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Les manifs et Les grèves ne servent à rien ?

Publie le vendredi 21 novembre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Combien de fois on entend celà lorsque l’on va à la rencontre et à l’écoute des salariés (et même chez des syndiqués...)

Mais c’est si simple : ces manifestations et grèves ne "servent à rien" (ne changent pas la donne) "à cause" de ceux qui ne paricipent pas, qui ne font pas grève. C’EST SI VRAI !!

Et qui pourtant ont tant à revendiquer...

DEMAIN MANIFS CONTRE LA PRIVATISATION DE LA POSTE
POUR UN SERVICE PUBLIC POSTAL MODERNE ET RENOVE

CEUX QUI MANIFESTERONT ET LES AUTRES...

UN PEU DE COURAGE C’EST PAS BEAUCOUP...

Messages

  • NON, contrairement à ce que D ARCOS dit !
    il a dit sur les ondes de france bleu du 20/11 à 20h et decreté : que la greve c’est dépassée.
    rien que pour ça je crois que c’est le seul moyen d’expression actuel au mécontentement.
    il n’y aurait pas de grêve, la droi te jubileraitait............
    la greve est devenu simplement un moyen d’expression qu’il faut savoir maintenir sans forcement en recolter des fruits, mais certainement le seul moyen de subsister ou même de survivre.....
    nous devons perseverer...........

    • tout à fait.
      Je rajouterais que la manif, le blocage et l’occupation qui accompagnent les mouvements de grève sont encore plus importants car ils marquent par leur présence physique ceux qui expriment leur opposition ou leurs revendications. Ce sont des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer.
      La problématique des mouvements sociaux d’aujourd’hui est d’amener les grévistes et au delà les mécontents à manifester publiquement et collectivement, dans la rue, ce qu’ils ont dans le coeur.
      Le nombre de grévistes intéresse grandement le pouvoir mais le nombre des manifestants l’impressionne. Le combat réussi contre le CPE le montre : le blocage des établissement impressionnait le pouvoir, mais le soutien des parents et d’autres, les manifs rassemblant des millions de français dans les rues a fait reculer le gouvernement.
      Il faut absolument que cette alchimie se réalise pour réussir !!

      Boris XX°

    • Il existe un autre problème de taille, c’est que d’autres réfléchissent en permanence à l’alchimie qui consiste à épuiser le mouvement à le diviser pour prévenir. Il faut reconnaître qu’ils ont construit de bonnes courroie de transmision avec les directions JAUNEs , leur partenaire sociaux.

      La désyndicalisation vient de là aussi . Il faut donc en pondérer fortement la signification.

      Les salariés habitués à de nombreuses trahisons, ont intégré ce paramêtre dans leur inconscient collectif, et y regardent à deux fois avant de faire grêve. Ils n’iront à l’affrontement que lorsqu’ils sentiront qu’ils peuvent déborder leur soi disant organisations dont ils savent qu’elles sont plus ou moins aux mains de leur ennemi.

      Cela dépendra aussi des luttes internes à ces orgas, de la capacité des salariés à influencer rapidement dans leur sens ces rapports de force, de leur sentiments quant à une possibilité d’autoorganisation rapide afin de pouvoir contrer à partir de ce qui reste de sain dans les syndicats, les jaunes qui ne manqueront pas de détourner ces grêves et d’en faire un échec qui serait alors des plus terribles et dont il faudrait quelques années pour se remmettre.

      Le probléme pour le patronat c’est qu’à avoir tant de cartes en main, il a du mal a prendre le poul de la colère qui couve tant elle a pris l’habitude de faire avec et d’avancée cachée. C’est pour cela qu’il scrute sans cesse les mouvements d’opinion.
      Cela peut partir de n’importe quoi. Il surveille particulièremnt ce qui se passe à la poste

      Personne ne pourra donc sentir le point de rupture s’il a lieu, et comment cela évoluera s’il est atteint. Ceci est un bien pour un mal. Cela peut même partir paradoxalement d’une pseudogrêve organisée par une direction jaune afin de sonder la combativité à la base, pour mieux la maitriser et la casser. Ce jeu la devient aussi dangereux pour eux.

