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Les Pays-Bas se prononcent sur la Constitution européenne

Publie le mercredi 1er juin 2005 par Open-Publishing
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Vu sur Yahoo ( http://fr.news.yahoo.com/050601/290/4fz35.html )

"mercredi 1 juin 2005, 6h57

Les Pays-Bas se prononcent sur la Constitution européenne

AMSTERDAM (Reuters) - Les Néerlandais sont invités à se prononcer sur le traité constitutionnel européen, les sondages prédisant une large victoire du "non" qui aggraverait la crise de confiance déclenchée par le rejet du texte ce week-end par les Français.

Les principaux partis de droite comme de gauche ont fait campagne pour le "oui", mais d’après les sondages le camp du "non" est fortement majoritaire, et s’est renforcé qui plus est depuis la victoire des opposants au traité, dimanche en France.

Les Pays-Bas, l’un des six pays fondateurs de l’Union européenne aux côtés de la France dans les années 1950, a vu ces dernières années une montée en puissance de l’hostilité à Bruxelles dans un contexte de tensions politiques et sociales accrues.

Multiforme comme en France, l’opposition au traité s’est appuyée sur la méfiance des Néerlandais vis-à-vis de l’euro, la crainte qu’ils ont de perdre le contrôle de leur politique d’immigration, leur hostilité à la candidature de la Turquie à l’UE et la peur de voir Bruxelles s’attaquer aux aspects les plus originaux de la législation néerlandaise sur le mariage homosexuel, les drogues douces et l’avortement.

"Ce serait un miracle si une majorité de Néerlandais disaient ’oui’", estime Maurice de Hond, un sondeur.

Les partisans du texte estiment que les Pays-Bas risquaient de se retrouver isolés dans l’UE en cas de vote négatif, et affirment que le traité renforcera la voix de l’Europe sur la scène internationale et permettra à l’UE d’affronter plus efficacement la concurrence économique de l’Asie.

RISQUE DE PARALYSIE

Les bureaux de vote devaient ouvrir à 07h30, et fermer à 21h00, heure à laquelle un sondage national de sortie des urnes sera publié. Des résultats provisoires doivent être annoncés après dépouillement d’environ 50% des votes exprimés, soit vers 22h00. Les résultats définitifs sont attendus vers 2h00 du matin.

Il s’agit de la première consultation populaire nationale jamais organisée aux Pays-Bas.

Après l’électrochoc du vote français de dimanche, la plupart des dirigeants européens ont exclu toute renégociation du traité, et ont estimé que le processus de ratification devait continuer, soulignant que neuf pays représentant près de 49% des 454 millions de citoyens que compte l’UE l’avaient déjà approuvé.

Un "non" néerlandais rendra toutefois cette position difficilement tenable. Les dirigeants européens se pencheront sur la question lors de leur sommet des 16 et 17 juin.

La Grande-Bretagne pourrait annuler le référendum qu’elle prévoyait d’organiser en 2006, mais elle attendra vraisemblablement pour ce faire d’avoir l’accord des autres pays de l’UE.

Le traité, destiné à faciliter les prises de décision après l’élargissement de l’UE de 15 à 25 membres l’an dernier, doit être approuvé par tous les Etats membres pour entrer en vigueur.

S’il est rejeté, l’UE continuera à fonctionner avec des règles inadaptées à son nouveau format, ce qui pourrait entraîner sa paralysie.

BALKENENDE EXCLUT DE DEMISSIONNER

Un "non" néerlandais pourrait également remettre en question un futur élargissement de l’UE à une partie des Balkans, à la Turquie et à l’Ukraine, et soulever des doutes quant à la politique économique de l’UE, pesant sur l’euro, qui a reculé depuis le vote français.

Il marquerait en outre une nouvelle étape dans une période de troubles sans précédent, dans l’histoire politique du pays, qui s’est ouverte avec le meurtre, en 2002, de Pim Fortuyn, chef de file d’un parti populiste prônant la fermeté face à l’immigration.

Fortuyn faisait son miel de la méfiance de la population envers le gouvernement et de la xénophobie, notamment à l’égard des immigrés musulmans, qu’est venue renforcer, il y a six mois, le meurtre d’un réalisateur aux vues critiques sur l’islam.

La hausse du chômage et les restrictions budgétaires ont également fortement entamé le crédit du Premier ministre Jan Peter Balkenende, au pouvoir depuis 2002.

Si le "non" a coûté son poste au Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, Balkenende a exclu de démissionner en cas de vote négatif, estimant en outre qu’il reviendrait au parlement de décider de la suite des événements, puisque les députés ont lancé cette consultation alors qu’il y était hostile.

Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Bot, a estimé qu’une victoire du "non" n’aurait pas d’impact sur la stabilité du gouvernement.

Quant à Balkenende, il a lancé mardi un dernier appel pour le "oui". "Certains disent que cela porte sur la Turquie. La Turquie n’a rien à voir avec tout cela. Certains disent que cela porte sur la politique du gouvernement. Ce n’est pas le cas", a-t-il insisté, soulignant que le traité constitutionnel rendrait l’Europe "plus ouverte et plus transparente".

Les prochaines élections générales sont prévues en 2007.

La consultation populaire n’a pas valeur contraignante. En vertu de la constitution des Pays-Bas, le parlement seul peut accepter ou rejeter la constitution européenne, et les députés devront dans tous les cas voter sur le texte.

Mais les partis politiques et les ministres ont fait savoir qu’ils suivraient la volonté populaire si la participation dépasse les 30%."

En gros, à moins de 30 % de participation, l’expression populaire ne vaut rien ! Que de démocratie !!!

