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Les interets de Washington dans la guerre d’Israël (II)

Publie le mardi 15 août 2006 par Open-Publishing
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Suite et fin de l’article de Seymour Hersh publié dans le NEW YORKER et souvent cité de manière caricaturale dans les médias français.

Première partie ici

Traduction : Valère

L’ une de ces écoutes concernait une réunion en mai, à laquelle participait par téléphone Meshal, au sujet de la conduite politique et militaire du Hamas,. « Le Hamas a cru que l’appel de Damas était brouillé, mais Israel avait déchiffré le code, » selon cet expert. Durant l’année qui a précédé sa victoire aux élections palestiniennes de janvier, le Hamas avait réduit ses activités terroristes. Lors de l’écoute, fin Mai, la direction du Hamas a constaté qu’il ne tirait aucun bénéfice de cette victoire, et perdait même le soutien de la population palestinienne. » Ils en ont conclu à la reprise des opérations terroristes pour essayer d’arracher des concessions du gouvernement israélien.’ » Le conseiller m’a dit que les États-Unis et Israel ont convenu que si le Hamas faisait cela, et si Nasrallah les soutenait, il devrait y avoir « une réponse de grande ampleur » Dans les semaines qui suivirent, quand le Hamas a commencé à creuser le tunnel vers Israel, l’unité 8200 « a recueuilli des renseignements impliquant le Hamas, la Syrie, et le Hezbollah, indiquant en substance leur intention de « réchauffer le nord ». » Dans une écoute, Nasrallah a dit en parlant d’Olmert et du ministre de la défense Amir Peretz « qu’ils paraissaient faibles » en comparaison avec les anciens premiers ministres Ariel Sharon et Ehud Barak, qui avaient une vaste expérience militaire, et que la réponse d’Israël serait limitée et locale comme cela s’est produit dans le passé. »

Au début de l’été, avant les kidnappings de Hezbollah, plusieurs officiels israéliens se sont rendus séparément à Washington « dans le but d’obtenir un feu vert les bombardements et pour déterminer jusqu’où irait le soutien des USA » . Le conseiller gouvernemental a ajouté : « Israel a commencé par Cheney. Il a voulu être sûr de son appui et de celui de son cabinet ainsi que du bureau pour le Moyen-orient du Conseil National de » Après cela, « persuader Bush n’a jamais été un problème, et Condi Rice était de la partie » a-t-il ajouté. Le plan initial, tel que décrit par les Israéliens, faisait appel une campagne importante de bombardement en réponse à la prochaine provocation de Hezbollah, selon l’ expert du Moyen-Orient connaissant les idées actuelles des Israéliens et du gouvernement US. Israel a cru que, en visant l’infrastructure du Liban, y compris les routes, les dépôts de carburant, et même les pistes civiles de l’aéroport principal de Beyrouth, il pourrait persuader une bonne part des populations chrétiennes et sunnites du Liban de se retourner contre le Hezbollah. L’aéroport, les routes, et les ponts, entre autres, ont été frappés. L’Armée de l’Air israélienne a effectué prés de 9000 missions jusqu’à la semaine dernière (NdT : vers le 6 août). (David Siegel, le porte-parole israélien, a dit que l’Israel avait visé seulement des sites en rapport avec le Hezbollah ; le bombardement des ponts et des routes était censé empêcher le transport des armes.)
Le plan israélien, selon l’ancien agent du renseignement, était « la copie conforme de ce que les Etats-Unis projetaient pour l’Iran. » (Les propositions initiales de l’Armée de l’Air des États-Unis pour détruire la capacité nucléaire de l’Iran par une attaque aérienne, qui comprenaient le bombardement intense des infrastructures civiles à l’intérieur de l’Iran, se sont heurtées à la résistance des commandements de l’Armée de Terre, de la Navy et des Marines, selon d’anciens et actuels fonctionnaires. Ils arguent du fait que le plan de l’Armée de l’Air ne fonctionnera pas et mènera inévitablement, comme dans la guerre israélienne avec le Hezbollah, à une intervention des troupes au sol.) Uzi Arad, qui a servi pendant plus de deux décennies dans le Mossad, m’a dit qu’à sa connaissance les contacts entre les Israélien et les gouvernements US étaient de routine, et que, « dans toutes mes réunions et conversations avec des fonctionnaires du gouvernement, jamais par le passé je n’ai entendu quelqu’un se référer à une coordination préalable avec les Etats-Unis. » Il était préoccupé par un constat, la vitesse avec laquelle le gouvernement d’Olmert est parti en guerre. « De ma vie, je n’ai jamais vu une décision de guerre prise aussi rapidement, » dit-il. « nous procédons habituellement à de longues analyses. »

