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Le plus beau mensonge de Sarkozy : « Travaillez plus pour gagner plus ! »

Publie le vendredi 16 février 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Au moment où la campagne ammorce un virage timide vers le contenu des programmes (enfin !), revenons un petit peu sur ce qui fait le fer de lance de la campagne de Nicolas SARKOZY, à savoir la « valeur travail ».

Il l’a dit, il veut être le candidat de ceux qui travaillent et trouve une écoute chez les salariés qui ont vu leur pouvoir d’achat considérablement baisser.

Sarkozy le skizophrène :

En tant qu’ancien ministre de l’économie, Sarkozy laisse derrière lui le plus bel endettement de l’Etat pour chacun de ses exercices. Complétement inféodé aux théories du MEDEF, il a fait de la dérèglementation et des cadeaux fiscaux aux entreprises une charge continuellement supportée par la collectivité. Ces orientations n’ont jamais améliorée le pouvoir d’achat des salariés ni leur rémunération.

Le passif est là et sans aller plus en avant dans ce constat il existe des éléments objectifs pour montrer que son discours sur le travail est une mystification.

Le faux moderne :

Son discour se veut le plus moderne et le plus conscient des réalités de la mondialisation. En opposition à une vieille façon de voir la société – cibler plus particulièrement le code du travail et les grandes avancées issu en parti de la résistance - .

En effet, la France doit se mettre au niveau de la concurrence mondiale et pour cela, comme nous avons atteint un indice de productivité par personne tendant à une limite, il ne reste plus qu’une solution : travailler plus pour gagner plus.

Cependant, la réorganisation du travail, son intensification et l’intégration des TIC (technologies de l’information et de la communication) dans les nouveaux schémas de production, font des salariés très compétitifs. Alors où est le problème, pourquoi pas plus d’emploi et de croissance, pourquoi pas de meilleurs salaires ?...

Parce qu’un salarié ça coute toujours trop cher, ou du moins toujours plus cher qu’un salarié type chinois ou indien.

Si comme il le propose, il généralise et défiscalise les heures supplémentaires pour les salariés et les entreprises qui souhaitent les utiliser, voici les conséquences :

pour des heures supplémentaires payées normalement (+75% du salaire normal), le gain de productivité pour l’entreprise est nul, si vous êtes payés sur la base horaire normale (voir rattrapage RTT), vous ne gagnez rien, pas de productivité supplémentaire, le patron fait un profit sur votre dos. Dans les deux cas votre taux horaire n’est pas modifié pour autant (pas de hausse de salaire = pas de hause de pouvoir d’achat). Ensuite la défiscalisation entraine de fait un non paiement des cotisation sociale : à vous de trouver d’autres financement pour votre retraite ou votre santé Enfin, le travail ira une fois de plus vers une précarité accrue sans aucune mesure : on pourrait embaucher des mi-temp en CDD pourquoi pas et puis les faire travailler 70 heures par semaines... économie faite sur les cotisations et la pression à l’employabilité, tout le bénéfice n’est surement pas pour les salarés. Le chômage ne se résorbe pas pour autant. La grande question qui se pose dans cette élection, au-delà de la « valeur travail », d’une relance de la croissance, est bien celle de la redistribution des richesses.

Après les bénéfices record de cette année des entreprises du CAC40 et de ce fameux « Tavaillez plus pour gagner plus ! », Sarkozy choisi son camp de façon bien claire : Ce n’est pas celui des salariés, mais des actionnaires. Gageons que cela apparaitra au grand jour de plus en plus.

http://ulrichsavary.gauchepopulaire.fr/

Messages

  • Je ne vois qu’une chose à l’heure actuelle, les BENEFICES :

     ne nous laissons pas abuser par l’écran de fumée que fait Sarkozy et toute la droite, en disant à qui veut bien l’entendre, que les Français ne travaillent pas assez. Vous vous imaginez les bénéfices si on devait revenir à 40 h ???

     maintenant on a assez "ri" (jaune), exigeons notre part du gateau. C’est le minimum de respect que le MEDEF doive aux salariés et je dirai pour que ça marche mieux, les actionnaires doivent quitter les entreprises.

     La cotation en bourse fiche la pagaille dans le monde du travail, comme dans le "loisir". Voyez en Italie, le foot en bourse génère de la violence qui va jusqu’à tuer. Les milliards déshumanisent les êtres et rendent fous !