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Le mot d’ordre international : rends ton économie compétitive un point c’est tout

Publie le vendredi 15 octobre 2010 par Open-Publishing
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Présentement un peu partout dans le monde, divers gouvernements tentent de redresser leur mauvaise situation économique.

Pour ce faire, les investisseurs capitalistes internationaux exigent des gouvernements qu’ils entreprennent des réformes visant à rendre leurs économies respectives plus compétitives.

Car il est vrai que l’humanité évolue et s’épanouit à l’intérieur de structures bien précises qui sont celles de l’économie de marché capitaliste.

À l’intérieur de telles structures, autrement plus puissants que les gouvernements, on retrouve les investisseurs capitalistes internationaux. Ces derniers se réunissent de temps à autre pour discuter des perspectives d’investissement. Et ils sont vite au courant des pays où ils trouveront une main-d’oeuvre à meilleur marché, des subventions gouvernementales et peu d’impôts à payer.

Dans les présentes structures économiques, les gouvernements sont en compétition pour satisfaire les investisseurs afin de les attirer chez eux plutôt qu’ailleurs.

Cette situation fait que tous les gouvernements sont obligés de dire à leur population qu’il faut faire des sacrifices pour être compétitifs et attirer les investissements. D’où les mesures d’austérité soit le plafonnement ou la réduction des salaires, les coupures dans les fonds de retraite et bien d’autres "sacrifices".

Cela pour démontrer qu’il ne peut en être autrement à l’intérieur des structures de l’économie de marché capitaliste désormais mondialisée ; car si un gouvernement se met à vouloir faire payer leur part pour la gestion sociale de l’État aux investisseurs présents dans le pays, ces derniers peuvent toujours brandir la menace de déménager ailleurs.

Messages

  • En fait, il y a une compétition entre les législations sociales et du travail des différents Etats.

    Cette compétition est orchestrée par la Banque mondiale, à travers un dispositif appelé "Doing business".
    Ce service ou "Projet" de la Banque mondiale est proposé aux entreprises et aux Etats, sous la forme d’un classement de 183 pays jugés selon leur législation et la possibilité pour les entreprises d’y faire des affaires.

    Bien entendu, lorqu’on va regarder du côté de la méthodologie mise en place, on se rend compte qu’une législation qui enpêche de travailler le dimanche, qui limite la durée de travail à 35 heures, qui ne permet pas des cdd à répétition, qui permet le droit de grève... n’est pas favorable au business et coûte donc des places au pays concerné dans le classement.

    Un rapport est établit chaque année par la Banque Mondiale, il propose aux Etats comment réformer pour être compétitifs.

    Il y a même sur leur site un simulateur de réformes, pour évaluer l’impact d’une réforme sur le classement du pays.

    Tout est sur leur site : http://francais.doingbusiness.org/default.aspx

    accessible aussi à partir de celui de la Banque Mondiale : http://www.banquemondiale.org/

    Voir l’excellent livre d’Alain SUPIOT "L’esprit de Philadelphie - La justice sociale face au marché total" parru aux éditions du Seuil, dans lequel j’ai trouvé ce type d’infromation.

    La casse du droit du travail, celle du droit social, la casse des services publics (de la santé, de l’école, de l’université, de la recherche, de la justice...)...
    Tout est cassé dans un seul objectif : Faire du business !!