Le planificateur militaire principal était le Lieutenant Général Dan Halutz, chef d’Etat major des armées, qui, pendant sa carrière dans l’Armée de l’Air israélienne, a travaillé à la planification d’urgence d’ une guerre aérienne contre l’Iran. Olmert, un ancien maire de Jérusalem, et Peretz, un ancien dirigeant travailliste, ne pouvaient contester son expérience et sa compétence.
Dans mes premières discussions avec les fonctionnaires américains, il m’a été dit par un expert du Moyen-Orient et un conseiller du gouvernement, que les Israéliens s’étaient référé à plusieurs reprises à la guerre du Kosovo comme un exemple de ce qu’ Israël essayerait de réaliser. Les forces de l’OTAN commandées par le Général US Wesley Clark ont méthodiquement bombardé et mitraillé non seulement les cibles militaires mais des tunnels, des ponts et des routes dans le Kosovo et en Serbie, pendant soixante-dix-huit jours avant de contraindre les forces serbes à se retirer du Kosovo. « Israel a étudié la guerre de Kosovo en tant que modèle de référence, » m’a dit le conseiller du gouvernement. « Les Israéliens ont dit à Condi Rice, vous l’avez fait en environ soixante-dix jours, mais nous n’ avons besoin que de la moitié , trente-cinq jours.’ »
Il y a, naturellement, de vastes différences entre le Liban et le Kosovo. Clark, qui s’est retiré de l’armée en 2000 et a sans succès concouru à l’investiture démocrate pour la présidentielle en 2004, a contesté la comparaison : « S’il est vrai que la campagne israélienne est basée sur l’approche américaine au Kosovo, alors elle a manqué son objectif. Les nôtres étaient d’employer la force pour atteindre un objectif diplomatique -ce n’était pas de massacrer les gens ». Clark remarque dans un livre publié en 2001, « Waging modern war » que c’était la menace d’une possible invasion terrestre aussi bien que les bombardements qui avaient forcé les Serbes à mettre un terme à la guerre. Il m’a dit : « dans mon expérience, les campagnes aériennes doivent en dernier lieu être soutenues, par la volonté et la capacité de finir le travail au sol. »
Le Kosovo a été cité publiquement par des responsables et des journalistes israéliens depuis le début de la guerre. Le 6 août, le premier ministre Olmert, répondant à la condamnation européenne de la mort de civils libanais, a dit, « où prennent-ils le droit de faire la morale à Israel ? Les pays européens ont attaqué le Kosovo et tué 10 000 civils. Dix-milles ! Et aucun de ces pays n’a eu à souffrir avant cela de la moindre roquette. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas intervenir au Kosovo. Mais s’il vous plait : ne nous donner pas de leçons au sujet du traitement des civils. » (Human Rights Watch a estimé le nombre de civils tués par l’ OTAN à cinq cents ; l’estimation du gouvernement Yougoslave se situe entre 1200 et 5000).

