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Le plan Paulson sur le gril

Publie le mercredi 24 septembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Le plan Paulson sur le gril

Mercredi 24 septembre 2008

Pierre-Alexandre Sallier

SAUVETAGE BANCAIRE. L’administration Bush exhorte un Sénat sceptique à voter son projet.

Après l’euphorie, l’attente. Mardi, le temps semblait suspendu sur les marchés internationaux, alors que les parlementaires américains passaient au crible le plan de 700 milliards de dollars conçu par l’administration Bush afin de sauver un secteur bancaire sinistré.

A New York, la bourse est restée étale une bonne partie de la journée, avant de décliner. Lundi, son fort recul avait estompé l’enthousiasme initial provoqué par cet engagement massif de l’Etat américain. En Europe, les principales places ont fini en baisse, Zurich reculant de 1,2%. Cette défiance a fait décrocher les actions bancaires des deux côtés de l’Atlantique, celles d’UBS abandonnant près de 8% pour revenir à 19,15 francs.

Fronde républicaine

Après plusieurs jours d’intenses tractations en coulisse, Henry Paulson et Ben Bernanke - les responsables des finances et de la politique monétaire américaines - se sont efforcés durant près de six heures de convaincre de la justesse de leur plan la commission du Sénat pour les affaires bancaires.

Dès le début de l’audition, les interventions des sénateurs ont démontré la réticence entourant un sauvetage devant coûter plus de 2300 dollars par habitant. Particulièrement du côté... républicain. « Nous ne pouvons approuver ce plan en l’absence de mesure de contrôle sur sa mise en place ! » s’est emporté un élu du Wyoming. Un de ses homologues a exigé que l’Etat se voie attribuer « des actions des banques aidées », en compensation de son aide.

Du côté de la majorité démocrate, initialement plus favorable, des mesures additionnelles sont exigées. « Il est manifeste que M. Paulson va devoir modifier considérablement son plan », a martelé sur la chaîne CNBC, l’influent sénateur new-yorkais Charles Schumer à l’issue de l’audition.

Concessions du Trésor

Tentant de rassurer les parlementaires, le secrétaire au Trésor s’est dit ouvert à des concessions. En particulier à propos du programme de soutien aux ménages expropriés, principale exigence des démocrates.

La requête d’une limitation de la rémunération des patrons des banques aidées par l’Etat reste cependant lettre morte. Pour que le plan fonctionne, « nous ne pouvons imposer des mesures punitives aux institutions cédant leurs actifs », a invoqué le responsable de la Réserve fédérale.

Peu de précisions ont été fournies sur la façon dont seront rachetés ces actifs paralysant les banques. « Nous ne connaissons pas encore la forme que [le plan] prendra », a admis Ben Bernanke. Interrogé sur le rachat par l’Etat des actifs d’institutions étrangères, Henry Paulson a répondu par l’affirmative, expliquant que « chaque établissement qui fait des affaires aux Etats-Unis est important pour le maintien de nos marchés et du flux de crédit ».

Le bras de fer continue. Ce soir les deux responsables tenteront de convaincre la commission des affaires financières de la Chambre des représentants. Le calendrier est des plus serrés : un vote du Congrès est censé intervenir avant la fin de la semaine...

http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=240329

Messages

  • Dès le début de l’audition, les interventions des sénateurs ont démontré la réticence entourant un sauvetage devant coûter plus de 2300 dollars par habitant

    .

    La requête d’une limitation de la rémunération des patrons des banques aidées par l’Etat reste cependant lettre morte. Pour que le plan fonctionne, « nous ne pouvons imposer des mesures punitives aux institutions cédant leurs actifs », a invoqué le responsable de la Réserve fédérale

    bon ..alors toi ,toi , toi et toi .et puis non ! vous tous , on est un peu reticents mais on va quand meme vous faire casquer !

    toi , mon petit en costard ,meme si tu as tout fait flamber ,ne t inquietes pas les vilains monsieurs tout sale qui travaille avec leurs mains ne prendrons pas tes sous .

    et chez nous ? ben ça s’ra pareil m’sieur dame !

    Makhno

  • Etats-Unis : Le FBI enquête sur une vingtaine de sociétés financières

    AP, 24 septembre 2008

    WASHINGTON - Le FBI a entamé plusieurs enquêtes sur les sociétés financières en difficulté Fannie Mae, Freddie Mac, Lehman Brothers et AIG, qui ont déclenché le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars du gouvernement américain, a-t-on appris mardi 23 septembre 2008 au soir.

    Deux inspecteurs du FBI ont indiqué, mardi 23 septembre, à Associated Press, que l’agence de renseignement recherche de possibles fraudes des sociétés de contrepartie hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, et de l’assureur AIG. Un haut responsable de l’agence a précisé que les enquêtes, encore au stade préliminaires, allaient se polariser sur les institutions financières et les personnes qui les dirigent. Il a cité la société holding de Lehman Brothers parmi les compagnies soumises à ces enquêtes.

    Ces nouveaux dossiers portent à vingt-six le nombre de cas de prêteurs institutionnels qui ont attiré l’attention du FBI depuis un an, notamment la banque en faillite IndyMac Bancorp et Countrywide Financial Corp, autrefois premier prêteur immobilier du pays, maintenant filiale de Bank of America. Les inspecteurs qui ont parlé à Associated Press souhaitent conserver l’anonymat tant que les vérifications en cours se poursuivent. Les porte-paroles de Fannie Mae, Freddie Mac et AIG n’ont pas répondu dans l’immédiat aux appels qui leur ont été adressé mardi 23 septembre 2008 au soir. Le porte-parole de Lehman Brothers n’était pas en mesure de commenter la situation.

    La semaine dernière, le directeur du FBI, Robert Mueller, avait indiqué que son agence suivait déjà vingt-quatre affaires de ce type, sans citer les noms des sociétés concernées. Mais il s’agissait de vérifier si certaines d’entre elles ont maquillé leurs bilans. Dans le cadre de la crise des crédits hypothécaires, le FBI recherche des responsables de fraudes comptables, de délits d’initiés, et des dissimulations de la valeur réelle des titres des sociétés immobilières et d’autres investissements.

    Les enquêtes entamées, mardi 23 septembre 2008, arrivent au moment où le gouvernement envisage une législation d’urgence qui lui donnerait des pouvoirs exceptionnels pour racheter des avoirs dévalués détenus par les sociétés financières en péril.

    Le plan annoncé vise notamment à sauver les marchés financiers mondiaux en d’un krach directement lié à la crise immobilière. Le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a estimé, la semaine dernière, avec le président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, qu’il fallait attaquer le problème à la racine, en assainissant les milliards de dollars de prêts hypothécaires douteux qui sapent la santé des sociétés financières.

    Associated Press

    http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=11474

    • C’est que maintenant qu’ils réagissent ?

      Dans un premier temps, il faut faire cracher au bassinet les augmentations de salaires que se sont octroyés les patrons de la finance, juste avant qu’ils ne déposent leurs bilans.

      Ensuite, tous en prison, au bagne. Il manquerait plus que cela que les citoyens les nourrissent à rien faire. Ils ont mangé leur pain blanc, tant pis pour eux.