je pense au PCF, aux Verts et même à Lutte ouvrière, qui, comme à Clermont-Ferrand, vient de goûter les délices du vote du budget social-démocrate.

Il suffit de se rappeler ce qui leur est arrivé pour être prudent. Au gouvernement, avec le Parti socialiste dominant, ils ont été contraints de tout cautionner, la politique de privatisation, d’austérité, les attaques répétées contre les acquis des travailleurs, la politique de gestion du système capitaliste. Dans les municipalités, les communautés de communes, les conseils généraux et les conseils régionaux, ils votent et appliquent la politique décidée par la majorité socialiste. Nous ne pouvons pas manger de ce pain-là.

Médecin dans les quartiers populaires de Clermont-Ferrand, militant depuis 1973 à la LCR et maintenant au NPA, élu municipal depuis 1995, j’ai quelques légitimités à parler sur ce sujet. De ce point de vue, l’expérience clermontoise est éclairante. Au conseil municipal, notre groupe de quatre élus (3 NPA et un Alter Ékolo) a proposé de participer à la gestion municipale sans pour autant entrer dans l’exécutif. Dans ce cadre, nous espérions pouvoir faire nos propositions, répondant aux besoins des plus défavorisés, et continuer à mobiliser sur nos objectifs. Aussi, nous avons émis l’idée de participer aux conseils d’administration de la CCAS (Action sociale), des organismes de HLM, du SMTC (Service public des transports) et de bien d’autres organismes qui comptent vraiment dans la gestion de la commune ou de l’agglomération. Notre demande était sincère, sans arrière-pensée.
Nous voulions faire des propositions dans le cadre de la gestion.

Malheureusement, Serge Godard, maire PS de Clermont-Ferrand et président de Clermont Communauté, supporte difficilement, comme ses collègues socialistes, l’indépendance des autres élus. Il a préféré passer un accord aussi discret que réel avec le MoDem local. Les trois élus MoDem siègent dans tous les organismes pour lesquels nous avions postulé, alors que nos quatre élus ne bénéficient d’aucune fonction. Pourtant, nous avons obtenu plus de 15 % des suffrages lors du 2e tour des élections municipales, contre 10 % à la liste MoDem  ! Un bel exemple de démocratie et de pluralisme prôné par cette « gauche de gouvernement » qui confond si souvent le cambouis et le pot de confiture. Le Parti socialiste préfère des alliés serviles, c’est pourquoi il a rompu les négociations et a refusé la fusion avec les listes de la LCR entre les deux tours des municipales de 2008.

Le choix est clair. Dans beaucoup de collectivités locales, le Parti socialiste passe des alliances avec le MoDem, et celui-ci s’engage à le suivre dans sa gestion. D’ailleurs, son représentant à Clermont vient de voter le budget. Face à cette situation, que disent les élus du parti communiste ou des Verts ? Rien, ils continuent à voter la politique des socialistes. Considérant l’évolution politique des Verts, cela n’a rien de surprenant. Mais la question est plus préoccupante pour le PCF, avec lequel nous souhaitons nous allier. Car si, comme le dit justement Michel Onfray, « la politique est affaire de rapport de force et non d’idéaux flottant dans un ciel platonicien », il en est de même pour l’unité, qui ne peut pas seulement reposer sur un fantasme mais doit être attestée sur le réel des pratiques concrètes. Nous continuerons d’agir afin de pouvoir en toute indépendance participer à la gestion. Nous l’avons démontré concrètement. Lors du vote de la délégation de Clermont Communauté au Valtom (Syndicat départemental de gestion des déchets), le président, Serge Godard, a présenté une liste de cinq personnes, sur laquelle je ne figurais pas. Fort de la légitimité que me donne mon rôle dans la mobilisation contre l’incinérateur de Clermont et la confiance acquise auprès de la population, des médecins mobilisés et de très nombreux élus de l’agglomération en matière de gestion des déchets, je me suis donc proposé. Cette fois-ci, le président n’a pu faire autrement que d’accepter et, depuis, je participe au conseil d’administration du Valtom.

Mes interventions ne s’y font pas avec un mégaphone, même si je ne récuse pas cet instrument, mais sont guidées par le souci du bien commun et de la santé de la population. Ainsi, nos détracteurs répandent le bruit selon lequel nous refusons de mettre les mains dans le cambouis. Nous leur répondons que c’est faux et que nous le faisons chaque fois que cela est possible. Le problème qui leur est posé est que nous ne concevons pas notre participation comme une récompense en échange de notre servilité, qui impliquerait notre engagement à suivre la politique des majorités sociales-libérales.

