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Le numéro deux du PCF veut retenir les démissionnaires

Publie le vendredi 16 avril 2010 par Open-Publishing
13 commentaires

Candidat à la succession de Marie-George Buffet, Pierre Laurent défend la stratégie du Front de gauche mais ne veut débattre maintenant d’une candidature Mélenchon à l’Élysée.

« Jamais, depuis des décennies, le Parti communiste n’a eu la volonté d’entreprendre un tel chemin de rénovation. C’est un défi historique ! » Pierre Laurent a les mains calmement posées sur la table et les intonations de sa voix ne changent pas : lentes et mesurées.

Pourtant, on le sent désireux de passer outre cette allure nonchalante qui fait la marque de fabrique du numéro deux du PCF. De celui qui a déposé jeudi sa candidature pour prendre la succession de l’actuelle secrétaire nationale du parti, Marie-George Buffet, au congrès d’étape de juin prochain. Pierre Laurent est donc en campagne.

Et pour cela, il tente d’enrayer les départs de ses « camarades » : les députés Patrick Braouezec, François Asensi et Jacqueline Fraysse ou des historiques comme Pierre Zarka ou Roger Martelli, lesquels ont décidé de quitter le PCF en dénonçant le « raidissement dans la pratique démocratique » d’un parti qui « n’a pas réussi à se transformer ». En tout, quatorze démissions du conseil national.

Un projet « partagé » pour 2012

De son côté, l’ancien ministre Jean-Claude Gayssot a dit craindre « le pire » si son parti persévère dans son « entêtement à refuser une véritable métamorphose ». À tous ceux-là et aux autres, tentés par le départ, à qui il a envoyé une « lettre ouverte » en forme d’appel, Pierre Laurent dit savoir « leurs exigences sur ces questions ». « Ce n’est pas le moment de partir, leur écrit-il, au moment où nous allons déployer nos propres transformations. » « Votre place est avec nous, dans la construction de ces avancées », a encore lancé le numéro deux du PCF.

En marge d’un conseil national qui s’est tenu vendredi, il a clairement indiqué que cette mutation du PCF passait par le Front de gauche et par son ouverture au monde syndical et associatif. En début de semaine, Pierre Laurent s’est adressé à ses partenaires du Front de gauche : Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Christian Picquet (Gauche unitaire). Il leur a proposé une « réunion au sommet » au plus vite pour discuter de la semaine de mobilisation sur les retraites début mai mais aussi de la présidentielle. Laurent veut débattre « autour d’un projet partagé » pour 2012.

Une campagne « petit bras »

Mais pas sur une candidature, tient-il à préciser alors que Mélenchon s’est jugé « capable » d’être le candidat commun. « Dans la crise, a-t-il dit dans Libération, c’est l’heure des personnes qui ont du caractère, pas des fromages pasteurisés ou des poissons lyophilisés. »

Question caractère, André Gerin, député PCF « orthodoxe » du Rhône, et cinq secrétaires fédéraux du Parti ont demandé à repousser le congrès de juin à décembre pour donner du temps au débat et coïncider avec le 90e anniversaire du congrès de Tours, qui a donné naissance au PC. Dans une lettre à Buffet, ils critiquent une campagne « petit bras » sur les retraites et « une cuisine sur fond de recomposition politique, une fusion-confusion PCF-Parti de gauche sans envergure ».

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/04/16/01002-20100416ARTFIG00706-le-numero-deux-du-pcf-veut-retenir-les-demissionnaires-.php

Messages

  • Le PCF appelle les démissionnaires du Parti à "revenir sur leur décision"

    PARIS — A deux mois du "congrès d’étape" du PCF (18-20 juin), Pierre Laurent, coordinateur national, a appelé les démissionnaires du Parti à "revenir sur leur décision" car "leur place" est dans le débat sur "le chantier des transformations du PCF".

    De nombreux communistes, comme les députés Patrick Braouezec, François Asensi et Jacqueline Fraysse ou des figures comme Pierre Zarka ou Roger Martelli, ont décidé, à l’issue des régionales, de quitter le PCF, dénonçant un "raidissement dans la pratique démocratique" d’un parti qui "n’a pas réussi à se transformer".