Le cabinet de Cheney a soutenu le plan israélien, de même qu’ Elliott Abrams, un conseiller délégué à la sécurité nationale, selon plusieurs anciens et actuels fonctionnaires. (Le porte-parole du Conseil national pour la sécurité a démenti qu’Abrams l’ai fait.). Ils pensaient qu’Israel devrait se déclencher rapidement sa guerre aérienne contre Hezbollah. Un ancien dirigeant du renseignement déclare, « Nous avons dit à Israël, voyons, si vous devez y aller, nous sommes derrière vous du début à la fin. Mais nous pensons que ce devrait être plus tôt que plus tard ; plus longtemps vous attendrez et moins nous aurons de temps pour évaluer et planifier au sujet de l’Iran avant que Bush ne quitte ses fonctions. Cet ancien dirigeant affirme encore que le point de vue de Cheney était le suivant : « si les Israéliens jouent leur partie en premier, et que ça réussi, ce sera magnifique. Nous pouvons apprendre ce qu’il faut faire en Iran en observant ce que les Israéliens font au Liban. » Le conseiller du Pentagone m’a dit que les renseignements au sujet de Hezbollah et de l’Iran ont été mal interprétés par la Maison Blanche comme ils l’avaient été, en 2002 et début 2003, quand l’administration affirmait que l’Irak avait des armes de destruction massives. « Le principal reproche en cours dans les milieux du renseignement est que toutes les informations importantes sont directement communiquées à la Maison Blanche, sur son insistance, sans avoir été, ou à peine, analysées ».« C’est une politique très dangereuse qui viole toutes les recommandations de la NSA, et si vous vous en plaignez vous êtes viré. Cheney a la haute main la dessus. »

Le but à long terme de l’administration était d’aider à établir un coalition Arabe sunnite comprenant des pays comme l’Arabie Saoudite, la Jordanie, et l’Egypte qui se joindrait aux Etats-Unis et à l’Europe pour faire pression sur les mollahs chiites d’ Iran. « Mais l’idée qui sous-tendait ce plan était qu’Israel vaincrait le Hezbollah ». Quelques fonctionnaires dans le cabinet de Cheney et au N.S.C. avaient été convaincus, à la suite d’entretiens privés, que ces pays modéreraient leur critique publique d’Israel et blâmerait le Hezbollah pour avoir provoqué la crise qui a conduit à la guerre. Bien qu’ils l’aient fait au début, ils ont modifié leur position à la suite des manifestations publiques dans leurs pays au sujet des bombardements israéliens. La Maison Blanche a été clairement déçue quand, le mois dernier, le prince Saoud Al-Fayçal, le ministre des affaires étrangères saoudien, est venu à Washington et, lors d’une réunion avec Bush, a demandé au président d’intervenir immédiatement pour mettre fin à la guerre. Le Washington Post a signalé que Washington avait espéré enrôler les états arabes modérés « dans un effort pour faire pression sur la Syrie et l’Iran pour retenir le Hezbollah, mais le changement de position saoudien... a semblé assombrir cette perspective. »
La surprenante capacité de résistance du Hezbollah, et celle a continuer à tirer des roquettes sur le nord d’Israël face aux bombardements israéliens ininterrompus, constitue « un recul massif pour ceux qui à la Maison Blanche veulent employer la force en Iran. Et s’en est un autre pour ceux qui arguent du fait que les bombardements créeront une dissidence et une révolte interne en Iran. »

Néanmoins, quelques officiers d’Etat major restent profondément convaincus que l’administration aura une évaluation bien plus positive de la campagne aérienne qu’elle ne devrait. « Rien ne dit que Rumsfeld et Cheney tireront la conclusion qui s’impose. Quand la fumée se sera dissipée, ils diront que c’était un succès, et ils renforceront leur plan d’attaque de l’Iran. » A la Maison Blanche, particulièrement dans le cabinet du vice-président, beaucoup de fonctionnaires croient que la campagne militaire contre le Hezbollah a bien marché et qu’il faut la poursuivre. Au même moment, quelques décideurs dans l’administration ont conclu que le coût du bombardement de la société libanaise était trop élevé. « Ils disent à Israel qu’il est temps de finir leurs attaques sur l’infrastructure. »

Des divisions semblables émergent en Israel. David Siegel, le porte-parole israélien, dit que les dirigeants de son pays ont cru, début août, que la guerre aérienne avait été un succès, et avait détruit plus de soixante-dix pour cent des capacité de lancement à long et moyen terme du Hezbollah.. « Le problème ce sont les missiles à courte portée, sans lanceurs, qui peuvent être tirés des quartiers et des maisons civils, » Siegel m’a dit. « La seule manière de le résoudre consiste à mener des opérations terrestres auxquelles Israël sera contraint si les derniers efforts diplomatiques ne donnent rien » La semaine dernière, cependant, il était clair que le gouvernement israélien était préoccupé par l’évolution de la guerre. Dans un mouvement peu commun, le Général Moshe Kaplinsky, adjoint de Halutz, a été désigné comme responsable de l’opération, à la place du Général Udi Adam. Le souci en Israel est que Nasrallah pourrait poursuivre l’escalade en tirant des missiles sur Tel Aviv. « Il y a un grand débat pour savoir combien de dommages Israel devrait infliger pour empêcher cela, » « Si Nasrallah frappe Tel Aviv, que devra faire Israel ? Le but est de décourager ces attaques en indiquant à Nasrallah qu’il détruira son pays s’il ne s’arrête pas, et de rappeler au monde arabe qu’Israel peut le renvoyer 20 ans en arrière. Nous ne jouons plus selon les mêmes règles. »

