Les Caisses d’Épargne traquent-elles les pauvres ?

Tout récemment l’agence de la Caisse d’Épargne (celle de l’écureuil) où sont déposées mes maigres économies (il faudra que j’en parle à Florence Woerth), me demanda, oralement, de lui fournir une attestation de mes revenus et un justificatif de domicile.

Je suis client de l’écureuil depuis quarante-cinq ans, et de cette agence depuis cinq ans. Jamais, on ne m’avait demandé de fournir une attestation de revenus.

Comme j’exprimai ma surprise, l’employé – en bout de chaîne, cela va de soi –, m’expliqua, gêné, qu’à cause de la crise, la Caisse d’Épargne souhaite mieux aider ses clients.

My foot, comme on dit outre-Manche. Ne s’agirait-il pas plutôt de dépister les clients dans la gêne, ceux dont les revenus sont faibles ou irréguliers, et aussi ceux qui sont proches de la misère et qui n’ont plus d’adresse personnelle ?

J’ai décidé de ne pas donner suite à la demande d’un écureuil qu’il me faudrait, le cas échéant, trois minutes pour quitter.

Au fait, la Caisse d’Épargne vient d’être épinglée par la Direction des fraudes pour publicité trompeuse sur un produit financier controversé, Doubl’ô, censé doubler la mise, je suppose. Des milliers d’épargnants ont été abusés.