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Les intermittents menacent le Festival de Cannes
Publie le mercredi 10 décembre 2003 par Open-PublishingAprès Avignon, le Festival de Cannes ? C’est en tout cas la menace brandie à
l’issue de la manifestation des intermittents du spectacle, lundi 8 décembre
à Paris : "Si le gouvernement ne nous entend pas, je m’engage à faire péter
le Festival de Cannes !", a déclaré l’un des responsables de l’Union
régionale CGT des professions du spectacle de PACA, Jean-Paul Leroy. Entre 4
000 personnes selon la police et 8 000 selon les organisateurs ont défilé de
la place du Panthéon au ministère des affaires sociales, où François Fillon
devait recevoir, mardi, les organisations patronales (Medef, UPA, CGPME) et
syndicales (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) au sujet de la réforme
d’assurance-chômage des intermittents.
Les manifestants étaient venus de nombreuses régions, mais les élus étaient
franciliens à quelques exceptions près. Etaient présents la première
adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), son adjoint à la culture,
Christophe Girard (Les Verts), le président de la fédération PS de Paris,
Patrick Bloche, le fabiusien Henri Weber, le député de Gironde Noël Mamère
(Les Verts), le maire communiste rénovateur de Saint-Denis, Patrick
Braouzec. Dans la matinée, lors d’une conférence de presse organisée à
l’Assemblée nationale par tous les groupes politiques à l’exception de l’UMP
(Le Monde du 9 décembre), le comédien Charles Berling et le réalisateur et
comédien Mathieu Amalric ont lu une lettre réclamant "l’arbitrage" du
président de la République. La réalisatrice et comédienne Agnès Jaoui a
demandé qu’une délégation soit reçue par Jacques Chirac.
A la télévision, l’émission "Les Guignols de l’info" de Canal+ n’a pas été
réalisée lundi en raison d’une grève des marionnettistes. A France 3, des
tranches d’informations ont été légèrement perturbées : le SNRT-CGT et le
SNJ-CGT avaient appelé l’ensemble des personnels techniques et
administratifs à cesser le travail.
Clarisse Fabre