Alain Laffont Militant du NPA, président du groupe d’opposition de gauche « À gauche 100 % » du conseil municipal de Clermont-Ferrand.

Messages

  • Je ne doute pas de la sincérité des camarades du NPA, seulement ils vont devoir faire un choix.

    Soit, ils décident d’adopter une posture révolutionnaire, et dans ce cas, ne se présentent pas à des élections type présidentielles ou démocratie indirecte, et organisent uniquement des projets de terrain concrets et alternatifs.

    Soit ils adoptent une posture réformiste, et décident de participer au jeu électoral, pour tenter d’influer de tout leur poids sur la vie des citoyens, quitte parfois à devoir réaliser des consensus avec les sociaux-démocrates (comme le fait le PCF).

    Enfin, dernière option, la plus plausible je le crains (d’une terrible hypocrisie) : rester le cul entre deux chaises, d’un côté draguer les anars’ avec un discours révolutionnaire, contre la démocratie indirect et contre le réformisme mou, et en même temps, tenter par tous les moyens de prendre la place électoral qu’occupe le PCF (une aspiration chère aux partis gauchistes depuis des années). En quelque sorte, donner l’illusion hypocrite qu’on peut révolutionner quoi que ce soit par la voie réformiste ...

    Jules

    • Il me semblait que la place électorale du PC était déjà prise...par le PS !
      Le choix que tu proposes pour le NPA : boycotter les élections ou mettre le doigt dans le pot de confiture en "réalisant des consensus avec les sociaux démocrates" (avec eux, les consensus font des cons sans sous) n’est pas celui que défend ici Alain Laffont et le NPA.
      Croire que la gauche radicale peut "influer" de tout son poids sur la vie des citoyens en participant aux exécutifs régionaux à dominante sociale libérale c’est prendre ses désirs pour des réalités.
      Dans ton analyse, je prends acte toutefois que le PCF met un doigt dans le pot de confiture en récompense de sa servilité vis à vis des sociaux libéraux.

      Guillot

    • Oulalala Jules là je suis pas du tout du tout d’accord avec toi....

      Je pense que c’est juste un peu plus compliqué que ce qu’on raconte dans les restes de section du P ex C F et évidemment ça ne signifie nullement que le NPA soit exempt de critiques. Mais pas celle là, et pas comme ça...!!!

      Tu nous sers un raisonnement moisi qui ne sert chez vous qu’un groupe très restreint de personnes qu’on appelle des apparatchiki, déservent auj. la classe ouvrière, et qui te boufferont la laine sur le dos EN PLUS sans te remercier !

      On en reparlera.

      LL

    • Je ne suis pas sûr que cela soit plus compliqué que ça, ce serait surestimer la vie politique d’aujourd’hui ...

      Evidemment je n’ai pas évoqué les "Apparatchik" qui gangrènent et le PC. Je ne suis pas idiot ! bien sûr je remarque les obsessions électoralistes de mon parti, la plus grande peur des cadres est de perdre leur place, on le voit bien aux municipales à Paris par exemple, perdant, à chaque élection, un siège ou deux, mais ne remettant jamais en question la domination du PS (alors qu’on aurait la possibilité de bien les faire chier). Le fait même que le Parti Communiste se présente aux élections présidentielles, des élections créent justement pour qu’il n’accède jamais au pouvoir, est complètement absurde ...

      Alors aujourd’hui, le PCF doit baisser son froc pour pouvoir "mettre un doigt dans le pot de confiture". C’est en effet vrai. Seulement, c’est trop facile de tout mettre sur le dos de quelques cadres obsédés par les élections (qui profitent de la situation, on est d’accord). L’échec est collectif. Et au fond, avec les forces dont il dispose pour l’instant, peut il plus pour répondre à l’urgence ? Il peut sûrement faire mieux, la crise actuelle lui donne l’occasion (qu’il ne saisit pas) de durcir sa ligne politique, c’est clair, mais la situation dans laquelle il se trouve, qui n’est que la conséquence du processus réformiste engagé après la 2nd Guerre mondiale, sera difficile à retourner.

