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Lalibre.belgique
Pouvez-vous répéter ?
Le blog aux lettres de Jean-Paul Duchâteau
18 octobre 2007
Divorce
Un couple qui se sépare, c’est toujours un échec. Une union qui éclate, c’est toujours un traumatisme pour au moins l’un des partenaires, même si c’est parfois un soulagement pour celui ou celle qui part, voire pour celui ou celle qui reste. C’est aussi, peut-être, une épreuve non souhaitée pour le ou les enfant(s) qui garderont bien sûr leur maman et leur papa, mais en tout cas plus ensemble.
Ce drame, cet échec, ce traumatisme peuvent être le lot de chacun et, si l’évolution de la société apporte quelque chose à ceux qui y sont, volontairement ou non, confrontés, c’est bien une grande banalisation. Qu’on le regrette ou non, mais un divorce ne fait plus évènement et cet épisode peut donc désormais conserver, et même retrouver, le caractère intime qui doit être le sien.
A cet égard, on doit déplorer que les époux Sarkozy ne puissent bénéficier de la banalisation dont on parlait ci-dessus, et donc d’une grande discrétion autour de ce qui est avant tout - en tout cas, on veut le penser - un évènement de leur vie personnelle.
Mais pas d’angélisme, ou de fausse naïveté. Le poste occupé par Nicolas Sarkozy empêcherait dans toutes les circonstances que son divorce conserve un caractère strictement privé. C’est le Président de la République et même si la Constitution française n’accorde aucun rôle officiel à la femme du chef de l’Etat, il est évident qu’une telle séparation - avec son caractère définitif puisqu’il s’agit d’une procédure de divorce - ne peut plus apparaître, en 2007, comme un épisode banal, sans répercussion publique.
C’est, pour Nicolas et Cecilia Sarkozy, un poids supplémentaire dans l’épreuve que constitue généralement une séparation. Et, tant les médias que les citoyens français, devraient en être pleinement conscients afin d’éviter d’ajouter un considérable poids dramatique à l’épisode.
On sait déjà qu’il n’en sera rien, et que cet événement va occuper l’avant-scène de l’actualité, en France bien sûr, mais aussi dans beaucoup de pays voisins et étrangers.
Pas d’angélisme et de fausse naïveté, ai-je écrit plus haut. Et d’autant moins, en effet, que Nicolas Sarkozy n’a pas cessé, dans la plupart des étapes de son parcours, de mettre en avant des éléments importants de sa vie privée dans le but évident d’en retirer des bénéfices politiques. Si quelques exemples illustres l’ont précédé dans le monde, une telle utilisation de cette ampleur est sans précédent sous la République, en France. On doit même se demander jusqu’à quel point sa vie privée a influé sur les actes du désormais Président de la république, depuis qu’il a entrepris sa tentative (réussie) d’accéder à l’Elysée.
fran