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Les chefs d’Etat et de gouvernement ibéro-américain demandent aux Etats-Unis de lever le "blocus économique" contre Cuba

Publie le dimanche 16 octobre 2005 par Open-Publishing

Les chefs d’Etat et de gouvernement ibéro-américains ont demandé samedi aux Etats-Unis de mettre un terme au blocus économique contre Cuba dans les déclarations finales du sommet ibéro-américain qui a duré deux jours.

Les 17 leaders présents ont évoqué la question cubaine dès le début de leur sommet annuel, poussant l’ambassadeur américain à Madrid à s’opposer à l’utilisation du mot "blocus" à la place d’"embargo". Des responsables espagnols ont souligné pour leur part que le terme "blocus" avait déjà été employé dans des résolutions onusiennes.

"Nous appelons les Etats-Unis à se conformer aux 13 résolutions successives approuvées par l’Assemblée générale des Nations unies, et de mettre un terme au blocus économique, commercial et financier qu’ils maintiennent contre Cuba", indique une des déclarations finales.

Les ministres des Affaires étrangères présents au sommet avaient élaboré une version similaire jeudi, provoquant l’irritation de l’Ambassade américaine, qui avait affirmé qu’une telle formulation pouvait être interprétée comme "une forme de soutien à la dictature cubaine".

La déclaration finale sur l’embargo ne diffère que dans le titre et la dernière phrase qui précise que le "blocus" est "économique, commercial et financier".

Le Premier ministre espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero a prévenu qu’il n’avait aucune intention de contribuer à une fausse controverse, estimant que le même mot a déjà été utilisé par l’ONU.

Dans un communiqué, les chefs d’Etat et de gouvernement ibéro-américains ont condamné le terrorisme et exhorté les pays à coopérer entre eux et à ne pas offrir un refuge aux terroristes. Ils ont également apporté leur soutien aux tentatives pour obtenir de Washington l’extradition au Venezuela d’un homme recherché pour un attentat contre un avion cubain en 1976.

D’autre part, les 17 leaders ont exprimé leur "leurs sincères condoléances pour les nombreuses vies perdues lors du passage de l’ouragan Stan" en Amérique centrale et au Mexique.

L’absence la plus notable était celle du dirigeant cubain Fidel Castro, qui a préféré rester chez lui pour coordonner l’aide aux victimes de l’ouragan.

Les présidents du Salvador et du Guatemala ont dû rester dans leur pays en raison de la catastrophe provoquée par Stan alors que les présidents du Nicaragua et de l’Equateur étaient absents pour raisons de politique interne. SALAMANQUE (AP)