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Les Quilapayun chantent toujours le Chili
Publie le samedi 1er octobre 2005 par Open-Publishing4 commentaires
Concert. Le groupe chilien fête ses quarante ans de carrière au Théâtre du Trianon à Paris.
de M.-J. S.
On les avait aperçus, trop peu, trop vite, à la Fête de l’Humanité l’an dernier. Un moment d’émotion où des souvenirs, douloureux et joyeux à la fois, s’emmêlaient les pinceaux dans nos têtes.
Douloureux parce que les Quilapayun renvoient à l’une des périodes les plus sombres de l’Amérique latine. Le coup d’État militaire d’Augusto Pinochet, le 11 septembre 1973, surprend le groupe, alors en tournée en France. Le monde entier aussi est sous le choc, mais la solidarité s’organise.
Les images de répression féroce s’étalent dans les journaux. Des milliers d’arrestations, des milliers d’assassinats, dont celui du président Salvador Allende. Des centaines de Chiliens fuient leur pays et trouvent refuge en Espagne, en France. Une chape de plomb s’abat sur Santiago. Le poète Pablo Neruda ne survivra pas.
Il mourra de tristesse et de douleur quelques jours après. Paradoxalement, ces années-là riment aussi avec des souvenirs plus joyeux, où les concerts des Quilapayun sont des moments de solidarité, mais aussi d’espoir. Peut-être un peu vains, car Pinochet, dont le principal allié n’était autre que les États-Unis, est resté au pouvoir longtemps, trop longtemps.
On ne refait pas l’histoire et l’on sait combien elle est parfois cruelle. Donc, les concerts des Quila - pour les aficionados. Il faut dire que ce groupe, qui à l’origine interprétait le folklore chilien avec des compositions en langue mapuche, décide au lendemain du coup d’État de faire une tournée pour la cause du peuple chilien.
Leur répertoire s’étoffe et, deux ans durant, ils ne cesseront de jouer, coûte que coûte, pour leur peuple martyr. Le groupe est devenu le symbole de la résistance, le symbole de la révolte. Des trois membres des débuts (Quila signifie trois et Payun barbus), ils passent très vite à six et travaillent sous la direction d’Angel Parra, le frère du compositeur Victor Parra, assassiné par la junte militaire.
Revêtus de grands ponchos noirs, ils arpentent les scènes du monde entier et leur chanson fétiche, El Pueblo unido, de chilienne est devenue universelle. Elle est aujourd’hui un classique connu par-delà les générations. Les Quilapayun seront ce soir à Paris, le temps d’un concert, hélas unique, pour fêter leurs quarante ans de carrière.
Messages
1. > Les Quilapayun chantent toujours le Chili, 2 octobre 2005, 11:36
Chère ou cher M.-J. S.,
Je voudrais apporter une rectification quant aux liens de parenté d’Angel Parra. Il est le fils de Violetta Parra (à laquelle on doit notamment "Gracias a la Vida", magnifique chanson reprise par Joan Baez, Mercedes Sosa et d’autres...) et le frère d’Isabel. Non le frère de Victor... qui ne s’appelle pas Parra mais Jara. Salut et fraternité. Monique Huens
1. > Les Quilapayun chantent toujours le Chili, 26 novembre 2005, 20:56
que de nostalgie, ce soir, s’effacent les années, et les rides, et les milliers de kilomètres...
2. > Les Quilapayun chantent toujours le Chili, 30 septembre 2006, 01:38
Como te ha ido ?
Alfredo
3. > Les Quilapayun chantent toujours le Chili, 18 novembre 2006, 21:43
A qui s’adresse le message "como te ha ido" ? Yo estoy bien. Alfredo, cual es tu apellido ? Nos conocemos ? Una respuesta en este pagina un dia de estos ?
Monique H.