      Le mouvement de résistance par les grêves n’aurait de plus pas d’autres moyens d’expression que politique. C’est encore un effet paradoxal.

  • Je ne dis pas que ça sert à rien, hier j’ai participé à la manif de l’éEducation Nationale en tant que parent d’élève, mais ce qui me mets dans une profonde colère, ce sont tous ces mouvements de grève dispersés.
    Pourquoi ne pas prévoir une grève de la fonction publique, toutes corporations confondues, puisque les problèmes sont similaires, réduction des effectifs entre-autres, sauf dans la police... et terminer cette journée de mobilisation par des AG qui pourrait reconduire la grève ?
    Depuis juillet, des syndicalistes de base, des militants, des " sans " ont tenté d’initier une grève générale le 10 novembre sans résultat.
    Comment nos aînés ont-ils obtenu des avancées sociales ?
    Certainement pas en faisant une journée de grève et en rentrant chez soi le soir pour regarder les commentaires à la télé et se taper la bataille des chiffres par un Pujadas ou une Drucker qui vous annoncent au jour le jour des catastrophes en parlant haut et fort et quasiment toujours avec le sourire.
    Mille excuses, je suis en colère, je préfère arrêter là.

    • pourquoi ?
      on ne décrète pas une grève reconductible comme on ouvre la bouche pour parler

      Figure toi que la fonction publique ça fait beaucoup mais la diversité crée précisément le souci de faire converger les luttes

      si, a priori il y a des intérêts entre un prof et, par exemple une infirmière et un agent de la secu, les moyens d’actions et donc de grève sont absolument différents

      l’infirmière peut difficilement faire grève car réquisitionnée

      les syndicats de la sécu sont loin d’être aussi représentatifs que chez les enseignants, et au risque de t’énerver, aussi généreux et volontaires les citoyens lambda soient ils, le faible taux de syndicalisation n’est pas franchement favorable au type de mouvement général que tu appelle de tes veux

      Je ne dis pas que c’est une bonne chose, je constate seulement ce décalage évident

      Alors, oui, tu as raison, nos ainés ont réussi, mais a l’époque il n’y avait pas foultitude de syndicats et surtout il y avait 7 millions de syndiqués, quand aujourd’hui, on arrive péniblement a à peine 2

      le noeud du problème est là

      Et ce n’est pas un hasard si les endroits ou les syndicats sont puissants et surtout sur une ligne clairement combattive et non pas d’accompagnement, quand ce n’est pas de trahison, les syndiqués sont nombreux et combattifs

      Hors toute la fonction public n’est pas dans ce cas et lorsque le syndicat représentatif est prétendument réformiste voire pire il ne faut pas s’étonner que les actions soient quasi inexistantes

      et je ne parle même pas des syndicats de parents d’élèves dont la PEEP qui pleurait hier sur le foutoir de l’accueil des élèves dans les écoles en grève et qui trouve très bien la suppression de la carte scolaire , pour ne citer que deux exemples

      Faire grève générale je ne dis pas que ce n’est pas nécessaire, je dis que ce n’est pas actuellement possible au regard des différences de rapports de forces d’un endroit à l’autre et des différences évidentes sur les types de syndicats, et de leurs actions respectives auprès de leurs syndiqués et de ceux ne l’étant pas

      De toute façon si il fallait attendre que la grève générale se déclenchât, la droite n’aurait pas a pérorer souvent sur les manifs

      Ce qui me fait penser que aussi parcellaire puissent être ces grèves et mouvements ( je ne parle pas d’un point de vue numérique ), elles sont très génantes pour le pouvoir ce qui est déjà beaucoup dans l’état actuel de décervelement médiatique et politique régnant

    • Coconuts dit :

      on ne décrète pas une grève reconductible comme on ouvre la bouche pour parler

      Ce n’est absolument pas ce que proposait l’intervenante :

      et terminer cette journée de mobilisation par des AG qui pourrait reconduire la grève ?

