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Le vote sur la réforme des institutions sera serré au Congrès
Publie le mercredi 9 juillet 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Le vote sur la réforme des institutions sera serré au Congrès
mer. juil. 9, 2008 4:13 CEST
par Emile Picy
PARIS (Reuters) - Le vote sur la réforme des institutions prévu le 21 juillet lors de la réunion du parlement en Congrès à Versailles s’annonce serré, le projet de loi devant recueillir une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés pour être entériné.
"Ce sera de toute façon un scrutin serré", a déclaré mercredi le président de l’Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), lors d’une rencontre avec la presse parlementaire.
"J’ai des raisons d’être optimiste", a-t-il dit. "Je pense que la réforme sera adoptée car il y aura évidemment un nombre de parlementaires de l’opposition et de la majorité qui seront conduits à mesurer les effets d’un refus", a-t-il poursuivi.
"Les calculs sont autour de cinq voix", a-t-il répondu à une réponse sur les résultats envisagés du scrutin.
Bernard Accoyer a précisé que le bureau du Congrès - qu’il préside comme le prévoit la Constitution - avait décidé que le vote électronique serait doublé d’un décompte manuel des bulletins de vote "de façon à écarter toute contestation".
C’est la première fois que lors d’une réunion du parlement en Congrès à Versailles, le dépouillement du vote sera doublé.
Outre la quasi totalité des députés et sénateurs UMP et centristes, l’exécutif devrait pouvoir compter sur les radicaux de gauche au nombre d’une dizaine à l’Assemblée et d’une demi-douzaine au Sénat.
Le président du Parti radical de gauche, le sénateur Jean-Michel Baylet, laisse entendre, dans un entretien publié mercredi dans le quotidien Libération, que ses élus n’excluent pas de voter la réforme.
UNE DIZAINE DE "NONISTES" À L’UMP ?
Les dirigeants de la majorité ont lancé ces derniers jours une campagne de mobilisation. Après Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée, le Premier ministre François Fillon, a exhorté mardi tous les parlementaires, de droite comme de gauche, à voter cette réforme, "un rendez-vous historique", ont-ils affirmé.
Le député UMP "villepiniste" Jean-Pierre Grand a affirmé mercredi à Reuters que, comme lors du vote en première lecture du projet de loi constitutionnelle, une dizaine de ses collègues UMP maintiendraient leur vote négatif à Versailles.
Selon plusieurs élus UMP, les pressions se seraient amplifiées ces derniers jours sur les parlementaires récalcitrants de la majorité. Plusieurs auraient été menacés d’un redécoupage défavorable de leur circonscription.
Deux députés de la majorité, qui tiennent à conserver l’anonymat, ont déclaré que plusieurs des parlementaires UMP hostiles à la réforme seraient reçus vendredi à l’Elysée, où l’on tentera de les faire changer d’avis.
Du côté des parlementaires socialistes, le vote "contre" devrait s’imposer à tous. Arnaud Montebourg, porte-parole des députés PS dans ce débat, l’a confirmé mardi en séance.
Y compris Manuel Valls qui, avec seize autres de ses collègues, dans une tribune libre publiée dans le quotidien Le Monde, s’étaient déclarés favorables à la réforme. "Le compte n’y est pas", a-t-il déclaré mardi à la tribune de l’Assemblée.
Quant aux députés et sénateurs communistes et Verts, ils ont réaffirmé leur opposition totale à cette réforme.
Le vote des trois-cinquièmes des suffrages exprimés ne semblait pas assuré mercredi. Certains élus parlaient d’un "pari risqué" de l’Elysée, qui semble décidé malgré tout à aller de l’avant et qui, en cas d’échec, pourrait en rejeter la responsabilité sur la gauche.
Emile Picy, édité par Pascal Liétout
Messages
1. Le vote sur la réforme des institutions sera serré au Congrès, 9 juillet 2008, 20:42
Cela me rappelle les "réformes" imposées par le PS sous Rocard qui sans PCF pour faire la majorité, passaient avec des voix de la Droite, dans les années 90...