    Au niveau du Conseil national, 14 membres sur 233, dont M. Braouezec, ont démissionné.

    "Je ne me résigne pas au départ de ces camarades", a déclaré M. Laurent à la presse, pendant que se tenait un Conseil national du PCF.

    "Nous allons engager un débat et des discussions avec tous ces camarades pour leur demander de revenir sur leur décision, de revenir dans le PCF. Nous comptons sur eux", a ajouté le numéro 2 du PCF qui a envoyé une "lettre ouverte" aux démissionnaires.

    "Au moment où nous voulons déployer pleinement le chantier des transformations du PCF, je pense que leur place est dans ce débat", a-t-il argué, assurant que "le PCF a en lui-même les forces de se refonder".

    "Eux considèrent qu’on ne peut pas y arriver (...) mais le chantier de transformation du PCF est le chemin plus fécond", a-t-il assuré.

    Le Conseil national devait valider vendredi deux textes pour ouvrir le débat du congrès : sur le "déploiement" du Front de gauche, "première étape d’un Front populaire majoritaire" et sur "l’accélération des transformations du Parti", a indiqué M. Laurent, amené à succéder à Marie-George Buffet à la tête du PCF en juin.

    Sur cette succession, Daniel Cirera du groupe Communisme21 (pour un communisme du 21e siècle), estime que "l’élection du nouveau secrétaire national doit se faire sur un débat d’orientation et pas sur un simple passage de témoin".

    Dans un texte, lui et d’autres membres du CN dénoncent également la stratégie du Front de gauche qui se traduit par un "effacement du PCF" au profit de Jean-Luc Mélenchon (PG) qui se voit candidat FG en 2012.

    La "réunion au sommet" début mai, proposée par M. Laurent, entre Mme Buffet, M. Mélenchon et Christian Picquet (Gauche unitaire) pour parler notamment de la présidentielle, "conduit à une fuite en avant" voire à un "mépris des adhérents" communistes, selon eux. "Un congrès d’étape qui esquiverait les questions de fond" serait "inacceptable", assurent-ils.

    D’autres, comme André Gerin, député "orthodoxe" du Rhône, et cinq secrétaires fédéraux, voulaient, eux, repousser ce congrès à décembre pour donner du temps au débat et coïncider avec le 90e anniversaire du Congrès fondateur du PCF à Tours.

    Le congrès ordinaire du PCF est, lui, prévu en juin 2011.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j9qfQ_jXLdnkQezRilOggovzPcSg

  • Le Parti communiste confronté à une vague de démissions

    Le Parti communiste doit faire face à une vague de départs et à des rapports difficiles avec l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, qui voudrait obtenir son soutien pour être candidat à la présidentielle de 2012.

    A deux mois du "congrès d’étape" du PCF, Pierre Laurent, le numéro deux du parti, a appelé vendredi les 14 membres du Conseil national sur 233 ayant démissionné à revenir sur leur décision.

    "Leur place est dans le débat sur le chantier des transformations du PCF", dit-il dans une lettre ouverte aux démissionnaires.

    Les députés de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec et François Asensi, ainsi que l’ex-directeur de l’Humanité Pierre Zarka et Roger Martelli, un chef de file des réformateurs, ont quitté le PCF en dénonçant un "raidissement de la pratique démocratique" d’un parti qui aurait échoué à se transformer.

    Une partie d’entre eux, rejoints par des militants de la Fédération pour une alternative sociale et écologique comme Clémentine Autain, ont récemment lancé un appel pour un "Front de gauche" élargi à toute la gauche de transformation sociale.

    Dans le même temps, Pierre Laurent, qui est appelé à succéder à Marie-George Buffet en juin, est aux prises avec les ambitions présidentielles de Jean-Luc Mélenchon.

    Le président du Parti de gauche, qui a obtenu 7% des voix aux régionales sous la bannière du "Front de gauche" grâce à son alliance avec le PCF dans 17 régions, a fait aux communistes une proposition de candidature commune à la présidentielle.