      "Pourrait", conditionnel, donc pas décrèter mais poser la question de la reconduction, débattre de, éventuellement décider de, etc.

      Tu dis aussi, coconuts :

      toute la fonction public n’est pas dans ce cas et lorsque le syndicat représentatif est prétendument réformiste voire pire il ne faut pas s’étonner que les actions soient quasi inexistantes

      Elle ne parlait pas de faire converger TOUS les secteurs, mais déjà ceux qui sont effectivement en lutte, à un moment ou à un autre, de façon malheureusement dispersée, et tu ne sembles pas voir qu’ils sont très nombreux.

      Bref, aucune raison ne me semble valable pour ne pas faire converger ces secteurs de fait mobilisés, mais tétanisés par l’absence de levier opérant, face à cette droite fanatique. Et pour cause, seul le fait d’y être tous ensemble donnerait une chance de gagner.

      Nous sommes nombreux, de différents syndicats, de différents secteurs, à vouloir une journée interpro (avec AG pour dérterminer la suite à donner).

      Chico

    • Merci Chico, pour avoir explicité mes " délires " comme on dit dans mon entourage environnemental, ça fait chaud au coeur, on se sent moins seul.
      De toutes façons, je crois que je vais me retirer dans un coin paumé avec des copains et copines pour créer un " Tarnac bis ". Avis aux intéressés et pour les flics, ex-RG, non ce n’est pas pour préparer des actes de sabotage, mais pour
      créer un lieu de survie à mes enfants et futurs petits-enfants et reprendre le flambeau de mes arrières grands-parents " partageux de la commune ", pour ne pas dire " Communards " terme péjoratif, des Versaillais.
      Je suis anéantie, après avoir accompagné un voyage scolaire, en tant que " maman " responsable au camp de concentration du Struhtoff en Alsace.
      Aucune émotion de la part des élèves, en classe de 3ème, sauf pour une infime minorité ; culture du portable, des habits de marque, moquerie de la part de certains élèves devant une vitrine exposant la tenue du prisonnier, " oh, j’en veux un comme çà ", filles qui se poussent, rigolent en prenant des notes sur l’exécution des 5 lycéens Parisiens fusillés pour acte de résistance, le plus jeune ayant quasiment leur âge, mais il faut noter car cela doit faire l’objet d’un devoir et il faut être scolaire, obtenir une bonne note !
      Le prof d’hist-géo et la prof de français accompagnant la meute déchaînée sont anéantis, comme la guide donnant des explications au mémorial de Shirmeck et moi-même bien sûr.
      Mais quelque part, je sais que la plupart des élèves ont des parents qui bossent beaucoup, avec des horaires à la con et qu’il y a peu de dialogue avec leurs enfants. Quand la guide qui est passionnée par le sujet, pose la question de savoir si certains enfants ont eu un arrière grand-père " malgré nous " car
      le collège visiteur vient d’Alsace, pas de réponse. J’ai l’impression qu’elle aborde un sujet méconnu ;
      Je me sens mal à l’aise, tout comme quand au retour, dans le bus
      , je fais un parallèle avec les centres de rétention à la maman qui accompagne comme moi. Je fais un flop, elle me parle " sport " pour le bien-être des ados et de sa passion pour la vitesse en moto, notamment sur les petites routes de montagne entre Alsace et Vosges.
      Je ne suis pas Alsacienne d’origine et je hais une partie de l’Alsace depuis quelque temps, celle qui vote extrême-droite, celle qui justifie son conservatisme à cause de son Histoire.
      C’est trop facile !

    • .../.....Alors, oui, tu as raison, nos ainés ont réussi, mais a l’époque il n’y avait pas foultitude de syndicats et surtout il y avait 7 millions de syndiqués, quand aujourd’hui, on arrive péniblement a à peine 2..../......

      Combien y avait-il de syndiqués en France pour lancer le processus qui amena 1936 ?