      Et la solution ne tient pas qu’à virer les "apparatchik", encore une fois ce serait trop simple : il ne faut pas oublier que bon nombre de militants adhèrent à ce réformisme ambiant. Il faut, au sein du parti, engager un processus de repolitisation. Cela passe par une lutte au sein du parti, mais aussi par un recrutement : tous ceux qui se sont attaqué au parti pour l’affaiblir (des mecs comme Robert Hue par exemple), ont d’abord attaqué la formation des jeunes (et des moins jeunes) en agitant le spectre de l’embrigadement : "Maintenant on est démocrate, on ne doit plus dire aux militants ce qu’ils doivent penser". Quand moi même j’ai adhéré au PC, je m’étais dit "super, je vais pouvoir en apprendre plus sur le socialisme, le marxisme, sur l’histoire, sur la politique", en réalité j’ai appris qu’il faut cacher le fait d’être communiste, ça fait peur aux gens quand on tracte ... Mais tout cela commence à (très très lentement) changer ! Dans les sections de Jeunes Communistes par exemple, on essaye d’apporter le plus de savoir possible, on prête des bouquins, on parle de Marx, de politique, de philo, des expériences socialistes avec un regard objectif, on prévoit des actions : si nous n’arrivons pas à réinjecter du sang neuf au sein du parti, il mourra définitivement, la solution passe par la jeunesse !

      Bref fermons cette grosse parenthèse sur le PC pour se réintéresser au NPA (c’est quand même le sujet de base). Comme je l’ai déjà dit, je ne doute pas de la sincérité des camarades du NPA. Seulement, croire qu’on peut réellement changer les choses par le système électoral actuel est très (trop) naïf. Comment peut on penser gagner de réelles avancées en participant (et donc en donnant du crédit) à la démocrature actuelle. Penser cela est naïf, le faire croire et donner de l’espoir à ce propos est hypocrite, c’est ce que font les staliniens du parti depuis la libération ...

      Dans quelle direction va le NPA alors ? Je n’en sais rien, après tout c’est normal, je n’y suis pas ... Mais d’après ce que j’ai vu c’est l’heure de la grande drague électorale, les cadres qui vomissaient à tout va sur le PC, étaient bien plus dociles lors de la fête de l’huma. Avant les élections européennes, pas question de refaire une "gauche plurielle", mais par contre maintenant tout est différent ! Peut être qu’une alliance avec le PG (qui ne sont pas socialiste !! sisi j’en suis sûr ils nous appellent "camarades") et le PC n’est plus une option rejetée. Bizarre ? Après tout, je ne suis pas contre une alliance comme celle là, tout ce qui fait chier les sociaux-traîtres est bon à prendre. Mais dans ce cas que le NPA arrête de nous bassiner avec son discours de révolutionnaire d’opérette, soit ils participent aux jeu électoral, avec l’objectif de remporter des victoires, donc des sièges dans les conseils régionaux, soit ils n’y participent pas et on en parle plus. Après rien n’interdit à ses militants, à la fois de voter, et en même temps de s’engager dans un processus autre que celui de la démocrature française (qu’on qualifierait d’un peu plus "révolutionnaire").

      Jules

    • Il semble que tu n’ai pas fait l’immense effort de lire ce qui était écrit avant de reprendre la ritournelle bêbête de "la gauche plus rien".

      C’est dommage.

      La paresse en l’occurrence, qui consiste à accuser le chien d’avoir la rage pour le tuer n’est pas bonne ... par contre il y a des critiques à porter sur l’orientation majoritaire du NPA, bien que là, en l’occurrence ce qui dit précisément le camarade n’appelle pas tant à critique. Il utilise la seule politique efficace et raisonnable et non celle des lèche-culs de la bourgeoisie.

      L’ignorance des batailles qui furent menées dans d’autres cadres , voir dans d’autres pays, y compris sur des terrains électoraux, conduit à une alternative ridicule, comme si c’était entre une "attitude" révolutionnaire et une attitude réformiste (présentée là comme raisonnable).

      Le problème c’est que la ligne dite "réformiste" ne l’est pas. Elle ne permet pas globalement d’avancées.

      Elle ne permet plus d’avancées comme il y a longtemps (car l’époque où de grandes avancées se firent, même pour nourrir des nomenclaturas goinfres, vint de grandes poussées de la classe ouvrière, seules efficaces pour de bonnes réformes).

      ce qui est nouveau depuis une vingtaine d’années c’est la panne sèche de ceux qui se proclament réformistes pour faire avancer les choses.

