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Le roi Mohamed VI n’a rien fait pour la jeunesse marocaine

Publie le mardi 13 octobre 2009 par Open-Publishing

A chaque fois, des histoires comme celle de Frédérique Mitterand, le ministre français de la Culture, soulèvent la dure réalité de la situation de la jeunesse marocaine. Une réalité, apparemment, ignorée par les jeunes de la diaspora marocaine qui s’avèrent les premiers défenseurs du système politique au Maroc.

Si entre 1990 et 2009, le Maroc a bien changé vu de l’étranger, montrant un pays en train de se libérer à petit pas d’une dictature, la réalité en est malheureusement toute différente. Les archaïsmes qui le commandent de l’intérieur sont toujours très présents. Une grande partie de la jeunesse est tiraillée entre deux mondes, obnubilée par le désir de foutre le camp ailleurs.

La jeunesse marocaine vit au quotidien l’humiliation de l’abandon et va inexorablement à la guerre pour la survie. Le pouvoir politique marocain, dirigeant tous ses efforts pour réaliser l’annexion du Sahara Occidental, n’est jamais à l’écoute de la jeunesse du pays. Le pouvoir politique ne donne pas suffisamment à celle-ci l’occasion d’exister pour elle-même, d’accéder à l’indispensable richesse culturelle, voir d’accéder à la critique ou pire encore à la réalisation individuelle de chaque individu.

Les jeunes hommes comme pour les jeunes femmes sont désorientés que ce soit par ailleurs en ville ou à la campagne. Les hommes ne sont plus les seuls à vouloir émigrer. De plus en plus de femmes quittent tout ce qu’elles ont pour tenter leurs chances en Europe. Un tel phénomène était inimaginable il y a encore quelques années : une femme n’abandonnait jamais sa famille. Certaines rêvent d’épouser un étranger - en qui elles voient un soutien financier et un conjoint moins machiste, car les femmes ne partent pas seulement pour des raisons économiques : nombre d’entre elles fuient une société marocaine qui les cantonne au rang de mère et des lois qui les oppriment. L’identité socio-familale se disloque, petit à petit, au fil du temps et au cours des déceptions.

On leur apprend qu’avec des études de haut niveau et un diplôme, ils trouveront un travail répondant à leurs niveaux de qualifications et aspirations. Or, ce n’est pas souvent le cas puisque le facteur de réussite professionnelle au Maroc dépend davantage de la fortune des parents, du petit coup de pouce, voire même de la corruption afin d’obtenir un emploi.

Pour trouver un emploi, c’est la croix et la bannière. Nombreux jeunes rêvent de voyager vers ce monde lointain que vantent les publicités d’outre détroit de Gibraltar, là où la jeunesse est considérée comme le bien le plus précieux. Au Maroc, elle ne leur sert à rien. Les jeunes vivent les meilleures années de leur vie englués dans le chômage et l’ennui. Ils émigrent pour ne pas voir leurs rêves partir en fumée, pour échapper à un destin qui les condamne à un calendrier sans fin, où le week-end n’apporte aucune réjouissance, où le temps libre est un temps mort. Malheureusement, le chômage n’est que la manifestation d’un malaise beaucoup plus profond. Pour ces jeunes, bien souvent, trouver un travail ne résout rien, les conditions du travail ne répondent à leurs attentes, encore moins à leurs ambitions. L’obsession de tous ces jeunes n’est pas de trouver un emploi, mais de pouvoir se construire un avenir.

Phénomène urbain qui prend de plus en plus d’envergure, la prostitution au masculin se vit en toute liberté chaque jour à Casablanca et dans d’autres villes du Maroc, comme Marrakech, Tanger, Essaouira ou Agadir.... C’est le lot quotidien d’une partie de la jeunesse marocaine livrée à elle-même et à l’insouciance et au je-m’en-foutisme. De plus en plus, le phénomène de la prostitution masculine s’intensifie au Maroc.

Après le tsunami en Thaïlande, le Maroc est devenu l’une des destinations préférées du touriste sexuel. Il est le pays arabo-musulman où la prostitution s’est le plus banalisé. D’après le magasine Choc et plusieurs associations féminines il y aurait plus de 20.000 prostituées rien qu’à Marrakech. Le Maroc est en passe de supplanter la Thaïlande pour ce genre d’activité.

Toujours a Marrakech, il y aurait presque un millier d’enfants qui se prostituent. Ces dernières années,on aperçoit également de plus en plus de travestis et homosexuels pour répondre aux besoin d’une certaine clientèle. Les prix varient entre 20 DH et 100 Dhs, selon la prestation demandée. On constate aussi des filières de prostitution marocaine qui se développent en dehors des frontières du pays. Selon le site web "Elaph.com ", le ministère jordanien de l’Intérieur a décidé de réglementer l’entrée et le séjour en Jordanie des Marocaines, et a fixé de nouvelles règles qui limitent drastiquement leur présence dans le royaume. Les Marocaines sont connues en Jordanie pour leurs activités très lucratives dans des “centres de relaxation”, où les pratiques se rapprochent davantage de la “prostitution” que des simples massages. Ces filles seraient plus de 35.000 à travailler dans ce pays.

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