    Or, la direction communiste lui a signifié qu’elle entendait d’abord régler la succession de Marie-George Buffet et qu’elle ne définirait sa stratégie élyséenne qu’en juin 2011.

    Nombre de responsables communistes soupçonnent Jean-Luc Mélenchon de vouloir faire une OPA peu amicale sur le parti, avec pour objectif de se présenter à la présidentielle.

    L’eurodéputé a été ainsi dépeint comme le "coucou qui vient faire son nid dans une organisation en plein doute et en mal de leader charismatique".

    Jean-Luc Mélenchon a récemment brossé dans divers médias le portrait d’un candidat idéal commun avec le PCF, un homme "aguerri à la politique", qui lui ressemble fort.

    "Jean-Luc Mélenchon a beaucoup de talent. Mais le Front de gauche n’est pas une autocratie dans laquelle un ou deux individus décident à la place des militants. Au PCF, nous avons un congrès en juin. Il faut se détendre, retrouver de la sérénité", lui a répondu Patrice Bessac dans Libération daté du 13 avril.

    Le porte-parole du PCF a souligné que d’autres voix s’élevaient au sein du Front de gauche pour "une candidature marquante du mouvement social, tout aussi légitime".

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-parti-communiste-confronte-a-une-vague-de-demissions_885446.html

  • voter PC, c’est voter DSK, le FdG est l’antichambre du PS

  • Voter PC,c’est voter DSK ou Aubry en 2012 !

    Le jour ou le PCF coupera le cordon avec la sociale-bourgeoisie,la gauche radicale pésera enfin quelque chose .

  • Laurent, le fils de Paul, prétend chercher du côté des syndicats et associations, justement beaucoup de militants dont je suis investis à la CGT et dans les associations fuient précisément les magouilles de trop de ces permanents du PCF qui n’ont aucun projet de changement radical de cette société, à part leur carrière personnelle. Parce qu’ils ont abandonné la lutte des classes,dont certains n’ont d’ailleurs plus ou n’ont jamais eu aucune idée, vivant soigneusement éloignés des souffrances des exploités dans un confort de petit-bourgeois à la recherche d’une crédibilité hypothétique en direction de l’oligarchie européiste des OUI et mondialiste social-libérale (DSK président du FMI nommé par Sarko, Aubry pour la retraite à 63 ans, fille de Delors "sage" parmi les sages de cette Europe du fric... Tous ces gens à qui nous devons nos galères passées par leur action , actuelles par la fausse opposition à la Droite : plus "loyaux " avec la Droite et le Capital qu’avec ceux qui subissent et qui les élisent.
    Les liquidateurs du PCF, moins pressés que les autres qui l’ont déjà quitté, ne valent pas plus cher. Ils nous pondent des textes fait par eux et pour eux, qu’ils feront passer sans difficultés parce qu’il y a longtemps que nous avons été dépossédés de toutes les décisions. Le PCF n’appartient plus qu’à ses permanents.

    • Le PCF n’appartient plus qu’à ses permanents.

      Ca fait beaucoup de propriétaires pour un bien petit appartement... Hélas !

      G.L.

    • On ne peut baisser les bras face à ce constat , il faut réagir car la situation est très grave sinon le Pétainisme du 21ème siècle retrouvera une seconde jeunesse et la résistance sera difficile par les moyens qu’utilisera la bourgeoisie affranchie et tirant les leçons de ses déboires de 39/45 . La promotion de Le Pen est une des stratégies bourgeoises pour dévier le mécontentement populaire vers une solution dictatoriale . Le courant révolutionnaire doit s’unir et se développer et les militants ne manquent pas pour animer cette nécessité historique . Le capitalisme n’est fort que de nos divisions et de nos états d’âme . La crise actuelle de ce système doit nous permettre de nous organiser pour le vaincre enfin . Retroussons nos manches de prolos et avec la jeunesse bâtissons cette révolution si nécessaire pour l’avenir d’un pays comme la France des lumières .

      Bernard SARTON