      Le symbole le plus évident fut le dernier gouvernement de gauche qui fit de la politique active en faveur des patrons, PC compris.

      Résultat, les fachos et une droite revancharde, d’autant plus à droite que PS, Verts et PCF avaient été plus à droite que le gouvernement de droite précédent.

      Le réformisme politique et syndical est mort car la bourgeoisie ne lui laisse plus aucun espace de survie.

      Qui se prétends réformiste fait une politique de droite en France, de fait.

      La seule façon d’obtenir de bloquer l’agressivité de la bourgeoisie, voir d’obtenir des réformes favorables aux travailleurs, ce qui est distinct du réformisme, c’est bien actuellement d’être dans le camp des révolutionnaires.

      Là , sur la question des régions, la gestion de la gauche ne se distingue pas, au fond, de la gestion de droite. Il y a très peu de différences.

      Ce qu’indique au concret le camarade, et que d’autres élus révolutionnaires constatent, en est bien l’illustration.

      La seule critique du texte c’est qu’il est daté sur la dénomination des choses , le PS n’est plus social-démocrate, ni social, ni démocrate, c’est un parti bourgeois dans toutes les dénominations du terme, pas seulement parce qu’il fait une politique en faveur de la bourgeoisie, ce qui est vrai au concret (il faudrait redescendre sur terre), mais également par sa nature, composée de bourgeois en grande partie, de retraités et d’une énorme nomenclatura salonarde et bourgeoise de dizaines de milliers d’élus qui dominent ce parti.

      La classe ouvrière au sens moderne du terme, et au détail les travailleurs, n’y ont aucune place, du moins par plus qu’à l’UMP.

      Le PS mène à tous les niveaux une politique favorable à la bourgeoisie. Dire qu’elle est la même que celle de sarko est abusif, chacune a ses spécificités c’est comme Obama et Bush, mais ça ne vaut pas un prix nobel de la gauche.... Ni ne sort le PS et ses alliés (PC, Verts, ...) quand ils sont en position de soumission, d’une politique favorable au capital.

      Donc exit la social-démocratie, place à une réalité qui ressort principalement d’une nomenclatura bourgeoise vers les hauts, et d’une politique libérale voir ultra-libérale sur les questions les plus importantes.

      Donc le PS est exactement "libéral-nomenclaturiste" ;
      les mots sont importants.

      Ce qui signifie que tu ne peux pas les gauchir très aisément. C’est d’ailleurs le gros problème du PCF (gouverné également par une nomenclatura mais bien plus petite et là dotée d’une base qui n’a aucun interet dans la politique bourgeoise, c’est pour ça qu’il dérouille plus dans ses alliances honteuses).

      Allié pour gauchir il se retrouve en toutou servile du PS dans toutes ces alliances.

      C’est que l’approche électoraliste est une impasse. On parle là d’une approche qui estime que c’est par les mécanismes des fruits de la démocratie "bourgeoise" telle qu’elle est qu’on va changer les choses.

      Là où les révolutionnaires vont considérer les élections comme des points d’appui parmi d’autres, des élus comme des représentants d’une politique envoyés sur un front particulier dans lequel les illusions populaires sont grandes, mais pas comme le centre d’une politique (ce que fait le PCF).

      Dans la phase actuelle, trancher et n’accepter aucune alliance où les révolutionnaires se trouvent sous le chantage de la bourgeoisie, en position subalterne, de soumission, est le meilleur gage de l’obtention de bonnes réformes.

      Là dans toutes ces alliances une grande partie des élus du PCF se retrouve dans la position peu enviable d’idiots utiles, souvent courageux, mais laissant passer l’essentiel, ...

      Bref les réformistes n’obtiennent aucune réforme.

      cette appréciation est valable tant au niveau politique qu’au niveau syndical d’ailleurs.

      Si tu veux de bonnes réformes , prépares la guerre...

    • Et la solution ne tient pas qu’à virer les "apparatchik", encore une fois ce serait trop simple : il ne faut pas oublier que bon nombre de militants adhèrent à ce réformisme ambiant. Il faut, au sein du parti, engager un processus de repolitisation. Cela passe par une lutte au sein du parti, mais aussi par un recrutement :.....

