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Les loups aux dents longues se bouffent entre eux !!!!

Publie le jeudi 17 juillet 2008 par Open-Publishing
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Ils n’ont pas fini de nous étonner à l’UMP du 92, digne d’un polar !!!

Balkany se paie Devedjian

de Vivien VERGNAUD

Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, met de l’huile sur le feu. Déjà peu apprécié de ses élus, il vient d’évoquer publiquement la "corruption" qui règnerait dans l’assemblée. Il souhaite "nettoyer les écuries d’Augias" et estime que c’est pour cela qu’on l’attaque. Chez les conseillers, et notamment Isabelle Balkany, ces déclarations ne passent pas.

"Disproportionnés, diffamatoires, insultants" : Isabelle Balkany, vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine, n’a pas de mots assez durs pour qualifier les propos de son président, Patrick Devedjian. Ce dernier a expliqué, mardi dans les colonnes du Monde et jeudi dans L’Express, qu’il souhaitait "nettoyer les écuries d’Augias" et laver la réputation sulfureuse du 92. Depuis son élection en juin 2007, le secrétaire général de l’UMP avait simplement promis, à maintes reprises, de réduire le train de vie du département et d’apporter plus de rigueur juridique. En difficulté à la tête du conseil, il rappelle désormais que "trois procédures judiciaires pénales lourdes" sont en cours et estime que toutes les attaques dont il fait l’objet résultent de sa "lutte contre la corruption".

"J’ai trouvé, a-t-il expliqué, en ouvrant des placards, des anomalies anciennes que je m’emploie à rectifier". Dans le viseur de l’ancien ministre, la gestion de la société d’économie mixte SEM 92 et des "factures irrégulières de 400000 euros", la disparition d’une livraison de sable pour un chantier de l’organisme d’une valeur d’un million d’euros ou encore les paiements en liquide effectuées par la SEM coopération.

Devedjian et Saint-Just

La contre-attaque du secrétaire national de l’UMP passe très mal dans son propre camp. "Ce n’est pas l’attitude d’un président", a expliqué Isabelle Balkany au JDD.fr. "Je suis scandalisée, il met en cause l’honneur des anciens présidents des Hauts-de-Seine, Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy, mais aussi de l’ensemble de sa majorité. Il jette le discrédit sur tout le monde", s’est elle emportée, rappelant que "François Fillon a demandé des excuses publiques à Nathalie Kosciusko-Morizet pour moins que ça". La vice-présidente cite aussi son collègue Jean-Jacques Guillet, qui dans une lettre au chef du département a expliqué qu’il était "navré à bien des égards" par des déclarations qui ont provoqué sa "stupéfaction".

"Il a l’air de dire ‘je suis Saint-Just, je lave plus blanc que blanc et j’ai découvert des choses dans un placard’, or tout le monde est au courant de ces affaires, il y a eu des délibérations du conseil là-dessus et ce sont des plaintes du département qui ont lancé les affaires en cours. La justice n’a pas attendu Patrick Devedjian pour enquêter", a asséné la vice-présidente.

"Nous faire marcher au pas"

Isolé depuis de nombreux mois, que ce soit au sein du département comme au sein de l’UMP, et victime de l’"effet" Jean Sarkozy, Patrick Devedjian tente de reprendre la main en rappelant les casseroles de ces plus fidèles opposants, dont notamment le couple Balkany et les proches de Charles Pasqua. "Ce n’est vraiment pas le meilleur moyen de ressouder la majorité autour de lui", a jugé Isabelle Balkany. "Je ne comprends pas sa démarche, il a été élu à l’unanimité, et donc par moi, il est à la tête de l’UMP et il vient dire que tous ses élus sont corrompus. Je ne comprends pas ce qu’il y a derrière. Il veut nous faire marcher au pas mais ça ne fonctionne pas comme ça dans un conseil général, il doit composer avec nous".

Pour l’élue, si certains conseillers s’opposent à Devedjian, c’est en raison de ses arbitrages, de sa gestion "autocratique" et notamment de ses mauvais choix dans sa politique de réduction des dépenses. Elle évoque notamment la suppression de programmes utiles aux petites communes et la baisse du budget de l’office des HLM de l’ordre de sept millions d’euros, "alors qu’il a décidé d’organiser un concert hommage à Pavarotti en septembre prochain qui coûte entre quatre et cinq millions d’euros". Au final, la position de Patrick Devedjian devient de plus en plus délicate. "Ce n’est pas l’attitude d’un président", a lancé la première-adjointe au maire de Levallois-Perret. Mais il faudra attendre un peu avant qu’un putsch se mette en place. "C’est au groupe de décider et pour l’instant, tout le monde est en vacances, même Devedjian, a-t-elle indiqué. On verra ce qu’on fera à la rentrée".

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