Messages

  • Ca ne retire rien à ce que j’ai dit ^plus haut, mais les Pays Bas sont sur le point de rejeter massivement le TCE et la participation est supérieure aux 30 % nécessaires pour être reconnue comme valide par le gouvernement néérlandais.

    Eïnte.

    "mercredi 1 juin 2005, 17h18
    Référendum néerlandais : la participation dépasse les 30% requis

    AMSTERDAM — Le taux de participation au référendum néerlandais sur la Constitution européenne dépasse les 30% d’électeurs inscrits, seuil qu’ont fixé les partis politiques pour considérer comme légitime le verdict des urnes, rapportent les chaînes de télévision RTL et NOS.

    Le référendum est simplement consultatif et doit permettre au Parlement de savoir s’il doit ratifier ou pas le traité constitutionnel. Les principaux partis politiques ont promis de respecter le résultat du scrutin si la participation était supérieure à 30%.

    D’après RTL et NOS, à 16h, plus de 31% des électeurs inscrits sur les listes s’étaient rendus aux urnes. Les bureaux de vote fermaient cinq heures plus tard. AP"

    http://fr.news.yahoo.com/050601/5/4g08v.html

    et

    "mercredi 1 juin 2005, 17h25
    Les Pays-Bas devraient à leur tour rejeter la Constitution de l’UE

    LA HAYE (AFP) - Trois jours après le cinglant non français à la Constitution européenne, les Pays-Bas ont commencé à se prononcer à leur tour mercredi au cours d’un référendum auquel les habitants de ce pays fondateur de l’Union européenne devraient dire non à environ 60%, selon les sondages.

    A 16h00 (14h00 GMT), le taux de participation s’établissait à 31%, soit plus que le seuil au delà duquel les principaux partis ont dit vouloir tenir compte de ce référendum consultatif, selon un décompte représentatif fait par l’institut de sondage Interview-NSS.

    Cette participation serait de 10 points supérieure à celle des élections européennes de juin 2004 à la même heure.

    Quelque 11,6 millions de Néerlandais sont appelés aux urnes. Les bureaux de vote ont ouvert à 07h30 locales (05h30 GMT) et fermeront à 21h00 (19h00 GMT). Les premières estimations de résultat devraient être connues presque immédiatement. En France, le non a gagné avec 54,87% des suffrages.

    "J’ai voté non car je n’ai pas confiance dans le gouvernement", déclarait un retraité de 65 ans préférant l’anonymat, dans un bureau de vote du centre d’Amsterdam. Il se disait aussi mécontent de l’élargissement de l’UE à 25 pays, refusant notamment "les Polonais, à 98% très catholiques et superstitieux".

    Gérante d’un coffee shop à Amsterdam, débit légal de vente de marijuana et de haschich, Patricia Nederveld, ira voter non "parce que tout est devenu plus cher" avec l’euro.

    Le référendum, le premier à l’échelle nationale en quelque 200 ans d’histoire moderne du royaume, est consultatif. Mais la plupart des partis politiques ont indiqué qu’ils respecteraient le résultat si la participation excédait les 30%. Les sondages prévoient entre 45% et 50% de participation.

    "Les citoyens sont devant un choix historique", titrait mercredi matin le quotidien chrétien centriste Trouw, "L’heure de vérité", pour le centriste Algemeen Dagblad.

    Le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a lancé mardi soir un ultime appel à ses compatriotes, dans une interview télévisée, pour qu’ils votent "oui pour faire progresser l’économie".

    "L’avenir des Pays-Bas est en Europe", a répété M. Balkenende, disant "comprendre" les craintes d’une partie de ses compatriotes sur la perte d’influence des Pays-Bas au sein d’une Union à 25 pays, mais ne pas la partager.

    Dimanche soir, après le non français, M. Balkenende avait déclaré que "les Néerlandais ne doivent pas prendre de leçon des Français, ils doivent faire leur propre choix".

    Mais l’impopulaire gouvernement Balkenende (19% de satisfaits), ainsi que les "technocrates de Bruxelles" sont des épouvantails brandis par les partisans du non.

    Un non ne fera toutefois pas tomber le gouvernement de La Haye, à la différence de ce qui s’est passé à Paris mardi. En effet, quelque 80% des élus soutiennent le oui, et c’est le parlement, contre l’avis du gouvernement, qui est à l’origine du référendum.

    La campagne n’a démarré qu’il y a environ trois semaines, lorsque les sondages ont révélé un fort rejet du texte. Mais à la néerlandaise, discrètement.

    Selon les sondages, les Néerlandais redoutent une dissolution de leur petit pays dans l’Europe élargie, et une intervention de Bruxelles sur des dossiers comme la politique libérale en matière de drogues douces, le mariage ouvert aux homosexuels ou l’euthanasie autorisée sous condition.

    Ils voient une preuve de la malhonnêteté des politiques dans l’aveu de l’ancien directeur de la Banque centrale néerlandaise selon lequel le florin avait été sous évalué par rapport au deutsche mark lors du passage à l’euro. Cela confirmait l’opinion des consommateurs sur la hausse des prix. En outre, les Néerlandais sont les plus gros contributeurs net au budget de l’UE.

    Parmi les autres raisons du non figurent la crainte de l’étranger et une possible adhésion de la Turquie.

    Le camp hétéroclite du non rassemble les protestants les plus rigoristes, les populistes, le Parti socialiste, petite formation très à gauche, et le député d’extrême droite Geert Wilders, soit 22 des 150 sièges du parlement.

    Pour l’heure, neuf pays ont ratifié le texte."

    http://fr.news.yahoo.com/050601/202/4fzfk.html