Un dirigeant européen du renseignement m’a dit que, « les Israéliens ont été pris dans un piège psychologique. Dans les années passées, ils ont cru qu’ils pourraient résoudre leurs problèmes par la violence. Mais maintenant, avec le martyre islamique, les choses ont changé, et il faut d’autres réponses. Comment effrayer des gens qui aiment le martyre ? » Le problème avec la tentative d’élimination du Hezbollah, est dans les liens du groupe avec la population chiite du Liban méridional, de la vallée de Bekaa, et des banlieues méridionales de Beyrouth, où il fait fonctionner des écoles, des hôpitaux, une station radio, et diverses œuvres de charités.

Un planificateur militaire américain de haut niveau m’a dit, « nous sommes très vulnérables dans la région, et nous avons envisagé les effets d’une attaque Iranienne ou du Hezbollah sur le régime saoudien et sur l’infrastructure pétrolière. » Il y a des inquiétudes sérieuses au Pentagone au sujet du nord producteur de pétrole et des nations du détroit de Ormuz.
« Nous devons prévoir les conséquences » « Pourrons-nous supporter un baril de pétrole à cent dollars ? Il y a cette idée presque comique que vous pouvez tout faire par air, même lorsque vous êtes face à un ennemi disposant de moyens enterrés. Vous ne pouvez pas réussir à moins que vous n’ayez une présence au sol, mais le pouvoir politique ne considère jamais le pire. Ces types ne veulent entendre que le meilleur. »

Il est évident que les Iraniens s’attendaient à la guerre contre le Hezbollah.
Vali Nasr, un expert en ce qui concerne les chiites et l’Iran, membre du Conseil sur des relations étrangères qui enseigne également à l’école navale supérieure, à Monterey, Californie, dit « chaque acte américain négatif contre Hezbollah a été perçu par l’Iran comme un élément d’une plus grande campagne contre lui. Et l’Iran a commencé à se préparer à l’épreuve de force en fournissant des armes plus sophistiquées au Hezbollah-missiles anti-chars et anti-navires -et en formant ses combattants à leur utilisation. Et maintenant le Hezbollah teste les nouvelles armes de l’Iran. L’Iran perçoit l’administration Bush comme essayant de marginaliser son rôle régional, et ainsi il a fomenté la crise »

Nasr, un Irano-Américain qui a récemment publié une étude sur le différent Sunnite-Chiite intitulé « la renaissance Chiite, » dit également que le gouvernement iranien croit que le but politique final de Washington est de créer une force internationale tampon entre la Syrie et le Liban afin d’isoler et de désarmer le Hezbollah, dont le principal axe d’approvisionnement passe par la Syrie. « L’action militaire ne peut pas provoquer le résultat politique désiré, » dit-il. La popularité du président de l’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, un critique virulent d’Israel, est la plus grande dans son propre pays. Si les États-Unis attaquaient les installations nucléaires de l’Iran, on finira de transformer Ahmadinejad en un autre Nasrallah la « rock-star » de la rue arabe. »