      Tu avais pourtant dit qu’il fallait faire simple...

      Mais ça fait des dizaines d’années que certains cherchent à redresser le PC, sans succès.

      La lutte au sein de ce parti butte sur un mur, et en attendant il perds quand même ses forces vives.

      Il faut construire à l’extérieur du PCF, avec les communistes.

      Certains sont déjà allés au NPA, c’est mon choix.
      Mais il y a la place pour un authentique parti révolutionnaire qui serait dans le même camp que le NPA, LO, sans être ces partis.

      Qu’attendez vous plutôt que de vous emmerder à construire ce qu’une couche sociale nomenclaturisée détruit chaque matin dans votre dos.

      Comme je l’ai déjà dit, je ne doute pas de la sincérité des camarades du NPA. Seulement, croire qu’on peut réellement changer les choses par le système électoral actuel est très (trop) naïf. Comment peut on penser gagner de réelles avancées en participant (et donc en donnant du crédit) à la démocrature actuelle. Penser cela est naïf, le faire croire et donner de l’espoir à ce propos est hypocrite, c’est ce que font les staliniens du parti depuis la libération ...

      Sauf qu’encore une fois tu pars de tes fantasmes, partagés dans le PCF tant la paranoïa électoraliste est grande , plutôt que des positions réelles du NPA. Pourquoi ne pas te reporter plutôt aux positions réelles du NPA à la place de les fantasmer ?

      Le NPA n’a jamais dit qu’il allait changer la société par des élections. Il dit l’inverse.

      On ne changera pas les choses par des élections.
      Tout au plus une élection peut éventuellement servir d’allumette dans une bataille centrale (à voir, ça ne s’est jamais vu, même 36 au détail n’a pas correspondu exactement à ça mais pourquoi pas).

      Les élections sont un des fronts d’une politique utile à la bataille pour des réformes comme pour la révolution.

      Elles n’en sont pas le centre car nous visons une vraie démocratie celle qui permet aux travailleurs de diriger leurs entreprises, et de se doter d’organes qui exprimerons centralement ce pouvoir.

      Un vrai big bang de la démocratie...

      On ne va pas jouer sur les mots mais la démocratie actuelle du système est à la démocratie ce que les fachos sont à la libération de la femme quand ils luttent pour la libération des femmes....musulmanes.

      Mais ça se joue effectivement ailleurs, dans la construction d’outils démocratiques de masse des travailleurs, qui ne se confondent pas avec les partis.

      Qui vont mener avec leur logique propre, qui n’est pas celle de l’arène électorale, une bataille réelle de classe, se constituer en système démocratique opposé au capitalisme, bref, bataille pour l’auto-organisation des travailleurs (et non de clans et de claques buraucratisés hyper minoritaires et sans contrôle populaire).

      Lire les principes fondateurs du NPA sur la partie sur l’auto-organisation ...

      Toutefois, la bataille pour une politique révolutionnaire, seule capable d’obtenir des réformes favorables aux travailleurs, passe par la construction de partis de type nouveau, révolutionnaires, anti-bureaucratiques, indépendants des alliances de soumission avec la bourgeoisie.

      Le NPA, LO, peut-être d’autres sont la volonté de ce type de parti, le PCF non.

      Et ce type de parti issu des rangs du PCF, qui a éteint sa fonction et sa trajectoire, est indispensable.

      Ne perdez pas votre temps.

      Un certain nombre de communistes issus du PCF sont entrés au NPA, beaucoup plus que de militants du NPA allés au front de gauche (malgré certains efforts pour gonfler le groupe GU de Picquet), mais beaucoup sont sortis du PC en passe de sortir du Parti, sans aller ailleurs, perdus mais voulant toujours faire quelque chose.

      Le NPA ne correspond pas bien à vos aspirations ? Faites un parti !
      Arrêtez de perdre votre temps !

      Ce ne sera pas rajouter une division mais augmenter le camp des révolutionnaires si on travaille en commun aux batailles contre le capital.

  • Si comme le prétend le "Camarade" Lafont, le NPA est l’une des expréssions
    révolutionnaire de la classe ouvrière, il serait grand temps qu’il s’ouvre à des
    formes de combats qu’il n’est pas en mesure d’assumer.

