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Le scientifique de l’education confond cause et conséquence

Publie le vendredi 20 janvier 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Debarbieux, interrogé par Aujourd’hui Le 14 Janvier 2006, livre une explication originale de la montée de la violence dans nos établissements.

S’appuyant sur les travaux d’une "chercheuse américaine" (sic) , il affirme qu’un des principaux facteurs de la violence est le "turn over" (resic) des personnels.

La douceur des conditions de travail en ZEP, Zone sensible, l’épanouissement professionnel que ce type d’établissements favorise, n’est pas perçue par les personnels...d’où les pressions médiatiques récurrentes pour que les enseignants "chevronnés" soient obligés d’aller y enseigner.

Quant au droit à mutation, et au droit de choisir son lieu de vie, sévèrement attaqués depuis le mouvement déconcentré d’Allègre, les scientifiques de l’éducation entendent bien le sacrifier sur l’autel de la "lutte contre la violence". Avec ou sans les pseudo-cautions des chercheuses américaines.

Messages

  • Je vous trouve abject avec Demachin, voilà un type (chercheur) qui réalise depuis de nombreuses années des enquêtes dans les coins les plus invivables et vous osez le critiquer !
    Vous feriez mieux de signer une pétition en ligne depuis quelques jours qui reprend le même type de propositions ! Ce Monsieur défend la bonne cause ! Il est dans notre camp !

  • 83-3 se prend les pieds dans le tapis pédagol.
    Debarbieux, qu’il nomme Demachin, n’est pas un homme de terrain. Ceux-là, ce sont les 900 000 fonctionnaires qui exercent une mission de plus en plus impossible. La mission de Debarbieux, dans ses bureaux, est de noyer le poisson des problèmes en faisant porter le chapeau à ceux qui vont au charbon, et qui parfois, ne s’en sortent pas indemnes. De les insulter aussi, en les rendant responsables ("turn-over"...!!!) des pathologies sociales et administratives.
    René Huire, agrégé de géographie

    • Pourquoi tant de violence ..... dans les réactions ?
      En tant qu’enseignant, je ne me sens pas attaqué et encore moins insulté quand Debarbieux parle du turn-over.
      René, que voudriez-vous donc entendre dans la bouche des sociologues de l’éducation à propos du turn-over ? Que ça n’a aucune incidence sur l’ambiance d’un établissement ? Que le fait qu’une équipe enseignante se renouvelle profondément chaque année et de préférence avec des enseignants peu expérimentés, cela n’a rien à voir avec l’ambiance d’un établissement ?

      ça me paraît difficile à défendre.

      Ceci dit, il n’est pas question de rendre les enseignants responsables de cette situation. Le turn-over est d’abord une conséquence des mauvaises conditions de travail, mais il a aussi un effet amplificateur du malaise.
      Je ne crois pas qu’il soit question de contraindre les enseignants chevronnés à exercer là où ils ne le souhaitent pas. Mais s’il y a des incitations attrayantes, qui pourrait s’en plaindre ?

      Votre agressivité à l’endroit des sociologues donne plutôt l’impression que leurs observations vous mettent mal à l’aise, comme si les enseignants aguerris se sentaient coupables d’oser demander leur mutation.
      Je pense pour ma part que nous n’avons pas à porter cette responsabilité. Le système de mutation actuel est efficace et ne devrait pas être modifié. Aux décideurs de modifier les incitations matérielles, pour faire que les enseignants choisissent librement de rester plus longtemps dans leur poste.

      Le prof qui mute n’a pas à se sentir coupable. Je sais que c’est facile à dire, mais je crois que c’est plutôt sur ce terrain-là qu’on devrait chercher à être plus clairs, et ne pas s’en prendre à ceux qui, comme les sociologues, observent.

      Etienne
      enseignant spécialisé.

    • "Ceci dit, il n’est pas question de rendre les enseignants responsables de cette situation. "

      Et pourtant c’est bien ce que font un certain nombre de chercheurs et autres valets relativement bien rémunérés pour bons et loyaux services et cela ne date pas d’hier.
      Rappelons nous un peu la période Allègre !

      Suis je le seul avoir lu ces jours ci ce paragraphe infâme :

      "Une part de l’opinion publique et du monde enseignant est sans doute favorable à la possibilité pour des adolescents, en difficulté au collège, de quitter celui-ci dès 14 ans pour aller en apprentissage. Mais s’est-on demandé quels jeunes seront concernés en priorité par une telle mesure ? Les fils de ministres, d’avocats, de médecins ou d’enseignants montreront-ils la voie en ce domaine ? Une telle mesure est bien plutôt un moyen de délester le service public d’éducation des questions que lui posent la difficulté et la relégation scolaires et sociales, tout en brandissant l’argument du réalisme et de la prise en considération de la situation difficile qui est effectivement celle de trop nombreux jeunes d’origine populaire aujourd’hui au collège."

      Parmi ceux qui ont signé ce paragraphe certains étaient dans la rue en 1995 et en 2003. D’autres n’y étaient pas ! Où est l’erreur ?

    • Je n’ai pas le sentiment que les interventions de ceux qui critiquent Debardieux soient plus violentes que les inepties de ce Tartuffe. Les pédagopathes deviennent VRAIMENT insupportables quand les vagues de violence anti-enseignants submergent, comme actuellement l’Education nationale. L’imposture et l’arrogance de ces gens qui jamais ne remettront en cause ce que la société a fait des élèves (car tel est leur fond de commerce) est INTOLERABLE.

    • Faut-il ajouter que pour les pédagogistes, c’est l’acte d’enseigner en lui meme qui serait "violent" ?
      Faut-il ajouter que la pédagogie officielle en veut aux professeurs de ne "pas avoir les mêmes codes sociaux que les élèves

      Les pédagogistes de l’IUFM sont peut-etre les plus dangereux car ils semblent croire à ce qu’ils disent, et surtout ils sont juges et partie dans la titularisation des professeurs stagiaires.

      Les pédagogistes des pseudo-sciences de l’Education sont les maîtres spirituels des précédents.
      Ils sont déconnectés de toute réalité sociale, et tentent de justifier leur planque universitaire par des kilos d’écrits absurdes.

      Les pédagogistes de l’Inspection, qui ne mettent jamais les pieds en classe sauf pour "évaluer" ponctuellement un professeur, c’est-à-dire, en ces temps de controle forcené des dépenses publiques, geler sa note pour ralentir sa progression de carrière et la progression des dépenses publiques précitées.

      Les pédagogistes des syndicats jaunes SGEN-CFDT et SE-UNSA réalisent au quotidien un véritable travail de sape pour tenter de désamorcer les luttes collectives pour la défense du service public d’éducation, en expliquant systématiquement les difficultés des enseigants face à des élèves devenus incontrôlables par des inadaptations pédagogiques.

      Parfois conscients, parfois inconscients, les pédagogistes sont les alliés objectifs du patronat dans sa volonté de liquider le service public d’éducation.