Donald Rumsfeld, qui est un des membres de l’administration Bush le plus puissant et qui parle le plus franchement s’est très peu exprimé publiquement au sujet de la crise au Liban. Son calme relatif, comparé à sa présence agressive lors de la marche à la guerre contre l’Irak, a initié un débat à Washington pour savoir quelle est sa position sur la question.
Certains des fonctionnaires interviewés pour cet article croient que Rumsfeld est en désaccord avec Bush et Cheney au sujet du rôle américain dans la guerre entre l’Israel et le Hezbollah. Le conseiller du gouvernement qui a des liens étroits avec Israël dit qu’il « a le sentiment que Rumsfeld était désabusé dans son approche de la guerre israélienne. » Il a ajouté, la « puissance aérienne et l’utilisation de quelques forces spéciales avaient fonctionné en Afghanistan, et il a essayé de faire pareil en Irak. C’était la même idée, mais cela n’a pas fonctionné. Il a pensé que le Hezbollah était trop bien enterré et que le plan d’attaque israélien ne fonctionnerait pas, et la dernière chose qu’il voulait c’était d’une autre guerre sur les bras qui mettrait les forces américaines en Irak dans un plus grand péril. » Un diplomate occidental a dit qu’il a compris que Rumsfeld n’a pas saisi toutes complexités du plan de guerre. « Il est en colère et inquiet pour ses troupes en Irak », dit-il. Rumsfeld était en poste à la Maison Blanche pendant la dernière année de la guerre au Vietnam, d’où les troupes américaines se sont retirées en 1975, « et il n’a pas voulu voir quelque chose de semblable se produire en Irak. » Le souci de Rumsfeld, était qu’une extension de la guerre à l’Iran pourrait entrainer un plus grand risque d’attaques par les milices chiites pro-Iraniennes pour les troupes américaines en Irak. À une audition du Comité des forces armées du Sénat le 3 août, Rumsfeld était moins qu’enthousiaste au sujet des implications de la guerre pour les troupes américaines en Irak. Interrogé au sujet de savoir si l’administration était consciente de l’impact de la guerre sur l’Irak, il a témoigné que, lors de ses réunions avec Bush et Condoleezza Rice, « il y a une sensibilité au désir de ne pas exposer notre pays ou nos intérêts ou nos forces à un plus grand risque en raison de ce qui se passe entre Israel et le Hezbollah. .... Il y a divers risques aux lesquels nous faisons face du fait la région, et c’est une situation difficile et délicate. »
Le conseiller du Pentagone a toutefois écarté l’idée d’un désaccord au sommet de l’administration, et a dit simplement, « Rummy » fait toujours partie de l’équipe. Il aimerait voir Hezbollah affaibli, mais il est également partisan de moins de bombardements et de d’opérations au sol un peu plus innovantes de la part d’Israël. » De même ancien agent du renseignement a dépeint Rumsfeld comme « étant enchanté qu’Israel soit notre cheval de de bataille. »

Il y a également des questions au sujet du statut de Condoleezza Rice. On dit que son soutien initial à la guerre aérienne israélienne a été tempéré par les effets désastreux des attaques sur le Liban. Le conseiller du Pentagone a dit que début août elle a commencé en privé « à agiter » l’administration pour que la permission soit donnée d’ entretiens diplomatiques directs avec la Syrie, jusque là sans beaucoup de succès. La semaine dernière, le TIMES a signalé que Rice avait dépéché un diplomate à Damas pour rencontrer le ministre des affaires étrangères syrien, bien que la réunion n’ait apparemment donné aucun résultat. Le Times a également signalé que Rice se voyait comme « étant non seulement un conciliateur à l’étranger mais également un médiateur parmi les parties qui s’affrontent au sein de l’Administration. L’article soulignait la division entre les diplomates de carrière dans le département d’état et les « conservateurs du le gouvernement, » comprenant Cheney et Abrams, « qui poussaient pour un fort soutien américain à Israel. » Le diplomate occidental m’a dit que son ambassade croit qu’Abrams s’est imposé comme le décideur principal sur l’Iran, et sur la crise Hezbollah-Israël, et que le rôle de Rice a relativement diminué. Rice n’a pas voulu faire son plus récent voyage diplomatique au Moyen-Orient, « Elle voulait y aller seulement si elle pensait qu’il y avait une vraie chance d’obtenir un cessez-le-feu. »