    L’ouverture d’esprit est non seulement nécessaire, mais vitale pour les
    travailleurs. Des raisons historiques, des blocages psychologiques, des
    haines ancestrales sont à jeter par dessus bord. Non seulement vis à vis
    des staliniens comme vous les nomez dans vos demonstrations pseudo-
    politique, mais aussi, de vos cousins trotskistes, avec qui il vous semble
    il est impossible de travailler en toute quietude.

    Permettez moi, moi qui ne suis adhérent à aucun parti politique constitué
    aujourd’hui, de vous demander l’ouverture d’esprit indispensable aux
    nécessités actuelles. Toute formes d’organisations politiques doît garder
    ses luttes propres, ses combats quotidiens, ses perspectives et ses solutions.
    Mais, moi qui suis ouvrier syndiqué, père de chomeurs, membre d’un comité
    local pour l’interdiction des licenciements auquel, vous refusez de participer,
    sous prétexte que des membres d’autres organisations politiques en sont
    les initiateurs, vous demande dans la faible mesure de vos possibilités,
    de sortir de cette société du spectacle dans laquelle vous vous engluez à
    repeter des mots d’ordres éculés.

    Les travailleurs en lutte, les étudiants, les retraités et ceux qui se battent
    réellement pour la dignité et le respect sauront juger aux moments
    opportuns sur qui ils peuvent conter, et sans vouloir jouer les oracles,
    si vous ne changez pas vos rhétoriques et le sens de vos démarches,
    vous vous dissoudrez dans des nébuleuses masturbatoires.

    De la base, des luttes, des démarches locales et globales doivent pouvoir
    venir des solutions, ceux qui refusent de les entendrent se condanent eux
    même à diparaître.

    • on reconnaît bien là la prose, la manipulation, la haine, du ... POI !
      Les cousins trotskiste en perte de vitesse, qui aujourd’hui pour essayer de reprende le sens de la marche se découvrent des vertus unitaires qu’elles avaient abandonnées depuis des années et des années, car rien ne pourrait entraver la marche du grand parti des travailleurs !
      Comment après avoir scissionner la LCR en 79, cracher sur cette même LCR de tout temps (notamment dans ses écoles de formation interne, que je connais un peu camarade ...) sest -il possible de se plaindre que le vilain NPA ne veuille travailler avec le POI ?
      Et deux questions pour mettre en lumière la perception du camarade des partis en présence, perception révélatrice : le POI est un parti trotskiste ? Je croyais que c’était un parti bien plus large, rassemblant des militants de tous horizons, etc, etc ... et deuxième question, le NPA serait donc un parti trotskiste ? Je croyais qu’aux yeux du POI le NPA était un parti réformiste ? En plus, je me rappelle bien les déclarations d"un certain Gluckstein déclarant que le PT ne pourrait travailler avec la LCR (déjà trop peu révolutionnaire ...) mais avec LO, il fallait voir ... c’était en 2002, avant les présidentielles !

    • Erarum humanum est

      Ni POI, ni LCR, ni LO, mais l’ensemble des possibilitées coordonées au sein
      d’initiatives constructives en fonction des nécessités de l’instant T.

      Au bénéfice des travailleurs, au risque de sembler réac. aux porteurs de la
      langue de bois, dont tu semble être un éléments structurant.

      Je voudrais apporter la modeste réflexion d’un ouvrier proche de la retraite,
      et ayant connu près de 40 ans de militantismes divers et variés.

      Oublions nos égos, dans la mesure du possible, nos aigreurs mal digérées,
      et tentons en cette période de crises sociales, culturelles et politiques
      d’arreter de jeter des anathèmes sur des militants que l’on pense dans
      l’erreur permanente. Les fléaux du "Savoir" ne devraient plus nous
      autoriser les divisions constantes et stériles.

      Dans le grand groupe agro alimentaire dans lequel je bosse depuis 21 ans
      et malgres des profits constants et, qui est en train de monter un PSE,
      les divisions syndicales et politique ne permettent à l’heure d’aujourd’hui que
      de faire le jeu des capitalistes. De déstructurer des bassins d’emplois, des
      familles, des travailleurs, des écoles, des services publics et des hôpitaux.

      Prenons bien conscience que si nous ne prenons pas nos affaires en mains
      ensemble et tout de suite, nos enfants et petits enfants seront en droit de
      nous en vouloir très longtemps. Tentons de nous soustraire des côtés
      négatifs de nos mémoires stériles.

      Il en va de nos équilibres, Camarade