Le meilleur défenseur de Bush en Europe continue d’être le premier ministre britannique Tony Blair, mais beaucoup au sein du Foreign Office ou en tant qu’ancien diplomate, croient qu’il est s’est mis hors-jeu sur cette question particulièrement en acceptant le refus de Bush de chercher un cessez-le-feu immédiat et total entre Israel et le Hezbollah. « Blair est seul sur cette ligne » dit l’ancien diplomate. « Il sait qu’il est un canard boiteux qui est sur la sortie, mais il l’achète » - la politique de Bush. « Il boit la Kool-Aide de la Maison Blanche autant que quiconque à Washington. » La crise commencera vraiment fin août, « quand les Iraniens à la date-limite fixée par les Nations Unies pour arrêter l’enrichissement de l’uranium diront non. » Même ceux qui continuent à soutenir la guerre d’Israel contre le Hezbollah conviennent qu’elle ne réalise pas un de ses buts essentiels : rassembler les Libanais contre le Hezbollah. « Le bombardement stratégique est un concept militaire qui a échoué pendant quatre-vingt-dix ans, mais les Armées de l’Air continuent partout dans le monde à le mettre en oeuvre » m’a dit John Arquilla, un analyste de la défense à l’école supérieure navale. Arquilla avait fait campagne durant plus d’une décennie, avec un succès croissant, pour changer la manière américaine de combattre le terrorisme. « La guerre d’aujourd’hui n’est pas de masse contre masse, » dit-il. « Vous devez chasser en réseau pour détruire un réseau. Israel s’est concentré sur le bombardement du Hezbollah, et, quand cela n’a pas fonctionné, il est devenu plus agressif sur la terre. La définition de la folie : continuer à faire la même chose en espérant un résultat différent. »

Messages

  • Merci beaucoup Valère,

    je remets le lien vers la première partie :

    http://www.bellaciao.org/fr/?page=a...

    et je venai de trouver une autre traducction sur le site d’ISM :

    http://www.ism-france.org/news/arti...

    • MERCI VALÈRE . C’EST UN SACRÉ BOULOT ET UN FÉRIÉ BIEN STUDIEUX .
      JE M’EN VAIS DE CE PAS LIRE SEYMOUR GRACE A TOI .

      PETIT RAPPEL POUR CEUX QUI NE SAVENT PAS : SEYMOUR C’EST CE GRAND REPORTER U.S QUI, DU TEMPS DE LA GUERRE DU VIETNAM AVAIT FAIT UN REPORTAGE, ETAYÉ ET DONC INCONTESTABLE COMME IL LES FAIT TOUJOURS, SUR LE MASSACRE DE MY LAI, PETIT VILLAGE VIETNAMIEN, PAR L’ARMÉE U.S. (QUI AVAIT DÉCRIT ELLE SON MASSACRE DE VILLAGEOIS -FEMMES, ENFANTS, VIEILLARDS COMME UNE UNE GRANDE VICTOIRE SUR LE VIETCONG) .

      ON DIT MÊME QUE SON REPORTAGE A ÉTÉ UN TOURNANT DANS LE SOUTIEN A LA GUERRE U.S. PAR LE PEUPLE DES USA .

      ET COMME SI CA NE SUFFISAIT PAS DANS UNE CARRIÈRE DE GRAND REPORTER IL EST CELUI QUI A FAIT CONNAITRE AUX USA LES TORTURES COMMISES A ABU GRAIB.

      L’ETHIQUE PROFESSIONNELLE DE CE GARS, FAIT QUE QUAND HERSCH PARLE IL EST ÉCOUTÉ .

      SAVOIR CE QU’IL A AUJOURD’HUI A ME DIRE M’INTERESSE DONC AU PLUS HAUT POINT .

      MERCI ENCORE

      ANTINEOCONS

  • Pour info, la guerre du Kosovo a fait environs 10.000 morts, ce n’est pas l’otant qui a fait ces 10.000 morts mais les affrontement sur le terain entre serbes et albanais. c’est un peut court de dire "Les pays européens ont attaqué le Kosovo et tué 10 000 civils". Pour ce qui est de contester le chifre de 500 morts du fait des actions d el’otan en disant "l’estimation du gouvernement Yougoslave se situe entre 1200 et 5000" Faudrait peut etre pas oublier qu’a ce moment a la tete de la yougoslavie il y avait Milosevic. Donner plus de confiance a Milosevic qu’a l’OTAN et aux organisations des droits de l’homme c’est un peut limite comme atitude.\
    Stève DUCHENE
    steve_duchene@yahoo.fr